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mercredi, 13 mars 2013

Alternative

 

– Ouh, c’est pressé, je vais aux toilettes.

– Ah… pipi ou caca ?

– Je ne sais pas, un des deux, je pense.

 

Cinq ans et demi, ça doit être un peu jeune pour avoir besoin de vomir ses excès d’alcool de la veille, non ?

mardi, 12 mars 2013

8401 — 10500

Pour poursuivre, encore un peu, sur des questions de basse cuisine, signalons que le décompte des signes est lié à une contrainte particulière : les espaces insécables ne sont pas respectées lors de la première saisie du texte, et sont ajoutées ensuite lors de la publication sur le blog — il s'agit là d'un principe logique, puisque les outils statistiques des logiciels de traitement de texte n'en tiennent pas compte. Autre chose, dont on s'est rendu compte tardivement, peut-être aussi sous la douche, je ne sais plus, l'espace (non insécable, celle-là) qui sépare deux phrases n'est jamais prise en compte lors de la saisie, de sorte qu'il faudra considérer que chaque phrase fait, non 420 mais 421 signes, ce qui, d'une certaine manière, convient mieux au vœu initial de nombres non ronds, ou premiers, & à quoi s'ajoute le jeu de dés.

Tu as vraiment osé employer espace au féminin, cuistre infernal, avec ta cuisine d'empoisonneur, maître Jacques de pacotille aux fantômes de chevaux, et donc, ta ratiocination arithmétique qui nous casse les nèfles ne suffisant pas, te voilà à te complaire dans des finasseries de pivot, des subtilités d'arrière-garde, tant il est vrai, aussi, que la typographie est un art aussi consommé qu'invraisembable et compassé.

Oui, j'ai osé, mais sachez que si un jour ce texte démarre différemment, trouve enfin un rythme de récit, sort de l'atelier pour aller respirer le grand air, on aura la solution, bien finaude, de publier tous ces premiers chapitres vers la fin, ou en tout cas PAS AU DEBUT, de même qu'à l'époque des manuscrits, l'auteur était libre de recomposer différemment ses recueils et de placer le plus croustillant en ouverture. (Cela reste vrai, au demeurant, de bien des pratiques artistiques, ainsi du chanteur qui choisit rarement la première chanson composée pour « ouvrir » un album, ou du poète contemporain, ou du journaliste, ou, hors de l'art, de bien des usagers des réseaux sociaux, dont on serait surpris de constater que, sous des dehors de spontanéité, ils ont ajouté au moins une phrase au début de leur commentaire ou statut initial.)

22:13 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)

La martre de Zurich

Sur le terrain, cette martre

Helvète a pris,

À mordre un meurtre,

Le doigt du preste Loris.


Je ne peins pas l'être

Autoportraits variables, lundimanche I

 

Je ne peins pas l'être, je peins le passage.

Oui, mais... peindre ?  Trafiquer, conduire dans la neige, crier au sommet des montagnes ?

Très peu pour moi.

Je veux m'endormir sous une couverture de secours,

je veux prendre la poudre d'escogriffe,

je veux je veux

terrasser les démons extérieurs. (Ceux d'ailleurs

me plaisent assez.)

lundi, 11 mars 2013

Olympia

cette Olympia sans ruban

dans le couloir

comme Artaban

nulle absence dans le noir


Machine à écrire Olympia. Site Tanneurs, lundi 11 mars 2013, 8 h du matin.

4201 — 8400

Ce qui est très rassurant, c'est que ce site n'est pas du tout francophone et que, par ailleurs, personne ne semble s'y intéresser, de près ni de loin, à la poésie, au récit, à l'écriture, aux contraintes, donc je suis peu susceptible d'être lu ou suivi, sur ce projet, ce qui est tout à fait libérateur, dit-il tout en envisageant aussi de mener en parallèle un semblable projet d'écriture en anglais... pas lu non.

C'est la terrible malédiction des précurseurs, tu sais bien...

