samedi, 30 janvier 2010
4. Sentiers sans guides
31 janvier, huit heures du matin.
Hier j’ai passé une belle journée, seul, à vagabonder, en voiture. Les points culminants furent la tentative de promenades (au pluriel, car je n’ai trouvé aucun chemin qui permette de longer de manière satisfaisante les rivages de ce gigantesque lac-réservoir) autour du Lake Gordon, et les architectures surannées (géorgiennes, coloniales) du village d’Oatlands. Le plus dérangeant, toutefois – et au bon sens du terme –, ce fut cette promenade autour du lac Tiberias, une fois traversé le hameau de Stonor (avec quelques vieilles masures en ruines et ruines de masures) ; j’ai pu y apercevoir, fuyant, un échidné – je ne sais quelle espèce, mais la mini-trompe ne laisse aucun doute.
Comme un imbécile, j’avais laissé à l’hôtel les deux guides ornithologiques que j’ai emportés, et dont l’un me fut offert par Aurélie à son retour d’un séjour australien. J’ai vu de nombreux oiseaux qu’il m’a, bien entendu, été impossible d’identifier, fût-ce vaguement. De retour hier soir, assez fourbu encore, les pages ne semblaient correspondre à rien de ce que j’avais vu.
Hier soir, j’ai tout de même réussi à inviter à dîner le petit Stephen, sorte de groom à l’hôtel Tasman Waterfront, et ce dans un restaurant chinois aussi cher que médiocre. Mais la conversation valait le détour. À vingt-cinq ans, Stephen a un regard extrêmement aigu et distant sur ce coin d’Australie, sans cynisme pourtant. Seul hic, comme j’ai bu beaucoup de bière chinoise pour me maintenir éveillé, la nuit a été du pur tango de paquebot.
Aujourd’hui, je compte explorer surtout Hobart, et aussi flâner dans le parc curieusement dénommé Kangaroo Battery, ici à Bellerive. Y a-t-il des librairies, des galeries, des bars à vin – à Hobart ?
21:27 Publié dans Oz | Lien permanent | Commentaires (0)
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