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dimanche, 31 décembre 2017

viii + ii

viii + ii

 

Peut-être qu’avec ce projet je suis parti pour un machin de longue haleine, à moins bien sûr que ce ne soit encore qu’une ébauche avortée.

Selon le principe du ping-pong, à ce projet dont le thème n’est pas encore bien défini (d’où son côté très autoréférentiel) répond un projet-frère, en l’espèce le texte intitulé La Pluie opaque, commencé en milieu de semaine, et publié selon le même schéma rétrospectif de remplissage des journées vides du blog.

samedi, 30 décembre 2017

viii + iii

viii + iii

 

Qu’on la (le ?) remplisse de thé ou d’un autre liquide (lait chaud, grog, café…), dit-on un mug ou une mug ?

Relisant les chapitres de la première partie écrite hier matin les doigts frigorifiés (ce matin, ça va), je m’interroge, bien que j’aie toujours appliqué la règle parentale en féminisant ce mot anglais longtemps avant – d’ailleurs – qu’il ne soit couramment utilisé,  et je me rappelle que mon ami Frédéric, chez qui j’allais discuter en écoutant des disques et en mangeant des Eukalyptusbonbons, disait « ton mug » et « le mug ».

Si on décide du genre en fonction du genre du nom français désignant l’objet le plus similaire, il faudrait pourtant féminiser : une tasse une mug.

Ainsi, j’ai toujours entendu mon père dire « une sweat-shirt ». J’avoue ne pas pousser jusque là la rigueur grammaticale, et me contenter déjà de rappeler à mes étudiant·e·s, quand l’occasion s’en présente et quand je n’ai pas encore fait ma minute vieux con, que ce mot venant bien du nom sweat (sueur, prononcé /swet/) et non de l’adjectif sweet (doux, prononcé /swiːt/ ), il faut prononcer “souêt-cheurt” et non “souît-cheurt”, de même que j’omets rarement de rappeler qu’il m’est devenu impossible de commander la pâtisserie nommée brownie dans les boulangeries françaises, car si je n’ai pas de mal, en effet, à franciser à peu près, et notamment en faisant un /r/ dur et en n’accentuant pas le mot sur la première syllabe, il m’est vraiment insupportable de ne pas diphtonguer le ow de brownie : j’ai vraiment fait l’expérience d’une boulangère à qui je demandais un brownie dans ce qui me faisait l’effet déjà de ne plus du tout être le vrai mot, et à qui j’ai dû montrer l’objet du délit avant qu’elle ne comprenne en me reprenant sur ma prononciation : « ah, un brô-ni ! »

vendredi, 29 décembre 2017

viii + iv

viii + iv

 

Pour reprendre, je précise que mon enseignement ne constitue pas en anecdotes rabâcheuses, mais que les deux exemples ci-dessus servent simplement à ramener les étudiant·e·s les plus distrait·e·s à l’attention, si tant est que cela soit possible.

Nous avons tous, je pense, nos “anecdotes de boulangerie”. Mon ami Éric trouve exaspérante la façon que les commerçants ont, en rendant la monnaie, de ne jamais faire la liaison : troi-h-euros au lieu de troi-z-euros, etc.

jeudi, 28 décembre 2017

viii + v

viii + v

 

Par de malheureux hasards, nous faisons tou·te·s des erreurs qui passent pour impardonnables auprès de tel ou telle. Ainsi, moi qui vous parle écris, je suis incapable d’appliquer correctement la règle sur les majuscules en début de mot dans les titres. Récemment encore, j’étais persuadé d’avoir raison en écrivant « U.F.R. Lettres et Langues » alors qu’il faut des minuscules à lettres et langues.

Idem, on l’aura peut-être remarqué, j’emploie presque (presque : ceci est important) au pifomètre les guillemets français et les guillemets anglais.

mercredi, 27 décembre 2017

viii + vi

viii + vi

 

Guillaume : mon prénom.

Il m’est arrivé, comme à beaucoup je pense, de trouver étrange mon prénom, voire mon nom complet. En le découvrant écrit sur un document officiel, ou sur une enveloppe, je me suis dit qu’il était étonnant que ces quinze lettres me désignent complètement, et ce jusqu’à ma mort.

