mercredi, 24 janvier 2007
Jeudi 18 janvier / La première bande
Dans l’amphithéâtre Thélème, une cinquantaine de pékins (date très mal choisie : la plupart des étudiants pas du tout là cette semaine d’examens pour salariés seulement, pour ne rien dire des collègues n’habitant pas à Tours) venus écouter François Bon, pour sa « conférence inaugurale », dont on pouvait se douter que, certes inaugurale, elle ne serait en rien une conférence, au sens classique du terme, toutefois. L’an dernier, André Markowicz et Françoise Morvan avaient dialogué, en une sorte de porte-à-faux stylisé très heureux.
Cette année, François Bon, ordinateur relié à des baffles et à ce que, dans mon ignorance totale, je pense être une pédale de guitare électrique, a lu des – onze précisément – extraits de son dernier livre publié, Tumulte, où se retrouvent les textes publiés au jour le jour dans son blog. La plupart avaient eu, comme point de départ, « ces espèces de faits divers » (Bon himself).
Après une présentation élégante et chaleureuse du président de l’Université, Michel Lussault, toujours vestu de noir et écharpé de rouge, François Bon a donc lu cet hendécaèdre de textes, avec des effets d’échos et de soufflé en fond (grâce au dispositif électroacoustique ci-dessus sommairement décrit), et, parfois, une petite présentation du contexte d’écriture, ou des personnages portraiturés.
1. [oublié de noter]
2. accident près de la gare de Saint-Pierre des Corps
3. asile – « En un an, il a perdu des dents » [/// hier, soit quatre jours après la lecture de François Bon, j’ai commencé la lecture de Moravagine]
4. attentat de Londres aux actualités {très beau} « l’onde » / Londres
5. suicide – « Ce sera contre mon gré »
6. exercices sur le rêve – « la paroi du rêve » {sirène des pompiers pendant la dernière phrase et le silence qui la suit}
7. texte du trou aux bruits – « Il n’était plus question de silence nulle part dans les gares. »
8. Présente le fou vagabond tourangeau Quasi et sa langue inventée, son obsession pour le fleuve et le flot des voitures. Parle des photographies, de la topographie des trajets de Quasi. « C’est un des derniers textes du livre et je vous le lirai pas, j’en lis un autre. » {arlésienne, absente de tout bouquet ou point de fuite / le texte sans doute n'est plus en ligne}
9. « une autre tourangelle » – explosion au crématorium
10. le cours sur Rimbaud aux Beaux-Arts – « la poignée de main de Rimbaud », transmise d’écrivain en écrivain, de génération en génération {émouvant}
11. Annonce un texte sur « le 22 h 53 qui autrefois s’arrêtait à Amboise et qui ne s’y arrête plus » – descendu dans la mauvaise ville symétrique {le matin même, François Bon avait sorti de sa sacoche un exemplaire très usagé du Journal de Kafka}
Tandis que je recopie ces notes, mardi vers midi, j’écoute l’album Black Vomit d’Anthony Braxton & Wolf Eyes. (Tumulte aussi, limite multiple.)
02:20 Publié dans Résidence avec Laloux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, écriture, Ligérienne, Jazz
Les commentaires sont fermés.