Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 24 mars 2007

Quatre-vingtième anniversaire de ma grand-mère maternelle

Qui se serait commis, hier soir, entre cinq heures moins le quart et six heures moins vingt, à glisser l’œil par la vitre – c’est façon, et maladroite encore, de dire – voire à se hasarder dans cette Ardoise, petit bistrot calme de la rue Berthelot, y eût assisté à la rencontre – pas loin d’être aussi improbable que celle d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection – entre l’auteur de ces lignes et le désormais mythique Astolphe Chieuvrou, dont justement il ne faudrait pas, au prétexte qu’il est mythique, inférer qu’il s’agit d’un être chimérique, car, de fait, je l’ai rencontré hier, et nous avons gentiment discuté autour d’un bon verre de Chinon, dans cette Ardoise sinon déserte mais toutefois enfumée par la tabagie du patron, avant de nous quitter, rue Berthelot toujours, sur un trottoir noyé de bruine, Astolphe s’en allant au cinéma Les Studios et moi rentrant dans mes pénates.

Commentaires

C'est beau comme du Philippe Meyer.

Écrit par : C. | samedi, 24 mars 2007

[2ème partie de la scène de ménage autocensurée]

Écrit par : Guillaume | samedi, 24 mars 2007

Et c'est quoi le rapport avec les 80 ans de Mamy ? (Moi, je viens de fêter les 97 ans de la mienne : ça tient la rampe, ces vieilles races ardennaises, je vous le dis...)

Écrit par : Didier Goux | samedi, 24 mars 2007

Aucun rapport - toujours mon amour de la discrépance façon Isou.

Écrit par : Guillaume | samedi, 24 mars 2007

Bon anniversaire à ta mère-grand alors !

Écrit par : tinou | samedi, 24 mars 2007

Oui, oups, faut que je lui téléphone !

Écrit par : Guillaume | samedi, 24 mars 2007

J'avoue qu'en lisant sous ta plume virtuelle ce joli mot de discrépance, je t'ai soupçonné d'anglicisme... Personne n'est parfait... Mais j'étais dans l'erreur et le mot existe bien en français, alors que je ne connaissais que la discrepancy made in UK. Le TLF n'est guère disert mais le Garde-mots, un site bien plaisant, donne la définition suivante : "Écart entre la connaissance et sa représentation. Du latin discrepantia, discordance." Et Granny dans tout ça ?

Écrit par : fuligineuse | samedi, 24 mars 2007

Selon Isou, ça n'est pas ça du tout... ou plutôt, c'est l'écart entre le contenu d'un texte théâtral et sa représentation. Par exemple, on représentera deux hommes en train d'avoir une conversation amoureuse en train de jouer au ping-pong ou de recoudre un bouton, etc.

Écrit par : Guillaume | samedi, 24 mars 2007

Je ne connaissais pas discrépance non plus, et, avec le recul, je me demande bien comment j'ai fait pour m'en passer durant le dernier demi-siècle...

(J'ajoute que Petit Robert ni Littré ne le connaissent plus que moi...)

Écrit par : Didier Goux | samedi, 24 mars 2007

Mmmguegnnn ? Chinon ? (qui m'a réveillé ?)
Donnons un caractère plus légitime à ce commentaire, pour l'instant particulièrement inutile : bon anniversaire à ta grand-mère.
Concernant la définition de discrépance telle que tu nous la présentes, je pense qu'on peut dire qu'Edika utilise bien souvent ce procédé dans ses BD. Jusque-là, je me contentais de penser qu'il utilisait un humour décalé, à contre-temps, et, pour caricaturer, asynchrone, arythmique.
Edika utilise donc l'effet de discrépanse. Je sens que je vais briller dans les soirées mondaines ;-)

Écrit par : Chandelin | dimanche, 25 mars 2007

Bon, mon message d'hier a dû se désintégrer dans la blogosphère (ou être impitoyablement censuré par le maître des lieux...). Je vous y faisais observer que "discrépance" est inconnu aussi bien de Littré que du Petit Robert.

Écrit par : Didier Goux | dimanche, 25 mars 2007

Non, Didier, votre message est bel et bien là, et n'a jamais disparu. Attention, le syndrome Asensio vous guette !

(Pour Chandelin : je confirme, côté Edika.)

Écrit par : Guillaume | dimanche, 25 mars 2007

Qu'il me soit permis, Guillaume, d'abaisser temporairement le niveau des commentaires précédents, sans pour autant, je vous rassure, avoir recours à l'un de ces pitoyables jeux de mots qui me fournissent généralement, dès lors que je décroche un peu, une transition pour le moins facile vers des considérations un peu plus au ras des pâquerettes (je me garderai d'autant plus de recourir à une telle facilité que, en l'occurrence, le lamentable « discret pense » que je pourrais tout juste vous servir pour faire écho aux propos échangés ci-dessus, outre qu'il fait incontestablement partie de cette sous-catégorie de calembours que l'on qualifie d'ordinaire de vasouillards – et auxquels peut donc sans problème s'appliquer la définition un peu cruelle du grand Totor à base de fiente et d'esprit volant –, serait un peu difficile à caser dans le contexte).

Je viens en fait par ces quelques lignes, s'il en était besoin, confirmer auprès de la foule de vos aficionados ma rencontre avec vous vendredi dernier dans cette Ardoise dont je ne sais si ce fut réellement une bonne idée de ma part que de la proposer comme lieu de rendez-vous (car autant l'ambiance – de même, ce qui ne gâche rien, que la cuisine – y est appréciable lorsqu'il est question de s'y sustenter, autant elle ne semble pas, ladite ambiance, être franchement là lorsque les mangeurs cèdent la place aux piliers de comptoir ; j'ajoute que si je n'ai pas sur le coup remarqué que l'atmosphère y était particulièrement enfumée, je me suis par contre demandé, une fois au cinéma, d'où venait cette odeur diffuse et néanmoins puante de tabac froid, avant de me rendre compte qu'elle émanait de ma veste de velours – puisque, comme vous avez pu le remarquer, je ne me contente pas de porter le béret, par jour de pluie ou de grand vent, mais aggrave mon cas en m'accoutrant une bonne partie de l'année d'une veste de l'étoffe susnommée, dont vous avez pu effectivement voir l'autre jour le modèle automno-printanier).

Que dire de plus ? Pas grand'chose, sinon que j'ai oublié de vous préciser que le film que j'allais voir ensuite n'était diffusé que ce jour et à cette heure-là, dans le cadre du huitième festival de cinéma asiatique des Studio (http://cineasiatours.free.fr/pdf/asia_2007.pdf). Eût-il été visible le restant de la semaine que je ne me fusse pas permis de limiter notre entrevue à cinquante-cinq minutes, et sans doute eussions-nous fini ladite entrevue différemment, vous dansant sur le comptoir du bar en entonnant à tue-tête de puissants chants gascons et envoyant valdinguer tous les cendriers à portée de pied, moi roulant plus classiquement sous la table en proférant les pires horreurs que, dans le cadre de ce « Touraine Paillarde » mort-né dont l'idée n'avait fait effectivement que germer dans mon jeune cerveau enfiévré d'alors, je réservais, à une désormais lointaine époque, à de fâcheux illuminés venus troubler la quiétude de la boîte aux lettres parentale.

P.S. : Merci encore pour votre cadeau venu récompenser bien peu d'effort en fait : une histoire de l'éducation nationale en dix-huit volumes reliés plein cuir, je dois vous avouer que je n'y aurais sans doute pas pensé, mais il n'en reste pas moins que l'attention est très touchante. Dommage, simplement, que je n'avais pas apporté ma bérouétte... Trêve de plaisanterie, le petit ouvrage que vous m'avez offert est fort plaisant, il peut s'ouvrir à toute page et combine humour et invitation à la réflexion. Certaines, d'ailleurs, des connexions proposées me résistent encore mais je ne désespère pas d'en venir à bout.

Écrit par : Chieuvrou | lundi, 26 mars 2007

Bel exemplaire de note monophrasale ! Il est indéniable qu'on se souvient toujours des moments dont on a écrit quelques mots. Je suis un peu curieux j'avoue de savoir à quoi ressemble le Chieuvrou ! A Chieuvrou : Cingal sait pousser une variété de chansonnettes impressionnante !!

Écrit par : Simon | lundi, 26 mars 2007

Les commentaires sont fermés.