Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 08 juillet 2005

Monde où... *

monde où s’emmurent des principes
où vivent en mort des démons
où sans mer les déserts prospèrent
réglés sous la coupe du père

monde où se meuvent des syllabes
où labiles meurent les fées
où bâillent les infortunés
dans leur prison au jeu de barres

est-ce un farouche effleurement
où atteindre le firmament
régulièrement de sa plume

et où espère avide le
monde où s’emmêlent les pinceaux
les peintres de leur propre aveu


* Sonnet écrit le 2 juillet 2005, au centre de l’année, en écoutant «Radiance, Part I» de Keith Jarrett.

Le chiffre de VS

J’ai photographié, dans l’église Saint-Vincent de Neuvy-le-Roi, le chiffre ou blason de Saint-Vincent, un V et un S d’or entrecroisés sur fond bleu roi, et je compte envoyer cette image à VS, dite aussi Madame de Véhesse, qui contribue avec une belle régularité au forum de la Société des Lecteurs de Renaud Camus, et est d’ailleurs la dédicataire du dernier ouvrage de Renaud Camus, Outrepas.

Cette dame insigne, que je n’ai jamais rencontrée, m’a d’ailleurs fait présent, pour mon anniversaire, en novembre dernier, d’une réédition du récit de voyage de lieutenant Binger. Récemment, j’ai reçu d’elle une carte arborant moustache, que l’on peut, en la plaçant idoinement devant son visage, employer à se représenter en moustachu, ce que je n’ai pas manqué de faire.

Ainsi, entre la moustache si typiquement camusienne reçue d’elle, et le fragment d’héraldique que je m’apprête à lui envoyer, la boucle sera momentanément bouclée.

…………

En écoute : « In a sense » par le Trio Tony Hymas (album Hope Street, MN). Un des plus beaux albums de jazz, en formation piano-contrebasse-batterie, de ces dernières années.

Château de Montifray

Je n’imaginais pas, en écrivant, l’autre jour, le nom de ce château, pure supputation née de la lecture attentive de la carte routière, que je m’avancerais, quatre jours plus tard, avec la Clio, sur le chemin caillouteux, qui part, à droite, de la D 402, juste après le joli lieu-dit L’Encloître, et que je pourrais contempler tout mon saoul ce château qui mériterait une mention plus louangeuse sur cartes et ès guides.

Il est habité par des particuliers, et, sur trois niveaux, dont un plus mansardé, semble offrir de vastes pièces. La pierre est entre gris et rouge, effet bigarré, et certaines parties n’ont pas l’air d’être impeccablement entretenues.

Si j’ai dû m’avancer sur le chemin, c’est que la muraille et la haute haie qui séparent le château de la route départementale le dérobent aux regards. Je n’ai pas eu de trop forts scrupules, pourtant, car ce chemin dessert deux autres propriétés, et il permet de faire demi-tour sans s’être trop approché de Montifray lui-même.

Il resterait à s’informer de l’origine du nom du château, de son histoire, de ses bâtisseurs.

Au moins, l’avoir vu a préservé la virée du mercredi après-midi de la pénurie castellane, puisque La Roche Racan, pourtant annoncé et dûment fléché, est, lui, tout à fait invisible de la route, du moins en ces temps d’abondants feuillages.

Abbaye de la Clarté-Dieu

L’ancienne abbaye est en ruines, mais ce sont des ruines respectables. Un porche d’accès, un site vallonné en verdure, et, sur la droite, de nombreuses dépendances, granges ou réserves. Sur la gauche, plus au loin (et l’on n’ose s’approcher, car un panonceau « Propriété privée » interdit théoriquement l’accès au site), la grande église abbatiale avec les bâtiments conventuels, et, plus intrigant, un corps de logis carré, comme un château Renaissance ou début XVIIème, curieux, dont on s’imagine qu’il doit être encore en état, et que l’on pourrait, dans ces parages, rouler des jours paisibles et retirés.