mercredi, 24 janvier 2007
Against the Day, reprise
Le salon est envahi par un zoo. Le cyclamen est sur le rebord de la fenêtre, sous les flocons de neige fondue. Des baffles s'écoule le Blues impérial de Joseph Racaille (disque mal connu, pas écouté depuis des lustres*).
Douze pages d'Against the Day lues, dans le cabriolet Régence (ma chère!). Je m'étais interrompu presque trois semaines, après être parvenu à la moitié du roman (marque-pages bloqué longtemps à la page 525, puis 568) et aussi, d'une autre façon, au point de saturation. Dès que je le reprends, ce roman dense et touffu sollicite plus mes dons scientifiques (bien maigres) que littéraires, mais il s'agit aussi de ces textes qui donnent envie d'écrire (et donc, par paradoxe, d'arrêter de lire).
Durant les vacances**, notamment autour du 29-31 décembre, j'avais bien avancé, griffonnant quelques repères, signes abrégés et numéros de pages, puis je me suis plongé plus dans Michaux, Hubert Selby Jr, Cummings, Cendrars. Là, je voudrais recopier certains passages du chapitre en cours (Venise). Comme, toutefois, je n'ai pas trouvé, sur Internet, de reproduction satisfaisante de l'Enlèvement du corps de Saint Marc du Tintoret, je renonce. (Velléitaire.) Préfère écouter le Duel singulier de Racaille, regarder l'installation du chantier, qui, avec ses engins par dizaines, va remplacer le zoo, dûment rangé (panthères et phoques) dans sa caisse.
* Drôle, plein d'un pétillant humour noir... mais les orchestrations sont trop "années cinquante" à mon goût. Les ukuluélés et les rythmes latins y font trop l'effet de clins d'oeil au second degré.
** Une étudiante, hier, au milieu de multiples sollicitations, m'apprenait qu'elle m'avait envoyé un courrier électronique, sans que je lui eusse répondu. Comme je n'avais rien reçu (ce qui arrive parfois, en effet), je lui demandai quand elle avait envoyé le dit message. Réponse : "oh, pendant les vacances, il y a une semaine et demie." Je la repris : "Ah, pas pendant les vacances, alors." Cela en dit long sur ce que la plupart des étudiants inscrits en contrôle continu font des deux semaines entre les vacances de Noël et la reprise des cours du second semestre. (Je sais, je suis un vieux schnock.***)
*** Déjà, si tu n'employais pas le mot schnock, tu le serais moins...
16:57 Publié dans Pynchoniana | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, Anglais, Chanson française, Ligérienne
Commentaires
Bah ! Si cette étudiante est dans le même cas que moi, je ne vois pas comment ne pas considérer qu'elle était en vacances (déjà, si elle *lui* a écrit c'est qu'elle n'était pas entièrement en vacances comme beaucoup de ceux qui n'auront pas envoyé d'imels à leurs profs ont dû l'être). En LEA en tout cas, nous avons eu un mois de vacances : pas de cours, pas de partiels, pas de boulot obligatoire à rendre, pas d'examens à préparer : des VACANCES ! La bonne volonté des bosseurs s'essouffle lorsque l'emploi du temps est à ce point maigrichon. Ce n'est quand même pas la faute des étudiants si les pauses (vacances officielles + vacances imposées) sont si longues ...
Écrit par : Simon | mercredi, 24 janvier 2007
Si, si, c'est la faute des étudiants, ou, en tout cas, de leurs syndicats, qui, en insistant pour avoir des régimes séparés Contrôle Continu / salariés, mais aussi la double session de rattrapage (inepte, inique et inutile), ont, de facto, réduit l'année d'enseignement à deux fois 12 semaines. La grande majorité des enseignants (et à coup sûr tous ceux qui sont happés, phagocytés, vampirisés par des tâches d'administration (et de correction de copies (4 sessions par an, c'est de la folie)) toujours plus lourdes) préfèreraient soit enseigner pendant deux fois 16 semaines... soit avoir autant de vacances que leurs étudiants !
Écrit par : GC | mercredi, 24 janvier 2007
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