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vendredi, 06 janvier 2006

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Un pochard de Dolus-le-Sec

Aimait boire son vin cul sec.

"Qu'est-ce au dessus de vos narines ?

N'est-ce point là une aubergine ? "

Ce propos lui cloua le bec.

 

Un monde parfait[ement médiatique]

J'écris juste une notule pour signaler à mes lecteurs que, sur le site du Monde, on peut lire les commentaires en réaction à un article de Monique Dagnaud, qui lui-même porte sur les courriers électroniques envoyés par des auditeurs de France Culture à la suite d'une émission consacrée, le 28 novembre dernier, aux retombées de l'interview donnée par Alain Finkielkraut au journal Ha'aretz.

Si vous le voulez bien, je propose que vous écriviez des commentaires en réponse à cette note qui réagit aux réactions des lecteurs du Monde, et que ceux d'entre vous qui ont un blog me rétrolient (ou me track-backent pour les amateurs de franglais), afin d'engendrer de nouvelles réponses.

Nous vivons une époque formidable.

21:10 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)

La laïcité, on l'applique surtout aux musulmans...

Aujourd'hui, lors de la galette des rois, à l'école maternelle laïque, mon fils a eu la fève. (Ou plutôt, l'une des fèves, mais là n'est pas le propos.)

La figurine est une Vierge Marie. "C'est la mère de Jésus", lui ont tout naturellement expliqué les dames de la cantine. J'aimerais rappeler que, même si la galette des rois est une manière plutôt séculière de fêter un événement religieux qui compte surtout dans le monde chrétien, l'Epiphanie, il doit être possible de conserver ce rituel culinaire en le vidant de son iconicité la plus catholique. J'aimerais aussi rappeler que le culte marial fut jadis (et même naguère), comme le voile et le foulard de nos jours, une bonne manière de renforcer l'inégalité de principe entre hommes et femmes dans nos sociétés européennes si bonnes donneuses de leçons aujourd'hui.

Qu'un enfant de quatre ans puisse être non catholique, et que la Vierge Marie n'ait pas la moindre importance pour lui, qu'il soit protestant, juif, musulman, mormon, ou, comme mon fils (jusqu'à ce qu'il puisse réfléchir à ces questions par lui-même) sans foi religieuse, cela ne traverse pas l'esprit du service de restauration. Il me semble que, dans la foulée des polémiques récentes autour du renforcement des lois sur la laïcité, ce genre de petit symbole de rien du tout est une provocation bien inutile. Comment convaincre que tout le ramdam de l'automne 2004 et d'après n'était pas dirigé surtout contre l'Islam si les écoles laïques balancent allègrement petits Jésus, Vierge Marie et autres mannequins du folklore catholique...?

J'ai déjà eu l'occasion de dire ici que j'ai dû subir, enfant, de nombreuses avanies parce que certains de mes camarades catholiques étaient embrigadés par les officiants du catéchisme qui leur demandaient de harceler les incroyants et leur donnaient le mode d'emploi. Plus tard, je n'ai pu manquer d'être surpris de voir, dans toutes les classes de collège et de lycée que j'ai fréquentées, des dizaines de petits crucifix, médailles de la Vierge, etc., ostensiblement arborés par les uns et les autres, et que pas un professeur ne se serait avisé de faire dissimuler à l'intérieur des vêtements, de peur d'une probable cabale parentale. Que dire des aumôneries, rattachées à chaque établissement public, avec des créneaux horaires spécifiques pour la propagande d'obédience strictement catholique.

Que d'affectation et de forfanterie, comme dit Dorine.

 

Glané sur la Toile

J'ai trouvé, sur le site d'une commune du Perche, cette phrase dont le rythme et les sonorités me paraissent exquis :

Le 6 janvier 1790, c'est M. Dureau de la Malle qui devient le premier maire de Mauves.

 

C'était  - incidemment -  il y a deux-cent seize ans.

L'Hédoniste

Il fait bien froid à Tours. Les brumes et frimas ne se dissipent pas.

