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jeudi, 31 décembre 2015

“cerf de gravure rupestre”

pas aux arènes du Soubestre

où je ne fus que deux fois

l'âme haut sur le pavois

ni où l'azur se défenestre

 

en ce jour de Saint Sylvestre

l'esprit tordu et aux abois

je ne crois que ce que je vois

cerf de gravure rupestre

 

est-ce pour la course en sac

dans les arènes d'Arzacq

tirer le diable par la corne

 

de souvenirs porter le deuil

où l'azur atteint la borne

où se défenestre l'œil

mercredi, 30 décembre 2015

Méthanes

23 décembre 2015 / 7 h 15

 

Ce matin, levé plus tard que les trois matins précédents, cette fois-ci réveillé par la chatte (mais enfin, j'étais à moitié réveillé), après l'avoir menée au garage et lui avoir ouverte le portail, après avoir écrit le sonnet quotidien, j'allume exceptionnellement cet ordinateur – celui de mon fils aîné, que l'on fait suivre, pour qu'il serve plus ou que le mien serve moins, se repose à Tours – avec dans l'idée de noter deux ou trois choses.

Il fait très doux, ce Noël. On sait qu'une énorme fuite de méthane s'échappe d'un gouffre, hors de tout contrôle, en Californie, tandis que les incendies indonésiens auront été (et dont encore) une des pires catastrophes environnementales de ces dernières décennies. Tandis que tout le monde semble s'en désabuser, je suis, impuissant, de plus en plus convaincu qu'on va vraiment voir tout périr, nous, notre génération... mes premiers – exécrables – poèmes, quand j'avais douze ans, ne parlaient presque que de ça.

Il fait une douceur terrible, donc.

 

mardi, 29 décembre 2015

Glassed

When it was light enough to use the binoculars he glassed the valley below. Everything paling away into the murk. The soft ash blowing in loose swirls over the blacktop.

(Cormac McCarthy. The Road, p. 2)

 

Au tout début de The Road, le lecteur ne sait pas encore de quel univers post-apocalyptique (ni de quelle apocalypse) relève le récit, de sorte que le substantif murk, un des leit-motivs du roman, n'a pas encore trouvé de signification précise. De même, les nuages de cendres, omniprésents, demeurent indistincts. Traduire blacktop en français – c'est-à-dire, déjà, comprendre ce mot et le faire comprendre à un lecteur français tout en préservant un côté encore partiellement énigmatique – n'est pas forcément chose aisée. Ce qui risque de donner le plus de fil à retordre, ici, est l'emploi de glass comme verbe.

Peut-on mettre en place un bon vieux chassé-croisé ? Sans doute, mais, alors que le chassé-croisé permet habituellement d'intervertir deux éléments, il s'agirait plutôt d'étoffer le verbe glass en extrayant les deux sèmes : action (fait de regarder) et moyen (jumelles). Dans la mesure où la subordonnée de temps introduit de manière explicite ce moyen (binoculars), ne peut-on se contenter d'un unique verbe, sans répétition du moyen ?

Le traducteur se trouve face à deux alternatives. La solution [1] étoffe le verbe (néologique?) en procédant à une traduction pour chacun des deux sèmes (action et moyen). La solution [2] n'a de recours à aucune opération particulière, en conservant un verbe mais en ne signalant ni redondance ni néologisme.

[1] Quand il fit assez jour pour utiliser les jumelles, il s'en servit pour scruter la vallée.

[2] Quand il fit assez jour pour se servir des jumelles, il inspecta la vallée à ses pieds.

[3] Quand il fit assez jour pour se servir des jumelles, il entreprit de binoculer la vallée.

 

On le voit, un autre problème se pose : la traduction de below. Peut-on effacer la notation spatiale, comme en [1], en supposant que le contexte est suffisamment clair (l'homme se trouve en hauteur), ou doit-on préciser, au risque d'une certaine lourdeur (choix [2]) ?

La facilité avec laquelle la langue anglaise convertit des noms en verbes, par exemple, c'est-à-dire crée de nouveaux mots par simple changement de catégorie grammaticale, paraît interdire de traduire glass d'une manière trop néologique, comme en [3]. À cela s'ajoute la difficulté de trouver des synonymes au français jumelles.

