lundi, 09 octobre 2006
Idée saugrenue
La porte du bureau 41 grince atrocement. Le bureau est-il hanté, tels les châteaux écossais des légendes, par un spectre secouant ses chaînes ?
13:25 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne
Scène
Un abri-bus. Un homme dégarni, lunettes fines, vêtu d'un costume sombre et d'une chemise rouge assortie à la cravate grise, tient à ses pieds une élégante serviette en cuir noir. Près de lui, une jeune femme s'énerve docilement sur son téléphone portable. L'homme sort de sa serviette un livre usé et défraîchi : Sortie d'usine de François Bon. La jeune femme le regarde de guingois. Il fait semblant de lire.
11:55 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne
Boulons oranges
06:00 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Photographie
dimanche, 08 octobre 2006
60
Un débauché de Limeray
Avait pour surnom Lime-Raie.
Tant était soudaine
L'enflure de sa veine :
"Ce derrière je limerai."
*******************
D'aucuns me feront remarquer la tournure de plus en plus salace de ces limericks.
Cela dit, l'obscénité est une des lois du genre...
22:50 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne
Démocratie selon le MJS
Ayant laissé, ce matin, un commentaire critique mais très correct sur le blog de [jeune militant socialiste qui ne veut plus qu'on écrive son nom -- nom supprimé ce 2 mars 2011], j'ai eu la surprise de voir ce soir qu'il avait été supprimé. J'y disais en substance que, si tout le programme du P.S. consistait à invectiver Sarkozy, on n'irait pas bien loin, et qu'un montage vidéo ne constituait pas un programme de gouvernement. J'ajoutais que, dans mon souvenir, un certain Daniel Vaillant avait tenu un discours répressif pas si éloigné de celui du petit Nicolas. Voilà tout mon crime.
À ce que je comprends, il suffit, à l'aune du M.J.S., de dire du mal de l'U.M.P. pour avoir des idées politiques, et il suffit de soulever des points de débat pour être illico hérétique...
P.S. (ah! ah!) : J'ai écrit un nouveau commentaire ce soir. Voyons s'il s'évanouit...
22:00 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : ligérienne
Guillaume Cingal, nullement histrion
17:37 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne
Le Misanthrope (Nouvel Olympia), Benoît Lambert
On relance le chauffage ce matin, à peine, mais pour couper le refroidissement nocturne. Peu après, le soleil tape fort à travers les vitres, et il ferait presque trop chaud.
Hier soir, nous avons vu Le Misanthrope, au Nouvel Olympia, dans la mise en scène de Benoît Lambert. Une ancienne étudiante, désormais au Conservatoire (où elle se plaît beaucoup plus, me dit-elle, qu'à l'université, ce qui se comprend très bien) et ouvreuse en ces soirées, m'a assuré que c'était un très bon spectacle. Elle n'est pas difficile, ou nous n'avons pas les mêmes critères (sans doute).
En effet, il s'agit d'une mise en scène parfois judicieuse, souvent intéressante, mais médiocre dans l'ensemble, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'interprétation est très inégale, et il faut notamment déplorer que la plus mauvaise des trois actrices soit justement Célimène (Lara Suyeux), qui, de surcroît, est terriblement mise en avant par les choix du metteur en scène. Elle fait partie de ces actrices qui donnent le sentiment de débiter leur texte (surtout si ce sont des vers) sans rien y comprendre. Des formes généreuses et une belle chevelure brune ne suffisent pas à faire d'elle une actrice convenable, et tout était balancé d'une voix éraillée, d'un ton uniforme, sans que l'on ait jamais le sentiment que les mots correspondaient à un quelconque état intérieur du personnage, ni même, parfois, qu'ils aient un sens. Soit. Philinte (Emmanuel Fumeron) n'avait pas l'air très à l'aise, mais peut-être n'avait-il pas été dirigé... On laissera, à l'acteur, le bénéfice du doute.