Cela faisait beau temps que plusieurs collègues ou connaissances me conseillaient le restaurant L'Hédoniste, qui se présente officiellement comme un bar à vins. Trois fois je m'étais cassé le nez, à essayer de réserver quelques heures avant le dîner du samedi, soirée pour laquelle ils affichent complet, semble-t-il, dès le jeudi. Par une douce ironie, comme j'avais réservé dès mardi pour le déjeuner de ce jour, le restaurant était aux deux tiers vide.

Comme nous n'avions qu'une heure, et comme le plat du jour (offert dans une intéressante formule à 11,50 euros) ne nous plaisait pas, nous nous sommes contentés d'un plat à la carte accompagné d'un verre de vin choisi en fonction. Avec mon canon d'agneau, délicieux, le sommelier, très jeune et très cordial, m'a recommandé un "vin du Loir-et-Cher très charpenté, des domaines de Mikaël Bouges" (je cite de mémoire). J'ai suivi son avis, et j'ai tout de même été déçu de constater que je connaissais déjà le vin, dont le garçon, par une pudeur mal placée, n'avait pas voulu me donner le nom : il s'agit du très bon, et fameux aux deux sens du terme, Couilles d'âne. S'il choisit de faire figurer ce vin dans sa cave et de le proposer aux clients, il donne le nom, et baste ! Dans un monde idéal, j'eusse aimé découvrir un vin inconnu de moi, mais, comme il est très bon, je ne me plains pas.

Il faudra que nous retournions à L'Hédoniste (qui se situe à deux pas de la cathédrale, en direction de la rue Colbert), notamment pour y essayer un de leurs menus les plus relevés, mais aussi leur formule de cinq verres de vin différents pour 16 euros. Et je vous en reparlerai alors, naturellement...

 

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Je profite du thème de cette note pour faire de nouveau un peu de publicité pour le site Vins de Loire, dont le webmestre est un lecteur fidèle. [Ajout du 6 janvier 2008 : Guillaume Lapaque s'est conduit, depuis, de façon ignominieuse à mon encontre, mais je maintiens le lien vers son site, sans savoir d'ailleurs s'il fonctionne toujours.]

Jeu de piste, suite

Certainement devrais-je m'en dispenser, mais j'aimerais revenir sur la série de quinze photographies publiée hier matin en forme de jeu de piste. La réponse à l'énigme (bien mince, je le concède) se trouvait, modifiée, dans le titre des photographies : les fichiers JPEG s'intitulent tous "ton image", ce qu'il est possible de découvrir en laissant reposer le curseur de la souris (ou de la zone tactile qui sert de souris sur les ordinateurs portables) pendant une ou deux secondes sur chaque image. Or, l'avenue qui sert de cadre à ces quinze photos n'est autre que l'avenue... Maginot... Ah, ah !

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Par ailleurs, j'avais construit cette série d'images selon un parcours qui conduisait de la première, prise à 15 h 33, comme en témoigne l'horloge à cristaux liquides de la supérette, à la dernière, l'inévitable autoportrait, pris à 16 h 22, quarante-neuf minutes plus tard, comme en témoigne l'horodateur. Personne n'en a fait la remarque ; j'ai donc supposé que cette petite facétie :

1) était passée inaperçue

2) n'était pas passée inaperçue, mais que tout le monde a observé un silence pudique, voire gêné

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Outre le titre des fichiers JPEG, il y avait un autre indice qui pouvait mettre la puce à l'oreille des familiers du lieu : les panneaux indicateurs, photographiés par deux fois, en deux endroits différents, et dont n'apparaissaient que les trois ou quatre dernières lettres. Vous avez ci-dessus une vue d'ensemble de ces trois panneaux.

Bref... vous aurez beau supplier, il y aura d'autres jeux de piste, qui ont surtout pour but de vous titiller les yeux, chers lecteurs épris d'images et de mots, et de vous faire découvrir des recoins fameux ou plus infâmes de la Touraine sereine.

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Un vieillard aimable de Nouâtre

Aimait se chauffer devant l'âtre.

Un jour, la bûche fume

Et l'homme, endormi, se consume.

Fait divers étonnant à Nouâtre !

