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lundi, 30 avril 2007

Méandres

(Finalement, c'est entre la page 912 et la page 925 que les méandres sont plus frappants encore.) ................ Je parviens à l'orée de l'automne 1976, dans le Journal de Travers, juste comme j'achève la lecture de L'Amour l'Automne (par le (difficile) dernier chapitre)..............

medium_Quartier_promenade_023.jpg

 

 

La dernière promenade par là, c'était le 21 janvier : que le temps passe vite, à pleines saisons ! Tous nos mots, tous nos moments, tous nos émois passent aussi. (C'était la platitude du jour.)

Commentaires

Plieux : 13 km. Prochaine fois, je passe par Tours et j'emprunte le raccourci sémantique..

Écrit par : Didier Goux | lundi, 30 avril 2007

... d'autant que cette borne, déplacée dans le pré carré d'une administration, se situe très exactement à 31 km de Château-Renault (et pas du tout sur la RN10, comme de bien entendu) !

Écrit par : Guillaume | lundi, 30 avril 2007

Signalons à part ça que le lieu-dit La Grand'Vallée, à Villedômer, est le principal site de production de rillette au monde (je parle bien entendu de la seule rillette authentique, autrement dit LA rillette de Tours).

Écrit par : Chieuvrou | lundi, 30 avril 2007

(Signalement: c'est entre Lapage neuf, sans blouse et l'apage neuf, vingt, tss, zinc, gueuler mets, autrement sont crus, frais, arpentant en corps.)......................
Je pars, viens à l'eau raide, l'auto de 1976, dans ce jour, n'a de train vers jus de gomme, ta chèvre, Thalès pure de là meurt l'eau tonne (par ledit (fils "il") terni, chat, huître)...................

Écrit par : Aurélie | lundi, 30 avril 2007

Décidément, M. Chieuvrou, nos sujets de polémique s'accumoncellent dangereusement : je tiens dûment pour la rillette de même provenance...

Écrit par : Didier Goux | lundi, 30 avril 2007

Ah non, la seule excellente rillette est de Tours, et je peux le dire sans chauvinisme puisque, jusqu'en 2002, je ne connaissais que la mancelle...

Écrit par : GC | lundi, 30 avril 2007

« De gustibus et coloribus, ne supra crepidam », comme disait mon adjudant, qui n'admettait guère que l'on exprimât la moindre critique sur une quelconque composante de notre uniforme autre que nos gros brodequins à courte guêtre vulgairement appelés rangers, pour lesquels, bizarrement, nous pouvions en effet clamer haut et fort que nous leur eussions préféré des chaussures de ville, des baskets ou même des tongs sans pour autant nous retrouver de corvée de chiottes.

Autrement dit, je veux bien (je suis décidément trop bon) que chacun puisse avancer des arguments en faveur de Nicolas Sarkozy plutôt que de Ségolène Royal, voire en faveur des chiens plutôt que des chats, mais oser exprimer publiquement sa préférence pour cette grossière pâte à tartiner graisseuse que sont les rillettes du Mans (ah, ils y tiennent à leur pluriel, eh bien qu'ils le gardent, et qu'ils en profitent dans le même temps pour baptiser d'un autre nom leur vulgaire contrefaçon) au détriment de la seule rillette digne de ce nom, celle dont parlait déjà Rabelais dans ses œuvres et que Balzac qualifiait quant à lui de « brune confiture de cochon », je veux évidemment parler de la rillette de Tours ; non, il y a quand même des limites au mauvais goût – et au mauvais Goux, ajouterais-je si je voulais être aussi méchant qu'injuste envers notre ami sarkocynophile, et si je ne craignais pas de lui ressortir par là même ce piètre jeu de mots qu'il a vraisemblablement déjà entendu plus de cent fois.

Qu'il soit bien clair que je conchie tout chauvinisme. Ainsi, je laisse aux gens du FRIT* leurs pitoyables revendications quant à la localisation tourangelle de la bataille dite de Poitiers**, ou leurs pleurs incessants sur la perte par la ville de Tours, au XVIème siècle, de sa qualité de capitale de la soie au profit de la ville de Lyon, de même que leur dernier grand combat en date, qui vise rien moins, je le rappelle, qu'à faire reconnaître la prééminence, autrefois, du pruneau de Tours sur le pruneau d'Agen...

Combats d'arrière-garde que tout cela, marqués par la détestable idéologie réactionnaire de nos braves fritons.

