vendredi, 26 janvier 2024
26012024
Depuis bientôt deux semaines je me suis remis à l’écriture de sonnets, toujours sur Facebook car la fenêtre de publication Facebook est ce qui libère mes doigts ou mon cerveau ou les deux bien sûr.
Et je me demande – j’ai commencé à les archiver dans un document Word – si je devrais les proposer à une revue, ou à une maison d’édition, car ces nouveaux sonnets ont un principe commun : ils se servent de, voire abusent des, parenthèses. D’où leur titre (provisoire) : Sonnets braqués.
08:05 Publié dans 2024, Ecrit(o)ures, Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 02 décembre 2023
Au coin court
Moi — levé à 4 h, dois corriger des copies, préparer des corrigés, faire des bricoles administratives.
Also moi — m'informe sur Peter Kurzeck (dont le second tome du grand projet initialement prévu en douze volumes mais arrêté à 8 par la mort, vient d'être traduit par Cécile Wajsbrot) et commence à traduire son troisième, Ein Kirschkern im März :
04:44 Publié dans 2023, Gertrude oder Wilhelm, Résidence avec Laloux | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 29 avril 2023
29042023 (#DMWM)
Ce matin j’ai presque fini de (re)lire Wittgenstein’s Mistress. Mon avis n’a pas varié : c’est une œuvre fondamentale. Par contre je pense que certains aspects plus « problématiques » m’avaient moins frappé lors de ma première lecture.
J’ai très envie de tenir un carnet, non pas de relecture – il est déjà trop tard, à moins de le faire pour une troisième lecture – mais d’analyses, un peu comme j’avais autrefois créé mon premier blog pour accompagner la préparation de mon cours de CAPES et d’agrégation sur The Good Soldier.
Ce carnet pourrait prendre la forme d’un hashtag récurrent sur mon compte Twitter, par exemple et sans originalité : #DMWM. Si j’écrivais, en parallèle du carnet d’analyse, un pastiche – ou fiction dérivative – ce texte pourrait commencer ainsi :
Is it before or after I decided to write a series of analytical texts on Markson’s Wittgenstein’s Mistress that I realized that the first-name Artémise in Nino Ferrer’s famous song Le téléfon must have come from his Italian origins, I cannot fathom.
Though this happened on this very day, on this very Saturday.
Saturday being the day I am writing these lines, and I have decided to write down what I think about Markson’s Wittgenstein’s Mistress.
That phones were never mobile then, and that mainstream technology was mostly cassette decks and typewriters. Back then too.
Now I come to think about it the connection between the first-name Artémise and typewriters is itself unfathomable.
15:41 Publié dans 2023, Ecrit(o)ures, Gertrude oder Wilhelm, Lect(o)ures, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 25 mars 2023
25032023
Ce matin, j’ai fini de lire L’ange transtibétain de Yoko Tawada, acheté lundi dernier alors que j’ignorais même qu’il y avait (enfin) de nouveaux textes traduits d’elle. La traduction est de mon ancien collègue Bernard Banoun. Je me suis aperçu à cette occasion que cela faisait plus de quinze ans maintenant que j’avais commencé à lire cette écrivaine.
Le titre original est Paul Celan und der chinesische Engel, et le livre a été écrit pendant le premier confinement, en 2020. J’ai appris, en lisant la postface de Sven Keromnes, que le dernier recueil publié par Celan de son vivant, Soleils de fil, qui est au centre des préoccupations du protagoniste (Patrik / le patient), n’a jamais été traduit en entier en français. Moi qui pensais que chaque poème de Celan avait été traduit quatre fois de douze manières différentes, ça me la bâille belle. (Et de me dire que je devrais vraiment faire fi des maisons d’édition et publier en print on demand certaines de mes traductions : je n’ai pas traduit Celan, mais Ausländer et Johanna Wolff, par exemple.)
Le récit de Tawada m’a beaucoup plu, surtout les deux premiers et le dernier chapitres (j’ai eu un peu de mal à suivre certains des enchaînements au milieu), et, alors que j’étais un peu resté sur ma faim avec Histoire de Knut, je suis très heureux de retrouver cette prose complexe, parfois opaque, qui suggère des analogies et des liens étranges et qui interroge malgré tout une certaine réalité humaine. Avant-hier, sur Twitter, je m’étais interrogé sur l’apparition du mot beuchelle, qui désigne un plat typiquement tourangeau ; je me demandais quel pouvait être le plat / mot que Banoun traduisait ainsi. Nicolas Raduget, l’auteur de l’Histoire des vins de l’AOC Touraine, m’a répondu hier qu’en fait ce plat était originaire d’Autriche et que l’étymon de beuchelle serait donc l’allemand Beuschel. C’est ce qu’indique le Wiktionnaire.
