samedi, 15 octobre 2005
Il y a 132 ans, à Bédarieux
"Le 15 octobre 1873, le Conseil ayant eu connaissance d’un projet de remaniement des garnisons, demanda l’envoi d’un corps à Bédarieux et vota en principe, dans ce but, une somme annuelle de 1 500 francs."
Source: C. Trallero, Histoire de Bedarieux, ch. XV.
P.S: Quatre jours sans "célébrations à la gomme", je sens que cela vous manquait. Peu avant minuit, voilà l'oubli partiellement comblé.
P.P.S: Depuis hier, outre le travail, je suis absorbé dans le Dictionnaire culturel en langue française.
23:45 Publié dans Célébrations improbables | Lien permanent | Commentaires (0)
Soutine à Champigny
Vous pouvez quitter ce carnet pour admirer un tableau peint par Soutine à Champigny-sur-Veude. (Il faut cliquer sur l'image en haut à gauche pour en avoir une vue agrandie.)
21:00 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (2)
Lutin de Claude Pasquer, au château du Rivau
C'est l'une des "sculptures" les plus réussies ou les plus astucieuses du parc du Rivau. J'ai écrit il y a trois jours une note sur la visite du château elle-même.
17:45 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (2)
Boulangerie de Champigny
De passage à Champigny, dimanche dernier, j'ai appris que Chaïm Soutine y avait trouvé refuge et peint plusieurs toiles, et aussi que ce peintre que j'aime beaucoup était d'origine lituanienne, ce que savaient certainement Marione et Simon, les auteurs du blog Oreilles de cochon grillées, grands ambassadeurs des relations entre la Touraine et la Lituanie.
(P.S.: Vérification faite, il semblerait que Soutine soit d'origine biélorusse mais ait passé son enfance en Lituanie avant de s'exiler en France.)
15:30 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (2)
Concert de Mathieu Boogaerts (La Riche, 14 octobre 2005)
Hier soir, Boogaerts a chanté environ vingt-cinq de ses chansons (son répertoire doit en compter une cinquantaine), dont neuf, bien entendu, extraites de son dernier album, Michel. Le pianiste était un remplaçant qui avait su la veille à onze heures du soir qu’il était appelé à accompagner ce chanteur dont, peut-être, il ne connaissait même pas l’existence. Rien d’évident, donc, et on sent que Boogaerts (chant, guitare, et, sur une séquence de cinq titres, piano) s’est surtout appuyé sur la complicité de longue date qui le lie à son batteur, Fabrice Moreau, et à son bassiste (électrique), Jean-René Zapha. Le choix d’une orchestration principalement électrique (alors que Boogaerts joue surtout de la guitare acoustique dans les albums) a accentué les côtés les plus reggae de son écriture, mais plusieurs morceaux interprétés en solo ont conservé toute la pureté farouche des mélodies (ainsi d’un superbe Las Vegas offert en bis).
Un rien cabotin, et naturellement grimacier (mais sans que cela paraisse excessif ni outré), il a aussi fait ressortir le caractère comique des chansons, parfois au détriment de leur grand pouvoir suggestif et des beautés émouvantes de l’écriture (Bon et Bien). Les moments forts restent pour moi, en clôture, un Ondulé très lent, Quelque chose dans une totale obscurité (qui m’a définitivement conquis, alors que c’est l’une des chansons que j’aimais le moins sur le dernier album), Siliguri doucement provocateur et déjanté, Néhémie d’Akkadé, Lorsque Flore aérien au piano et L’Espace, décidément un des plus beaux textes de M.B.
Les deux interprétations les moins réussies, de mon point de vue ou à mon oreille, furent Keyornew, voix écrasée sous les cordes, et L’impact de nos ex, dont les sens et sons si subtils s’évanouirent partiellement.
Au bilan, Boogaerts a revisité tout son répertoire, dans des orchestrations très novatrices, loin des tintinnabulations (pourtant indissociables de son style) ou du minimalisme retrouvé du dernier album. Du deuxième disque, il n’a interprété que Comment tu t’appelles, avec un solo de batterie très défrisant au centre ; cette quasi-absence est assez surprenante, car il y a plusieurs chansons très fortes dans cet album-là aussi : je pense à La bombe, Vite, Si si c’est ça, et J’en ai marre d’être bleu. Voilà, du côté des regrets, avec Bye, les titres que j’aurais aimé entendre : mais, évidemment, il était prévisible d’avoir quelques frustrations au bout de deux heures de concert. J’en avais eu plus encore à la sortie du concert de Dick Annegarn au Cirque d’Hiver en 2000…!
Finalement, l’impression la plus durable est celle d’un chanteur et musicien aussi touchant et juste sur scène qu’en disque, enthousiasmant et mélancolique, et l’une des voix (littéralement et dans tous les sens) les plus audacieuses de ces dix dernières années. Je ne me rappelle jamais sans émotion ma découverte du premier disque, au printemps 1996, à Talence, sous un soleil printanier admirable, puis comment j’écoutais ce disque inlassablement à Oxford (où je n’avais pas besoin, forcément, de langue anglaise, puisque je baignais dans l’anglais en permanence, et ce d’autant moins d’ailleurs que la langue de Boogaerts n’est pas non plus, absolument, le français) ; les albums suivants m’ont toujours surpris, car, après Super, le pavé dans la mare de 1996, je pensais que M.B. ne pouvait que décliner. Non, il changea, mua, s’envola sur d’autres ailes, sans jamais changer le fond de ses recherches vocales et musicales. Le concert d’hier soir a confirmé notre admiration pour cet artiste.
12:32 Publié dans Autres gammes, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)