 

lundi, 28 décembre 2015

Tous les minuits dont le souvenir...

29 décembre 2012.

Tous les minuits dont le souvenir peut revenir doivent venir clore le Livre des Mines.

Samedi d'un retour.

Incompréhensible, s'il est un lien entre l'Émile Blanche de Nerval et le portraitiste de Proust, autrement que dans ce genre de filiation sémiotique dont on ne veut plus entendre parler.

La Blanche : drogue et collection crème.

Il se doit d'intituler ses œuvres complètes “La Polygraphie du narval”.

dimanche, 27 décembre 2015

"dans le soleil à qui mieux mieux"

24.12.2015

en haut de l'arbre la pinsonne

en moi le chant des adieux

l'avenir était-il radieux

à prendre qui désarçonne

 

dans le soleil à qui mieux mieux

le pinson désormais donne

une pointe de belladonne

à Sort comme à La Romieu

 

on relit Don Juan ou Lamia

chaud sous le lagerstroemia

ce n'est pas le temps qui manque

 

ou que le chant des passereaux

à Bélus comme à Salamanque

voie l'ère des bigarreaux

 

samedi, 26 décembre 2015

D'un langur de François

Jamais je ne conçois

Robin Hood sans son arc.

Un langur de François 

Est né au Lincoln Park.

 

vendredi, 25 décembre 2015

Smuggling

Un natif de Ceylan

De l'or allait recélant.

Mais où donc ? L'ai-je tu ?

Oui : c'était dans son cul !

(Foin des limericks bienséants.)

jeudi, 24 décembre 2015

3689 -- Lune sur toile

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Tous objets de Noël ne sont pas nécessairement laids.

On peut les saisir.

On ne peut les anéantir.

mercredi, 23 décembre 2015

Matin à Hagetmau / Trois quatrains conversationnels.

Moi, pour me faire un chignon,

Ce n'est vraiment pas de la tarte.

J'ai vu Christophe Avignon

À la boucherie Labarthe.

 

******

 

Au secret dans un classeur,

Sonnets de Jean Cassou !

Ziama est la sœur

Cadette de Sakassou.

 

*******

 

Dis, c'est quoi, ce chien

Gros comme un lemming ?

Les Hagetmautiens

Font du yarn-bombing.

 

mardi, 22 décembre 2015

Madrigaux métoniques

Voici donc une nouvelle forme, sorte de sonnet augmenté et présenté sur deux colonnes.

La structure des syllabes correspond à une vue d’en haut de l’amphithéâtre 4, le mardi 15 décembre entre 9 h 30 et 11 h, pendant un examen de traduction. Le poème, en 19 vers, se compose donc de 13 heptasyllabes, de 6 hexasyllabes et de 2 pentasyllabes. Les lettres f et g signalent la présence de filles ou de garçons dans la disposition de la salle.

7 fffff gg

7 fgfff ff

7 fffff ff

6 ffff ff

7 fffff gg

7 fffff fg

5 fgf ff

7 fffff ff

6 fffff f

7 fffff ff

7 fffff gg

5 gggg g

7 fffff ff

7 fffgf ff

7 fffff fg

7 fgggf ff

6 ffgf ff

7 fgfff ff

6 ffffg f

 

Le schéma de rimes du premier madrigal ainsi composé (abacdbcecdefgefgeab) a été choisi sans contrainte topographique. Les madrigaux métoniques peuvent suivre d’autres combinatoires de rimes, ou même être en vers libres.

lundi, 21 décembre 2015

▓ clearer ▓

The story became clearer in the fourth retelling.

(Links. Ch. 13. Riverhead, 2003, 144)

 

Elle n’a peut-être l’air de rien, cette phrase… et pourtant elle recèle deux aspects importants de l’écriture narrative de Farah :

* la relance en début de paragraphe après un dialogue

* l’impératif de redire, de raconter de nouveau, et de reprendre toujours un récit (d’où la structure en fausse épanadiplose de Maps, par exemple)

dimanche, 20 décembre 2015

D’une disparition

17 décembre 2015

Voulant chercher quelques nouvelles citations pour prolonger le projet des soixante-et-onze phrases de Farah, je m’aperçois que mon exemplaire de From A Crooked Rib est introuvable. Bon, j’ai dû le prêter, et je ne l’ai jamais récupéré – à racheter.