Tel n'est assurément pas le cas, chacun en conviendra, de notre lutte commune pour la reconnaissance de la rillette de Tours face à l'inique usurpation mancelle, dont je crois utile de rappeler aux non-Tourangeaux qui visitent ce blogue qu'elle ne date que du XIXème siècle, lorsque des entrepreneurs manceaux eurent l'idée pour le moins saugrenue de produire en série une version plus aisément tartinable de la rillette, en en modifiant pour ce faire l'antique – ou, à tout le moins, la médiévale – recette. Reprenant le procédé de fabrication qui avait traditionnellement cours dans le Maine (c'est-à-dire, pour les tenants de nos départements jacobins sans âme, en gros les départements de la Sarthe et de la Mayenne), ils en firent ainsi une pâte grasse et grisâtre, car cuite à l'évaporée, qui ne tarda pas à remplacer, sur les étals comme dans les esprits, la vraie rillette, rousse et filandreuse, car cuite à l'évaporée, dont le nom était jusque-là traditionnellement associé à la seule ville de Tours, autrement dit à la Touraine (en gros, à l'Indre-et-Loire, pour les départementophiles susnommés).

Tout cela, d'ailleurs, figure noir sur blanc ici ou là sur le ouèbe, y compris sur le site d'une célèbre marque mancelle.


*Front Révolutionnaire Irrédentiste Tourangeau, fondé par les militants de l'aile droite de l'ancien PROUT (Parti Révolutionnaire Ouvrier pour l'Unification de la Touraine) à la suite de l'éclatement de ce dernier, dont chacun ici se souvient qu'il fit grand bruit. Hormis naturellement le combat, qu'ils ont toutefois largement dévoyé, pour le retour des provinces perdues de la Brenne et du Montrichardais, les gens du FRIT n'ont ainsi plus rien en commun avec nous autres, proutistes historiques, que, justement, cette lutte de tous les instants pour la reconnaissance de la paternité tourangelle en matière de rillette.

**Dont on sait juste en effet qu'elle eut lieu entre Poitiers et Tours (et que, du reste, on appelait paraît-il « bataille de Tours » jusqu'à ce qu'un peintre pompier du XIXème siècle ne s'avisât de baptiser son tableau du nom sous lequel on la désigne depuis lors).

Écrit par : Chieuvrou | mardi, 01 mai 2007

Je comprends mieux pourquoi d'aucuns (au nom barré d'un double Z) s'étaient imaginés que vous n'étiez qu'un énième de mes hétéronymes, ô cher Astolphe : si vous n'existiez pas, il faudrait assurément vous inventer !

(Ah la la, quand je vais faire traduire votre commentaire à mes étudiants...)

Écrit par : Guillaume Cingal | mardi, 01 mai 2007

Enfin bon, ces batailles tourangeo-mancelles sont bien excessives, car la rillette (même au pluriel) n'est tout de même pas grand-chose comparée au boudin noir (capitale : Authon-du-Perche).

Écrit par : Philippe[s] | mardi, 01 mai 2007

Je me demande si je ne vais pas me mettre au pâté, moi...

Écrit par : Didier Goux | mardi, 01 mai 2007

Au pâté de chat, évidemment.

Écrit par : Didier Goux | mardi, 01 mai 2007

Ne ferraillez pas avec ces gens-là, cher Philippe[s] : les Tourangeaux ont toujours eu une très haute opinion de leur bourgade et d'eux-mêmes...

Écrit par : Didier Goux | mardi, 01 mai 2007

Non point, Monsieur Goux, et j'en veux pour preuve ces vers admirables du grand Rimbaud* :

Nous autres Tourangeaux, nous le reconnaissons :
Il n'est de vrai boudin que chez les Percherons.

*Jean-Claude Rimbaud, deuxième au concours du plus gros mangeur de boudin de Chenonceaux en 1985 (à ne pas confondre avec le concours du mangeur le plus rapide de boudins, qui avait lieu ce dimanche à Rilly-sur-Vienne, dans le Chinonais).

Écrit par : Chieuvrou | mardi, 01 mai 2007

Quitte à passer pour une vieille grincheuse, j'indiquerai cependant que Rilly-sur-Vienne n'est pas dans le Chinonais, mais dans le Bouchardais.

Écrit par : tinou | mardi, 01 mai 2007

Soit. Disons malgré tout dans l'arrondissement de Chinon (on se raccroche comme on peut...).

Écrit par : Chieuvrou | mardi, 01 mai 2007

Y en a du monde occupé dans les blogs, pour un 1er mai...!

Écrit par : MuMM | mardi, 01 mai 2007

Au boulot tout le monde, faisons honneur à cette fête du travail!

Écrit par : Aurélie | mardi, 01 mai 2007

Oui, c'est la fête des feignants !

