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dimanche, 05 janvier 2020

Veille de reprise

Ce matin, à 7 h 30, alors que j'étais dans les vapes depuis une petite heure, la lampe de chevet m'est tombée sur le coin de la tronche. Matinée de menues tâches accumulées, ménage, courses, verre à recycler, cuisine, rangements. Mes parents de passage ce midi nous ont apporté les cadeaux de Noël cessonnais, et A* est reparti pour Rennes avec un ami ; c'est leur père qui les conduit.

Aucune envie de poursuivre la correction des copies. La veille des reprises, c'est toujours l'envie de flemmarder productivement. Et j'ai déjà des retards dans les nouveaux projets d'écriture.

Hier, chouette (cinquième) visite d'Azay-le-Rideau. Maintenant je fais la plupart de ces choses comme si c'était la dernière fois.

Rédigé en quatrième vitesse hier soir, sur relance de Mathilde, l'abstract pour le grand raout du REAF à Marseille en juillet. Jamais mis les pieds à Marseille, c'est à faire tout de même avant de mourir.

14:57 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 04 janvier 2020

*0401*

Aujourd'hui, c'est la saint Odilon.

Si nous allons à Azay cette après-midi, il faut que j'écluse ma ration quotidienne de 20 copies de littérature ce matin. Et que je ponde d'ici ce soir l'abstract pour le REAF. La barbe.

Films vus hier : Docteur ? (au cinéma, avant crêperie où on n'avait jamais mis les pieds, avenue Grammont) et Une année polaire. Le premier tenait ses promesses : nanard bien joué, avec quelques bonnes répliques. Le second, dont je n'avais pas entendu parler, était très beau.

Commencé à lire Le grand troupeau.

 

09:36 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 03 janvier 2020

Pour évoquer Martin Eden

Vers minuit j'ai fini de lire Martin Eden.

C'est un roman important, très beau ; rien d'étonnant, avec la complexité d'un tel personnage, qu'hypothèses et malentendus se soient multipliés. Idéologiquement, déjà, Martin Eden est difficilement situable : c'est un individualiste, certes, mais penche-t-il du côté libertaire ou du côté d'une forme de culte de soi-même qui préfigure le culte du chef fasciste ? Est-ce vraiment le côté que l'on retient le plus souvent de Herbert Spencer (survival of the fittest) qui l'a le plus marqué ? on ne dirait pas... Et puis surtout : un individualiste qui se prétend réaliste pour son oeuvre littéraire ne se sentirait pas ainsi vidé de l'intérieur car le succès l'a dédoublé et aliéné à lui-même. Une fois reconnu et couvert de gloire, rejette-t-il la société par amertume et misanthropie, ou parce que la rupture de ses fiançailles, intervenue quand il crevait la misère, a rompu son grand amour ? En cela, Martin Eden se situe tout autant dans la lignée des grands héros romantiques comme Chatterton, ou des chercheurs d'absolu monomaniaques (Achab ?) ; cela explique, à mon avis, les passions que suscite le personnage. C'est, en un sens, à la fois un roman d'apprentissage et un roman de déprise, à la fois un roman naturaliste qui s'inscrit dans les conventions narratives du 19e siècle et un roman moderniste comme en écrivirent Ford Madox Ford ou Faulkner.

Pour moi, l'essentiel n'est pas dans ce personnage, ni dans une éventuelle discussion féministe ou LGBT (nécessaire et passionnante, pourtant) du roman. L'essentiel est dans la découverte de l'écriture de London, qui est à des années-lumière de ce que j'imaginais par une simple réputation. Les discussions philosophiques qui émaillent le roman, et qui témoignent probablement de l'influence de Dostoïevski, sont ce qu'il y a de moins réussi, mais sinon l'intertextualité est très riche, l'articulation de niveaux de langue extrêmement différents est une réussite totale, et la façon dont London entremêle les références poétiques et l'influence de prosateurs essentiels du 19e siècle (Poe, Kipling, Stevenson, Balzac) donne une réelle profondeur à l'intrigue. Du point de vue du lexique comme de la syntaxe et du rythme narratif, London multiplie les variations. Le seul regret est que le roman soit aussi long, plutôt inutilement : de nombreuses scènes sont triplées, quadruplées, et, quoiqu'on comprenne que ces répétitions ont pour fonction de montrer la difficulté des galères autant que la diversité des expériences du protagoniste, elles s'essoufflent parfois et allongent le récit.

Je n'ai encore lu aucun article de critique ou d'analyse du roman, mais ce qui m'a frappé dès les premières pages est la manière dont London semble insister sur le fait que Martin Eden est capable de visualiser avec une très grande acuité un certain nombre de scènes du passé ou d'un présent alternatif tout en continuant d'échanger avec son entourage comme si de rien n'était. S'agit-il d'hyperesthésie visuelle ? Est-ce là une clé pour comprendre ce que London apporte au genre du Künstlerroman ?

 

jeudi, 02 janvier 2020

*0201*

Aujourd'hui je dois au moins écluser le second paquet de copies de traduction, finir de corriger les travaux de traductologie déposés par mes L3 sous CELENE. Idéalement, je devrais aussi commencer à taper dans les copies de littérature, mais là, je me connais : si j'ai fait le reste, je serai trop las, et surtout trop content d'avoir un prétexte de ne rien foutre, donc je ne ferai plus rien.

Aussi, je voudrais achever de lire Martin Eden, commencé le 26 décembre. Je traîne sur ce roman, mais aussi, il infuse. J'en ai publié plusieurs extraits sur Twitter au fur et à mesure de ma lecture.

Curieux, ce livre dont je n'avais jamais même entendu parler il y a, quoi, deux ou trois ans, n'a cessé d'apparaître partout : sur les réseaux sociaux, dans l'essai sur les transclasses qu'a lu C* récemment, dans Désherbage de Sophie G. Lucas. Cette lecture me conduit à réviser mon jugement, vague et  lointain, ill-informed, au sujet de Jack London : ce n'était pas seulement l'auteur des aventures sauvages, "ce qu'on lit quand on est enfant" selon le vers de Manset.

La B.U. possède, je crois, les volumes de la Library of America contenant l'essentiel de l'oeuvre (prolifique) de London. À creuser.

mercredi, 01 janvier 2020

*2020*

2020, que s'y passera-t-il ? En verrai-je la fin ?

Pour cela je reprends ici une écriture plus conventionnelle, après m'être tant dispersé, jusque dans mon corps.

Cela fait des années que j'ai peur de l'avenir, et que je m'efforce de ne pas trop y réfléchir. Et des années que je me disperse. Guère d'espoir d'améliorer cela, donc je préfère ne pas prendre, ici, d'engagements écrits. Déjà, si je parviens à déposer un billet quotidien dans cette nouvelle rubrique, ce ne sera pas mal.

Peur de mourir cette année : je l'écris en blanc.

09:27 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)