Ce qui est plutôt amusant, c’est que j’ai deux exemplaires de la traduction du roman par Jacqueline Bardolph (publiée à l’époque, juste après la mort de la grande spécialiste, en collection “Motifs”, à l’instigation de Jean-Pierre Durix) et que je ne parviens pas non plus à remettre la main sur la première traduction, celle de 1987, due à Geneviève Jackson et parue dans la collection “Monde noir”, aux éditions Hatier.

Autre curiosité (plutôt de nature à faire rire jaune, celle-ci), c’est qu’il y a quinze ans, un texte de Farah pouvait sembler mériter une retraduction, alors qu’il est devenu impossible de faire traduire ses derniers romans. Links a été bousillé par une certaine Marie-Odile Fortier-Masek, infoutue de comprendre la plupart des allusions culturelles et encore moins de saisir l’importance de certaines figures (allitérations, effets de symétrie, jeux sur la polysémie des adjectifs) ; depuis, Knots, Crossbones et Hiding in Plain Sight sont dans les limbes.

J’ai aussi, sur mes étagères, 4 exemplaires de Links, et pas mal d’autres doublons nuruddiniens… mais pas trace du tout premier roman.

samedi, 19 décembre 2015

▓ bull’s eye ▓

The living room has a bull’s eye of a window, and it is left open wide all day long, rain or no rain.

(A Naked Needle. Heinemann, 1976, p. 56)

 

Nuruddin Farah a plus ou moins renié – ou, à tout le moins, refusé la réédition – de son deuxième roman, A Naked Needle. Il faudrait que je le relise. Là, j’ai ouvert mon exemplaire de l’édition Heinemann presque au hasard.

Nuruddin est persuadé, je crois, que c’est un roman raté car il n’a pas réussi à vraiment transmuer son modèle de départ, l’Ulysses de Joyce, et surtout parce que le protagoniste, cynique et européanisé, ne fait pas l’objet d’une distanciation suffisante. La plupart des spécialistes passés ou présents s’accordent à observer un silence pudique, en soi déroutant.

Dans la phrase ci-dessus, on retrouve à la fois le modèle (Beckett plus que Joyce, d’ailleurs) et les prémisses de ce que Nuruddin Farah a développé ensuite : prédominance du rythme ternaire, clausule brusque, inversion d’un syntagme (wide open → open wide) qui permet un écho sonore (eye + wind → wide), image animalière resémantisée.

vendredi, 18 décembre 2015

dans le tram

Deuxième madrigal métonique (18 décembre 2015)

 

dans le tram je n'ai               pas su

votre regard le                      croiser

quelle délicieuse                astuce

cet écran face                    aux yeux

de tout un chacun              tirer

un poème de                     cela

ce serait                           gageure

votre manteau je              le jure

a-t-il traîné dans               la

flaque de boue grise            ancrée

au tram comme un do          maine à

l'envers des es                  sieux

cheveux roux teints au          henna

fallait-il qu'un vers             je lusse

me fallait-il dé                   goiser

repentir amer                     parée

contre fendre                     farouche

vous étonnez-vous              je touche

vos yeux je suis moi            nu

 

 

pas su retirer la semaine à l'envers des essieux qu'un serpent ira fendre, moi

pauvre imbécile

&

un nouveau

sonnet

en émoticôrimes

jeudi, 17 décembre 2015

Galidia

Sa recette de cannelés

Contient des figues et des noix !
 

La mangouste à queue annelée

Fait la fierté des Berlinois.