Après même.

Cela n’est arrivé, je crois, qu’en le voyant écrit, et imprimé plutôt que manuscrit. Dans l’écriture manuscrite, il y a la familiarité de l’écriture quand on la reconnaît, ou, à tout le moins, la volonté de deviner qui a écrit votre nom, de sorte que ce moment de suspens qui crée la sensation subite d’étrangeté n’a pas lieu : le cerveau est occupé autrement.

Eu autrement occupé.

mardi, 26 décembre 2017

viii + vii

viii + vii

 

Coïncidence, plus ou moins, d’avoir lu la même semaine, deux livres qui parlent des occupations d’usines ou de lieux symboliques en 1968 (le roman de Leslie Kaplan Miss Nobody Knows et la tout récemment publiée autobiographie de Jacques Roubaud), à quoi il faut ajouter la mention de cela en passant dans une vidéo de François Bon.

Je suis à peu près sûr d’avoir un livre qui s’intitule L’Occupation sur mes rayonnages.

Pour le chercher, il faudrait que j’aie une idée de son auteur.

Domme ou l’Occupation : ça, je sais que je l’ai lu, mais chez des amis.

Sinon, avec quoi est-ce que je confonds ? Une méditation de Juan Benet ou Obscuration de Claude Ollier ?

Refuser de se servir, pour ça, de Google.

lundi, 25 décembre 2017

viii+viii

viii + viii

 

La servitude volontaire, qu’est-ce donc ?

Aujourd’hui, je veux dire, à notre époque.

Aurait-on l’esprit de se révolter, l’énergie du désespoir n’y suffirait pas.

Alors, au lieu d’assouvir un penchant pour l’asservissement, écouter plusieurs fois à la suite le Sextuor de Guillaume Connesson.

dimanche, 24 décembre 2017

xvi + i

xvi + i

 

Trois journées ont passé.

Il est de nouveau tôt le matin, et de nouveau dans le bureau je pianote avec les doigts froids.

Trois journées ont passé ; février vient de commencer.

Février est toujours un mois particulier. J’aime bien, en général. Ce que je n’aime pas, c’est aligner, ainsi, des phrases courtes. Ça ne ressemble à rien, ou plutôt ça ressemble à toutes ces proses fades, interchangeables, formatées, dont certaines même ont pu se voir décerner, il n’y a guère, le Prix du Style.

samedi, 23 décembre 2017

« Je n’achèterais jamais rien sur amazon »

Billet ici pour pas rentrer dans le lard de quelqu'un que je ne connais pas et qui est sans doute un homme charmant, agréable, tout ce qu'il y a de mieux.

... mais j'en ai assez de lire ça sous la plume de gens qui, souvent, vous font la morale, à vous, les vendus-au-capitalisme, les inconscients-exploiteurs-exploités.

« Moi, je n’achèterai jamais rien sur Amazon. » (Je corrige les fautes de français, au passage.)

Ah, d'accord... mais je voudrais rappeler que, pour nombre d'entre nous, Amazon a permis, il y a quinze ou vingt ans, je ne saurais plus dire, d'accéder enfin à des milliers de livres et de disques qui étaient totalement inaccessibles, soit parce que les disquaires (même à Paris, d'ailleurs), ne connaissaient pas le circuit ou ne voulaient pas s'emmerder (je cite) à faire venir tel disque pour un seul exemplaire, soit parce que le “libraire indépendant” de centre ville n'avait pas les moyens (ou souvent, pas envie) de se diversifier dans les livres en langue étrangère, ou alors que tel éditeur de poésie était vraiment trop confidentiel (je cite toujours).

Je ne dirai pas jusqu'à dire que les libraires ou les disquaires ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis, car c'est faux : Amazon est un attila qui a tout cramé sur son passage... Mais en revanche nous-autres-qui-achetons-sur-Amazon ne sommes pas seulement des irresponsables ou des valets du capitalisme.