Toutefois, me dois-je de préciser, je n'ai jamais eu le sentiment d'écrire quoi que ce soit de « précurseur », encore moins d'avant-garde (ce terme si galvaudé qu'il en est venu à désigner des œuvres tout à fait dérivatives, dérisoires, secondaires, et même ringardes), d'autant que, sans en avoir croisé sur mon chemin, je sais qu'il s'écrit depuis plusieurs années déjà des romans en fragments de 140 signes sur Twitter. Il me paraît significatif que, dès le troisième chapitre (si on choisit de l'appeler ainsi), ma prose (si on choisit de l'appeler ainsi) se constitue aussi en répondant à la seule francophone qui, de fait, la lit sur son site d'origine, ce qui nous place assez loin des « il », des « tu » et des parenthèses du premier chapitre, même si, tu l'as vu, ta première intervention a été intégrée aussi à ce même premier chapitre. (Cela s'écrit au fil du clavier, et la contrainte des 420 signes, très entre autres choses, rend difficile la reprise, la rature, la correction, à moins d'inventer une signalétique, et notamment, pensais-je hier sous ma douche, il faut espérer qu'aucune coquille ne vienne fausser le calcul du nombre de signes par phrase, sans quoi on serait obligé de réécrire en rééquilibrant, ou de laisser telle quelle la coquille.) Très entre autres choses, aussi, mais il ne faut pas l'imputer à cette seule contrainte, il s'agit là d'un tic propre au scripteur, l'abus des parenthèses — et même, on l'a noté dans les premières phrases, des tirets cadratins — a de quoi désarçonner, sinon le lecteur, du moins la lecture, et la nécessité arithmétique de retomber, en fin de phrase, sur ses pattes, a entraîné, déjà, souvent, le sacrifice de virgules. etite tricherie aussi, si, dans un chapitre (les deux premiers étaient constitués de cinq phrases chacun, mais celui-ci, même sans compter la réponse (ou «feedback») d'Hélène * en compte déjà six, et même huit, ce qui incite à penser que les chapitres seront de longueur variable, même si le scripteur décide de s'en tenir généralement à des séries de cinq, et ce pour diverses raisons : équilibre, mais surtout c'est le format adapté à l'écriture « sur un coin de table » ou entre deux portes, je veux dire en vitesse, les 5 phrases de 420 signes ne prennent généralement pas plus de dix minutes), une phrase ne compte que 419 signes (c'est le cas de la précédente), il suffit d'ajouter un point manquant, à la première de ce chapitre par exemple, d'où de très légères variantes entre le texte ici en train de s'écrire et sa version verdureEt si — je suis décidément fatigué, je n'aurais pas dû me lever, quoique réveillé (il est cinq heures) — une phrase (ainsi la précédente) est totalement incohérente, du fait d'une incise dont le sujet n'a jamais trouvé de verbe, on ajoute une « note de complément », laquelle ouvre sur une phrase de 420 signes dont la seule fonction est de compléter la phrase incohérente, ce qui compliquera le transfert dans la verdure. Ainsi, pour tenter de renouer les fils de ce chapitre passablement confus dont on conseille au lecteur peu féru d'atelier ou de boutique de le sauter, tout simplement, et encore faudra-t-il trouver un moyen de le lui signaler au début (là, c'est trop tard, tu l'as lu), on peut dire que l'écrivaillon ne se prend pas pour Roman Opalka (d'ailleurs, l'histoire de l'autoportrait est une facétie), mais plutôt pour Roubaud. Enfin, pour clore ce chapitre en songeant au lecteur féru de boutique ou d'atelier, le laps d'écriture entre la huitième phrase (celle qui constitue la note de complément (encore des parenthèses)) et la neuvième est due à un redémarrage du système d'exploitation pour des mises à jour, qu'on n'avait pas vu venir, ce n'est rien de le dire, encore s'estime-t-on heureux de n'avoir pas perdu la phrase en cours d'écriture.

06:15 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 10 mars 2013

2101 — 4200

Donc elle est sous sa douche, et dans quelques minutes j'irai, non la rejoindre mais prendre sa place, quand notre fils aîné sera couché et que, migraineux encore malgré le Doliprane 1000 et les compresses froides, j'aurai à cœur de me laver, tourner peut-être le bouton du bain de vapeur, tandis que, là, je tapote affalé dans la chaise africaine cette phrase qui finira bien assez tôt, dimanche, ainsi qu'on l'imagine. Près de moi, lorgnant la couverture jaune qui me sert d'assise — elle recouvre la chaise africaine —, la chatte se lèche méticuleusement tout en me faisant bien comprendre que j'ai volé sa place, et le bruit de la douche me parvient, par dessus les tapotements sur le clavier, et il faudrait, à présent (c'est le soir) que j'écris je (les italiques ne sont pas possibles), se décider à tirer ce texte dans une direction. Mon fils aîné se lève lourdement, va se laver les dents, et je m'aperçois que je consulte des sites et écris sans avoir chaussé mes lunettes, ce qui ne m'a pas gêné jusqu'alors, et confirme que je dois prendre un rendez-vous chez l'ophtalmologue, puisque j'ai souvent tendance, le soir, à préférer lire sans lunettes qu'avec, là elles sont restées — je les y vois — sur la table de la salle à manger, avec sa nappe rouge Comme il y eut un poème écrit par un surréaliste, Benjamin Péret crois-je me rappeler, en deux parties, l'une avant de faire l'amour et l'autre après, je pourrais envisager de pondre 420 signes avant la douche et 420 après, si ce n'est que ces phases de phrases ont été élaborées, au principe, par cinq, quintils, quintes, quintettes, ou oserait-on le mot quinconces, pourtant je n'ai lu Péret ni à Talence ni à Bordeaux (Alors, donc, gros malin, te voilà à dégoiser sans raconter, à déparler sans élaborer, à ânonner sans âme, une fois encore et toujours davantage, je ne pense pas te faire confiance, je ne peux plus croire à tes velléités, ni à leurs vicissitudes, aussi cette parenthèse te marque au fer rouge et situe tes phrases dans leur juste milieu, avec cette horrible propension à tout dessiner du nez camus, d'un air de famille.)

