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mardi, 30 août 2005

Codicille à "Un beau vers de Baudelaire"

Mon admiration pour ce poème de Baudelaire date de plusieurs années et ne s'est jamais démentie. Il m'accompagne, m'effraie ou me réjouit. Ce qui ne m'a pas empêché, sur la superbe musique composée par Léo Ferré, d'improviser parfois des parodies stupides à partir du premier quatrain.

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J'aimerais avoir des avis extérieurs sur les mises en musique de poèmes par Ferré; certaines me transportent, et d'autres me semblent effroyablement ratées (sa version de la Chanson d'automne de Verlaine, notamment, m'a toujours semblé pathétique).


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Tiens, une autre définition possible du beau vers: celui qui ne se laisse jamais mettre en musique. (Définition qui rejoint mon précédent commentaire sur l'appel à la répétition, à la redite, remouthing the line again and again)

Mallarmé, à Debussy qui lui annonçait avoir mis son Après-midi d'un faune en musique: "Mais c'était déjà fait." (Je cite de mémoire; il faudrait vérifier.)

Commentaires

Magnifique poème en effet, dont la mise en musique par Baudelaire semble n'en avoir rien ôté. De même pour ce qu'il a fait de "La beauté" et "Tu mettrais l'univers", qui est mon préféré.
D'un point de vue général, il me semble d'ailleurs que Ferré a été davantage inspiré par Baudelaire que par Verlaine. En revanche, Rimbaud avec "Les poètes de sept ans " et "Les chercheuses de poux" me paraissent écoutables...

Pour ce qui concerne la recherche du beau vers, je propose
dans un registre différent de tes propres propositions, pour leur exotisme, leur puissance évocatrice et mystérieuse, leurs sonorités :

"Monts d'Aragon, Galice, Estramadoure"...

"Le flamboiement d'Argos plein des cendres de Troie."

"Dire leurs noms, leurs cris, leurs chants, leurs pas, leur bruit,
Serait vouloir compter les souffles de la nuit ;"

"Le roi Sennachérib fait ceci qu'il est mort."

Écrit par : Vrai Parisien | mardi, 30 août 2005

Merci beaucoup de tes remarques, et des beaux vers que tu proposes. Je ne connais pas les troisième et quatrième citations, mais je vais m'instruire...

Le flamboiement de sonorités étranges est source d'émerveillement (au sens fort), mais pourvu que le poète en use avec parcimonie. (C'est la (seule?) faiblesse des Châtiments, à mon sens, par rapport à d'autres recueils de Hugo.)

Sache enfin que j'ai bien reçu ton e-mail, qui est cependant resté sur celui des trois ordinateurs que j'ai pas eu le courage de rallumer, car, s'il m'a dépanné pendant quatre jours, il est quelque peu rudimentaire. Message reçu cinq sur cinq, donc.

Écrit par : Guillaume | mardi, 30 août 2005

Il me reste donc à lire La Légende des Siècles autrement que par fragments d'anthologie...

Écrit par : Guillaume | mardi, 30 août 2005

Désolé, j'avais effectivement oublié de signaler que les vers cités sont tous de Hugo (La légende des siècles dont je me régale depuis l'âge de 12 ans - soit depuis 31 ans !!! - à l'exception du premier, Hernani.

Écrit par : Vrai Parisien | mardi, 30 août 2005

Pour la mise en musique par Ferré, il y a d'indéniables réussites. Je pense aussi à "La Géante" et à "La Charogne". Baudelaire l'a mieux inspiré que Verlaine (encore que "Âme, te souvient-il..." est remarquable), et il y a de très beaux Rimbaud-Ferré ("Les Corbeaux" et "Les Poètes de sept ans", oui).

Écrit par : Guillaume | mardi, 30 août 2005

d'accord avec VP, "tu mettrais l'univers" est très réussi. "triste était mon âme" aussi.
il y a certainement chez Ferré quelque chose qui rend les poèmes chantables (et pas seulement la mise en musique), plus que chez les autres.

Écrit par : complex | mercredi, 31 août 2005

Ferré rend, de sa belle voix, toute leur musique aux consonnes ("Comme un hameau paisible au creux d'une montagne", par exemple).

Écrit par : Guillaume | mercredi, 31 août 2005

et la tristesse toujours présente, quelle que soient les intonations.

Écrit par : complex | mercredi, 31 août 2005

Les commentaires sont fermés.