Par ailleurs, si les choix de mise en scène étaient souvent astucieux, ils ne semblaient pas tellement relayés par les acteurs. Manque de direction, une fois encore ? Peut-être. Il n'est pas très novateur de faire de Célimène une sorte de semi-mondaine entourée de semi-maffiosos, mais l'idée d'utiliser alternativement, dans deux ou trois scènes très précises (dont la scène du sonnet), la voix nue et un micro, était tout à fait bien venue et donnait du relief aux relations entre personnages. Benoît Lambert ne nous épargne pas ce qui est, à mon avis, la malédiction du théâtre contemporain : les rideaux coulissants. Ici, ils sont là pour la parade, ou pour amuser le spectateur qui ne goûte pas les vers de Molière. De fonction dramaturgique, apparemment, pas l'ombre. On se serait bien passé aussi des riffs de guitare en musique de fond qui agrémentaient certaines scènes.
Ces quelques exemples montrent que ce spectacle était, sinon farci, du moins largement composé de petits gimmicks scénographiques qui sont la marque d'un metteur en scène dont l'un des desseins est d'impressionner ou de scandaliser le public peu habitué à aller au théâtre : lycéens, notamment, et toute la cohorte de ces messieurs dames qui voient un ou deux spectacles l'an et s'offusquent de ce qui a été calculé pour les choquer. Dans ces gimmicks, certains éclairent le texte de Molière, ce qui n'est déjà pas si mal, et d'autres n'apportent rien.
Que reste-t-il ? Eh bien, à l'exception de Philinte et de l'épouvantable Célimène, le texte est porté par de bons acteurs, qui font entendre de vrais alexandrins, et les disent dans le respect des règles prosodiques et des diérèses, sans oublier non plus les enjambements. Je retiens aussi un retour à des mises en scène qui mettent en avant les éléments comiques de la pièce, après des charretées de mises en scène à la limite du tragique existentiel (dans les années 1990 notamment). À cet égard, Oronte servait de contrepoint constant et parfait, avec un Guillaume Hincky cabotin juste à point. L'idée du remploi d'une même séquence de quatre vers dans plusieurs scènes, et entre des personnages différents, se prêtait tout à fait à l'oscillation entre comédie et nuances plus noires.
16:55 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne
vendredi, 06 octobre 2006
Scène
Devant l'amphi Thélème, appuyés contre une table toute simple, deux étudiants et une étudiante. Le garçon qui est à gauche mange un sandwich Panini. Le garçon du milieu (cheveux bouclés noirs) mord à belles dents dans un sandwich au salami. La jeune fille déguste, à l'aide d'une petite cuillère en plastique blanc, une salade de betteraves à même une boîte en plastique transparent.
Reste à inventer le dialogue. (Penser à demander à François Bon...)
(Et le spectateur ? Ce spectateur en mouvement qui revient de déjeuner au Cap Ouest, bavette salade haricots verts mange-tout ? Devient-il acteur de la scène ? A-t-il un texte ? Ne fait-il que passer ? Hmmm...)
12:20 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne
Verdures d'aurore
07:03 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne
mercredi, 04 octobre 2006
Exposition Philippe Pradier aux Bons Enfants
Nous avons découvert quelques toiles de Philippe Pradier lors de l'exposition d'hiver Petits formats aux Bons Enfants, en décembre dernier. Cette fois-ci, le peintre amateur de citations picturales est de retour pour une exposition personnelle, en ce même lieu, ce que l'on peut vérifier sur le blog du galeriste.
Finalement, nous n'avons pas acheté ce 60x60 de Salaün que j'aimais beaucoup, parce que C. était moyennement emballée. (Or, pour transporter (être transporté(e)?), il faut un emballage.)
