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lundi, 12 décembre 2005

La triste vérité, II

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Dialogue avec Irène,
aujourd'hui, à deux heures, en revenant de l'imprimerie :

 

I.

C'est sûr que ton sourire n'a pas l'air très naturel.

G.

Mais tu comprends que le principe même de sourire et d'appuyer sur la détente en essayant de ne pas trop rater le cadrage provoque un sourire forcé, non ?

I.

Idéalement, il faudrait être photographié au dépourvu par surprise sans que tu t'en rendes compte [mais keskeladi exactement enfin?] pour que tu aies un sourire naturel.

G.

Oui, mais me photographier moi-même par surprise [c'était pas ça, mais bon], ce serait s'enfoncer un peu trop avant dans la schizophrénie.

I.

Oui, oui.

G.

Bon, j'ai cours, je file, hein...

30

Une demoiselle de Ferrière-Larçon

Etait, par-dessus tout, douée au cheval d'arçon.

Un jour, elle devint sceptique

Et cessa toute gymnastique

Pour aller, de par les rues, courir le garçon !

 

 

Récréation

« Toute la création est fiction et illusion. La matière est une illusion pour la pensée ; la pensée est une illusion pour l'intuition ; l'intuition est une illusion pour l'idée pure ; l'idée pure est une illusion pour l'être. Dieu est le mensonge suprême. »
(Fernando Pessoa.
Traité de la négation.)

............

N.B. : Encore le même lien temporel entre cette note et la précédente.


Est-ce ce palmier-là ?

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Jawlensky. Berge und Palmen. 1914.
***

" De nouveau à la F.I.A.C., hier soir, avec Jean et Philippe. Beaucoup de choses m'avaient échappé dans la cohue de l'inauguration, et par exemple un paysage avec un palmier de Jawlensky, de 1914 semble-t-il, qui est certainement pour moi la merveille de la foire, l'objet de fantasme par excellence, comme l'Udalzowa de chez Gmurzynska, l'année dernière."
(Renaud Camus. Journal Romain (1985-1986). 11 décembre 1985)

Suite de l'énigme : Abel Tasman

Quel est le lien entre la note précédente, un improbable limerick, et Abel Tasman, le célèbre navigateur qui fut, notamment, le premier Européen à accoster en Nouvelle Zélande ?

 

Indice : c'est le même genre de lien qui unit la citation d'Avicenne et ma découverte d'Antoine Antoniol.

Autre indice : le point commun, au sein de chaque paire de notes, est le temps. (Vague, mais ça devrait aider.)

29

Un boucher de Pocé-sur-Cisse

Ne savait faire les saucisses.

" Ce n'est pas faute d'essayer,

Mais dès qu'on veut les essuyer,

Aussitôt elles durcissent. "

 

Le village cuirassé

Comme je m'en ouvrais récemment à Simon sur le blog de Marione, les journalistes écrivent de plus en plus mal, sans connaissance réelle de la langue française ni, ce qui est plus grave, de joie du verbe. Il me semble que tout journaliste travaillant dans la presse écrite devrait avoir le plaisir des mots, des phrases bien tournées, ce qui ne nuit d'ailleurs en rien à l'objectivité ou au respect de la déontologie. Bien écrire, pour un journaliste, c'est déjà respecter, à mon sens, l'un des principes cardinaux de la déontologie journalistique. Evidemment, avec l'évolution des grands quotidiens français depuis quelques années, nous sommes loin du compte.

Je voulais seulement signaler, en page 9 de l'International Herald Tribune, aujourd'hui, un article remarquable de Frank Rich ; nous n'avons pas beaucoup de plumes de cette qualité dans nos journaux...!

Le temps, d'après ibn Sînâ

" Le temps fait oublier les douleurs, éteint les vengeances, apaise la colère et étouffe la haine ; alors le passé est comme s’il n’eût jamais existé." (Ibn Sînâ, a.k.a. Avicenne)

 

***

Quel est le lien entre cette note et celle qui la précède ?

11:45 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (8)

Antoine Antoniol

Ce n'est pas souvent qu'une photographie de presse me plaît. Aujourd'hui, dans le International Herald Tribune (que je reçois gratuitement à mon domicile depuis deux semaines, merci Delphine...!), il y a une très belle photographie d'un certain Antoine Antoniol. La recherche via Google n'a pas donné grand chose : il s'agit apparemment d'un jeune photographe dijonnais, qui a réalisé une série dans un hôpital bourguignon, mais également quelques sujets dans le milieu de la mode. Ce qui est certain, c'est qu'il est doué d'un vrai regard. J'espère qu'il trouvera sa place et fera son chemin.

A suivre...

28

Il était une dame, à Luynes,

Qui n'aimait pas du tout la bruynes.

"Je promène mon enfemps

Dans sa poussette, tout le temps,

Et dès qu'il pleut, il faut qu'il chouynes."

 

Ecrit il y a cent quatre-vingt-dix ans

« Votre éminence le métropolite de Novgorod et de Saint-Pétersbourg Amvrossy! En entrant dans la capitale de France pour la première fois j'ai voulu commémorer l'issue de cette bataille sacrée par un monument de la croyance conquérant le monde, en l'honneur du Maître Suprême, de Celui qui offre et qui couronne les victoires, de Notre Sauveur. Ses [sic] vases faits à Paris même sur mon injonction sont destinés par notre église orthodoxe à la célébration du sacrement du Corps et du Sang de Jésus Christ. Je vous les envoie donc et vous demande de les placer sur l'autel de la cathédrale Notre-Dame, où j'ai commencé et terminé mon chemin sous l'égide miséricordieuse de la Providence. Le 12 décembre 1815. »  

(Le tsar Alexandre Ier, Lettre au métropolite de Novgorod.)