Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 07 octobre 2005

Visionnaires

Vendredi, 15 h 20.

Hier soir, après la conférence jumelle d’André Markowicz et Françoise Morvan, j’ai eu une brève discussion avec un collègue maintenant retraité, qui m’a dit être en train de traduire la pièce de Desmarets de Saint-Sorlin, Les Visionnaires, que je jouai en mes normaliennes années. Je jouais le rôle de Phalante, et il paraît bien sûr, au vu de l’intérêt assez limité de ce texte, complètement dément de le traduire. C’est un pari, ou un défi, une gageure, comme vous voudrez. Je ne dirai rien ici de la mise en scène de mes camarades d’alors, pour ne pas leur faire de peine s’ils tombaient sur ces lignes (au reste, ils savent ce que j’en pense, mais à quoi bon fouailler en d’anciennes plaies (je le fais toutefois, par cette phrase pleine de paradoxes)?), mais le collègue m’assure avoir vu, à Tours, il y a quatre ou cinq ans, une mise en scène remarquable. Comme je lui ai dit*: eh bien, ce n’était pas la nôtre!

Nous nous sommes quittés en notant, non sans facétie, que la folie furieuse qui habite ces visionnaires-là redonne un sens nouveau à l’expression parfois employée méliorativement à propos d’hommes politiques : «c’est un visionnaire».

* Un doute m’étreint, comme on dit à la SNCF: faut-il dire comme je lui ai dit ou comme je le lui ai dit, qui était ma première intuition?

Commentaires

je suis sans doute primaire (j'assume) mais il s'agit de traduire de quoi vers quoi ???

Écrit par : fuligineuse | vendredi, 07 octobre 2005

Ici, j'utiliserais "je lui ai dit" ou "je le lui dis".
Qu'en pensez-vous?

Écrit par : VS | samedi, 08 octobre 2005

Fuligineuse => ah, oui, oubli: du français en anglais.
VS => séduisante double hypothèse; c'était peut-être là que le bât blessait, en effet...

Écrit par : Guillaume | samedi, 08 octobre 2005

je le lui ai dit.
je : sujet du verbe
le : COD mis pour la totalité de l'énoncé,exprimé dans le deuxième proposition .
lui : COS = le collègue.

Révisons : manuel de cinquième. Formes des pronoms personnels + leçon sur le COS

CEPENDANT: comme l'énoncé COD est postposé à cette proposition indépendante, dans un style un peu plus oral, on pourrait, je pense, écrire la phrase que tu as écrite.

Écrit par : cété | samedi, 08 octobre 2005

>cété : Niveau cinquième, vraiment?

Je sens que nous allons reprendre un vieux débat, celui de la cacophonie. Il est évident que si la deuxième forme est la bonne (je le lui dis), c'est qu'il faudrait construire de façon identique la première (je lui ai dit). Cependant, l'euphonie a sa place en grammaire, cf Vauvenargues.

(Bien entendu, les étudiants qui liraient ces pages doivent suivre les conseils de cété dans leur copie)

Écrit par : VS | samedi, 08 octobre 2005

Cette mise en scène honnie, c'était à l'école normale près du parc montsouris? Mais je l'ai vue, c'était pas si mal, et la pièce vaut le coup d'être monté sinon traduite; était-ce la mise en scène où "celle qui croit que chacun l'aime" avait une sorte de pique de cheveux sur la tête et où se déployait à un moment une carte du monde derrière un rideau? L-G Tin y jouait le poète? c'est celle-ci? La mise en scène "remarquable", je ne l'ai pas vue : Schiaretti l'a montée avec succès il y a qautre ou cinq ans environ, peut-être était-ce cette version? Par ailleurs, pourquoi ajouter ce commentaire qui ne sera jamais lu? Pour éviter de travailler sur ce que j'ai à faire d'urgent, voilà.

Écrit par : benjamin | mercredi, 01 février 2006

Mais ce commentaire est lu. Vous m'avez vu dans cette même mise en scène que vous décrivez et qui était calamiteuse. (L'interprétation était calamiteuse, et je n'y étais pas pour rien, évidemment.)

Écrit par : Guillaume | mercredi, 01 février 2006

Les commentaires sont fermés.