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lundi, 22 février 2016

la fauvette @ la sauvette

15.02.2016.

elle se pose, la fauvette

sans que nul ne l'en ait priée,

sur l'arbre comme à la criée

un rai de soleil sur l'étal

 

elle regagne à la sauvette

un nid invisible, étrillée

par cette écriture embrouillée

& l'approche d'un caracal

 

n'est-ce plutôt une civette

qui s'approche pour que même à

l'affût d'un monde équatorial

 

ce bougre d'âne de Cingal

citant "la mouette c'est Emma"

nomme cette fauvette Yvette

mardi, 16 février 2016

“ragoût de potamochère”

mes amis faisaient bonne chère

un donna son dernier cauri

pour de la chair de pécari

un ragoût de potamochère

 

qui sait de quoi ils bambochèrent

était-ce quelque fol pari

pour assaisonner de gari

nos estomacs mis en jachère

 

ainsi je festoyais avec

mes amis et pan sur le bec

du bec-en-sabot de l'outarde

 

pour se gaver de chair poivrée

je narre cette agape vraie

rêve piqué à la moutarde

lundi, 08 février 2016

... du grain à mudre

passez par la calamistoufle

ô hérauts du matin de brou

on vous réchauffe peu ou prou

qui du bonnet qui de la moufle

 

à retomber dans votre trou

reprenez doucement le souffle

& engoncés dans votre doufle

passez par le chavirécrou

 

vous abhorrez la frangisudre

& le si élégant tonkin

à vous plumer le maroquin

 

ça va donner du grain à mudre

aux fanas d'homéotéleutes

& aux salopiots herméneutes

jeudi, 28 janvier 2016

“tenir le flambeau”

23.12.2015.

 

cours après la vieille étreinte

un pied sur l'escabeau

neurones au tombeau

sans faux souffle ni vraie crainte

 

cours les pas dans ton empreinte

à jouer pour de beau

de bon tenir le flambeau

que le futur t'éreinte

 

ce n'est pas assez courir

c'en est trop d'une syllabe

l'albatros s'enfuira

 

& se noircira en labbe

cours après il t'en cuira

ce n'est pas trop mourir

 

lundi, 18 janvier 2016

De neige urbaine

) ça commence à tenir

sur les voitures froides

métaphores des ouates

& ancien souvenir

 

va donc voir chez Jawad

s'il vente ou s'il neigeote

arrête ta parlote

cornemuse et bagad

 

magnolias et menhir

ça commence à tenir

& ça prend la tangente

 

autos sur les Tanneurs

glissent (va voir s'il vente

aux joues des dépanneurs

 

samedi, 16 janvier 2016

“ton temps de brume sur l'estran”

ton temps de brume sur l'estran

à l'aval des barricades

la fuite de nous par saccades

un vieux programme en systran

 

ce ne sont plus que cagades

à n'en plus finir impétrant

un passé veuf je comprends

que ton rimmel coule en cascades

 

nos aventures sont finies

cauchemar de décennies

maintenant tu règles l'ardoise

 

Tombouctou ventre de mort

& le nautonier qui dégoise

rame au cul putain de sort

samedi, 09 janvier 2016

[ sur le trottoir mouillé ]

passe sur le trottoir mouillé

la bombasse du samedi

& dans mon crâne ce taudis

pousse en douceur un clou rouillé

 

la statuette mumuye

pour narguer ce salmigondis

offre ses angles arrondis

de quels mots suis-je barbouillé

 

le mouvement souple et gracieux

de ses oreilles&cheveux

libère en écho à la lampe

 

la senteur âpre du regard

comme le pavé que détrempe

en vain mon matage ringard

.

 

samedi, 02 janvier 2016

::: ni raison ni rime ::::

vous n'avez rime ni raison

propos montés en fatrasie

en neige comme en poésie

vous n'avez rime ni raison

 

le goulot n'est pas la trémie

vous en compterez le poison

grain qui grouille & tombe à foison

de l'appétit à l'anémie

le goulot n'est pas la trémie

 

voici donc la lobotomie

entre la raison et la rime

 

de l'assassinat à son crime

la frime au point de la cuisson

n'est pas le trot du hérisson

 

vendredi, 01 janvier 2016

“tu mettrais le monde”

tu mettrais le monde sous braise

& l'univers tu le mettrais

dans la ruelle des attraits

à se figer en catachrèse

 