Écrit par : Guillaume C. | mardi, 01 mai 2007

C'est d'ailleurs le moment d'en profiter car, sans vouloir faire preuve d'un excès de pessimisme, la prochaine, maintenant, n'aura sans doute lieu que dans au moins cinq ans, si vous voyez ce que je veux dire...

Écrit par : Chieuvrou | mardi, 01 mai 2007

À votre avis, Sarko-not-nak va-t-il faire interdire les syndicats ou le FN (ou les deux) ? (Enfin, les gens qui (pour de très estimables raisons, souvent) voulaient s'abstenir ont une bonne raison de ne pas le faire : c'est Le Pen qui appelle à une "abstention massive".)

Écrit par : Guillaume C. | mardi, 01 mai 2007

Bon, j'arrive encore après la bataille (c'est ainsi lorsque l'on fait la fête la veille). LA SEULE ET UNIQUE RILLETTE VALABLE EN CE BAS MONDE est bien évidemment la rillette de TOURS. La rillette du Mans est grasse, baaaaaaaaaaah. Bref. Et Tours, Monsieur Goux, n'est pas une "bourgade". Cela ne me dérange pas, quant à moi, de faire du chauvinisme. Tours est l'une des plus belles villes du monde (bon, OK, ça c'est peut-être un poil subjectif). N'empêche, je vous parle d'une capitale de la France (il y a un bail, certes, mais tout de même, ça fait bien dans l'CV). Enfin, pourquoi n'aurions-nous pas une haute opinion de nous-mêmes ? Cela me paraît évident que c'est bien-fondé...

Écrit par : Chloé | mardi, 01 mai 2007

J'ajouterai, à l'avantage exprès de M. Goux, que "les Tourangelles demoiselles", ça n'est pas rien non plus (cf chanson de Néry, dont l'un des vers n'est autre que "Les rillettes de Tours sont meilleures que celles du Mans" (cité de mémoire)). Pouvez chercher les paroles sur le Web si ça vous chante...

Écrit par : Guillaume C. | mardi, 01 mai 2007

Il y a quelque chose qui m'intrigue dans la brillante plaidoirie de M. Chieuvrou : il nous dit dans sa péroraison que la rillette du Mans est cuite à l'évaporée tout comme la rillette de Tours. Quelle est donc la différence entre ces deux spécialités ? Je m'interroge et suis rien moins que perplexe (si l'on me permet cette expression basque).

Écrit par : Etienne | mardi, 01 mai 2007

Merci, chère Chloé, pour cette illustration de ma thèse, à propos des Tourangeaux...

Il se trouve que j'ai de la famille, dans cette ville moyenne (puisque bourgade vous défrise). Je me souviens de ma tante disant à sa fille, lorsque nous arrivions chez eux : "mais va donc montrer les magasins à ta cousine (ma soeur cadette) !" (sous-entendu : la pauvre, elle qui n'a pas si souvent l'occasion de voir ce qu'est une vraie métropole).

Je précise que nous habitions Orléans...

Et, bien sûr, il fallait se farcir les sempiternels rillons, s'extasier sur des Vouvray qui auraient fait sourire de pitié n'importe quel producteur de Meursault ou de Puligny-Montrachet, tomber en pâmoison lors des promenades dans le "Vieux Tours", etc.

Mais bon : mon premier véritable travail a tout de même eu lieu à la NR, alors...

Écrit par : Didier Goux | mardi, 01 mai 2007

> Guillaume

« À votre avis, Sarko-not-nak va-t-il faire interdire les syndicats ou le FN (ou les deux) ? »

Oh, à mon avis, loin d'être le grand loup fascistoïde que certains se plaisent à imaginer, notre futur probable président rouleur de mécaniques restera très légaliste, profitant simplement au maximum, comme l'ont fait avant lui Tonton Ier et, plus encore (oui, je sais, c'est un jugement de valeur de ma part) Chichi Imperator, du caractère largement monarchique de notre Vème République, dont on ne dira en effet jamais assez qu'elle fut taillée sur mesure pour de Gaulle, en lui conférant des pouvoirs exorbitants par rapport à ceux des démocraties comparables, sans penser que les successeurs du vieux général – dont le côté un peu « vieille baderne » investie d'une mission sacrée ne l'empêchait pas, semble-t-il, d'être foncièrement honnête – n'auraient pas forcément sa morale un peu désuète.

