jeudi, 13 octobre 2005
Nobel en glaise?
Le Prix Nobel 2005 de Littérature est Harold Pinter. Je connais bien l'oeuvre de ce dramaturge, que j'admire et ai même étudié (!), mais, malgré tout, j'éprouve une certaine frustration. Comment se fait-il que plus de la moitié des Prix Nobel aillent, depuis une dizaine d'années, à des auteurs de langue anglaise? Il y a tant d'auteurs contemporains de langue portugaise, ou russe, ou italienne, ou espagnole, ou arabe, ou française, ou hindi, qui valent largement le bon Harold... Alors, quel sens donner à ce phénomène?
18:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (6)
Château de Cinq-Mars la Pile
Samedi dernier, nous avons eu l’excellente intuition d’aller visiter le château de Cinq-Mars la Pile, tout près de Tours, sur la rive droite de la Loire. Excellente intuition, car il sera bientôt fermé aux visiteurs, comme beaucoup de « petits » châteaux qui n’ont intérêt à ouvrir qu’entre mai et octobre, mais surtout en raison du temps splendide et presque estival : le château, en effet, se réduit à deux tours étêtées ou “découronnées” (sur ordre de Richelieu, qui avait fait exécuter Henri Ruzé d’Effiat, Marquis de Cinq-Mars, pour haute trahison), mais il y a une très agréable promenade autour des tours, dans les douves herbeuses, puis au-dessus de la terrasse de la Juiverie, et enfin par le bois d’ifs. Nous y avons été accompagnés par le maître des lieux, un chat fort aimable et joueur.
Nous avions été, de prime abord, accueillis par la propriétaire, qui nous a appris que la majorité des visiteurs n’étaient pas de la région, soit que les Tourangeaux ignorassent l’existence même de ce château, soit qu’ils préférassent partir en promenade plus loin et se garder, en quelque sorte, cette excursion voisine pour de plus lointaines journées : c’est tout près, on aura toujours l’occasion de le visiter plus tard… Curieuse mentalité, mais si elle le dit, comment ne pas la croire ?
Du haut de la première tour, on peut observer le panorama. La propriétaire nous avait promis que nous pourrions admirer Villandry, en raison du temps dégagé, mais tout ce que nous avons vu, c’est cette affreuse et immense usine que l’on voit depuis la route qui relie Tours à Saumur. Cette terrasse est toutefois un lieu mémorable et singulier, en raison aussi des nombreux graffiti gravés, parfois fort anciens, et creusés à l’aide d’outils très perfectionnés (burin de marbrier, certainement). Il y a, notamment, une gravure représentant une silhouette assise.
Dans la salle du premier étage sont exposés trois tableaux d’un certain Nicolas Untersteller, notamment une Descente de croix, apparemment des années 1950, très influencée par l’expressionnisme allemand et le nouveau réalisme français d’après-guerre (Hélion, par exemple), mais sur le mode mineur. Comme la propriétaire nous a introduits dans son salon (la demeure occupée par les actuels propriétaires correspond aux anciens communs) et que nous y vîmes chevalet, tableaux, matériel de peinture, nous ne savons si l’artiste est son mari, son père, son beau-père, etc.
Il y a, dans les douves, plusieurs figuiers superbes, aux figues toutefois complètement vertes, ce qui est étonnant.
Après cette visite, nous avons admiré la porte qui ouvre sur la rue de la Juiverie, acheté rillettes et rillons dans la charcuterie locale et pris un verre dans le bistrot complètement désert, et décoré d’affiches dont le thème commun était « le corps féminin fortement dénudé », exposition aussi d’un autre genre.
07:50 Publié dans BoozArtz, Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (7)
Propos de garçonnet, 14
Non, ce vêtement, je vais le garder encore longtemps. Je vais pouvoir le mettre jusqu’au Moyen-Âge.
01:10 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (0)