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vendredi, 16 octobre 2020

Mon trajet pour aller au travail (#infraPerec 38)

infra-Perec

 

Le plus souvent je m’y rendais en voiture, tant que les enfants étaient très jeunes et qu’il fallait les emmener dans des lieux différents (nounou et école puis école et collège) et aussi avant que les transports en commun ne s’améliorent, en 2013, avec la mise en service d’une ligne de tramway et d’une ligne de bus rapide. Dorénavant, il m’arrive encore de m’y rendre en voiture – et de me garer dans le lugubre second sous-sol du site Tanneurs – mais c’est souvent aussi en tram (alors, je rêvasse, je pianote sur mon smartphone ou j’écris des textes à contraintes, comme jadis les Quatramways) et désormais, depuis juin, à vélo, avec le VTT que nous avons acheté pour mon fils aîné mais que je peux utiliser quand il est à Rennes. Comme je mets en général un peu moins de vingt minutes, c’est le vélo qui est le plus rapide (contre 25 à 30 minutes de porte à porte avec bus 2 et tram A), mais faut-il décompter le temps passé à se désaper tous volets fermés dans mon bureau, à sécher ma sueur à la serviette et à remettre du déodorant ?

Au retour, je ne parviens pas toujours – ni souvent – à gravir la Tranchée sans mettre pied à terre. Avant-hier j’ai enfin tenté de passer le premier plateau et je crois qu’à l’avenir je parviendrai en haut de cette côte pentue de 750 mètres sans mettre pied à terre.

Quand je me rends au travail en voiture, c’est l’occasion de rapporter les livres empruntés à la B.U., d’en rapporter plus facilement et sans me déboiter l’épaule, d’écouter des disques ou de me brancher sur France info, ce qui a, en général, l’inconvénient de me déprimer ou de me stresser. Dans le tram, à l’occasion, les réseaux sociaux consultés via smartphone ont le même effet.

À pied, entre l’arrêt du tram et la maison, souvent je chantonne à tue-tête (et je sais que cette formule est contradictoire).

 

mercredi, 14 octobre 2020

magdaléniennement (de Fourcade à Heaney)

 

Continuer de lire des textes à la fois beaux (par éclats) et ardus, c'est ma seule technique pour ne pas sombrer dans la sénilité.

Mais cela n'est-il pas un leurre ?

 

mardi, 13 octobre 2020

Des mails...

En fait, je suis levé depuis une heure, et, outre le début d'une préparation de cours, j'ai passé 40 minutes à répondre à un étudiant qui m'avait demandé des conseils bibliographiques jeudi dernier et dont j'avais zappé le mail, alors que je m'étais promis d'y répondre ce week-end.

C'est un étudiant qui s'intéresse aux traductions de Poe par Mallarmé, et qui m'envoie aussi une traduction, pas mauvaise du tout, qu'il a faite d'un poème de Pierre Unik.

La honte absolue de ne pas lui avoir répondu plus tôt.

 

C'est toujours comme ça avec les requêtes complexes : il faudrait écrire immédiatement pour dire que c'est super, qu'on prépare une réponse, en disant surtout à l'étudiant-e de vous relancer au bout de 48 heures sans réponse...

 

04:46 Publié dans *2020*, WAW | Lien permanent | Commentaires (4)

lundi, 12 octobre 2020

Avec un monstre lu

Ce matin, c'était un peu la vidéo à handicaps, et je ne parle pas du masque. Contrairement à ce que je dis au début, j'ai d'ailleurs pu la mettre en ligne avant mon premier cours, mais grâce à l'utilisation de WeTransfer et à une petite promenade permettant de trouver davantage de réseau que dans mon bureau (1 gigaoctet, ça bloquait).

Au demeurant, j'avais mal commencé la journée, et je n'ai cessé de me sentir mieux au fur et à mesure qu'elle passait.

 

dimanche, 11 octobre 2020

Anormal

Les lunettes pour lire sur écran que l'ophtalmologue m'a conseillé d'acheter lors du rendez-vous quinquennal (avant-hier) ne semblent pas faire de différence, sauf au moment de les enlever, et où l'écran de l'ordinateur, soudainement, paraît teinté de bleu et nimbé d'une sorte de blancheur un peu jaunâtre. Au demeurant, elle (l'ophtalmo) m'a dit que j'étais un cas anormal, car, ma vue s'étant améliorée au point d'atteindre 10 aux deux yeux, je suis une des très rares personnes qui, approchant de la cinquantaine, n'a vu se détériorer ni sa vue de loin ni sa vue de près. Comme le reste se déglingue un peu plus normalement, je vais prendre cette anormalité-là.

 

11:15 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (1)

samedi, 10 octobre 2020

10/10/20

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vendredi, 09 octobre 2020

101020, concours de poèmes

Demain, ce sera le 10 octobre 2020.

Autrement écrit, le 10/10/20.

Et même, le 10/10/2020.

 

Pour commémorer ce jour, qui tombe un samedi, j'ai décidé de lancer un grand concours de poèmes brefs, en français ou en toute autre langue, avec pour seule contrainte de s'inspirer, dans la structure métrique ou syllabique du poème, de l'une de ces deux séries de nombres : 10-10-20 ou 10-10-20-20.

On peut donc écrire des tercets formés de deux décasyllabes et d'un long vers de 20 syllabes, ou des poèmes plus longs constitués de deux dizains et d'une strophe de 20 vers, ou un poème formé de 8 ou de 12 pentasyllabes (5-5/5-5/5-5-5-5 pour le poème de 8 pentasyllabes = 10/10/20), ou... soyez inventifves !