Il y en a tellement que je ne pourrais même pas faire la liste des écrivains ou artistes qui me seraient restés inaccessibles sans Amazon — tiens, un seul exemple, les livres de la série Humument de Tom Phillips.

De même pour les réseaux sociaux : sans Facebook ou YouTube, il y a des dizaines de livres d'auteurs africains, ou autres, dont je n'aurais même pas connu l'existence. Là encore, un seul exemple : Nnedi Okorafor. Je remercie Facebook — chaque jour que Nobodaddy ne fait pas — de m'avoir fait connaître Nnedi Okorafor.

Et, pour en revenir à Amazon, en écho à la dernière vidéo de François Bon, sans Amazon et le compte Kindle, je ne pourrais pas lire, dès ce matin, Manikanetish de Naomi Fontaine.

vendredi, 22 décembre 2017

Deux aphorismes suite au vote catalan

Mettre ses adversaires en prison, visiblement, ça n'est pas une très bonne idée pour convaincre le peuple qu'on est un grand démocrate.

 

Étape 1 : je fous en taule mes adversaires politiques 

Étape 2 : j'accepte de dialoguer mais seulement avec les gens qui sont d'accord avec moi

jeudi, 21 décembre 2017

Fin de règne

La salle 29

Aux Tanneurs 

Fouette l'œuf 

Dur et le chou fleur.

mercredi, 20 décembre 2017

Stop au harcèlement de rue (happening aux Tanneurs)

fewer.jpg

mardi, 19 décembre 2017

Lire pour que Patrice Nganang soit libéré

Bords de Loire, chapitre 21 de La Saison des prunes (2013).

lundi, 18 décembre 2017

poème de 1712

mélasse.PNG

dimanche, 17 décembre 2017

Souvenir diffus et précis de La Mothe Chandeniers

Même la BBC s'en fait l'écho : un collectif de 6.500 internautes vient de racheter le château de La Mothe Chandeniers, qui menaçait ruine.

Ces péripéties m'ont rappelé qu'un jour, en remontant des Landes vers la Picardie, C*** et moi nous y étions arrêtés, un peu par hasard. Je suis à peu près sûr du nom du château. Ce qui ne “colle” pas, ce sont les images aériennes et une partie des photographies actuellement en circulation. 

Le château de La Mothe Champdeniers (car, dans mon souvenir, ça s'écrivait ainsi) était déjà à moitié en ruines ; surtout, on pouvait entrer aisément et gratuitement sur le site. 

Cette rapide déambulation parmi des murs percés de meneaux mais sans toit ni loi reste un souvenir très heureux des étés, des “remontées” en Picardie.

Je sais que j'ai pris des photos, alors — alors, argentiques. Difficiles à retrouver.

Je chercherai quand même.

samedi, 16 décembre 2017

Disponibilité

evaSys.jpgUn extrait, parmi d'autres, des résultats de l'évaluation d'un de mes enseignements (de L3). Une fois encore, cela donne tort à celles & ceux qui ne cessent de dire que l'évaluation anonyme des enseignements est l'occasion pour les étudiant·e·s de se lâcher contre les professeur·e·s.

09:21 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 15 décembre 2017

Pour libérer Patrice Nganang...

... il est possible de signer la pétition du collectif d'écrivains, ou, si on est universitaire, la lettre ouverte des universitaires du monde entier en faveur de la libération de Patrice Nganang.


Cette lettre ouverte est à l'initiative de plusieurs collègues de Princeton. Eh oui, en 2017, quand un des plus grands écrivains de langue française est embastillé, ce n'est ni l'Académie française ni le Ministère de la Culture ni les grands organes intellectuels de France qui “se bougent”, mais l'Université de Princeton... À l'heure des hommages à D'Ormesson le colonialiste et des jérémiades de Finkielcroûte, l'intelligentsia française — ou qui se prétend telle — est aux abonnés absents...

Aux dernières nouvelles, Patrice Nganang est tenu au secret dans une prison de sécurité maximale, à Yaoundé, et sa prochaine audition devant la justice remise au 19 janvier.