11:58 Publié dans 2023, Flèche inversée vers les carnétoiles, Gertrude oder Wilhelm, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 25 février 2023
Entre 1788 et 1792
Depuis quelques jours, voire une semaine ou deux, je guette le moment où le compteur de mes « followers » sur Twitter franchira la barre des 1.800. Or, comme cela arrive parfois, les abonnements alternent avec les désabonnements, au point que je passe des prémices de la Révolution à l’an I, back and forth, sans jamais atteindre, pour l’instant, l’exécution de Louis XVI ou la Terreur.
Le présenter ainsi n’est pas un effet de manches : à chaque fois que je vois ces nombres, ce sont des dates. On sait que j’ai un rapport assez particulier aux nombres et que beaucoup de mes expérimentations textuelles, notamment sur l’autre blog, relèvent de ce rapport (textes en 1295 signes, en inversion entre sans espaces et avec espaces, textes podométriques, formes poétiques…), de même que la série des Hystéries historiées consistait, si mes souvenirs sont bons (j’écris ceci sans vérifier – les liens seront ajoutés après, au moment de la publication), à associer un fait historique à partir de l’heure de publication* (25 février à 8 h 32 => j’essayais de trouver ce qui s’était passé le 25 février 832 quelque part, et dont on eût conservé l’archive).
Pour beaucoup de ces rubriques, inventées à l’apogée de ma frénésie d’écriture, entre 2006 et 2008, puis autour de 2012 peut-être, je ne sais plus moi-même quel était le critère.
* Apparemment, ce serait plutôt l'heure de publication du billet précédent (sans rapport avec la rubrique). Je me fatigue moi-même.
09:41 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles, Gertrude oder Wilhelm, Ping-pong | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 04 mai 2022
04052022
Remis à la traduction de Binyavanga Wainaina. Comme je voulais finir le chapitre 3, j’ai fait suivre l’ordinateur et le livre en ville pendant le cours d’orchestre d’O* et j’ai bouclé les 2 pages manquantes au café. Un homme d’un âge voisin du mien enchaînait les conversations avec des personnes qu’il contactait pour les recruter… leur annoncer qu’iels avaient obtenu l’agrégation ( ?)… leur expliquer le système des échelons en début de carrière… bref, étrange : un inspecteur ? un proviseur du privé chargé de recruter des collègues pour enseigner en prépa ?
20:20 Publié dans 2022, Flèche inversée vers les carnétoiles, Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 26 novembre 2020
Pour saluer Laurence Berluchon
Savez-vous ?
Il n'était pas prévu de publier (d'intégrer, selon la terminologie officielle de la plate-forme vidéo) ces vidéos de façon systématique, et d'ailleurs ce n'est pas systématique, mais aujourd'hui, alors que je comptais parler du nouveau livre de Bruno Fern, je me suis retrouvé happé du côté de l'allée Laurence-Berluchon. Et comme on ne sait pas qui était Laurence Berluchon, elle méritait son impro vidéo à vélo, et puis aussi son billet.
J'ai lancé un concours de phrases de Laurence Berluchon. Pas facile, car elle n'a écrit que deux livres, et improcurables, par surcroît.
(Dans une première version, tout juste corrigée, de ce billet, je rebaptisais Laurence Louise, créant ainsi un de ces doubles fictionnels aberrants évoqués plus tôt ce jeudi dans la vidéo consacrée à Catastrophes de Pierre Barrault... décidément...)
15:55 Publié dans *2020*, Flèche inversée vers les carnétoiles, Gertrude oder Wilhelm, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 26 novembre 2018
8 New Why Poems
17:16 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 10 octobre 2018
Conseil du mercredi
Quand tu écris en inclusif sur YouTube, pense à utiliser le point médian, et non le point classique, faute de quoi YouTube crée automatiquement plein de liens inactifs vers des sites espagnols (doctorant.es, étudiant.es, ami.es).
