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lundi, 29 août 2005

Eve la blonde, de Lise Deharme

Cela fait bientôt deux semaines que j’ai lu, au cours d’une journée indécise, par à-coups ou petites touches, ce roman de Lise Deharme. Vous saurez que j’avais commandé ce roman auprès d’un libraire d’occasion, qu’il m’a coûté dix euros, port inclus, et que c’est une édition originale (ce que ne signalait pas la fiche descriptive du site Web (la cerise sur le gâteau en quelque sorte)). Comment m’était venue l’idée de lire un roman de Lise Deharme, qui ne m’était connue, jusque là, que de nom, sorte d’égérie des surréalistes, figure un peu dix-huitiémiste et salonnarde, une égarée, ou plutôt non, une intempestive – comment donc était née cette idée saugrenue? Dois-je l’avouer? L’idée m’en vint, ainsi qu’à ma mère, après la lecture d’un article du dernier Bulletin de la Société de Borda paru, car Lise Deharme passa quelque temps dans les Landes, à Tartas je crois (j’ai déjà tout oublié de cet article, et il est chez mes parents).

Au cours de ma lecture, je cornai certaines pages, fort proprement, comme je l’ai vu faire, afin de retrouver facilement des passages distingués, à mon ami F***, lors de nos années normaliennes, et mon respect des livres était tel que je trouvai cela sale, ou ne me convenant pas, avant de finir par adopter quelquefois ce système, par commodité, mais persistant, une fois les passages utiles notés ou employés, à décorner les pages, de sorte que, reprenant le livre longtemps après, la traque des pages distinguées est plus subtilement ardue encore, à moins que je n’aie préféré, comme il m’arrive, noter sur un morceau de papier les numéros de page, parfois assortis d’une notation brève, système auquel je viens d’avoir recours lors de ma lecture de Napoléon VII de Javier Tomeo, petit roman sur lequel je ne désespère pas d’écrire prochainement une note, en essayant de moins me perdre en oisives circonlocutions et inactifs préambules et ronds-de-jambe rhétoriques, comme pour celle-ci, que vous lisez, vous demandant, à quand Eve la blonde?

Elle arrive, justement. Je dirai peu de mots du roman, mais je recopierai ensuite quelques extraits de ce roman introuvable, qui correspondent aux pages cornées.

……………

En écoute : "God’s Grandeur" (extrait du cycle des poèmes de G.M. Hopkins mis en musique par Britten sous le titre général A.M.D.G. / Chœur Polyphony, sous la direction de Stephen Layton / Hyperion Records, 2000 – CDA67140)

 

Commentaires

Bonjour,
Eve la blonde ? Bof, un Deharme de série, de l'époque Grasset ou Julliard : elle commençait à sucrer les roses. Non, ce qu'il faut lire, c'est La porte à côté (Gallimard,nrf,1949), d'une belle originalité, au bord extrême de la mièvrerie, sans jamais y tomber, et toujours ce merveilleux très légèrement frelaté qui fait le charme de la dame au gant du père Breton, merveilleux posé sur la page comme une mésange marquée au fer rouge. Vous voyez, n'est-ce pas? Il faut lire aussi ses poèmes, des comptines à sa façon joyeusement perverse qui tiennent bien en mémoire. Voilà, contre vents et barrières, effets de mode, malgré ses délicatesses improbables, ses fougues prudentes, "son name-droopyng" un peu chien, j'aime beaucoup Lise Deharme. La porte à côté, la seule grande ouverte sur l'au-delà le plus proche. Le reste, c'est pour les harpo few dont je suis, et les brocs à dix centimes.

Écrit par : Gérard Bialestowski | mardi, 05 décembre 2006

Bonjour,
Eve la blonde ? Bof, un Deharme de série, de l'époque Grasset ou Julliard : elle commençait à sucrer les roses. Non, ce qu'il faut lire, c'est La porte à côté (Gallimard,nrf,1949), d'une belle originalité, au bord extrême de la mièvrerie, sans jamais y tomber, et toujours ce merveilleux très légèrement frelaté qui fait le charme de la dame au gant du père Breton, merveilleux posé sur la page comme une mésange marquée au fer rouge. Vous voyez, n'est-ce pas? Il faut lire aussi ses poèmes, des comptines à sa façon joyeusement perverse qui tiennent bien en mémoire. Voilà, contre vents et barrières, effets de mode, malgré ses délicatesses improbables, ses fougues prudentes, "son name-droopyng" un peu chien, j'aime beaucoup Lise Deharme. La porte à côté, la seule grande ouverte sur l'au-delà le plus proche. Le reste, c'est pour les harpo few dont je suis, et les brocs à dix centimes.

Écrit par : Gérard Bialestowski | mardi, 05 décembre 2006

Bonjour,
Eve la blonde ? Bof, un Deharme de série, de l'époque Grasset ou Julliard : elle commençait à sucrer les roses. Non, ce qu'il faut lire, c'est La porte à côté (Gallimard,nrf,1949), d'une belle originalité, au bord extrême de la mièvrerie, sans jamais y tomber, et toujours ce merveilleux très légèrement frelaté qui fait le charme de la dame au gant du père Breton, merveilleux posé sur la page comme une mésange marquée au fer rouge. Vous voyez, n'est-ce pas? Il faut lire aussi ses poèmes, des comptines à sa façon joyeusement perverse qui tiennent bien en mémoire. Voilà, contre vents et barrières, effets de mode, malgré ses délicatesses improbables, ses fougues prudentes, "son name-droopyng" un peu chien, j'aime beaucoup Lise Deharme. La porte à côté, la seule grande ouverte sur l'au-delà le plus proche. Le reste, c'est pour les harpo few dont je suis, et les brocs à dix centimes.

Écrit par : Gérard Bialestowski | mardi, 05 décembre 2006

Corner les pages? Moi, je déchire tout ce que j'ai sous la main, on trouve des cartes de visite, des serviettes de table, du fil, des bouts de laine et même du papier toilette dans certains livres... que je remplace si j'en ai le temps par des micro-post-it marque-pages.

J'"indexe" mes livres au crayon de papier en fin de volume, pour pouvoir retrouver vite un mot ou une phrase.

(Cela s'appellera "Comment lisez-vous?", ou la méthode.)

Écrit par : VS | mercredi, 06 décembre 2006

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