tu caches ce que tu voudrais

trahir par nulle autre foutaise

ce qu'on sait faut-il qu'on le taise

garde-moi de la cendre au frais

 

déjà le feu trace d'un geste

l'amertume fixée au zeste

et au zénith il semblerait

 

tu plongerais dans le nadir

un monde de foudre et de craie

& sous la trompe du tapir

 

une année bis vient ramener sa fraise

jeudi, 31 décembre 2015

“cerf de gravure rupestre”

pas aux arènes du Soubestre

où je ne fus que deux fois

l'âme haut sur le pavois

ni où l'azur se défenestre

 

en ce jour de Saint Sylvestre

l'esprit tordu et aux abois

je ne crois que ce que je vois

cerf de gravure rupestre

 

est-ce pour la course en sac

dans les arènes d'Arzacq

tirer le diable par la corne

 

de souvenirs porter le deuil

où l'azur atteint la borne

où se défenestre l'œil

dimanche, 27 décembre 2015

"dans le soleil à qui mieux mieux"

24.12.2015

en haut de l'arbre la pinsonne

en moi le chant des adieux

l'avenir était-il radieux

à prendre qui désarçonne

 

dans le soleil à qui mieux mieux

le pinson désormais donne

une pointe de belladonne

à Sort comme à La Romieu

 

on relit Don Juan ou Lamia

chaud sous le lagerstroemia

ce n'est pas le temps qui manque

 

ou que le chant des passereaux

à Bélus comme à Salamanque

voie l'ère des bigarreaux

 

vendredi, 18 décembre 2015

pauvre imbécile

&

un nouveau

sonnet

en émoticôrimes

mardi, 15 décembre 2015

aucun objet

aucun objet.jpg

lundi, 14 décembre 2015

un financement...

sonnet sémiotique 3.jpg

mercredi, 18 novembre 2015

“ce petit soleil chapardeur”

ta douleur passe par la porte

& ton sommeil n'a pas d'odeur

ce petit soleil chapardeur

que voudrais-tu donc qu'il en sorte

 

l'odeur de sang de poudre morte

& de l'angoisse la laideur

à tous les rires maraudeur

le chagrin vient forcer l'escorte

 

c'est beau de profiter du monde

et de la plaie pas si profonde

d'être en vie la faconde libre

 

& de sentir le flot de l'encre

titiller ton âme de cancre

mélancolie très gros calibre

 

mardi, 17 novembre 2015

“dans sa mémoire faire un tri”

23 octobre, 6 h 20

 

il m'a tiré du lit le cri

de l'engoulevent ce matin

c'est à en perdre son latin

dans sa mémoire faire un tri

 

sous l'érable trouve un abri

ni mazurka ni baratin

ni ronds-de-jambe le gratin

de la faune s'est amoindri

 

aussitôt donc en me levant

je saisis mon petit smartphone

qui m'est un carnet et beaucoup

 

davantage et hurlant au loup

en silence ai pour l'avifaune

le sonnet de l'engoulevent

 

lundi, 16 novembre 2015

“envolée des lycoperdons”

24 octobre

envolée des lycoperdons

la poussière dans le vent grise

près des sacs verts formant la frise

où s'écrivent d'autres fredons

 

en feuilles la mousse comprise

et ce qu'au brouillard nous perdons

souvenir de nos édredons

s'envole en vesse sous la brise

 

pour rien de ce qui nous concerne

(ratissages dans la luzerne)

klaxons en pouêt tûût & honk

accompagnent cette poussière

comme un pianotage de Monk

à l'embrasure carnassière

 

dimanche, 15 novembre 2015

“le regard fixé”

27 octobre

 

le regard fixé sur la baie

& sur le ciel bleu & sur l'île

à n'en distinguer que la plaie

l'humeur blanche l'humus facile

 

un faciès de haute futaie

se détacha indélébile

à la crête comme une taie

sur l'œil de la crique docile

 

j'avance à pas lents sur la piste

en Cantabrie à l'improviste

chanter le soleil au coton

 

d'un long nuage qui décape

mon regard amplement sous cape

mon regard amer et glouton

 

mercredi, 30 septembre 2015

“ombre grise de l'accenteur”

Hagetmau, 4 août 2015.

