samedi, 13 octobre 2007
9840 cauchemars (tant et plus)
Le 12.
Imaginez qu’il y aurait, qu’il pourrait y avoir 9840 textes, et même qu’à partir des titres alternatifs non retenus, on pourrait écrire plus de dix mille textes, lesquels, même à supposer qu’ils fussent brefs, composeraient au bas mot un corpus de deux ou trois mille pages. Or, si, en deux ans et demi, je suis parvenu à écrire – en ne tenant compte que de mes deux carnétoiles ou blogs principaux – un peu plus de trois mille textes sur des sujets divers – en me donnant la liberté de baguenauder, de bayer aux corneilles, de prendre tel chemin de traverse –, il faudrait donc, au minimum et en suivant ma méthode passée des sauts et gambades, voire des abandons ou des lassitudes temporaires, peut-être douze ou quinze ans pour venir à bout de ce texte dont j’ai commencé il y a quelques jours l’écriture et qui s’intitule Un fouillis de vieilles vieilleries.
D’aucune manière je ne sais si je renoncerai. (Pourquoi l’image du roncier m’obsède-t-elle ces temps-ci ? Ai-je rêvé de ronces ?)
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Le 13.
Mes heures nocturnes furent lourdes de La Femme des sables. Le long rêve final qui me cueillit, me retourna en tous sens, me tourneboula à l’aurore, était une transposition de ce récit piégé que j’ai dû, pris par le sommeil, interrompre hier soir à un moment crucial. Terré dans un trou d’où il a chassé un chien errant, le protagoniste est en train de s’enfuir après s’être encordé. Dans mon rêve, j’étais prisonnier sur la planète Mars, dans un garage de guimbardes bousillées, à ne pouvoir prendre l’ascenseur-fusée susceptible de me libérer du cauchemar.
11:59 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Art, Littérature, Ligérienne, Japon, écriture
I'll Sleep When I'm Dead
HIer soir, c'était, après une longue et belle journée très cérébrale, I'll Sleep When I'm Dead de Mike Hodges, film impressionnant à bien des titres. Le savant dosage d'accents cockney très variés n'est pas pour rien dans le plaisir très musical que j'ai pris à regarder ce film, sans compter plusieurs gros plans sur des "gueules" mémorables (yeux de Clive Owen, face tordue de Jonathan Rhys-Meyer, rictus tickyholgadesques de Jamie Foreman, impassibilité vibrante de Charlotte Rampling, profil plus qu'aquilin du légiste...) et une intrigue mêlant habilement la simplicité du film noir à quelques impasses sémantiques bien senties.
Il y a aussi, immanquablement, quelques posters de Coltrane, ou la mention comme en passant, sur un message de répondeur anodin, d'un concert de Terence Blanchard, qui situe l'esthétique "noire" du film aussi du côté du jazz post-bop des années 1960, ce qui n'est pas rien. Il y a aussi cette contre-plongée isolée sur Foreman et Owen juste avant leur première incursion dans le jardin de l'assassin sodomite.
Après les nanards de ces derniers temps (Gattaca, Million Dollar Baby), that was a real whiff of fresh air, mate !
09:55 Publié dans Tographe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma, Ligérienne