12:00 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Flèche inversée vers les carnétoiles, Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 07 octobre 2018
Nanu?
Ce soir, je reprends la lecture de How German Is It après épisode 3 de Babylon Berlin, en un dimanche marqué aussi par des recherches sur Fichte et une discussion autour de mes récentes TSF à partir de Droste-Hűlshoff et Fadumo Korn.
Ganz klar.
20:04 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 16 avril 2018
Traduire Ringelnatz : Großer Vogel
Je me suis mis, sur un coup de tête, il y a une semaine, à traduire chaque jour un poème de Joachim Ringelnatz, puis à publier cette traduction sur Facebook.
Pour que le pari d'en traduire un par jour tienne, il faut bien sûr que ces traductions ne me prennent pas trop de temps, de sorte qu'elles présentent le double désavantage d'être :
* un peu bâclées
* uniquement des traductions de poèmes brefs
C'est ce second point que je voudrais aborder ici, car c'est cela qui me turlupine. Ainsi, aujourd'hui, j'aurais aimé traduire Fußball, mais cela me prendrait sans doute plus d'une heure... probablement deux... Je ne dispose pas de ce temps... Deux solutions, donc :
* m'en tenir aux poèmes brefs (ce sera une façon d'orienter la sélection) et attendre d'en avoir fait le tour pour voir où j'en suis
* commencer à “attaquer” des poèmes plus longs, mais en les découpant sur deux ou trois “journées”
Par ailleurs, je suis parvenu, pour le moment — et à une ou deux exceptions sur un distique —, à proposer des traductions versifiées et rimées très proches de l'original. Pour celui publié aujourd'hui (cf infra), j'ai dû, en revanche, passer de 11 vers à 13 vers... Choix délicat, décision prise non sans hésitations, mais il me semble que le ton du poème est respecté.
(Et le ton, c'est essentiel.)
___________________________________
Grand oiseau
Le rossignol capturé refusait
De chanter derrière les barreaux de sa cage.
Menaces, cajoleries,
Blandices... rien n'y fit.
Rossi ne chantait pas. Cet oiseau endurci
Fut placé dans l'obscurité
Au profond d'une cave.
Là, seul, illico,
Sans auditeur ni écho,
L'oiseau chanta
Absolument pas...
Et mourut dans la solitude
De sa rossignolitude.
Großer Vogel
Die Nachtigall ward eingefangen,
Sang nimmer zwischen Käfigstangen.
Man drohte, kitzelte und lockte.
Gall sang nicht. Bis man die Verstockte
In tiefsten Keller ohne Licht
Einsperrte. - Unbelauscht, allein
Dort, ohne Angst vor Widerhall,
Sang sie
Nicht —,
Starb ganz klein
Als Nachtigall.
09:51 Publié dans Gertrude oder Wilhelm, Translatology Snippets | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 04 avril 2018
Contribution post-steinienne au hashtag du moment
08:23 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 19 février 2018
Quelle épreuve de biathlon préférez-vous ?
Quelle épreuve de biathlon préférez-vous ?
- Relais 4 × 7,5 km
- Relais 6 x 6 km
- Sprint 10 km
- Sprint 12 km
- Sprint 18 km
- Sprint 24 km (sponsorisé par la NRA)
- Poursuite 12,5 km
- Poursuite 800 m
- Poursuite 42.195 km (en car Macron)
- Départ en ligne 15 km
- Départ en ligne 20 km
- 20 km en épreuve individuelle
- 30 km en épreuve individuelle (mais avec appel à un ami)
- 50 km en épreuve individuelle (mais avec smartphone autorisé)
- 70 km en épreuve individuelle (mais dans un sofa)
- Relais 4 × 6 km
- Sprint 7,5 km
- Sprint 45 km
- Sprint 150 km (avec Blablacar)
- Sprint 500 m (avec les skis sur le dos et la carabine aux pieds)
- Sprint 2,5 km
- Ski-joëring 15 km (avec tir sur le cheval à mi-parcours)
- Ski-joëring 30 km (avec carabine confiée au cheval)
- Ski-joëring 22 km (avec lancer de crottin sur les adversaires)
- Ski-joëring 17 km (avec hennissements obligatoires en steeple-chase)
- Ski-joëring 12 km (avec lancer de fléchettes)
- Combiné nordique Ski-joëring / boucherie chevaline 45 km
- Poursuite 10 km
- Poursuite du bonheur
- Poursuite de la montagne
- Départ en ligne 12,5 km
- Départ en ligne 30 km
- Départ en ligne 40 km (penser à trouver une ligne droite de 40 km)
- Départ en ligne 50 km
- Départ en ligne 600 km (avec Blablacar)
- 15 km en épreuve individuelle
- 25 km en épreuve individuelle (avec appel à chien de traîneau autorisé)
- 35 km en épreuve individuelle (avec pose de sabots au chien de traîneau)
- 45 km en épreuve individuelle (avec hennissement obligatoire du chien de traîneau)
- 55 km en épreuve individuelle (mais en chasse-neige)
- Combiné nordique Ski-joëring /chien de traîneau (avec acouphènes)
12:00 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 14 février 2018
66 secondes de lecture, 35 : remarques économiques de Mme Stein
18:38 Publié dans 66 SECONDES DE LECTURE, Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 06 décembre 2017
8 Johnny Poems
17:46 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 05 décembre 2017
8 Why French Poems
14:19 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 04 décembre 2017
8 Why Poems
14:18 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 30 janvier 2017
Çamedi çoir çur l'atterre
28 janvier, soir
Shampooing ? Ciboulette ? shampooing à la ciboulette ?
Dans l'Angoumois je suis moi.
Refais passer le côtes-du-rhône, que je prêche un prône.
Avec ce que j'ai déjà mal à la tronche en permanence, pas de risque que je picole.
Écrire jusqu'au 141e signe, écrire jusqu'à ce que la police rapetisse.
Sona Jobarteh, tout de même, quelle voix, quel toucher.
On pond des œufs pour les futurs textes robotiques.
Facebook côté poulailler ou côté poêle à frire ?
Ce truc de vidéo t'a énervé, avoue.
La çoquille prend une cédille.
A-t-on assez commémoré les 940 ans de Canossa ?
La coquille ne prend pas de cédille.
La coquılle , on lui mettrait les poınts sur les “i”.
Pollock soufflerait ses 105 bougies, raison pour faire du dripping sur Facebook ?
Dégoulinure de jaune d'œuf. (Écoutez “Jarabi”.)
Robert Wyatt et Ismaïl Kadaré s'envoient des textos, laissez-moi en dehors.
L'observatoire des gloutons est une bonne affaire.
Comment prononce-t-on “çoquille” ? Je vais écrire à Arnaldur Indriðason.
Un œuf cassé. Sohba saya. Un œuf mangé.
« On ne marque pas un essai sans faire d'omelette. » (Sireli Bobo)
Pénibles, les mecs. Tout ça pour déborder un robot.
C'est SALE dans la machine.
On ne met pas la table en toute impunité.
Notifie : environ 888 résultats.
Villiers de l'Isle-Adam n'est pas né un 28 janvier. Ève de St Roch non plus.
« il importe que je vous notifie la résolution sacrée que j'ai prise touchant votre avenir »
_________________________________________
Je ne suis pas devenu fou, mais j'étais parti dîner.
De quoi John Tavener et Marcel Broodthaers sont-ils le nom ?
On a trop tardé. Le Capra n'est plus sur le cloud.
La chatte est assise à côté du coquetier qui sert de gobelet à anches.
Dan Carter pète un bras lyonnais.
∆ Pluton scandalisé nous fit repasser l'onde. ∆
217.218 textes dans Wikisource.
√ À vrai dire l'ipécacuanha saurait hâter l'heure gente. √
Boire de l'arak avec Michalak ou un pastaga avec Nalaga ?
Au moins on saura pourquoi ça ne trafique pas.
C'est triste, tout de même, qu'on n'ait jamais retrouvé la Riparographie.
¢ Le bouvreuil, le linot, le geai, le hochequeue ¢
Trois poteaux rentrants en une mi-temps pour Frédéric.
37-25. Le LOU est rentré dans Paris.
11:52 Publié dans Chèvre, aucun risque, Gertrude oder Wilhelm, Pynchoniana | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 22 janvier 2017
10+n traductions de Lyn Hejinian
(explications dans la vidéo du jour)
Les œufs de cane ont un goût plus “œufique”.
Les œufs de cane ont plus un goût d'œuf.
Le goûtd'œuf des œufs de cane est plus prononcé.
L'œuf de cane a un goût d'œuf plus œuf.
L'œuf de cane a un goût d'œuf plus œufien.
L'œuf de cane a un goût d'œuf plus œufique.
Les œufs de cane, ça vous a un goût d'œuf de chez œuf.
Les œufs de cane ont un goût plusœuf.
Les œufs de cane ont un goûtplusœuf.
Le goût des œufs de cane est plusœufien.
La cane pond des œufs qui vous ont le goût d'œuf...
L'œuf de cane, goût d'œuf puissance 1000.
L'œuf de cane, c'est la quintessence du goût d'œuf.
La goûtd'œufitude quintessentielle s'exprime dans l'œuf-de-cane.
(à suivre)
18:43 Publié dans Gertrude oder Wilhelm, Translatology Snippets, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 octobre 2016
L'algorithme & la prégnance
Je pense avoir deviné une partie de l'algorithme utilisé par l'application qui génère des nuages de « mots les plus employés sur Facebook ». En effet, je ne l'avais pas mise en route depuis longtemps, et j'ai été surpris de voir apparaître le mot loaded, que je ne pensais pas avoir employé du tout.
Une brève recherche des occurrences de loaded sur mon mur m'a prestement fourni la réponse : j'ai publié en tout et pour tout, depuis 2008, un seul texte incluant ce mot. C'était il y a quatre jours (donc le générateur de nuages privilégie des publications très récentes), dans un pastiche de Gertrude Stein que j'ai publié in extenso, et qui, pastiche de Stein qu'il est, joue sur la répétition des mots et des structures de phrase (donc le générateur de nuages se laisse influencer par une forte répétition dans un seul statut).
Je livre, pour l'occasion, le texte de Robert Duncan imitant Gertrude Stein :
This is the poem they are praising as loaded
This is the poem they are praising as loaded. This is as it is loaded and thrilling. Loaded with death's kingdom which is meaning. Loaded with meaning which is gathering the former tenants. Loaded with the former tenants speaking which brings weeping and fulfilling. Loaded with fulfilling which brings crises and then wealthy associations. This is the poem loaded up without shooting which is an eternal threatening.
The sadness of the threatening makes a poem in the poem's increasing. This is not an increasing in mere size but a more and moreness of pressure and precedence. An explosion that does not come but makes a partial exposure as a disclosure that substitutes for its period.
This makes an imposing poem, an imposter pretending to be what he really is, makes a great poem in collecting. This is the passing of the collection face. An anthology of human beings. A loaded folding up in which history is folded.
Robert Duncan
from "imitations of Gertrude Stein 1953-1955"
in Derivations: Selected Poems 1950-1956
[London: Fulcrum Press, 1968]
mercredi, 24 février 2016
pays perdu oui
Hagetmau, 14.02.2016.
oui est un pays plaisant
au soleil de ce dimanche
le ciel découpé sous la branche
c'est la parade des ans
oui est un pays perdu
trouant votre coudée franche
le froid est là la neige est blanche
à nier ce qu'on a mordu
oui finit en oraison
c'est un pays sans saison
on ne sait pas ce qui le ronge
& dans vos cœurs mal embouchés
oui est fait de mots couchés
pour les poisons des oronges
22:12 Publié dans Gertrude oder Wilhelm, Hors Touraine, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 30 décembre 2015
Méthanes
23 décembre 2015 / 7 h 15
Ce matin, levé plus tard que les trois matins précédents, cette fois-ci réveillé par la chatte (mais enfin, j'étais à moitié réveillé), après l'avoir menée au garage et lui avoir ouverte le portail, après avoir écrit le sonnet quotidien, j'allume exceptionnellement cet ordinateur – celui de mon fils aîné, que l'on fait suivre, pour qu'il serve plus ou que le mien serve moins, se repose à Tours – avec dans l'idée de noter deux ou trois choses.
Il fait très doux, ce Noël. On sait qu'une énorme fuite de méthane s'échappe d'un gouffre, hors de tout contrôle, en Californie, tandis que les incendies indonésiens auront été (et dont encore) une des pires catastrophes environnementales de ces dernières décennies. Tandis que tout le monde semble s'en désabuser, je suis, impuissant, de plus en plus convaincu qu'on va vraiment voir tout périr, nous, notre génération... mes premiers – exécrables – poèmes, quand j'avais douze ans, ne parlaient presque que de ça.