Sûr, ce n'est pas un prisonnier politique de cette envergure qui empêchera Edwy Plenel ou Françoise Nyssen de réveillonner la conscience tranquille... On ne va pas se fâcher avec le dictateur Paul Biya pour si peu, quand ça fait vingt ans qu'on lui sert la soupe...

jeudi, 14 décembre 2017

Affaire Nganang, des journalistes aux ordres

 

boulets rouges.jpg
 
Pour qui voudrait un exemple de ce que signifie l'expression “une presse aux ordres”, voici un extrait d'un article paru avant-hier dans le Journal du Cameroun.
 
 
 
Sous couvert de revue de presse, le journaliste se contente de crachoter la propagande ethnocentrique du pouvoir en place. Ce sont des “journalistes” comme celui-ci (et comme ceux qu'il cite) qui finissent par provoquer les génocides, à force d'en avoir justifié les prémisses.

mercredi, 13 décembre 2017

Jodel, pas Jodelle

jodel.jpg

 

L'application (ou est-ce une plate-forme ?) Jodel est l'objet de très nombreux fantasmes dans le milieu universitaire : les étudiants y diffameraient les enseignants à longueur de colonnes anonymes, les cours — sacro-sainte propriété de leurs auteurs — y seraient largement pillés et partagés.

 

J'ai envie de dire : if only...

If only... : si seulement les étudiants étaient tellement passionnés par leurs études qu'ils se servaient de cet outil pour échanger des cours pour collaborer au sens étymologique (travailler ensemble)...

 

La capture d'écran que je donne ici, tout à fait représentative, raconte une autre histoire.

mardi, 12 décembre 2017

Beauté divine

Cingal qu'épile l'oreille il a empoté

Si comme il n'étut pas la blogueuse beauté.

lundi, 11 décembre 2017

Le vent

Un réverbère arraché est tombé sur le tramway, pont Wilson. Que ce pont a connu de désastres.

Un peu plus loin, m'étant extirpé à grand peine de la ferraille éventrée, je me suis frayé un chemin entre les plaques de chantier et les panneaux publicitaires qui tournoyaient avant de fendre l'air. Quatre piétons autour de moi fauchés. Un est mort sur le coup, je crois.

Maintenant il faudrait que je fasse des miracles ? À d'autres que moi, grimaces !!

dimanche, 10 décembre 2017

xvi + ii

xvi + ii

 

À propos de style, ce qui suit est recyclé de FB (23.12.2017).

Je propose un test, qui se nomme « test Google Translate ». On sait — je le répète assez souvent — que Google Translate a fait de gros progrès. Lui échappent encore les tournures syntaxiques complexes, certains termes polysémiques ou jeux de polysémie, tout ce qui, finalement, relève d'un écart par rapport à la langue courante simple.

Eh bien, je propose de créer un Prix du Style qui sera décerné automatiquement au livre qui aura été le plus mal traduit par Google Translate. Celui de cette année sera vite éliminé.

samedi, 09 décembre 2017

xvi + iii

xvi + iii

 

Le 23 décembre, j’avais écrit cela par facétie, mais il me semble que ce test peut déjà donner un bon indicateur ; la plus grande difficulté me semble être qu’il n’éliminerait peut-être pas assez nettement les textes qui abusent des phrases nominales ou des infinitifs seuls, mais n’oublions pas que, dans mon Prix du Style, un jury d’humains garderait la main.

vendredi, 08 décembre 2017

xvi + iv

xvi + iv

 

En tournemain, brusquement, je me suis réveillé en pensant aussitôt à écrire ceci : « l’expression insupportable du jour : ce n’est pas dans notre ADN ».

As in : ce n’est pas dans notre ADN de jouer en défense (entraîneur sportif) ; ce n’est pas dans notre ADN de procéder à des licenciements secs (PDG annonçant un plan de 3.000 “départs volontaires” alors que la rémunération des actionnaires principaux a augmenté de 177% au cours de l’exercice passé) ; etc.

Je me suis levé, et j’ai quand même trouvé un coin où placer ça.

jeudi, 07 décembre 2017

Centon sur un nom rebattu

Centon.PNG

mercredi, 06 décembre 2017

8 Johnny Poems

8 Johnny Poems