Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 28 novembre 2011

2811 / Après octane

Hier, par exemple, pour le 8ème jour (que l’on appelle octane), nous avons fait, mes parents et moi, toute une promenade le long de la côte Atlantique, de port en port, de dune en dune, de village de pêcheurs en village de pêcheurs, ce avec, pour tout carburant, à peine quelques kilos de feuilles de troène pourries. Pourtant, le troène n’est pas ce qu’il y a de mieux. Et ma mère, qui prétend tenir un compte précis selon l’ancien calendrier, disait que ce jour d’octane coïncidait avec un dimanche. There she stood, trying to soothe herself with the scent of flowers and the fading, beautiful evening.  Dans une crique, nous avons pique-niqué. Il faisait beau. Nous étions heureux. Aujourd’hui, malheureusement, il a fallu reprendre le collier – expression qui me rappelle notre voisin septuagénaire, Claude, récitant quasiment sans erreur les vingt premiers vers du Chien et le loup. Et aujourd’hui, malheureusement, le vin de Chinon était froid dans la bouteille, au point que j’ai failli le renvoyer en cuisine, mais bon, j’étais trop absorbé par la conversation, qui tournait autour de l’apprentissage du français par les Russes et la poésie russe (et l’absurdité de l’apprentissage systématique d’une langue étrangère par le biais de la littérature). Le temps passe, il faut s’y remettre.

Commentaires

Je recommanderais plutôt aux personnes souhaitant apprendre le français de passer par le biais de la constitution française (chef-d'oeuvre maintes fois réédité depuis 1958), en étudiant par exemple l'alinéa 2 de son article 45 :

"Lorsque, par suite d'un désaccord entre les deux assemblées, un projet ou une proposition de loi n'a pu être adopté après deux lectures dans chaque assemblée ou, si le gouvernement a décidé d'engager la procédure accélérée sans que les conférences des présidents s'y soient conjointement opposées, après une seule lecture dans chacune d'entre elles, le Premier ministre ou, pour une proposition de loi, les présidents des deux assemblées agissant conjointement, ont la faculté de provoquer la réunion d'une commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion".

Après avoir découvert (au milieu des virgules) le verbe principal de cette unique phrase, le primo-apprenant aura tout loisir de disserter l'autonomie du pouvoir délibérant sous la cinquième république, ce qui sans doute lui changera des niaiseries habituelles de la littérature.

Écrit par : Néricault | vendredi, 02 décembre 2011

Sûr, ça faculte.

(LE changera ?)

Écrit par : Guillaume Cingal | vendredi, 02 décembre 2011

Les commentaires sont fermés.