10:15 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne
mardi, 03 octobre 2006
Sans sel d'enduit
22:25 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Photographie
Château de Montpoupon ~ Extérieurs
Malheureusement, la visite a été irrémédiablement gâchée
par la hargne, la pugnacité et la crétinerie de la guichetière, préposée à débiter la même propagande à tout le monde sans même écouter les rares mots qu'essaie de placer son interlocuteur. Bien entendu, il m'est impossible, en raison de cette espèce de harpie grotesque et sans cervelle, de recommander la visite du château.
C'est dommage, vraiment dommage.
20:25 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne
Château de Montpoupon * Extérieurs
Comme je ne compte pas vous recopier l'historique de ce très joli château Renaissance (il ne reste rien de la maison forte du XIIIème), vous pouvez consulter la notice du site 37online.
Dimanche matin, il devait pleuvoir, alors nous avons renoncé à visiter les jardins du château de Nitray. Le château de Montpoupon est tout à fait digne d'intérêt, avec plusieurs salles remarquablement meublées (mention particulière pour une série de tapisseries de Beauvais dans un état remarquable de conservation).
Le Musée de la Vénerie est une simple curiosité, sans plus.
18:25 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
Château de Montpoupon : extérieurs
Comme, dans ce château, toute photographie est interdite une fois que l'on est entré dans l'enceinte, et comme je respecte la loi (ou, à tout le moins, les instructions et prohibitions indiquées à l'entrée), vous ne verrez que ce que tout un chacun, même sans entrer, peut observer, le long de la très jolie route départementale, entre Le Liège et Montrichard.
16:25 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
59
Un bacchus de Céré-la-Ronde
Voulait toujours "serrer la ronde".
Obésophile baisottant :
tel était son passe-temps,
du volant de sa vieille Aronde.
09:15 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne
lundi, 02 octobre 2006
58
La guichetière, à Montpoupon,
En connerie a le pompon.
J'essaie d'échapper, quelle guigne,
À son ineptie consanguine :
Quel poulpe crampon nous palpons !
09:15 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne
Po(i)nt du (re)Gard
Le 2 octobre 2005,
sous un ciel changeant,
nous avions promené d'atelier en atelier,
mais
l'art
05:50 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne
dimanche, 01 octobre 2006
57
Un vieux monsieur du Val d'Indrois
Avait toujours le boudin droit.
Même un bain d'eau glacée
Ne pouvait affaisser
Son boudin droit du Val d'Indrois.
19:09 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne, Limericks
Enigme facile
Où, à Tours ?
... 2 octobre 2005 ...
08:55 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne
samedi, 30 septembre 2006
Pluie au soleil
Hallebardes sur Tours.
Monde, si beau, qui vacille.
Ce sont même de très gros grêlons qui cognent contre les vitres, rebondissent sur les voitures.
Torrents au bas des trottoirs.
La nacelle, je n'avais qu'à l'enlever, depuis le temps que je dis que je devrais l'enlever.
Soleil qui reparaît et l'averse qui reprend.
Longue litanie langoureuse, la pluie nourrit les yeux.
17:15 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
jeudi, 28 septembre 2006
Tanneurs 131 et 132
Outre que, repeintes une semaine avant la rentrée, les nouvelles salles du site Tanneurs (au premier étage) offrent aux narines & naseaux souffreteux un mélange d'odeurs plutôt capiteux et même franchement désagréable (peinture + tableau à marqueurs + soleil tapant, à travers les vitres, sur les corps progressivement dégoulinants), elles ne présentent pas toutes les garanties en matière de respect des normes de sécurité, ce qui est plus inquiétant encore.
Aux Joulins, à une heure, j'ai mangé mon sandwich fade et bu un Schweppes, avant de repartir turbiner.
C'était sportif aujourd'hui, avec un cartable prêt à éclater et trajets en bus + trottoirs, sans compter l'habituelle dizaine d'étudiants qui m'ont attrapé au rebond, entre deux portes, deux couloirs, qui pour une demande de changement de T.D., qui pour l'organisation d'un emploi du temps Erasmus, qui pour une information sur les U.E. libres, qui pour la remise (tardive pour cause d'inscription tardive) d'un emploi du temps de L3... bref, lundi et mardi se prolongeant sur le jeudi. (3 Glorieuses... non, c'est plutôt en semaines.)