 

ombre grise de l'accenteur

furtive derrière des ronces

un chevreuil au poker menteur

jappe 43 semonces

 

toujours courir avec lenteur

où dans la chaleur on s'engonce

l'ombre s'éclaire l'ombre fonce

feu follet des pois de senteur

 

les ronces grifferont le deuil

dans la peau comme à un chevreuil

le faux moineau offre une esquisse

 

humble discrète sur le seuil

l'ombre s'attarde l'ombre glisse

sur la page bon pied bon œil

 

lundi, 28 septembre 2015

AR POETIK (3 août 2015)

commence un nouveau paragraphe

bois l'eau à même la carafe

après la quinzième tournée

qu'importe un putain d'accent grave

 

ça doit sortir de ton néant

à chaque nouvelle fournée

vilain gribouillis de géant

ou fourmi dans un trou béant

 

ça doit sortir de ton zéro

après le quinzième apéro

fi de la rime chantournée

 

muse sévèrement burnée

bois le saint-estèphe au goulot

et allez bordel au boulot

 

samedi, 26 septembre 2015

“mangerez-vous”

31 août 2015, 21 h.

 

mangerez-vous de mandragore

y goûterez-vous pour plaisir

amour dont on peut se saisir

imprudemment que l'on dévore

 

un peu de ce pistil encore

sous le cagnard ou le grésil

qu'au gibet pousse le persil

ou la droséra carnivore

 

mangerez-vous au carnaval

l'heur de se bourrer festival

(pardon s'enivrer veux-je dire)

 

j'ai tout du voleur à la tire

et votre odeur je l'adore

dévorez-moi de mandragore

 

mercredi, 23 septembre 2015

“bonsoir la vieille martingale”

8 août, 21 h 13

 

bonsoir la vieille martingale

avec le bonnet en bonus

les amis coincés du sinus

pris dans la toile de mygale

 

voyez ce dont on se régale

sous le couvert des abri-bus

calices que nous avons bus

& arnaques d'humeur égale

 

pour calice on va boire un pot

& s'acquitter de ses impôts

louer la déité fiscale

 

la pluie qui dehors tombe à seaux

fera renaître les ruisseaux

à l'assomption fraîche pascale

 

dimanche, 20 septembre 2015

“va-t-on enfin courir”

6 août, 23 h 50

 

va-t-on enfin courir le lièvre

& même plusieurs à la fois

ou déterrer nos désarrois

pour pondre des élégies mièvres

 

va-t-on de l'élégant carquois

dénouer le long poil de chèvre

passer le pouce sur la lèvre

& tout lâcher d'un air narquois

 

avons-nous égaré nos flèches

& l'éléphant a-t-il tout pris

dans sa fuite vers l'autre siècle

 

il reste à chanter pour des nèfles

& à essuyer le mépris

en écrivant d'une encre sèche

 

jeudi, 17 septembre 2015

“des trois frères”

27 juillet 2015, 7 h

 

des trois frères le dernier né

celui baptisé Onésime,

ce n'est pas pour la pantomime

écrivant comme un forcené

 

(je l'ai appris, est-ce minime,

il n'y a que quelques journées)

qu'il naquit près des Pyrénées

dans cet Orthez de tant d'estime

 

plus jeune de beaucoup, ma foi,

qu'Élie, venu à Sainte-Foy

de même qu'Élisée — ternaire

 

essaim se trouve avoir inclus

la triple mort septuagénaire

et leur nom célèbre, Reclus

 

lundi, 14 septembre 2015

“dans la lune où j'ai”

1er août, 8 heures

 

dans la lune où j'ai mes quartiers

où je roupille et je folâtre

teint d'endive plus que d'albâtre

maintien plus rigide qu'altier

 

savez-vous mon chant je le châtre

fruits d'or autour de Baratier

jappements de petit ratier

sa rage une écume blanchâtre

 

j'y passe des nuits et mes lunes

ça n'est pas vraiment pour des prunes

gueule Popov ou Médrano

 

ça a tout du foutu chantier

moins Jonas K. que Jack Lantier

cette lune sans Cyrano

 

vendredi, 11 septembre 2015

“que soudain l'on entonne”

3 août 2015, 9 h 04

 

que soudain l'on entonne un thrène

avec l'ombre de l'ici-gît

nous égrenant ses élégies

clinquantes piécettes d'étrennes

 

& tout ce qui est doux revient

refait surface à l'unisson

redis-moi le temps de cuisson

du bonheur mon bon margoulin

 

je danse pour que vos migraines

emportent le monde à la traîne

je danse pour vos gabegies

 

je danse avec ce hameçon

coincé dans mes tripes rougies

je danse pour les charançons