Il fait une douceur terrible, donc.
10:59 Publié dans Gertrude oder Wilhelm, Hors Touraine, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (5)
mardi, 10 février 2015
(Seven) Lines Written After Reading Some of Schuyler's Poems
Feb. 8, 2015
Who was Bill Aalto, apart
from this guy who fished out
Auden's drafts from a hotel
wastepaper basket — could he
have been a pale knight,
a bender of arrows or
some nervous viola-player ?
08:32 Publié dans Chèvre, aucun risque, Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 19 janvier 2015
Lines Written In A Derelict Pub After Reading Fifty Pages of Ali Smith and Drinking Very Unsavoury Tea Indeed
no pluck for the duck
no good for the goose
no rain for the crane
no swim for the swan
I CHALLENGE YOU TO A GAME OF DARTS
dart this word and that verb
no dart for a fart
no nothing for a farthing
I CHALLENGE YOU
I FEAR YOU
go AWAY
in that pond of words
of stale ideas and sour words
a pond of nothingness
A VIOLIN GOES BERSERK YES A VIOLIN GOES BERSERK
and I'm
drunk on tea
18:24 Publié dans Chèvre, aucun risque, Gertrude oder Wilhelm, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 12 octobre 2012
Sonnet d’octobre
la c
hat
te allongée au sol
eil d’oc
tobre attend sobre
ment d’un œil verm
eil—doc
tement hier
o
glyphi-
que—que le c
iel d’Oc
citanie devienne un
lac
15:47 Publié dans Gertrude oder Wilhelm, Pynchoniana, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 07 juillet 2012
In praise of C.B.
(in the manner of e.e.c.)
so as we cel
ebrate (not over tea
) the newly-named tea
cher we cher
ish
is h
er summ
er summ
oned, that we cel
ebrate over beer
(not over tea
(not overdrunk)
) ?
23:00 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 30 avril 2012
Sept Crocus
It was a sweet face, and was well set off by the sky-blue of the farthingale, which, with her white lace coif and white ruff, gave her something the air of a speedwell flower, more especially as her expression seemed to have caught much of Cecily's air of self-restrained contentment.
She began humming to an almost inaudible accompaniment on the piano :
Soft are the hands of Love,
soft, soft are his feet
They stand apart, so cold and hard amid the stirring hope and joy that are throbbing all around them.
I can hear my steps
and the clink of coins in one pocket
and the distant hush of the sea.
There was the possibility that the murderer had done this, and had afterwards escaped by the window.
And aloof and dark the mountains stared unconcernedly seawards.
16:20 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 31 janvier 2006
CHAPTER THE FIRST
Inverted commas would help. Are inverted commas quotation marks? I never know. I said I never know. I said I never knew. I said I never knew or know whether inverted commas are the same as quotation marks. But they’re not. I know or knew they’re not. Whatever. Whether. I wrote whether inverted commas are the same as quotation marks. Inverted commas would help. (Or quotation marks.) Italics would help. (Or inverted commas.)
07:00 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 30 janvier 2006
CHAPTER TOGETHER
Whatever the weather let’s spend the day together. A day out together.
The weather and they say the weather.
They wither saying the weather is like. Saying what is the weather like. What is the weather like? Is it likely that they said what is the weather like? And did they like the weather?
Did they wither saying? Did they wither saying the weather. They said whatever the weather let’s spend the day out altogether. All together.
Is all together altogether the same? Is all together altogether the same as altogether? Italics would help.
Italics would help. Inverted commas would help. Italics or inverted commas would most certainly help.
07:00 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 29 janvier 2006
A Novella Fuck You
Je viens de retrouver, dans les fichiers de notre antépénultième ordinateur, ou plutôt sur une disquette, le texte d’un bref roman amorcé puis avorté, inspiré par les écrits les moins abordables de Gertrude Stein. Cette novella, qui s’intitule A Novella Fuck You, fut écrite en quelques jours de désoeuvrement, en janvier 2003. (Je constate avec amusement, d’ailleurs, que la date de dernière modification du fichier est le 29 janvier 2003 ; cela ne s’invente pas.)
Je publierai les brefs chapitres de cette novella, chaque matin à sept heures, puis, si l’humeur m’en reprend, en écrirai la suite.
06:55 Publié dans Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (6)