mardi, 14 juin 2016
Surveillance de salle 70
J'étais dès 7 h du mat
devant le parvis de la fac
avant d'installer 8 rangées
de tables (salle d'examen)
Je n'y ai pas sali mes mains
vaches ne sont pas enragées
faut qu'ça s'fasse, d'ac ou pas d'ac
au rattrapage échec et mat
aux feuilles bleues et 8 par 8
à faire entrer toutes les 10
minutes les candidats
Je préférerais dans les draps
bien sûr la tendresse des lys
& tête à tête le coït
07:21 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 12 juin 2016
Sonnet vaguement gastronomique
Ah, que c'est bon, l'oignon grelot !
— Et délicieux l'ail en chemise !
Voyez-vous, c'est partie remise
À devoir tirer le gros lot :
Voulez-vous qu'on économise
Sur ce qui me remet à flot ?
Franchement, ce serait ballot,
Et ma bouche y est insoumise.
De tout l'oignon est l'origine
Dans la quiche ou dans la tagine,
À en savourer son fricot.
L'ail, jaune, rose ou rocambole,
M'enhardit sous le calicot
Pour un poème en parabole.
11:03 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 10 juin 2016
“Des ombres sur les lam...”
Des ombres sur les lam-
Padaires, sur les orbes,
Dans un manque d'allant
Pour cultiver l'euphorbe
Et dire à ce chaland
Qui jouerait du théorbe
Que mon rêve s'élan-
Ce vers ce qui l'absorbe.
Ô, n'était-ce ce rê-
Ve illuminé de nuit,
De terreur qui s'enfuit
Face à ce qu'écrirait
Pour vaincre mon courage
Ton œil dans son ombrage.
09:22 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 11 mai 2016
CN4—707
Il m'est venu une satiété de lire
Et même d'arpenter l'encre des grands voiliers,
Sur le pavé des rues, sous les mornes piliers
Où l'on graffite à tout crin l'ombre d'un navire.
Il m'est venu un épuisement à réduire
Au bouillon de la nuit le blanc du batelier
Scindant sa silhouette au creux d'un bouclier,
Et à entretenir la Madone hétaïre.
Pourtant, l'obscurité offre ces beaux volumes
À mes doigts tâtonnants d'aveugle dans les brumes.
Un temps pour tout ! Miserere ! Quel faux combat !
Je marche sous la lune, et son œil acéré
Me salue dans ma course. Un saule qu'on abat,
Et assez m'est venu d'encre. Miserere !
17:31 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 10 mai 2016
CN4—701(3)
Personne dans les rues, en ce jour de Noël.
Il est loin, le chaos de nos voix magnanimes
Du temps où nous pensions, pour accéder aux cimes,
Façonner les quatre visages d'Azraël.
Désormais, le futur n'est qu'un vague écho él-
Evé du gouffre profond où d'autres pantomimes
Se jouent, pour des salauds qui versent vingt centimes.
Et même le hugolien crie “Allez l'O.L. !”
À peine ai-je entendu la flûte des rois mages
Et je pars, pèlerin, aveuglé d'enfumages,
Encensant le vieux temps des vieilles euphories.
L'adolescence est morte... Oh, ce n'est pas nouveau,
Et quoique mon huile admette quelques scories,
Je vais m'affaler entre un mulet et un veau.
13:00 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 09 mai 2016
CN4—666
Nous ne sortirons pas, comme hier, dans la nuit.
Le lilas a repris sa couleur de lavande
Et ton regard sur moi ramène son amande
Et ta langue sa fraise. Est-ce d'un autre bruit,
D'une autre solitude aux appétits de fruit,
Que notre âme se repaît de ce qu'elle scande,
Petit budget, peut-être, ou bien liberté grande ?
Dans la nuit, ton regard amandier me poursuit.
J'ai aperçu hier le renard en maraude
Attentif au moindre souffle qui le taraude
Et malgré ça débusqué par ta fantaisie.
Le vert de la forêt comme seul héritage
Et aux lèvres les notes de Chambres d'Asie,
En rêve j'entrevois notre obscur équipage.
09:23 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 08 mai 2016
CN 4—701 (2)
Jour de fête, me dis-je à moi-même, tout bas.
Le temps a passé vite, en fanfare et en flèche,
Sans nul besoin de foulard ni de chèche.
On sent dans sa mémoire l'odeur des repas.
Nous avons pris date à des festins d'abadèche,
Entièrement nus sous nos djellabas,
Sans désespoir ligoteur au fond du cabas
Ni d'huissier litigieux pour nous foutre la dèche.
Est-ce étonnant, alors, cet armistice russe
Et ta gaudriole, infernal gugusse !
Est-ce gai ! Est-on fier de pousser des tacots
Pour finir raplapla, maboul ou bien cinoque !
Nous prenons date pour des festins de tacaud :
Vivement qu'on soit déglingué ou vioque !
19:04 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 07 mai 2016
« Je songeais peu à la Nature...»
D'après un sonnet des Regrets,
Je songeais peu à la Nature
À la brasserie L’Univers,
En sirotant face aux couverts
D’argent et sous l’architecture
Du vent tourangeau (sa peinture
Si souvent a nourri mes vers)
Quelque bière aux houblons divers,
Improvisant à l’aventure.
Soudain il me vint un regret.
L’avouer n’est pas un secret.
Ai-je maté les secrétaires
Pour la libido me friser
Et toujours à moi déguiser
Le vert m’inspire en commentaires ?
11:54 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 01 mai 2016
9 x 12
les effilochures du store
& les pépiements des moineaux
est-ce enfin l'hiver qu'évapore
un peu le bleu des fourneaux
le froid sur le ciment redore
autant le gris des anneaux
nos yeux sont délavés au chlore
ils sont loin les vols d'étourneaux
le muguet sonne le glas
des anoraks et le lilas
va bientôt casser la baraque
est-ce ce regard que tu as
par lequel aussi tu tuas
l'automne éternel patraque
21:22 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 28 avril 2016
Ton empire de cocagne
Sonnet grand-lièvre 5, 27 avril
Ton empire de cocagne
Dis ce n'est pas la prison
Ni la prison ni le bagne
ne protègent du poison Ga
ré ici en double file
Tendre j'attends les raisons
T'étais-tu fait de la bile
Pour qu'un jour nous écrasons Les
Premiers feux sous la mitraille
Le désarroi nous travaille
Et notre passé s'esbigne
C'est le supplice du pal Veux
-tu vieux que là on s'indigne
en mirlitons de Cingal
13:48 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 26 avril 2016
Poème à caresse
Sonnet grand-lièvre 4
Dans ce couloir de fortune
Où le conquérant s'apprête
Tu monterais à la crête
Pour y piquer de la tune Car
Passé sous le drapeau prune
Tu t'étouffes sur l'arête
D'un magicien un peu bête
Merlu mérou poisson-lune A
langui sous les projecteurs
tu calculais les vecteurs
accablé par le cambouis
de ton vélo dans le beurre Est-ce
trop lourd ce Vélociti
qui plafonne à trente à l'heure
06:28 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 23 avril 2016
VCV (Sonnet-grand-lièvre III)
sur les stèles de la nuit
j'ai posé mes cathédrales
dis attendais-tu le graal
la biche qui s'est enfuie Vois
le foin qui dort dans la balle
& la pluie qui tombe en suie
pour te ramener à l'huis
te faire oublier le bal Comme
un soldat dans son rempart
mordrait le soir conquérant
& le soleil en carnage Vers
les six heures tintamarre
d'ennemis la déferlante
(les vers sont des lions en cage)
21:44 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 21 avril 2016
Ta/Fou
Y aurait-il un remords
dans ta tête de volcan
oui je sais tout fout le camp
lorsque s'acharne le sort Ta
tunique en astrakhan
chaude un peu pour ce dehors
te ferraille comme un mors
peut-être mais jusqu'à quand
Cette vie d'héliogabale
de course folle en cavale
n'a pas une once de sel Fou
rré dans ce guêpier
tu redemandes le miel
qui collera ton papier
18:41 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
Sonnet fatrasie (Qu'est-ce que ça veut dire 1)
Le silence des agneaux
dans l'alcool et dans le sang
la liqueur qui se répand
sur la dalle du tombeau
Cette ruelle est funèbre
à donner des soubresauts
chaufferais-tu tes vertèbres
à la pointe du lasso
Rien n'est pire rien n'est mieux
que la cendre que consume
la paille dessus l'enclume
avec Benjamin Crémieux
Et l'océan se retire
enfin qu'est-ce que ça veut dire
15:02 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 20 avril 2016
Un sonnet. Les palombes —
Je n'en ai plus écrit
Depuis des plombes --
Un sonnet. Les palombes
Avec ce parti pris
Trillent de Tours à Paris.
Dans le piège tu tombes,
Vallons et combes :
La neige fond, le temps s'enfuit.
Déjà tu te sens libre
De ce nouveau déséquilibre.
Ton squelette rétamé
Prend son envol fragile ;
Le poème que tu as entamé
Rend la larme facile.
18:44 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 mars 2016
la plomberie du tintamarre
18:08 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 15 mars 2016
Sonnet écrit dans le bus 2.
Sonnet écrit dans le bus 2.
C'est le premier vers du poème
Dont voici déjà le troisième.
Vraiment je fais ce que je veux.
On passe devant Vaucanson.
Je n'aime pas le café crème
Ni le canard faisant carême
Ni la ferraille canasson.
Ce matin je me suis pelé
Le jonc pas exclusivement.