 

tabernacle dans le froid

Premier madrigal métonique (15 décembre 2015)

 

tabernacle dans                le froid

une rature                        immonde

surtout pas ce que           l’on croit)

terreau fertile                   aux tertres

le fleuve plaintif              palpite

une mélopée                    dans l’onde

aqueduc                           des traîtres

le fleuve plaintif              charrie

(fouineur comme la          martre)

sa mélopée où                  s’irrite

la mélancolie                   nourrie

par des repas                  fades

le fleuve plaintif                exulte

et charrie cette a               varie

des fifres pour la                parade

au milieu du                     tumulte

fleuve plaintif                   carie

chante meure                ta proie

(le tonnerre enfin                gronde

 

 

le froid ne palpite l'onde que nourrie par des repas fades cette rade : milieu, plain-chant, fin

mercredi, 16 décembre 2015

Carv-ER

Yeux explosés, connexion qui rame, épaule démise (non, je plaisante — une simple douleur idiote), il faudrait encore que je pondisse quelque notule...

(Ils sont nombreux, les billets qui ainsi commencèrent...)

Depuis un mois et demi, je m'y suis (re)tenu, au rythme de publication quotidien, parfois en recyclant ou développant un billet Facebook. Je pense que seul le 13 novembre a dû passer à la trappe, pas tout à fait pour les raisons que cette date pourrait évoquer, mais grosse journée de boulot puis magnifique concert de Steak à l'Olympia. ▓ Et, du coup, je n'ai pas raconté ce concert...

 

16 décembre 2008 : signature devant notaire de l'achat de notre actuelle maison.

(Époque à laquelle je m'étais presque retiré de la blogosphère.)

 

15 décembre 2015 : nouvelle forme poétique inventée, en 19 vers et 125 syllabes, schéma assez complexe et pas encore pris le temps de reprendre ici ou là le premier surgeon de cette forme nouvelle.

Aujourd'hui, entre autres, j'ai découvert que je ne savais absolument pas répondre à une des six questions de l'examen de Littérature donné par mes collègues qui assurent la partie Cours Magistral : ça en dit long sur la totale absence de coordination (et pourtant, je me démène, pour essayer de savoir). Ça en dit long, aussi, sans doute, sur le caractère vraiment nécessaire du contenu de cette question, si moi qui suis enseignant-chercheur en littérature, pas américaniste certes mais tout de même, suis infoutu de deviner ce qu'elle recèle...

 

Bientôt nouvelles lunettes (avec version solaire) pour Alpha, dernier cours de solfège / chant choral de l'année 2015 pour Oméga, quelques emplettes (cadeaux), un découvert vite épongé (sitôt découvert), poursuite du chantier de lectures (sept en simultané) et de correction (5 paquets, 2 à venir vendredi).

Au matin, dans un bel appartement de Saint-Cyr, nettoyage de 425 gobelets réutilisables par une fine équipe.

 

Yeux vraiment explosés. Croisons les doigts pour la connexion.

mardi, 15 décembre 2015

Dupond-Moretti & Darth Vader

(à l'américaine)

Trop fort, ce Dupond-Moretti !

Foin des truands ou des traders :

Ce qu'il lui faut, c'est Darth Vader

— Et prochainement... le Yéti !

 

****************

dark-vador-entoure-de-ses-trois-avocats-a-son-proces-au-grand-rex_5484134.jpeg

 

(à la française)

Ce Dupond-Moretti

Vraiment, c'est un cador !

Il vient de faire acqui-

Tter, au Rex, Dark Vador.

aucun objet

aucun objet.jpg

lundi, 14 décembre 2015

un financement...

sonnet sémiotique 3.jpg

dimanche, 13 décembre 2015

je mesure...

Il y a trois jours, j'ai — sur un coup de tête — relancé le chantier à peine effleuré, naguère, des

 

Sonnets sémiotiques

 

Et donc, en voici

un

 

d'une facture nouvelle. Might everyone find it at least mildly diverting.

samedi, 12 décembre 2015

Comment traduire les distiques ribéryens ?

Le ribéryen, on le sait, est un idiolecte. Langue tout à fait singulière, avec ses règles propres, ses associations apparemment arbitraires d’auxiliaires et d’adjectifs (on a dur) ou ses redondances fulgurantes à base de savants amalgames (la routourne va tourner).

