samedi, 13 juillet 2013
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On parlait l’autre jour des étés d’autrefois, des juillets, et même des printemps, chauds, secs, qui duraient. Tennis. Depuis mardi, nous avons retrouvé (l’espace d’un court instant, peut-être) nos juillets de naguère, si ça se trouve : de jadis. Il y avait eu les classiques étés 96 ou 2005, la canicule de 2003, mais sinon, pour les plus jeunes, l’été gascon, ça n’avait plus la moindre signification. Il faisait beau sur le papier. Je me rappelle un été – on devait déjà être installés à Beauvais depuis un ou deux ans – où, à Cagnotte, nous parlions, avec mes parents, jusque tard dans la soirée, sur la terrasse côté Campot, avec, pour seul éclairage, une grosse bougie parfumée à la citronnelle. Nous, on, ça bricole dans le vague. Avant l’arrivée du Tour, j’ai lu le chapitre VII de Ducdame dans le fauteuil en rotin, sous le lagerstroemia, puis, après la séance de piscine, le chapitre VIII sous l’albizia, toujours dans le fauteuil en rotin. L’été 92 a été très chaud, je prenais des leçons de code à Dax, j’écrivais de longues lettres chaque jour, parfois plusieurs fois par jour, je recopiais avec un vieux mastodonte de machine à écrire les cours de Figeac sur les colonies, je ne sais plus quoi encore, enfin si, je sais, mais si je commençais à ouvrir la boîte de l’époque des timbres à 2,30 F, on n’en finirait pas. Je lis aussi l’année 1994, dans le journal de Bergounioux. Le nouveau billet de cinq euros ne vaut pas tripette.
18:34 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
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