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mercredi, 13 juillet 2005

La Chanson du joggeur

Patrice Nganang est l'un des écrivains les plus remarquables de la "jeune" génération africaine. Il fait publier, dans Le Messager les bonnes feuilles de son prochain roman, à paraître chez Gallimard. Dans l'immédiat, précipitez-vous sur L'invention du beau regard, deux "contes cruels" admirables.

Cimetières (suite)

Manquant d'énergie, de temps plein, de quoi... de sérénité? manquant de ce nescioquid, je vais envoyer vous envoyer quérir ailleurs votre maigre pitance en attendant des jours de vache grasse, qui ne sauraient tarder à revenir.

Tout d'abord, il y a, dans l'édition papier du quotidien Sud-Ouest, aujourd'hui, un article très intéressant sur les cimetières juifs de Peyrehorade, chef-lieu de canton tout proche de mon village d'origine. J'ignorais qu'il y eût eu une importante communauté juive à Peyrehorade (prononcez "père au rade"), mais l'auteur de l'article va jusqu'à parler d'un petit Cordoue ou d'un Cordoue en modèle réduit...!

L'article, malheureusement, n'est pas en accès libre sur la Toile. J'en recopierai ici quelques paragraphes.

Je vous suggère aussi de lire l'excellent éditorial de Daniel Simpson, qui en dit long sur l'Amérique d'aujourd'hui, au-delà des clichés colportés par la presse française, qu'elle soit américanophile ou américanophobe.

La Pierre Percée et le Chillou du Feuillet

Etymologie toujours, le Robert en six volumes donne bien au mot "dolmen" son étymologie bretonne (de taol, table et men, pierre (composant qui se retrouve dans "menhir", "armen", "itsrainingmen", etc.)), et fait remonter son usage, en français, à 1805. Il semblerait pourtant que Châteaubriand hésite avec la graphie Dolmin. En outre, le Dictionnaire universel, fort laïc, de Maurice Lachâtre, dont l'édition consultée est de 1881, fait converger (ou confond) sous ce seul terme, à en croire tant la définition que l'illustration, monolithes (menhirs) et mégalithes (dolmens).

J'ai vérifié, car nous avons rendu visite, lundi, à un de chaque catégorie: le menhir de La Pierre Percée, à Draché, au sud du département de l'Indre-et-Loire, et, plus près encore de Descartes, le dolmen du Chillou du Feuillet.

La Pierre Percée est un monolithe d'environ quatre à cinq mètres de hauteur, dont l'orifice, proche du sommet, est un cercle quasi parfait et, nous dit-on, entièrement naturel. Elle se trouve au milieu d'un vaste pré, fort soigneusement entretenu, auquel on accède après une cinquantaine de mètres dans un chemin forestier. L'accès au site n'était pas barré par le 4x4 immatriculé en Allemagne, mais c'était moins une. (Entre autres haines, j'ai la phobie des 4x4.)

Le Chillou du Feuillet est un dolmen nettement plus petit que la Grotte aux Fées, visitée mercredi dernier; on ne peut y accéder qu'en se déhanchant et en rampant. Il ne peut contenir qu'un seul adulte, encore celui-ci en
sort-il plus courbaturé et endolori que jamais! Pour y accéder, il y a tout intérêt à savoir lire parfaitement une carte routière, à s'avancer avec prudence sur le chemin herbeux entre les champs de tournesol. C'est
d'ailleurs au milieu des champs de tournesol que j'ai pris plusieurs vues du dolmen, et sans doute celui-ci gagne-t-il beaucoup à être contemplé dans cette marée jaune merveilleusement étale et tranquille.

Je copie ci-après le texte de la pancarte:
Ce dolmen marque la limite des communes de Balesmes et de Marcé. C'est une sépulture collective construite par les premiers éleveurs agriculteurs de la région pendant le IIIème ou le IVème millénaire av. J.C. (période néolithique). [...] La chambre a malheureusement été vidée anciennement et remblayée. Les cinq supports de grès qui la limitent (dont l'un est déplacé) supportent la table qui recouvrait la sépulture avant sa condamnation. [...] Comme pour beaucoup d'autres dolmens de Touraine, la légende raconte que Gargantua aurait joué au palet avec les "Chilloux du Feuillet".

Moustiques

De mon père, qui se rendait aujourd'hui à l'enterrement d'un cousin germain, en région parisienne, ma mère m'écrit ceci, montrant combien l'été, dans les Landes, se résume souvent, comme en mon enfance, à la traque des moustiques:

G. est parti à 23h30 hier soir, dans un drôle d'état: par exemple, je suis revenue de promenade vers 22h pour trouver une invasion de moustiques dans la maison (les premiers de la saison) car il travaillait porte ouverte et lumière allumée. Quand je lui en ai fait la remarque il m'a répondu que Wanadoo "merdait". A minuit, je passais l'aspirateur au plafond et ai réussi à éviter les piqûres. Il va passer une drôle de journée!

Il rentre jeudi.

De fait, dans les Landes, Wanadoo "merde" assez souvent. Est-ce l'effet des lignes téléphoniques moins adaptées ou, comme je le crois, d'une politique délibérée visant à décourager les quelques clients ayant encore résisté aux sirènes de l'ADSL?

Couillards

Il n'est pas faux, vraiment, de dire que les dictionnaires sont d'inépuisables réservoirs à surprises. On y trouve les plus inattendus des renseignements.

Ainsi, comme mon beau-père me demandait quelle était l'étymologie du substantif "couille", et me trouvant désemparé, j'ai vérifié dans le Robert en six volumes, pour apprendre, par ailleurs et hasard, que l'on appelait, en typographie, le "petit filet que l'on met à la fin d'un chapitre".

J'ai donc vu, dans ma vie, des milliers de couillards!



***


A propos de la confusion couillu/couillard

On peut dire que Pierre Driout est vraiment l'imbécile absolu: comprendre aussi peu, écrire aussi mal, tenter le calembour sans y parvenir, lourdement, comme un petit benêt dans son bac à sable... cela se voit rarement.

Relevailles

J'aurai prochainement matière à écrire de nombreuses notes relatives à plusieurs sites de la Touraine du Sud, mais aussi de la Vienne et de Saintonge. Comme ces explorations topographiques n'auront pas de lien avec le titre du blog et comme elles risquent de semer la confusion, j'hésite entre deux possibilités: faire précéder chaque titre de note d'une mention en majuscules "HORS TOURAINE", ou créer une catégorie sous ce même titre et enregistrer mes notes non ligériennes sous icelle. J'ai, jusqu'à présent, freiné des quatre fers pour ne pas créer de catégories et donc de sous-rubriques dans ce carnet de toile, en préférant le caractère foutraque, mais je laisse, pour une fois, ce dilemme à l'appréciation de mes lecteurs.

Alors, qu'en pensez-vous? Dois-je céder à la tentation des "catégories" ou maintenir le cap du pot-pourri?