 

Hier, en cours de traductologie, on travaillait sur trois traductions de “Matinée d’ivresse”. Ce qui pose le plus de problèmes aux étudiants, au fond, c’est la langue de Rimbaud, ce que dit sa prose. Une étudiante très fine, qui participe bien, venait, juste avant la fin du cours (vendredi, 17 h 55, permettez qu’on se déboutonne), d’expliquer qu’elle préférait la façon dont John Ashbery évitait la répétition de « cela finit », répétition qu’elle trouvait, pour sa part, trop lourde (ou trop grandiloquente peut-être ?).

Je lui ai fait remarquer que c’est la langue de Rimbaud qui la gênait mais que, bien sûr, si on traduisait Rimbaud, on traduisait sa langue. On a le droit de ne pas aimer les Illuminations, mais si on les traduit, ce n’est pas dans l’idée de les améliorer. Rendre, sur tel point, Rimbaud moins emphatique ou moins lyrique, ou moins obscur, ce n’est pas le traduire.

J’ai alors pris – cela ne surprendra personne ici, depuis des années que je vous saoule avec les distiques – l’exemple du ribéryen : Rimbaud, c’est comme Ribéry, en un sens ; si vous décidez de traduire Ribéry en anglais, vous ne pouvez pas faire comme s’il s’exprimait dans une langue banale. Et me suis aperçu que, toutes ces années, je n’ai jamais cherché, je crois, à traduire “la routourne va tourner”.

 

Ribéry, ça fait toujours rire les étudiants. (Ça faisait moins rire quand, pour corriger les devoirs de version, il y a quelques années, je m’étais fait confectionner un tampon « Franckophone ! ») Mais Ribéry pose un véritable problème de traduction. On a dur, comment traduire ? We have tough ? We are hardness ? We finding hard ?

Et la fameuse phrase de la routourne ? There’ll be a wheelturn of the wheel ? Fortune will wheel ? The wheel of fortune is bound to turnbound ?

 

Si je choisissais de traduire mes distiques, je me trouverais à traduire un ribéryen fictif, outrancier, dont je suis l’auteur, donc j’aurais peut-être plus de facilité à adapter… mais c’est tricher, un peu…

vendredi, 11 décembre 2015

Kid man

C'est qui, Nicole Kidman ?

Je croyais que c'était une collègue de Papa.

(Alpha, 14 ans maintenant)

jeudi, 10 décembre 2015

Distiques ribéryens (jeudi gris d'hiver)

Forme née sur Facebook il y a trois ans et demi, le distique ribéryen continue d'y proliférer (au point d'avoir même colonisé les sms que j'échange avec mon épouse). J'oublie, du coup, de les archiver ici, alors que quelque grand historien de la littérature webmatique et de la prosodie à contrainte ne manquera pas, dans 200 ans, d'exhumer mon nom et de retrouver en moi la Louise Labé des années 2010 (oui, rien que ça). Maintenant, lisez, braves gens, tout en n'oubliant pas que, même quand ils maltraitent la césure classique, ces distiques sont toujours en alexandrins parfaits.

 

On a casse berlons et casse roubignoles

Madonna qu'elle est fait de l'antimétabole.

 

On a keuf keuf qu'on a saisi la crise d'asthme

Qu'avant l'antiméta elle avons fait un chiasme.

 

***********

 

On a bien péniblos au restau la détreys

Qu'est pontifiant le vieux sosie Jacques Sereys.

 

On a bon qu'on est le droit d'avoir un hobby :

Moi par Cyril Féraud c'est la slamophobie.

 

 

***********

 

Il pleuve des chats et des chiens comme on a long

El Sharawi vraiment perde tous les ballons.

 

Le Monégasque de profil golri-je car

Leonardo Jàrdim semblut à René Char.

mercredi, 09 décembre 2015

Distiques (mercredi soleil frais)

On a dur leur anglais ç'a de la cancoillotte

Les deux bobos muets qu'il s'appellont Breakbot.

 

*

 

Rue Nationale j'a dégueulu mon ragoût

D'entendir Hallyday en duo de Garou.

 

*

 

Padbol que les tudiants carquillent la paupière

S'ils me sont vus avec quatre mètres de bière.

 

On a dur de comprende à ces tudiants badauds

Toute la binouze elle avait pour des cadauds.

 

*

 

La routourne a tourné du tabernac traîneau,

S'exclamut Santa Claus qui a foire un créneau.

 

*