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mercredi, 24 janvier 2007

Nivescens hortus

Hic placidam niveo pectore pellit aquam...

(lilia non domina sint magis alba mea;

ut Maeotica nix minio si certet Hibero,

utque rosae puro lacte natant folia)

 

... alia concreti in pruinas aut coacti in nives aut glaciati in grandines...

 

Nix iacet, et iactam ne sol pluuiaeque resoluant,

indurat Boreas perpetuamque facit.

 

Quod nix pati non potest, quia non est tam solida, immo quia fusa est, et non per magnam altitudinem cadit sed circa terras initium eius est: ita non longus illi per aera sed ex proximo lapsus est.

......................... : calido non ocius Austro

nix resoluta cadit nec solem cera sequetur.

 

Dicitur spiritus etiam uentus, res apertissime corporalis, unde illud est in psalmis: Ignis, grando, nix, glacies, spiritus tempestatis.

Nivea plerumque membra sole fuscantur, et corpori pallor excedit.

Toto nix cedidit repente caelo :

albis spectat Horatius lacernis.

 

Cumque die noctuque Dominum deprecaretur, ut vivens plebem suam vastari non cernerit, per visum noctis apparuit ei angelus Domini, qui tam caesariem quam vestem in similitudinem nivis candidam efferebat, et ait ad eum...

Commentaires

Encores vousum, quellas surprisum Guillum, iles tardum, vaisum mus couchum. Bonnus Nutum!

Écrit par : A. | vendredi, 26 janvier 2007

Comme quoi, lorsque, assis à l'arrière d'un bus de la ligne n° 8 (à moins que ce ne soit la n° 11) filant vers le centre-ville, vous interrompez machinalement, sitôt entamée la traversée de la Loire, votre lecture d'Africa ou de quelque autre épopée latine tardive du génial Toscan et apercevez en contrebas des pêcheurs occupés dans leur frêle esquif à déguster un grand cru du Bordelais, vous ne pouvez vous empêcher de penser qu'il y a effectivement des amateurs de Pétrus dans les barques.

Écrit par : Chieuvrou | samedi, 27 janvier 2007

Il est Pétrarque tu ne penses.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 28 janvier 2007

Rien compris aux échanges le précédant, mais le calembour final est suprêmement bon. De ceux que l'on voudrait avoir trouvés soi-même...

Écrit par : fuligineuse | dimanche, 28 janvier 2007

Normalement, c'est avec Plutarque, mais il m'arrive aussi de dire :
Il est Sophocle que tu ne penses.
Il est Sénèque tu ne penses.
Etc.

Au quatrième degré, ça devient :
Il est Plutarque, docteur Schweitzer.

Puis :
Il est Sénèque, docteur Schweitzer.

Puis encore :
Il est Sénèque, mon cher Watson.

(Autant dire que ce n'est pas la lourdinguerie qui m'effraie, et c'est chouette !)

Écrit par : Guillaume C. | dimanche, 28 janvier 2007

Même si les deux choses n'ont pas forcément beaucoup à voir l'une avec l'autre, je préfère quant à moi un plat turc à base de lapin tigré à un Plutarque à base de latin grippé (celle-là est de moi, contrairement à la précédente, dont l'auteur n'était autre que le célibrissime Joël Martin, du Canard enchaîné).

Écrit par : Chieuvrou | dimanche, 28 janvier 2007

Le célébrissime J.M. est-il l'auteur de l'abbesse de la Kontlum ?

Écrit par : Guillaume C. | dimanche, 28 janvier 2007

Oui, c'est bien ce Joël Martin-là qui alimente le fameux album chaque mercredi depuis 1984, soit depuis la mort de l'encore plus célébrissime Luc Étienne, pataphysicien de génie et membre éminent de l'Oulipo, qui tint effectivement jusque-là cette réjouissante chronique du palmipède satirique et fut, de fait, reconnu de son vivant comme le pape du contrepet.

Joël Martin, quant à lui, m'indique la notice biographique de sa « Bible du Contrepet » parue en 2003 dans la collection Bouquins, chez Robert Laffont, « ancien élève de l'École normale supérieure, physicien et musicien, travaille au Commissariat à l'énergie atomique. Il a joué dans plusieurs orchestres avant de se lancer, dans les années 1980, dans la composition contrepétulante. Il a publié plusieurs livres, dont un "Manuel du contrepet" [...] ». J'ajoute que Joël Martin, pour autant qu'il m'en souvienne, apparaît dans le film « Aux quatre coin-coins du Canard », de Bernard Baissat (1987), pour donner, en blouse blanche, un cours magistral particulièrement hilarant (je me rappelle en tout cas que la salle des Studio qui avait passé ce film à Tours avait ri de bon cœur à cet instant) sur le fameux art de « décaler les sons ».

Comme je l'ai écrit tout à l'heure, le « Il y a des amateurs de Pétrus dans les barques » que j'ai utilisé samedi est de son invention, tiré plus précisément des pages roses de son « Dico de la Contrepèterie », paru en 1997 aux éditions du Seuil. Du moins est-ce ainsi que je me suis cru autorisé à traduire, de manière à ce qu'il m'a semblé un peu trop sage, son propre « Il y a des amateurs de Pétrarque dans les bus », après avoir vainement tenté de construire une phrase autre qui fît sens, une fois isolé un mot bien intéressant commençant par le nom d'un peintre cubiste et se terminant phonétiquement par le mot qui désigne la petite étendue d'eau dans laquelle évoluent les canards...

Je terminerai ces quelques lignes en confessant mon regret de ne pas avoir pris le temps, dimanche, de mettre en situation par un court récit la nouvelle phrase contrepètrique à la vague allure surréaliste que je vous ai balancée, d'autant que mon « latin grippé » pouvait, me semble-t-il, assez facilement se raccrocher à votre histoire de nix et de glacies (au fait, de quoi que ça cause, au juste, votre texte ?). Comme consolation, je peux toujours me dire que je n'ai, cela dit, puisé ma petite phrase dans aucun des deux manuels martiniens que comporte ma bibliothèque et que je l'ai en conséquence moi-même pondue.

Eh, oui, comme dirait l'autre, le tout est de mon cru...

Écrit par : Chieuvrou | lundi, 29 janvier 2007

Purée de latin !

Écrit par : Guillaume | lundi, 29 janvier 2007

Les commentaires sont fermés.