samedi, 30 juin 2007
Orhan et moi
Ils sont bien gentils, voire vils flatteurs, Fuligineuse et Didier... mais bon, hein... enfin, je suppose qu'il faudrait voir la fameuse photographie d'Orhan Pamuk...
10:35 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Photographie, Ligérienne
vendredi, 29 juin 2007
Nu bleu aux bas verts
On a beau lui montrer la pendule, les aiguilles qui se déplacent, ou le cadran noir et orange de la sonnette, ou encore la couverture bariolée d'un livre sur les châteaux-forts qui traîne là, près du radiateur, son regard toujours en revient, reste rivé au Nu bleu aux bas verts. La fibre des jours se teinte de gris si les nuages, comme des montagnes, culminent. Déjà le fétichisme des couleurs, des découpages, du corps jouet, se dessine, s'installe peu à peu, et peu à peu on descend en l'accompagnant les pentes neigeuses de montagnes imaginaires. Bientôt le cadran aura éclaté, le tintamarre des jours eux aussi orangés s'assouplira, et il sera temps de dévaler, encore et encore et encore et encore, les lettres dansantes, par la malle-poste.
Où sont passées les lumières ? Juste sous les paupières. Ou : au fin fond des chaumières. Pas de quoi trembler de chaleur absente. Le rêve de cette nuit (morsure de vipère et infirmière hermaphrodite), on l'oubliera.
10:00 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne
jeudi, 21 juin 2007
Quartiers de loin
Dans mon souvenir, il n'y a pas dû y avoir de billet intitulé Rue Colbert, 2.
Je me rappelle les premiers temps à écrire dans ces carnets : une impression de grande nouveauté, une forme de frisson technique également, un réel désir de mieux cartographier certains recoins significatifs de la région (et dont on sait ce qu'il en est advenu, comme de tant de désirs pour qui a l'âme velléitaire).
Il est vrai que je n'ai qu'effleuré, dans ces lignes d'alors, la rue Colbert. Il est vrai, aussi, que le fort volume d'Onuma Nemon que je citais en ouverture avait en partie stimulé mon retour à l'écriture. Dernièrement, en lisant L'Amour l'Automne, j'ai retrouvé la trace de Quartiers de On !
00:30 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
mercredi, 20 juin 2007
Cherche la petite bête
Qu'est-ce qui a changé en deux ans ? Pas le refus de la clinomanie, sans doute, ni le caractère navrant des copies de la session de rattrapage (encore que, de ce côté-là, les enveloppes ne doivent commencer à affluer qu'à partir d'aujourd'hui). Les employés de Gaz de France ne manifestent pas, que je sache. Quand j'amène Alpha à l'école, ce n'est plus avec la musique du générique des Petites bêtes dans la tête, car il y a bien longtemps qu'il ne regarde plus ce dessin animé.
Je crois ne pas avoir écouté le disque de Miriam Makeba depuis le 20 juin 2005, mais je peux me tromper.
Il y a, depuis belle lurette, diverses rubriques qui structurent ce carnétoile.
06:25 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 18 juin 2007
Au Nuage
Il est temps de laisser sécher, sur le rivage mûr comme les pages d'un roman, les algues qui fermentent. Il avait vu, dans les zébrures nocturnes d'un ciel vrillé par l'orage, apparaître ce qui devait devenir la devise de son blason, de sinople à trois bandes sur camaïeu de gueules :
CE QUI EST MIEN
POINT
NE ME MINE
.
C'est reparti comme au 14 : La vie est variable aussi bien que l'Euripe. Dans le sable où j'ai crayonné tant de pages fugaces pour toi, dans les plis de ce rivage où ensemble toujours nous nous abîmerons, je sais qu'une quinzaine n'est encore rien.
05:55 Publié dans Le Livre des mines | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 17 juin 2007
Comme d'un soufflet de forge
Depuis qu'Alpha (le nouveau surnom d'A. dans ces carnets) est parti, avec sa mère, pour une petite virée post-électorale au prieuré Saint-Jean du Grais, que nous n'avons encore pu visiter, car nous nous y sommes déjà cassé le nez quelques fois, il tombe, non des cordes ni des trombes, mais une pluie qui fut d'abord fine mais s'est progressivement épaissie, alourdie, tombe drue et grise sur les graviers de la courette. Ici, bien sûr, je garde Oméga, qui a un petit rhume sans gravité, mais, comme chez tout nourrisson, à surveiller.
D'aucuns de mes lecteurs auront pu s'imaginer que ma récente paternité est le motif principal qui m'a détourné de ce carnétoile. Ce n'est pas tout à fait faux, mais ce n'est qu'en partie vrai. (Now, how's that for Jesuitism ?) En l'occurrence, les premières semaines d'Omega coïncident avec un gros moment de surchauffe à la fac, ce qui m'a laissé peu de temps pour la lecture, et peu d'inspiration pour l'écriture. À plusieurs reprises, j'ai caressé l'idée de raviver la flamme de la rubrique intitulée Comme dirait le duc d'Elbeuf, et je pense d'ailleurs programmer quelques billets en ce sens pour la semaine prochaine. Peut-être le soleil, vert ou blanc étincelant, reviendra-t-il.
J'écoute le premier mouvement du Quintette à cordes KV 516, le thé infuse... et Oméga a fini par s'endormir, paisiblement, à la chambre d'amis, dans sa nacelle. La pluie tombe toujours plus drue. Rude dimanche à broyer de petits caractères et à se forger un passé. La pile toujours impressionnante des lectures à venir s'est colossalement renforcée ces derniers temps, et j'espère écoper un peu le tonneau des Danaïdes au cours de l'été. (Sera-t-il pluvieux en lectures ?)
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{{{ Une pensée pour Irène, qui met les bouchées doubles. }}}
15:25 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne, écriture
lundi, 11 juin 2007
Quatrains
Ces temps-ci, A. compose des chansons, dont en voici une (sans la musique et les tsin-tsin d'accompagnement) :
Dans une mer bleue
vivait heureux
un petit dauphin
galopant à toute banane
Dans une mer bleuevivait heureux
un petit dauphin
roupillant dans son coin
16:25 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (7)
mercredi, 06 juin 2007
Sept cent trente jours
(Déjà.)
(Seulement.)
Même
Il faisait beau, grand soleil de juin. Le matin, en accompagnant mon fils à l'école maternelle, j'avais en tête la musique du générique des Petites bêtes (Allongez-vous dans l'herbe, etc.). C'était aussi la grande époque de Melchior, de Même en hiver, du grand colloque poitevin sur L'Illisible et de Hubert Lürlu. À la fac, je travaillais d'arrache-pied aux emplois du temps. Puis m'est venue l'idée saugrenue de débarquer dans la blogosphère avec mon carnétoile vert.
au printemps ce pays est beau
(Depuis lors, depuis le Débarquement, j'ai écrit 1617 billets.)
(Quoi de plus approprié pour un 6.6.07 ?)
06:17 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Ligérienne
samedi, 02 juin 2007
La douceur s'installe
18:50 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Photographie, Poésie