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mercredi, 04 janvier 2006

Réveillon apollinien, et après... ?

La nuit du Réveillon, je l'ai passée dans des débuts d'insomnie, avec pour compagnie le tome I des Œuvres en prose de Guillaume Apollinaire, relisant certaines pages  - qui m'ont paru toujours aussi fortes -  de L'Enchanteur pourrissant, lisant  - pour la première fois -  le décevant et si vieilli Poète assassiné, lisant plusieurs contes (intéressants) de L'Hérésiarque & Cie, parcourant deux des Trois Don Juan que je n'avais pas lus, et qui ne sont rien d'autre qu'une pochade compilée... d'où il ressort que, malgré les efforts rhétoriques des spécialistes, et de l'auteur de l'édition en Pléiade, Apollinaire était, dans l'ensemble, un assez piètre prosateur, comme il est, d'ailleurs, des pages manquées dans ses poèmes.

La nuit qui vient de s'écouler, étouffant d'un mal de gorge renouvelé, et hanté par des musiques, des visions, des souvenirs, je l'ai passée sur le canapé, ne pouvant m'endormir, lisant certains des textes épars rassemblés par Caio Fernando Abreu dans ses Brebis galeuses (traduites posthumément aux éditions Corti). Etrange écrivain, que je ne connaissais pas. Parfois, je me demande si ses bizarreries sont liées à la traduction, ou à de réelles idiosyncrasies de style.

(La traductrice est Claire Cayron, dont il a déjà été question sur ce carnétoile, au cours d'un échange avec Alina. D'ailleurs, l'éditeur mentionne en début d'ouvrage la liste des "traductions de Claire Cayron", mais nullement les autres œuvres d'Abreu, ce qui me semble aller un peu loin, tout de même, dans la préférence accordée au traducteur. Le plus amusant est que l'on comprend fort vite, par les notes de bas de page, que de nombreux textes et romans d'Abreu sont traduits chez d'autres éditeurs ; c'est d'autant plus amusant que c'est la traductrice qui est l'auteur des notes, d'où le soupçon qui se porte alors sur l'éditeur, qui ne semble pas vouloir faire de publicité pour ses concurrents. Rien de commun, indeed...!)

Il y a, dans l'un des premiers textes, la merveilleuse image de la grand-mère tricotant un chandail qui finit par recouvrir le sol de la maison. Dans le fragment intitulé "Introduction à Passo de Guanxuma", l'image qui sert de description originelle est celle des quatre points cardinaux qui servent à distinguer les quatre points d'entrée (ou de sortie) de cette ville imaginée par Abreu et qui, à ce que je comprends, sert de décor à plusieurs de ses romans. Les quatre points cardinaux sont représentés par les quatre pattes d'une araignée fabuleuse : là encore, l'erreur entomologique, grossière, est-elle délibérée ou non ? J'en suis réduit à supposer que oui.

Commentaires

Mais non mais non, allons, Apollinaire n'est jamais piètre. Le prosateur nous a donné Le Flâneur des deux rives, entre autres. C'est vrai que Le Poète assassiné a vieilli, mais il faut toujours replacer les choses dans leur contexte, tu le sais bien. Et puis, il y a les deux romans truculents, Les Onze mille verges et Les Exploits d'un jeune Don Juan. Et les écrits sur l'art.

Des pages manquées dans ses poèmes ? Tu es dur, aujourd'hui.

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 04 janvier 2006

Pas assez dur, parce que je me suis retenu de descendre en flamme les écrits sur l'art, avec lesquels j'ai réveillonné aussi, et qui ont de quoi donner une belle indigestion, comme les chocolats pralinés à deux euros le kilo.

Bon, j'arrête...

Écrit par : Guillaume | mercredi, 04 janvier 2006

Bon, tu n'aimes pas Apollinaire, finalement...

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 04 janvier 2006

Mais si, il y a des centaines de pages d'Apollinaire que j'adore. Mais je suppose que :

1) qui aime bien châtie bien
2) ce n'est effectivement pas mon poète préféré (si ma mère m'entendait...)

Écrit par : Guillaume | mercredi, 04 janvier 2006

page 335 de L'Amour l'Automne (à recouper avec L'Elégie de Chamalières).

Écrit par : VS | mercredi, 16 mai 2007

page 335 et 370 de L'Amour l'Automne (à recouper avec L'Elégie de Chamalières).

Écrit par : VS | mercredi, 16 mai 2007

Ah tiens, bizarre.

Écrit par : VS | mercredi, 16 mai 2007

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