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mardi, 24 janvier 2006

Clong

Mardi, deux heures de l’après-midi.

Il est presque dix heures du matin ; je me sers la première tasse de thé, et l’odeur du lapsang souchong, dans l’air frais de la grande pièce de vie que commencent à chauffer les rayons vitreux du soleil, me ramène onze ans en arrière, dans ma thurne rue d’Ulm, où la théière de lapsang souchong accompagnée de biscuits Speculoos (achetés au kilo au supermarché Ed) constituait mon habituel petit déjeuner.

J’avais même, l’été suivant (ou était-ce l’été 1994 que je m’attaquai à Féerie ?), composé le petit poème minimaliste suivant :

 

on buvait du lapsang souchong

clong la théière faisait clong

contre les mugs

 

Ce doit être mon premier thé fumé de l’année. Bonne année !

 

Ni amble ni trot...

Pauv’ minable !

Si l’on cherchait à retranscrire l’accentuation de cette exclamation lâchée, parfois, par gros temps, entre deux ennemis de misère, cela donnerait sans doute

pAUV – miNAble

.

le mi disparaissant sans bémol dans l’ombre du pauvre, à moins que l’on ne préfère, pour plus d’emphase, ne pas amuïr le e final de pauvre, ce qui permet à la voix courroucée de rebondir sur le début de minable :

Pauvre – MInable

.

.

Ni trot ni amble, est-il possible d’envisager d’autres situations, d’autres accrocs, d’autres accents ? [Il est, en ces lieux, des spécialistes de phonologie. Ce n’est pas mon cas.]

“On n’arrête pas le regrès”

Je m’étais imaginé, il y a quelques années, en écoutant une communication de mon collègue Marc Chemali, que le titre de son étude consacrée à l’œuvre de Tolkien, « On n’arrête pas le regrès », était un jeu de mots qui se doublait d’un néologisme. Or, je découvre, feuilletant le Robert culturel, que ce terme (que le vérificateur orthographique de mon logiciel de traitement de texte ignore et souligne d’une minivague rouge) est attesté depuis 1907.

 

L’entrée est même illustrée d’une citation… de Barthes, évidemment.

 

Par ailleurs, une recherche rapide du terme regrès dans le moteur de recherche le plus hégémonique qui soit et dont le nom contient pas moins de deux g, en se limitant aux pages "en français", donne surtout, comme résultats, des pages en espagnol ou des pages françaises dont l'auteur fait une faute d'orthographe au pluriel de regrets !

 

Rien sur Barthes ni sur Tolkien !

Big William is watching you

Ce n'est guère intéressant, mais je voulais vous informer que ce carnétoile reçoit, depuis ce matin, vers quatre heures, des visites régulières d'une personne (ou d'un programme automatique?) connectée à un ordinateur de l'Université Technologique de Compiègne.

Mystère...

12:50 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)

Taux de chômage et thermomètre

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C'est comme ça en France aussi...

11:35 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

Manhana de carnaval

Tours, 8 h 50.

Une journée qui commence bien...

Comme il fait froid, comme A. est enrhumé, je lui propose de l'emmener à l'école en voiture, ce que nous ne faisons jamais. Il accepte, après avoir tout d'abord déclaré qu'il préférait marcher comme d'habitude. Le temps d'installer le siège pour enfant, d'ouvrir les portes métalliques du garage, de sortir la voiture, de refermer les portes, de faire le trajet, de trouver une place de stationnement près du chantier, puis de faire les cent mètres restants jusqu'à l'école, cela prend plus de temps qu'à pied, mais bon... Je m'aperçois, au moment de détacher A. de son siège, que nous avons oublié de prendre son sac (qui ne lui sert à rien, il y a seulement des vêtements de rechange dedans - mais la force de l'habitude fait qu'on ne peut aller à l'école sans sac, n'est-ce pas?) ; nous repartons, revenons, nous garons (encore plus loin évidemment). Entre-temps, A. m'a répété au moins dix fois, sans ironie, que "c'est plus court, en voiture".

Une fois que je l'ai posé à l'école, je reprends la voiture, me disant que, tant qu'à faire, je vais aller, comme mardi dernier, place Paul Bert, faire les courses de boucherie. La boucherie est fermée, à partir d'aujourd'hui, pour congés annuels. J'ai oublié mon appareil photographique, alors que je voudrais publier, dans ce carnet, des images de l'église. L'étal du maraîcher ne me dit rien.

Je reprends la voiture, manque de me faire esbigner (comme dirait une collègue) par un groc en 4x4 qui ne sait pas lire les panneaux de priorité par flèches, rentre à la maison, dois ouvrir une bonne demi-douzaine de volets. À présent, la fin du paquet de copies d'analyse littéraire de troisième année m'attend.

Il n'y a rien de véritablement contrariant, dans tous ces épisodes dérisoires ; c'est peut-être ce rien qui est le plus agaçant.

45

Jadis, un serrurier de Vou

Devint complètement fou :

Il vit un champ de blef

Où poussait une clef.

(Pas glop ! Pas glop ! dirait Pifou.)

 

Pas parce : autres exemples

Ce n’est pas parce que tu as une fleur de lys sur ton habit que tu dois régner aussi longtemps que Louis XIV.
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Ce n’est pas parce que les papillons s’envolent vers de nouveaux pays chauds que les libellules doivent rester.
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Ce n’est pas parce que le cheval est loin que le ruban est un garçon.
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