21:13 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)

0 — 2100

février mars 2013 102.JPG420 signes, donc, c'est le nouveau cran d'arrêt, la nouvelle limite, de sorte que commencer à écrire un roman (ou peut-être pas un roman, encore moins un récit — céder au très général et structural "texte" ne semble guère courageux) sous ce format, le couteau de ces 420 signes sous la gorge, n'est pas tant une gageure qu'un prolongement de tous ces autres essais tentés avec plus de célébrité sur le réseau concurrent. Il est regrettable, pensa-t-il, que les informaticiens qui prennent la décision de limiter la longueur des statuts et des commentaires ne choisissent pas un nombre premier, par exemple, enfin, un nombre beaucoup plus séduisant, beaucoup plus stimulant aussi pour l'écriture du texte (il fallut céder à ce terme neutre, falot aussi — du coup), un nombre dont la combinaison au carré démontrât quelque ambition esthétique. Ainsi, moi, pensait-il, j'ai composé 59 textes de 59 mots chacun — de même pour les Soixante-dix sept miniatures, et ces nombres que j'avais choisis librement avaient une autre allure que 140 ou son triple, même si, concédait-il, le lien que l'on peut faire avec le 14 des sonnets n'est pas rien, de sorte que le lecteur qui découvrirait ces pensées issues d'une curieuse tempête in petto ne comprendrait pas son opinion Quoi, dès la troisième phrase tu commences à tricher, choisissant d'omettre le point sans lequel, nous rappelle toute grammaire même très simpliste, une phrase n'est pas phrase, et donc par ta tricherie tu sembles suggérer qu'une phrase aurait autant de beauté et de saveur même si on la désignait sous un autre nom, et je refuse que tu t'échappes faux-fuyant, grimpant au balcon tentes de te soustraire à mes reproches.  (Avoir, dans la quatrième phrase, supprimé une virgule pourtant nécessaire afin de pouvoir utiliser la dernière espace et ne pas omettre le point n'est pas très courageux, à telle fin qu'on se retrouve d'ores et déjà avec deux voix, la voix des points & la voix des virgules, désignations ambiguës, et même cette troisième qui s'élève ici en quinte, signalée par le recours à la parenthèse, sortie tout droit d'un rêve.)

Tu es donc complètement dingue, confirma-t-elle en 65 caractères.

14:57 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)

Intermède — l'art

Du moment le néflier

Dénudé, seul

Rend tablier

À vol d'oiseau (cut Choiseul).

samedi, 09 mars 2013

Quintil pétronien, 5

Tourbillon dans la rue

Pépiements, printemps

Qui tarde sa crue

Un fleuve mécontent

L'hiver, sale temps

vendredi, 08 mars 2013

Mots sans lacune : sigisbé


Qu’est-ce que la femme du sauvage ? Réduite à l’état d’une brute que son mari assomme au coin d’un bois dès qu’elle lui semble gênante, elle ne peut constituer la famille. Et la grande dame chargée de pierreries, trônant sur son char, voilée de draperies immenses, éventée par dix suivantes, entourée d’eunuques à Byzance, de petits abbés ou de sigisbés fades dans d’autres pays, ne la constitue pas davantage. La balance qui, dans les premiers temps, penchait du côté de la barbarie, s’abaisse alors du côté de l’énervement et de la mollesse. Dans les décadences l’homme devient femme ; et la femme homme. Elle grandit, absorbe, usurpe, envahit et transforme l’homme lui-même.


Philarète Chasles. « Du rôle de la femme dans la famille ».

In Voyages, Philosophie et Beaux-Arts. Paris : Amyot, 1866, p. 198.


Soupault traduit par William Carlos Williams

Si tout à coup nous avions rencontré un être sans vie gisant sur le trottoir, baignant peut-être dans son sang ou appuyé contre un mur, nous nous serions immédiatement arrêtés, et cette nuit aurait été terminée.

(Philippe Soupault, Les dernières nuits de Paris, 1928, I)

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If all at once we had encountered a lifeless form lying prostrate on the pavement, bathed perhaps in his own blood, or propped against a wall, we should have come immediately to a halt, and that night would have ended.

(Last Nights of Paris - traduction de William Carlos Williams, 1929)

 

Voici donc une pierre dans le jardin de ceux qui prétendent que les grands écrivains font nécessairement des traducteurs farfelus, et que le culte de la littéralité est une invention récente, post-structuraliste en quelque sorte. Giono traduisant Melville, oui, c'était un peu le grand n'importe quoi. Mais ne pas généraliser.

jeudi, 07 mars 2013

Ode à la ligne 29 des autobus parisiens

roubaud.jpgGrâce à Facebook, où j’avais publié en cours de lecture quelques images reproduisant telle ou telle page du poème en question, je peux dater ma lecture de l’Ode à la ligne 29 de la fin novembre. Je lisais ce petit livre à la couverture grise et aux pages colorées (Roubaud est, avec Butor et Danielewski, un écrivain qui fait de polychromie un principe formel aussi exigeant qu’excitant), au lit, mais aussi, je m’en souviens, dans la salle d’attente de l’école Louis-Pergaud, où Oméga suit ses leçons d’éveil musical, le mercredi matin.

L’Ode est – outre un de ces ouvrages empilés près de mon bureau dans le but d’en écrire un jour quelques phrases – un très beau poème narratif et lyrique, autobiographique et mélancolique, novateur tout autant que passéiste.

On lit les vers de Roubaud avec une exultation de métromane, et aussi une forme de fascination lexicographique. En fin de compte, c’est de ma relecture récente de L’Année terrible que je pourrais le mieux rapprocher ma perception de cette Ode. Comme Hugo, Roubaud ose – va de l’avant, suit son fil, trace sa voie. On le suit, ou on le délaisse. L’un comme l’autre m’emporte.

mercredi, 06 mars 2013

Punography > Les galants bourrent

Punography.jpg

Source : Mur Facebook de Lisa Hinson Bailey.

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(work in progress)


En essayant d'attraper le brouillard, j'ai seulement réussi à choper un mauvais brume.

Je trouve que les blagues sur les Grecs, franchement, ce sont l'Epire.

Comment appelle-t-on un ancien soldat qui conduit une Citroën ? un vétéran chevronné.

Je connais un type qui se saoule au liquide de freinage. Il dit qu'on peut arrêter brutalement.

Comment les spationautes font-ils le thé ? ils le laissent en fusée. *

Je suis en train de lire un livre sur l'apesanteur. Il est si passionnant que je n'arrive pas à le poser. **

Après le test pour déterminer mon groupe sanguin, le laborantin m'a dit : « À plus ! » — Pourtant, je suis O +.

Je n'ai rien contre les blagues sur la menstruation, mais bon, il faudrait des règles.

Pourquoi les Indiens ne se sont-ils pas imposés ? ils avaient des réserves...

Avec l'école, on va visiter une laiterie spécialisée dans le gruyère. J'espère qu'il n'y aura pas d'exercice avec des phrases à trous.


On vient d'arrêter le lapin Duracell. Il est accusé de volt.

Les infections de la vessie, il n'y a pas pis.

Je ne comprenais pas pourquoi la balle de baseball n'arrêtait pas de grossir, et puis ça m'a sauté à la figure.

Si ton crayon est cassé, tu as mauvaise mine.



* Suggestion de Corinne B. : 

- Comment tu fais pour faire boire du thé à Moïse ?

- Oh, juif'ais infuser. 


** Suggestion de Lucie R. : je n'arrive pas à le laisser tomber.


mardi, 05 mars 2013

Fragment XLI

On ne comprend pas les tourelles.

On ne saisit pas les donjons.

Sur les ronds-points, particulièrement, fleurissent ces nouveaux donjons.

 

Foulques Nera se démène, s'agite, affreusement défaits ses rictus. Il marche en crabe, patauge.

 

On ne comprend pas mes tourelles, mes écrouelles.

Alors, du côté de Floirac ?

Non !!!

lundi, 04 mars 2013

Après Vigny

Dans l’herbe meurt

un souvenir d’hiver ... demeure

pensée gracieuse

ni verbe chair ver marteau à feutre

Au loin dans ma mémoire creuse

Au loin là une vache meugle

étonnée d’être au souvenir

sur la taupinière herbeuse

à la dernière neige de mars qui rameute

un souvenir d’hiver. ....... (demeure)

 

« Rien de plus con que Glee »

(Près de la machine à café. Trois jeunes filles assises.)