Si, comme je le crains, il est effectivement élu, je ne crois pas me tromper en disant que Nicolas Sarkozy investira au maximum le pouvoir en distribuant les bons postes à ses proches et en ne lâchant rien sur ses prérogatives. Ils l'ont tous fait, me direz-vous ; il n'empêche, je sens qu'il va y mettre une ardeur particulière... Ainsi, pour commencer, si j'étais Villepin, je me renseignerais au plus vite pour savoir s'il ne reste pas un poste vacant d'attaché culturel à l'ambassade de France à Tirana ou à Oulan-Bator.

Quant à son attitude vis-à-vis des syndicats et du FN, il a promis à son électorat un affrontement avec les premiers et il tente depuis des mois, avec un succès certain, de rallier à lui l'électorat du second. Autant dire que si les choses tournent au vinaigre, ce sera plus, à mon humble avis, sur le terrain social, à commencer par cette histoire de service minimal dans les services publics (principe avec lequel, je l'avoue, je ne suis pas aussi opposé que certains de mes amis mais dont je crains que notre homme, entre deux trépignements et fort de sa légitimité démocratique toute nouvelle, ne cherche à faire passer en force son adoption, au prix d'un bel affrontement comme on les aime).

Quand je disais, sinon, qu'il nous fallait profiter de ce 1er Mai, jour symbolique s'il en est, puisque c'est sans doute le dernier avant au moins cinq ans que nous pouvons passer l'âme sereine, sans nous demander si nous ne devrions pas plutôt être au travail, je voulais simplement stigmatiser par là la pensée simpliste de l'ancien maire de Neuilly selon laquelle celui qui se lève tôt a toutes les chances de se faire une place au soleil. Dans son milieu, peut-être, puisque lorsque l'on a la chance de naître avec une cuiller d'argent dans la bouche, il faut généralement être nul, feignant ou en rupture de milieu pour ne pas mettre à profit le bon niveau d'éducation et, éventuellement, le carnet d'adresse dont on a la chance de bénéficier. Or, sans vouloir faire de démagogie de bas niveau, je ne suis pas du tout sûr que les gens qui se lèvent déjà tôt le matin pour un salaire modeste en contrepartie d'un travail pénible verront leur condition notablement s'améliorer s'ils se lèvent une heure plus tôt et s'ils redoublent d'efforts.


> Étienne

C'est une grossière erreur qui m'a fait écrire, saisi que j'étais par l'indignation, que les rillettes du Mans bénéficient, à l'instar de la rillette de Tours, d'une cuisson à l'évaporée. Elles sont bien entendu, comme je le rappelais ici même le 28 mars dernier, cuites à l'étouffée, raison pour laquelle, sans doute (mais, cela dit, je ne veux pas en savoir beaucoup plus à ce sujet), elles baignent littéralement dans la graisse... Ah, j'en tournerais presque de l'œil.

Merci en tout cas pour votre observation.


> Didier Goux

« Je précise que nous habitions Orléans... »

Ne cherchons plus, voilà l'explication à tous nos désaccords.

Écrit par : Chieuvrou | mardi, 01 mai 2007

ces petites querelles sur les rillettes lorsqu'on vient du pays du foie gras ...

Écrit par : C | mardi, 01 mai 2007

Le fait qu'on ait pdû se résoudre à créer une académie d'Orléans-Tours (bicéphalie unique en France), alors qu'Orrléans était déjà un centre d'études européen (pour le droit notammment) aux environs de l'an mil, en dit assez long sur la vanité de jeune fille des Tourangeaux, ce me semble.

Écrit par : Didier Goux | mardi, 01 mai 2007

Mon cher Didier, vous oubliez Nancy-Metz, ainsi qu'Aix-Marseille (sans parler de Clermont-Ferrand).
D'abord je trouve que la sus-dite académie devrait s'appeler Chartres-Orléans-Tours en souvenir du passé de l'école de Chartres (car le présent... (n'en parlons pas))

Écrit par : Philippe[s] | mercredi, 02 mai 2007

Et mon poing dans ta gueule c'est d' la vanité d' jeune fille peut-être ?!?

Écrit par : Pseudo-Juanito | mercredi, 02 mai 2007

Toi, le minable saint-gras, retourne t'occuper de tes pustullicules ulmiformes : c'est de la critique que je te damande, pas une opinion, rilletophage à lunettes. Ah !

Écrit par : Deutéro-Juanito | mercredi, 02 mai 2007

Cher Philippe[s] : oui, bon, pardon, ma connaissance des académies est un peu superficielle...

Quant à celle qui nous occupe, pourquoi pas Orléans-Tours-Chartres-Châteaudun-Bonneval-Joué-Nogent-le-Rotrou-Jargeau, pendant qu'on y est ?

(Je constate quand même qu'Orléans est AVANT Tours, ce qui me semble le minimum exigible...)

