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mercredi, 04 janvier 2023

04012023

 

Ce midi nous avons « tiré les rois ». O*, dont c’est la fête, a eu la fève. Même depuis qu’on ne triche plus – et ça fait un bail – les garçons ont presque systématiquement la fève.

 

Le matin à l’université, j’ai récupéré les 7 livres que j’avais fait acheter, dont au moins un que je connais déjà – lu il y a quelques mois même si je n’en ai pas (encore) parlé dans mes vidéos : il s’agit du recueil de nouvelles de Nana Kwame Adjei-Brenyah, Friday Black. Café avec E*, qui m’a demandé combien de livres je lisais par semaine ; il sait très bien que je lis plein de livres à la fois donc il a reformulé sa question en me demandant combien de pages je lisais par jour. Pour répondre correctement à cette question, il faudrait que je compte, grâce aux vidéos (?) le nombre de livres lus dans une année, ce qui permettrait de faire une moyenne. En tout cas, ce qui est sûr c’est que quand je n’ai rien d’autre à faire je peux lire 2 ou 3 livres brefs/moyens par jour (400-500 pages). Cela n’arrive pas souvent.

J’ai entamé notre discussion à la terrasse du café Le Tourangeau en me renversant la quasi-totalité de mon double expresso sur les deux jambes du pantalon (et en m’ébouillantant à moitié). E* a tenté de me dire que le serveur a posé la tasse très près du bord, sur une table branlante qui pis est, mais franchement je sais que ma maladresse est la cause.

 

Après-midi : correction de copies de L1 (Key concepts). J’aurai appris que la reine Victoria dirigeait le Commonwealth (à moins que ce ne soit les Etats-Unis) et que le Discours sur le colonialisme a été écrit par Jules Ferry. Blague à part, le niveau global est plutôt meilleur que les années précédentes.

 

Ce soir, j’espère terminer le roman que C* m’avait offert pour mon anniversaire et que j’ai commencé dimanche soir. Il s’agit du troisième roman, le seul traduit en français, d’une romancière italo-somalienne, Agiaba Scego. C’est très bien, même si j’ai noté une énorme bourde de traduction, une confusion entre nigérien et nigérian qui prête à conséquence pour tout un chapitre. C'est dommage, car c'est bien traduit globalement (par Anaïs Bouteille-Bokobza).

En faisant quelques recherches sur le tombeau d’Elizabeth Barrett Browning à Florence – il en est question dans le roman – j’ai découvert l’existence d’une romancière anglophone à moitié indienne, née à Calcutta, et qui a vécu l’essentiel de sa vie d’adulte (et de sa carrière) à Florence, d’où sa proximité avec les Browning et les Trollope : Isa Blagden. On (pourrait) commémore(r) cette année le 150e anniversaire (sesquicentennial (j’adore ce mot)) de sa mort. J’ai envie de lire sa correspondance avec Robert Browning (les lettres du poète à I.B. ont été publiées à titre posthume en… 1923), mais aussi ses romans (Agnes Tremorne par exemple). Il ne semble pas y avoir de biographie consacrée à cette figure méconnue, invisibilisée… seulement des notices biographiques de ci de là.

 

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En écoute (notamment) : Le tacot de Jérémiah (Ygranka).

 

mardi, 03 janvier 2023

03012023

8 h

 

Ce matin j’ai repris les bonnes vieilles habitudes : levé à 6 h 10, trajet à vélo jusqu’à la fac entre 6 h 50 et 7 h 05-10, au calme, avant l’afflux de bagnoles. Comme il ne pleuvait plus, je n’ai pas pu étrenner mon pantalon K-Way flambant neuf.

 

Hier, après lecture d’un texte d’André Gorz de 1973, j’ai partagé la citation suivante d’Ivan Illich sur Twitter : « Les gens travaillent une bonne partie de la journée pour payer les déplacements nécessaires pour se rendre au travail ». Malheureusement, je n’ai pas pu sourcer cette citation, dont j’ignore si elle provient bien de la traduction de Luce Giard aux éditions Arthaud.

Toujours est-il que tel n’est pas notre cas, heureusement : C* se rend en vélo au lycée, et moi à l’université, le plus souvent aussi. Nos fils ont pu aller à l’école à pied dès qu’ils ont été en fin de collège. Enfant, par contre, je me rappelle mes parents faire un rodéo permanent pour jongler entre leurs 3 bagnoles dont une au moins était au garage, par roulement : revenus moyens donc véhicules d’occasion sujets à des pannes. Il y avait 12 kilomètres de la maison à nos écoles et à leur travail (lycée de Borda).