 

 

– Attends, tu regardes qu’un épisode sur 10 tu vas rien comprendre.

– C’est pas comme Desperate.

– En plus je l’ai en entière. C’est la saison, c’est ze saison quoi.

– T’as vu que Meredith.

– C’est ze saison, vrai.

– T’as vu que Meredith en plus elle était enceinte.

– Oui.

– Du coup elle adopte son petit garçon c’est trop bien.

– T’imagines qu’y a des gens de 25 ans qui regardent Glee.

– Attends.

– Y a rien de plus con que Glee.

Sept colonnes

Cloîtré dans le bureau – il y fait trop chaud – je poursuis ma trace, mes tâches. Depuis six semaines, la maladie (banale mais défigurante) a creusé l’épuisement, de sorte que je me trouve sans ressort, capable seulement de faire ce que j’ai à faire au coup par coup, et au prix, à chaque fois, d’un effort de volonté qui, le reste du temps, semblerait ridicule et disproportionné. Je dois me dire qu’en écrivant ici ce paragraphe, je tente de reprendre pied – symboliquement ? En tout cas, tout m’épuise.

 

La nuit dernière, j’ai bien dormi. Bien, profondément. Au réveil, vers six heures, je me sentais reposé. Même si cette impression n’a pas duré, il était déjà essentiel de la ressentir. Et, à présent, je dois m’arracher à ce bureau (paperasses, relectures, lettres professionnelles) pour aller marcher au soleil, trouver le soleil.

 

Peut-être qu’après tout – après tout ça (j’en rirai ?) – il ne sera pas tout à fait trop tard pour adopter enfin l’emploi du temps.

 

samedi, 02 mars 2013

En mission à Pietermaritzburg (11-16 février 2013)

Voici un copié-collé (pour raison de sauvegarde - je doute que cette page Web soit éternelle sur le site d'UKZN) de l'article paru le 1er mars à propos de notre mission de cinq jours en Afrique du Sud. Je corrige juste deux ou trois inexactitudes, par rapport à l'original. [Oui, j'utilise ce blog aussi comme archivage professionnel et autobiographique. Touraine sereine et moi sommes de vieux amis, on se passe toutes nos fantaisies.]

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CALS — Feb 15, 2013.jpg

Two visiting French academics, Professor Philip Whyte and Dr Guillaume Cingal of the University of Tours, addressed staff and students at a UKZN seminar at the Centre for African Literary Studies (CALS) recently. CALS held an informal lunch for the two visitors who were invited by Professor Bernard DeMeyer of French Studies and also a member of CALS Board.

The main purpose of the visit was to discuss the partnership between the two institutions which involves staff and student exchange and joint research among other co-operation and thus the visitors met the French discipline on the Pietermaritzburg campus, the English Discipline, International Relations and the Dean and Head of the School of Arts, Professor N Zulu. 

They also held a meeting with two University of Tours exchange students who are at UKZN this semester.

Informal discussion at the seminar included ideas on the sort of student, staff and research exchanges that could be arranged in future between UKZN and the University of Tours involving English literary studies.

Whyte formerly co-ordinated the MA programme at the University of Tours and his field of specialisation is postcolonial theory and literature in West Africa. He has published a book on Ayi Kwei Armah and about 20 articles on African writers, Ben Okri of Nigeria, Kojo Laing of Ghana, Syl Cheney Coker of Sierra Leone, Syl Bendele-Thomas of Nigeria, Abdulrazak Gurnah of Zanzibar and Kofi Awoonor of Ghana.

Cingal is the co-ordinator of first-year Applied Languages and is the former Head of the English Department. His fields of specialisation are postcolonial literatures, semiotics and translation studies. He wrote several articles on Nuruddin Farah, Breyten Breytenbach, Arundhati Roy, as well as on Jamal Mahjoub.

In his presentation Whyte gave an overview of the history of West African writing in English while Cingal analysed two South African poems, including Jeremy Cronin’s poem, Who. He emphasised the need to provide the historical and social contexts to poems when teaching them to French students.

The French visitors were very impressed by the collection of books at CALS, especially the Onitsha market literature, and the newly archived unpublished materials. They found several items they had previously been unable to locate. "Each shelf cries out for a conference about its holdings," said Dr Cingal. "Future research exchanges will certainly provide the opportunity to take this challenge further."

 

/ Source de l'article original : UKZN.