 

Un peu d'histoire suédoise, honteusement plagiée

Les premiers centres politiques paraissent s'être formés dans la région des lacs suédois (Mälar, Venern, Vettern), et aux environs des fjords de Trondheim et d'Oslo. A l'époque où Anskar visita la Suède, le roi de la région des lacs (ou Suède proprement dite, dont le grand sanctuaire odinique (La Religion nordique) d'Upsala était le centre religieux) était aussi le maître de la Gothie, qui, jadis, avait formé un État indépendant. Vers la fin du Xe siècle, Éric le Victorieux, de la dynastie des Ynglingaätten, fit de ce royaume suédois, déjà ancien, un grand État. Son fils fut Olaf Skotkönung, le premier roi chrétien (baptisé en 1008), le premier qui ait fait frapper des monnaies à son effigie. Olaf II meurt en 1022.

Il y eut ensuite des guerres atroces, politiques et religieuses, pendant deux siècles et demi : d'abord, entre les Stenkilskaätten de Vestrogothie, champions du christianisme, et les gens de l'Ostrogothie, attachés au paganisme; puis entre les Sverkerskaätten de l'Ostrogothie convertie et la « famille d'Eric » (Erikskaätten), qui s'appuyait sur le Svealand, tandis que la Vestrogothie restait fidèle aux descendants de Stenkil. Au milieu du XIIe siècle, la conversion du pays était complète, et les diverses dynasties princières rivalisaient de zèle catholique. Sverker et ses descendants s'appuyaient sur la protection de Rome; ils ont multiplié en faveur du clergé les exemptions et les immunités. Par contre, la dynastie d'Éric « paraît avoir voulu donner à l'Église une base nationale : Éric lui-même fut canonisé par le peuple, mais jamais par les papes »; c'est cet Éric qui entreprit (avant 1160) la conversion de la Finlande païenne. Finalement, les Sverkerskaätten l'emportèrent; mais ils s'éteignirent bientôt en la personne d'un roi fainéant, Erik Eriksson (1222-50).

L'événement le plus célèbre de ces temps, dans la tradition populaire suédoise, est la bataille de Lena en Vestrogothie (1208), où une armée de chevaliers danois, appelée par un prétendant, fut détruite. En 1250, le royaume des Sverleerskaätten ne comprenait pas toutes les provinces qui font maintenant partie de la Suède : la Scanie, le Halland et le Blekinge se rattachaient au Danemark, le Bohuslän, le Jemtland et le Herjedalen à la Norvège.



Source : Imago Mundi

Cet inquisitoire

J'écris paraît-il des textes noirs Des textes désespérés Ou sont-ils désespérants On me le dit souvent On me le dit On me l'écrit Je ne veux pas l'entendre paraît-il, ou c'est ce que je me dis Pourtant quand j'écris je me sens léger aérien pirouettant dans mes lourdeurs me dégageant De quoi ?

Oui ou non réponds

 

Mes textes les plus Les plus quoi Créatifs Poétiques Quoi Aucun mot aucun adjectif ne convient C'est ma dernière nuit à New York City J'écris paraît-il des textes désespérés Je suis peut-être, par certains mots, à certains moments, lugubre, atroce, d'une grande noirceur Et même ce mot-là n'a pas d'envergure ou une fausse envergure une encolure trompeuse J'écris des textes tragiques Non pas du tout Des textes quoi

Oui ou non répondez

 

Vous n'êtes pas sûrs pas certains pas pris par le collet la main dans le sac la vipère sous la roche et le sang coulant sous la pierre Voyez ces ténèbres qui nous environnnent Mais non justement, c'est moi qui tiens la bougie ô ce n'est pas un flambeau une torche je ne peindrai rien de grandiose sur les parois Je suis le souverain d'un territoire gai pas lugubre doux pas féroce serein pas vacillant C'est ce dont tu essaies de te convaincre

Oui ou non réponds

 

Ceci, à Arbor, surtout s'adresse

(On dirait un titre de Marc Ducret)

 

Je viens d'écrire un ajout à une récente note cinématographique.

 

(Ce carnétoile se complique)

 

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Un garçon d'Epeigné-les-Bois

S'écria " J'ai peigné les bois ! "

Mais sa soeur, cette teigne,

Las ! lui vola son peigne...

Ce qui fit du ramdam à Epeigné-les-Bois.

 

Halcomanies, 3 : Portrait of Guillaume Cingal as a Younger Morrissey

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"Il y a pire que le double menton : la fossette."