Autre citation, moins prestigieuse mais plus connue, le début de la chanson de Cabrel, Trafic :

Le jour se lève à peine

Je suis déjà debout

J’ai mis du temps avant de me rendre compte que ce texte, qui est censé parler de façon réaliste du travail des classes populaires et moyennes, est totalement irréaliste : pour la majorité des travailleureuses, le moment où on se lève, 9 mois sur 12, se situe bien avant le lever du soleil. Et il faudrait plutôt écrire :

Le jour se lève à peine

Je suis déjà au taf

 

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En écoute : best of de Mercedes Sosa ; album Source du trio Dreisam ; CD 1 de l'anthologie Le nostre anime de Franco Battiato

Rien le soir.

 

08:07 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 02 janvier 2023

02012023

Aujourd’hui, A. est reparti à Rennes, après un déjeuner avec des ami·es. Ce matin, au lever, il pleuvait à verse ; nuit noire encore à huit heures ; puis « ça s’est levé » et on a eu du soleil – assez pour faire sécher les trois lessives. Toujours cette douceur hallucinante dont on ne peut vraiment profiter, car on sait qu’elle signifie que l’effondrement se rapproche toujours plus vite.

 

En écoute : CD2 de l’anthologie Le nostre anime de Franco Battiato ; trio pour cor de Ligeti (Cazalet / Comentale / Huvé) ; Goyescas de Granados (A. de Larrocha) ; Emergence (Africa Express Jacques Ponzio) ; quatuors de Kalabis.

Film du soir : Don Juan de Serge Bozon avec Tahar Rahim, Alain Chamfort, Virginie Efira. Film totalement raté, qui intrigue y compris par son maniérisme artificiel pendant 40 minutes, avant d’ennuyer pendant une vingtaine de minutes puis d’être parfaitement convenu et exaspérant. On croit presque à une parodie de film intello raté.

21:45 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 01 janvier 2023

01012023

Parmi les résolutions pour cette nouvelle année : publier au moins une photo chaque jour sur Flickr ; écrire un billet quotidien sur ce blog ; reprendre la rubrique Untung-untung sur l’autre blog. Contrairement aux années précédentes, ce sont des résolutions plutôt modestes sur le plan créatif, mais peut-être sont-elles tenables (cf l’échec des esquintils et des Terpsiphora).

La nuit dernière nous avons réveillonné chez L* et A*. C’était très sympa, plutôt calme (just what I need). Outre un The Mind (nous avons atteint le niveau 5 en jouant à 8, ce qui n’est pas mal) et un Time’s Up, nous avons découvert un nouveau jeu, amusant mais foutraque, L’Imposteur : il semble impossible que l’imposteur ne puisse pas deviner le mot commun, et donc qu’il puisse perdre.

 

Ce matin, pour la première fois depuis je ne sais combien d’années, je me suis réveillé tard (9 h 15) et surtout, petit déjeuner excepté, je suis resté au pieu à lire jusqu’à presque midi.

 

Hier, chez L* et A*, j’ai discuté brièvement, et en marge, avec A°, qui est pianiste et professeure, intrigué par son affirmation selon laquelle, sans comprendre les nombreuses références du Trio pour cor de Ligeti, on ne pouvait l’apprécier. Il se trouve que je connais cette œuvre pour en avoir acheté une version en CD il y a fort longtemps (novembre 1996, de mémoire) et que, vu ma faible culture musicale, je n’identifie pas les citations de Beethoven et autres. Pourtant, c’est une pièce que j’aime beaucoup, car je la trouve inventive, puissante et émouvante.

Cette question se pose aussi en littérature, bien sûr : il y a bien des spécialistes – et je pourrais en être – qui, se muant abusivement en gardiens du temple, déclarent que, sans comprendre tel ou tel intertexte, tel ou tel usage de l’allégorie, on ne peut apprécier ce poème ou ce roman. Or, c’est faux. Je crois fondamentalement que même si je jouis du trio de Ligeti avec une bonne dose d’ignorance, mon plaisir est indubitable ; peut-être serait-il plus fort encore si je saisissais toutes ces allusions, mais de là à le nier, non.

 

En écoute aujourd’hui : quelques quatuors de Haydn, Joy de Sophie Alour (avec Mohamed Abozekry à l’oud), album Roses des Cranberries (dont je n’avais aucun souvenir).

Film du soir : Compétition officielle de Mariano Cohn et Gastón Duprat (2021). Très enlevé et divertissant, très bien joué justement en raison du dispositif métathéâtral (la répétition de répliques sur plusieurs tonalités, le surinvestissement de la facticité des interprétations), peut-être un peu long voire simpliste (cf scène, assez drôle, sur le couple d’intellos qui écoute de la musique expérimentale bruitiste).