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vendredi, 27 janvier 2006

Arroumégueur

Que dis-je ? j’arroumègue…

Arrouméguer (orthographe non garantie puisque non fixée) est un verbe gascon, qui mériterait de figurer, en tant que régionalisme, avec les helvétismes et belgicismes des dictionnaires de langue française. Je ne connais rien de plus réussi, du point de vue de Cratyle et de la concordance entre le signifiant (rythme et sonorités) et le signifié, que ce verbe, qui ne se traduit pas réellement en langue d’oïl, n’a pas d’équivalent strict : quand on arroumègue, on râle, on rumine, on rouspète, on fulmine, on fait preuve de mauvaise volonté – un peu tout cela en même temps… que ne désigne que le verbe arrouméguer.

 

Le gascon est le parent pauvre des dictionnaires de langue française. Les rares mots dont les lexicographes précisent qu’ils viennent du « Sud-Ouest » (ce qui, du point de vue de l’étude des différents dialectes occitans, n’a aucun sens) sont en fait franchement languedociens ou tolosans, et totalement inconnus de par mes contrées natales.

 

Alors, j’arroumègue, j’arroumègue… contre les lexicographes.

Petit Mesclun

Le croustillant de queue de bœuf, accompagné de quelques verres de Chinon Olga Raffault 2003, au Petit Mesclun, est délicieux.

 

Cela méritait d’être écrit.

Fauteuils de Juliette Gassies

Qu’est-ce que j’ai bien pu écrire de si affreux, sur les nageuses de Juliette Gassies, qui ait pu dérouter l’artiste ? J’écris ces lignes sans accès à la Toile, ni, du coup, aux archives de ces carnets.

Toujours est-il que le galeriste des Bons Enfants m’a raconté aujourd’hui qu’il lui avait laissé entendre que c’était de l’humour…

Je n’avais pas vraiment aimé ces nageuses, assurément, mais l’artiste ne me laisse pas indifférent, loin de là : la nouvelle série, de trois fauteuils, nous a totalement séduits, C. et moi.  Cette série joue sur un faux bichromatisme bleu/rouge, qui se décline, en fait, en infinies nuances de perspective et de coloris. Entre deux fenêtres de salon, face à la lumière vitrée, ce fauteuil rouge, de trois quarts, rend admirablement.

Aux Bons Enfants, à Tours, c’est, demain, le dernier jour pour fouiner dans les nombreux petits formats qu’exposent différents artistes. Mention spéciale pour Carole Boissière, dont la série de six teraku est confondante de maîtrise, de terreuse et ferrugineuse beauté.

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P.S.: Vérification faite, voici ce que j'écrivais le 9 décembre : "Le galeriste défend avec maestria la série des nageuses, qui est de Juliette Gassies, je crois. Pour moi, c'est quasiment irregardable. Et il y a pire encore."

C'était assez méchant, en effet. À les revoir auprès de ces beaux carrés représentant les fauteuils, les nageuses sont, tout de même, regardables. Mais ce goût pour de fades silhouettes n'est pas ce qu'elle fait de mieux, je le maintiens. Il faut comprendre la phrase "il y a pire encore" comme suit : dans la note du 9 décembre, je ne parle que des artistes qui m'ont plu.

14:20 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (6)

Chanson bas

Composé en marchant, rue de l'Anguille,

jeudi vers trois heures.

 

Vous n'êtes plus personne

Que le vent abandonne

Que la marée moissonne

Que le feu désarçonne

 

Vous n'êtes éperdu

De ce malentendu

De n'avoir étendu

Vos bras vers l'inconnu

 

Que l'orage résonne

Vous n'êtes plus personne

Que la peur emprisonne

Que ma bouche fredonne

 

Lalala lala lalalalala

Lalalalala

Lalalalala