lundi, 11 décembre 2006
Téléfilmie et diachronie
Quand je l'ai vue sortir de chez Sartre, j'ai pété les plombs.
Non, au début des années soixante, on ne disait pas "péter les plombs".
(.................... entre autres centaines de détails inexacts et débiles.....................)
22:03 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Langue française
Commentaires
Ayant déjà rencontré l'expression "péter les plombs" dans des témoignages de soldats français de la Seconde Guerre Mondiale, sa survenue au début des années soixante ne me choque pas particulièrement...
Écrit par : bro_an_aberiou | mardi, 12 décembre 2006
Je voudrais bien des exemples précis. Quoiqu'il en soit, si l'expression a peut-être commencé d'exister il y a longtemps (comme "argot de métier" ou soldatesque (et encore, je demande à voir)), elle ne s'est répandue que fort récemment. Il y a encore vingt ans, presque personne ne disait "ça me prend la tête" ni "je vais péter les plombs". Entendre un personnage d'étudiant proche de Sartre et d'Aron dire ça à un de ses amis au début des années soixante, c'est totalement invraisemblable. (Mais presque tout le téléfilm présente des années 60 de pacotille : voitures rutilantes, rues de Paris désertes, j'en passe et des meilleures.)
Écrit par : Guillaume | mardi, 12 décembre 2006
ça me fait penser au fameux "t'arracher le coeur à la petite cuillère" dans le Robin des bois de Kostner. :-)
Il n'y avait pas de cuillères à l'époque.
Écrit par : Anna | mardi, 12 décembre 2006
... Ou encore au « Vous avez le nez qui s'allonge comme Pinocchio » (cité de mémoire) dans le sans doute très oublié « Chouans », de Philippe de Broca, en 1987, alors que le personnage de Carlo Lorenzini, dit Collodi (1829-1890), pouvait difficilement être connu sous la Révolution française.
Plus proche de votre exemple, Guillaume, le « C'est cool ! » que prononçait à un moment donné un jeune enfant dans le très beau « Y aura-t-il de la neige à Noël ? » (avec, soit dit en passant, une grosse faute d'orthographe sur l'affiche) de Sandrine Veysset, en 1996, m'avait un peu hérissé le poil, que j'ai il est vrai fort érectile en la matière, étant donné que l'action de ce film se déroulait dans les années 70, époque où cette hideuse expression n'était pas encore employée.
D'autres exemples de ce type existent mais je m'arrêtrerai là car je ne voudrais pas passer pour un inconditionnel du jeu radiophonique qu'animait le fils du personnage interprété par Benoît Poelvoorde dans le très drôle et très original – en un mot dans le très belge – « Les Convoyeurs attendent », de Benoît Mariage, en 1999.
Écrit par : Chieuvrou | mercredi, 13 décembre 2006
Je m'arrêterai là, voulais-je dire, ou plutôt écrire, comme quoi il était vraiment temps que je m'arrête.
Écrit par : Chieuvrou | mercredi, 13 décembre 2006
Et mardi soir, il y avait Miss Lizzy Bennet qui jouait dans *Love Actually*, en blonde cette fois-ci !
Écrit par : Aurélie | mercredi, 13 décembre 2006
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