Écrit par : Deutéro-Juanito | mercredi, 02 mai 2007

Ah ! mince, j'ai oublié de rendosser ma véritable identité dans le précédent commentaire : faites excuse, m'sieurs-dames, j'sus débutant dans l'blog...

Écrit par : Didier Goux | mercredi, 02 mai 2007

Orléans-Tours, certes. Et qu'est-ce qui nous prouve que ce n'est pas une question d'ordre alphabétique, auquel les Tourangeaux auraient élégamment cédé aux Orléanais ?

Écrit par : Chloé | mercredi, 02 mai 2007

Je veux bien que l'argument purement démographique ne soit pas exempt de critiques, et je m'incline respectueusement, du reste, devant le rappel par le cher Didier Goux du rayonnement aveuglant, dans toute l'Europe depuis la fin du Haut Moyen Âge, de la Faculté d'Orléans (et ne parlons pas, avant même cette époque et non loin de Cenabum – quoique plus près quand même d'Autricum, ne manquerait pas de me faire fort justement remarquer Philippe[s] –, de l'assemblée annuelle des druides en forêt des Carnutes), mais je crois bon de rappeler que lorsque a été créée l'académie d'Orléans-Tours, en 1962, la population de Tours était déjà plus importante que celle d'Orléans.

J'ajoute que lorsque, dix ans plus tard, nos bons technocrates ont créé les ridicules régions administratives dont nous subissons toujours (enfin, façon de parler, vu que la plupart des gens s'en foutent quand même comme d'une guigne) l'ineptie de la délimitation et, pour la plupart d'entre elles, le grotesque de la dénomination (la palme revenant d'ailleurs à ce titre à la région Centre, créée à la toute fin de ce découpage rien moins qu'artificiel, en agrégeant, en quelque sorte par élimination, les départements qui n'avaient pas été englobés dans une autre desdites régions nouvellement créées, et dont nous sommes les heureux habitants innommés et tout autant innommables), lorsque, disais-je, ont été créées, en 1972, nos belles régions, et singulièrement, donc, la région Centre, la capitale de la Touraine avait, encore et toujours, une population plus importante que celle de l'Orléanais, chose qui n'a d'ailleurs cessé d'être le cas jusqu'à aujourd'hui, tant au niveau de la ville que de l'agglomération. Or cela n'a pas empêché Orléans d'être désignée capitale régionale, au motif officieux, disait un de mes profs de droit, qu'elle est plus proche de Paris que ne l'est Tours (ce qui, je vous l'accorde, en dit long sur la centralisation administrative telle qu'elle était pensée par les dirigeants de l'époque).

Cela dit, personnellement, je m'en fous un peu, de ce choix opéré par des crânes d'œuf pompidoliens, mais il vaudrait quand même mieux éviter après ça de faire des Tourangeaux, plus connus, traditionnellement, pour leur douce indolence que pour leur tempérament proprement revendicatif, des êtres dont la vanité les amenèrait à accorder une importance démesurée à leur cité.

Mazette, jamais je n'aurais cru qu'une telle dispute pût avoir lieu en tel endroit à propos de la rivalité entre les villes de Tours et d'Orléans. Attendons-nous en tout cas à ce qu'un Parisien débarque à tout instant sur ce blogue avec un sourire un peu condescendant en coin et évoque au bout de dix mots une querelle de clocher, avant, avec un peu de chance, de finir par lâcher le nom de Clochemerle.

Aura-t-il tout à fait tort, d'ailleurs ?

Il n'empêche, je maintiens que les rillettes du Mans ne valent pas tripette à côté de la rillette de Tours.

Écrit par : Chieuvrou | jeudi, 03 mai 2007

Eh ! M'sieur Chieuvrou, c'était juste histoire de se dégourdir les papattes, hein ! Je ne suis même pas d'Orléans, moi ! J'y ai juste passé trois ou quatre ans par le hasard d'une affectation paternelle, alors vous pensez si je m'en tape...

(Et cette dégustation de rillettes à l'aveugle, on se la fait quand (ou Fécamp, puis je vis en Normandie) ?)

Écrit par : Didier Goux | jeudi, 03 mai 2007

Monsieur Goux, je ne m'énerve pas, je suis en colère, en colère contre les injustices.

Sinon, ôtez-moi d'un doute, votre dégustation à l'aveugle signifierait-elle qu'il nous faudrait ingurgiter de la pâte à tartiner mancelle ? Vous savez, je n'ai rien d'un surhomme.

Écrit par : Chieuvrou | jeudi, 03 mai 2007

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