J'étais quand même à l'heure pour apporter à A., à la sortie de l'école, le crocodile gélatineux vert fluo qui m'avait été, de façon plutôt décadente, offert avec le café, et que j'avais soigneusement "troussé" dans un mouchoir en papier en vue du goûter filial.
18:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne
À plat, tope là...
07:08 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
mardi, 19 septembre 2006
Journée d'études
Le Peintre et les Lettres :
Figures de l’artiste dans la littérature italienne
des XIXe et XXe siècles
vendredi 13 octobre 2006
salle 5e étage, Bibliothèque universitaire
3, rue des Tanneurs (Tours)
Le programme est téléchargeable ici: Peintre_Lettres.doc.
16:04 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
lundi, 18 septembre 2006
Du Niger au golfe de Guinée, 18 septembre 1888
Il y a deux ans bientôt, une correspondante (que j'ai rencontrée depuis) m’avait offert, pour mes trente ans et à mon immense émotion, le récit de voyage du capitaine Binger, Du Niger au golfe de Guinée par le pays de Kong et le Mossi. Il s’agissait de la réédition en un seul volume (Société des Africanistes, 1980) des deux tomes parus à l’origine en 1892, et marquée d'une longue dédicace à l'encre rouge sombre. Je me suis plongé illico, mais en plusieurs séances, dans cet ouvrage finalement savoureux et passionnant, malgré un très grand nombre de réticences que, pour faire bref, je qualifierai d’idéologiques et qui, loin d’être formulées a priori dans ma petite tête, naissaient surtout au fur et à mesure de la lecture. Toutefois, il faut reconnaître que, pour un militaire entreprenant un voyage d’exploration dans le contexte de la France coloniale de la fin du 19ème siècle, Binger est relativement subtil, et même qu’il parvient souvent à une étonnante neutralité.
Alain Ricard m’avait dit un jour que les récits de voyage écrits par les premiers explorateurs, et, dirons-nous, singulièrement au 18ème siècle, étaient nettement plus justeset moins obscurantistes, à l’égard des peuples visités, que ceux du 19ème siècle.
Aujourd’hui, c’est sans doute l’heure de citer – car il n’est jamais trop tard, et les chiffres ronds pèsent trop lourd – le premier paragraphe de l’entrée du 18 septembre 1888, qui témoigne d’un désir d’observation aussi neutre que possible, et sur un point très intéressant :
Ce matin de bonne heure nous sommes réveillés par une violente tornade, la première de cette année ; elle fut accueillie avec joie par tout mon personnel, car c’est un indice certain de la prochaine fin des pluies d’hivernage. (Chapitre XI, tome 2, p. 61)
À Tours, pourtant, nulle tornade.
09:31 Publié dans Affres extatiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Afrique, Ligérienne
dimanche, 17 septembre 2006
56
Une naïve de Saint-Âvre
Voudrait naviguer jusqu'au Havre :
Seulement, par le Cher,
On n'atteint pas la mer,
Et c'est bien là ce qui la navre.
17:55 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne
samedi, 16 septembre 2006
Nouvelle énigme tourangelle
Comme Guillaume Lapaque ne trouve rien de plus drôle que de trouver illico la réponse à mes énigmes, en voici une, plus corsée je l'espère, et qui vaudra, au vainqueur (à condition qu'il ne s'appelle pas Guillaume Lapaque!), un pot offert lors du prochain apéro-blog tourangeau.
(En cas d'absence lors du prochain apéro-blog, le cadeau est un exemplaire dédicacé d'un choix de textes...)
Donc : Question : Où ?
(Indice : pas à Tours.)
19:55 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne