Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 10 octobre 2009

Pas de répit pour les escargots

Toujours pour d'excellentes raisons (dont je vous épargne l'énumération), j'ai remis à demain la préparation de mon séminaire de lundi sur les Sonnets from the Portuguese. (Les autres cours roulent tout seuls, en quelque sorte : une fois les brochures préparées pour trois semaines, ce qui peut prendre du temps, évidemment, les notions et les contenus sont tellement connus de moi que je passe facilement en mode "improvisation". (Il n'y a pas à dire, le fait que le niveau des étudiants ne cesse de baisser finirait presque par contraindre à ce mode de semi-improvisation : sans cela, on ne peut se mettre à leur niveau et mener un cours un tant soit peu interactif. Il y a aussi que les nombreuses tâches administratives empêchent, quoi qu'il en soit, de préparer de façon approfondie les cours les plus anodins.)) Si j'ai choisi les 44 sonnets les plus connus d'Elizabeth Barrett Browning, cette "sonnet sequence" si élaborée et si belle, c'est pour de multiples raisons, mais aussi parce que, dans le coin rêveur de mon cerveau qui continue d'échafauder des projets dont une autre partie sait d'ores et déjà, au moment même de leur conception, qu'ils resteront lettre morte, j'avais envisagé la création d'un carnétoile spécifique, une sorte de S/Z quotidien (oui, S/Z : tant qu'à bâtir des châteaux en Chalosse, autant se prendre pour Barthes). Mais la barque du quotidien etc. (enfin, ce n'est pas encore le suicide, hein)

Comme je rouvre ces pages vertes, une fois tous les quatre matins, autant y noter d'autres brimborions banals et sans importance : commencé à lire Barchester Towers / terminé Passage des larmes / trouvé enfin le bon dosage pour réussir les coings au four / découvert avec intérêt que les quatorze escargots qui couraient en tous sens hier soir à onze heures were nowhere to be found ce matin à neuf.

 

(Et aussi : bien sûr, je devrais* me mettre à ce S/Z. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Tout de même, la prolifération des parenthèses et l'amincissement progressif de la taille des paragraphes ne sont-ils pas de cruels symptômes ?)

 

 

* Qu'attribuer, comme formule-type, au bartleby cingalien ? "Je devrais m'y mettre." (De vrais bonheurs d'écriture.)

 

Les commentaires sont fermés.