Voilà l'arrêt Aérogare !
Ce sonnet ne ressemble à rien ?
Le bus dans le petit matin
Est le descendant des gabares !
08:31 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 14 mars 2016
Sonnet en PI — pour le jour de PI
12:11 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 10 mars 2016
La bise passe...
La brise passe sous les mots
Comme le temps d'une évidence
Allez vous entrez dans la danse
Il danse le joli chameau
Finies la vie et ses carences
Cette pâte avec ses grumeaux
Ce sortilège du tombeau
La folie de remplir sa panse
Étiez-vous sous les giboulées
Ce mercredi de vent glacial ?
Perdre le nord et les raclées
Pour un sphinx au nez de gavial
C'est trouver des chaleurs sarclées
Par le froid septentrional
22:06 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 09 mars 2016
Une nouvelle forme de sonnet ?
Après les sonnets en émoticônes, à peine explorés (le dernier en date est à lire/voir/déchiffrer ici), je me lance dans les sonnets vidéo.
Bien entendu, les images sont pourries ; le montage est pourri ; je veux simplement espérer que les vers ne sont pas trop pourris, et surtout que cette façon d'écrire (directement avec le logiciel de montage — pas de texte préétabli, aucun mot particulièrement à l'esprit au moment où je filme) permet de déstructurer le sonnet d'une manière (un peu) neuve.
Ainsi, dans celui composé ce jour (Sonnet de Loire 9 mars 2016), deux vers appartenant théoriquement à des strophes différentes se trouvent réunis dans un même plan. La syntaxe joue aussi de cela. Dans celui-ci, je me suis aussi amusé avec l'alignement des légendes.
De même, j'ai rapetissé les légendes. Dans le premier (du tramway vide filmer), les vers étaient hétérométriques ; dans celui d'aujourd'hui, j'ai travaillé sur des pentasyllabes.
(Par ailleurs, c'est la saison des sonnets : j'en ai composé un ce midi, devant le collège Ronsard, avec le dictaphone du smartphone. On peut le retrouver sur Facebook, pour ceux qui sont “sur” Facebook.)
17:32 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 08 mars 2016
Sonnet en émoticônes, IV — avec une anacoluthe
09:16 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
Sans parlote
pour dégoiser en volapük
& pour causer en largonji
de la langue extraire le suc
au cimetière comme on gît
peut-être un jour à La Mongie
faire la sieste un petit cluc
(sur des skis je crois que Ponge y
s'exprimerait sur le grand-duc)
en haut des pistes le zéphyr
glacial nous parle son sabir
faut-il un aggiornamento
pour le silence de Ménine
sa fièvre guérie par quinine
& traduite en espéranto
.
06:40 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 04 mars 2016
Rugissements
le triomphe des trublions
qui se regardant dans la glace
exigeaient que nous fissions place
nette) Rugissements de lions
au fond de profondes crevasses
Toi, ça te fout des ganglions
— Voudrais-tu que nous sanglions
ta monture quand tu rêvasses ?
Le cheval va l'amble et fait peau
neuve sur notre itinéraire
le voilà qui reprend l'araire
Dans sa mémoire ce dépôt
seul encourageait notre fuite
(déjà vous connaissez la suite :
08:16 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 03 mars 2016
... venaient naufrager
3 mars 2015
l'espadrille rayée
coincée sous la cuisse
annonciatrice de crampes
rayures du canapé
une torpeur de chrysalide
moisi piqueté de la lampe
et sa perdrix pâle flanche
à la porte de nos supplices
poètes morts avant quarante
ans symbolistes portugais
sur l'écran qu'un pouce biffe
un jour factice en microfibre
où des débris de tercets
venaient naufrager
.
11:26 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 24 février 2016
pays perdu oui
Hagetmau, 14.02.2016.
oui est un pays plaisant
au soleil de ce dimanche
le ciel découpé sous la branche
c'est la parade des ans
oui est un pays perdu
trouant votre coudée franche
le froid est là la neige est blanche
à nier ce qu'on a mordu
oui finit en oraison
c'est un pays sans saison
on ne sait pas ce qui le ronge
& dans vos cœurs mal embouchés
oui est fait de mots couchés
pour les poisons des oronges
22:12 Publié dans Gertrude oder Wilhelm, Hors Touraine, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 23 février 2016
—la noce en cueillant—
15.02.2016.
tu égrenais au seuil des nuits
des coups de pinceaux innocents
qui détruisaient fureurs et bruits
martèlements adolescents
tu as pu faire la noce en
cueillant dans l'ombre fleurs et fruits
exacerbant la haine au sang
& épatant quelques instruits
dont tu avais volé l'angoisse
à présent l'ombre que tu froisses
a des allures de tapin
dis ces dégoulinures noires
les lâches-tu pour d'autres foires
ou trouver le fruit sans pépin
10:10 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)