Afin de montrer que cette contrainte n'a rien de réducteur ou de dogmatique, pour la poésie de langue anglaise, généralement non syllabique, on peut composer un huitain de pentamètres iambiques selon le même modèle, par exemple. Ou même, pourquoi pas, partir des mots ten et twenty pour composer un poème entièrement constitué de rimes en -en et en -enty...

 

Les poèmes seront publiés, sur Twitter, Facebook ou en tout autre lieu, sur un réverbère dans la rue ou sur une boîte à lettres, en vidéo etc., toute la journée du 10 octobre 2020.

 

jeudi, 08 octobre 2020

Retour au Nobel

Chaque année, ou presque, la proclamation du Prix Nobel de Littérature est l'occasion de quelques réflexions sociologiques sur l'état de la littérature, ou de sa réception, ou des malentendus à son sujet.

 

Il y a six ans, atterré par le choix de Modiano, j'avais pondu une petite liste rebrousse-poil, dans laquelle j'avais fait exprès de mettre le nom de Renaud Camus, mais dans laquelle j'avais surtout inclus très peu de noms d'écrivaines : je ne triche pas, je laisse la liste telle quelle. Avoir oublié Annie Ernaux, notamment, n'était pas très malin. Il est vrai, toutefois, que je lis beaucoup plus d'autrices étrangères que de langue française. Depuis, trois ou quatre noms s'ajouteraient, mais pas forcément davantage.

Il y a quatre ans, les délires les plus ineptes autour de l'attribution du Prix à Bob Dylan m'avaient conduit à une mise au point.

 

Cette année, on peut le regretter, c'est encore une autrice anglophone qui est récompensée... mais au moins, c'est une autrice. Et même une poète. Louise Glück, donc. Que je connais très mal, et dont j'ai improvisé une traduction tout à l'heure juste après l'annonce (cf infra). Il semble que l'académie Nobel, en continuant de ponctuer ses justifications de l'adjectif universel ou du substantif universalité, qui sonnent de plus en plus creux, essaie de rétablir un peu le déséquilibre en décernant le Prix à des écrivaines.

Oui, mais, quelles écrivaines ? à brûle-pourpoint, on ne peut guère parler d'écrivaines radicales. J'ai lu depuis octobre dernier Tokarczuk, dont j'ai beaucoup aimé Les Pérégrins. Mais politiquement elle ne pose pas d'embûches. Pour le dire en termes féministes un peu caricaturaux, ni elle ni Glück ne se trouvent à enrayer les mécanismes du patriarcat.

Autre élément, aucun livre d'elle n'est disponible en français ; seulement quelques fragments traduits dans des revues ou dans des blogs. Il paraît qu'un universitaire qui tente de placer une traduction depuis quelques mois entend soudain vibrer son téléphone... toutefois, les autres poètes inconnu-es, les Africain-es absolument indispensables dont aucun éditeur français ne veut (au point que j'ai renoncé), resteront dans les limbes.

 

 

mercredi, 07 octobre 2020

Réchauffé

C'est ce que je pensais : le thé vert réchauffé n'a pas le même pouvoir stimulant, pour le lève-tôt, que le café colombien à l'italienne.

 

mardi, 06 octobre 2020

Artaud Kierkegaard

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"Chercher une rue Kierkegaard au Danemark, c'est un peu comme si vous cherchiez une rue Antonin Artaud dans les 35000 communes françaises, mettons." (L.M., ami FB)

 

 

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lundi, 05 octobre 2020

Le monde à écumer (l'arrachée belle)

 

Après ma lecture du premier livre de Lou Darsan, je me suis retrouvé avec une occasion en or de dire deux mots de Wittgenstein's Mistress, un livre-phare pour moi.

Mais je m'avise avoir dit n'importe quoi : Wittgenstein's Mistress, je l'ai lu sur exemplaire emprunté en B.U., puis réemprunté. Je ne l'ai donc jamais eu en anglais.

 

dimanche, 04 octobre 2020

*0410*

L'eau froide sur le visage réveille vraiment, et même, mieux que réveiller, elle soulage, apaise, remet les idées en place, l'eau froide sur le visage, avec les mains, plusieurs fois de suite, laisser couler un peu, pas trop pour ne pas gaspiller, et qu'elle soit très fraîche, à la quatrième ou cinquième aspersion laisser le visage trempé, laisse-le sécher seul, le temps de faire le café, il a fallu d'abord nettoyer à la va-vite la cafetière italienne, mais au moins le visage frais, les idées plus nettes.

 

07:12 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 03 octobre 2020

Söl

Aujourd'hui, entre autres, nous avons écouté, O* et moi, trois ou quatre fois je crois, le très bref album de Dick Annegarn, SÖL. Plusieurs chansons vont rester avec moi, comme des précédents. Ma préférée, pour le moment, est Hymne à l'Himalaya. O* préfère Modigliani, je crois, dont on avait pu voir le clip en avant-première.

Annegarn est söl, c'est-à-dire seul en guitare-voix ou piano-voix, avec aussi du tambour sur le blues primal qui ouvre l'album, mais aussi solaire... et on sait que le soleil n'est pas toujours radieux, qu'il peut être voilé, crépusculaire, naissant, timide.

Je me rappelle avec une grande netteté l'époque où j'ai créé et commencé de tenir frénétiquement ces carnets ; c'était pile lors de la sortie de Plouc, un album essentiel pour moi, très lumineux.

 

vendredi, 02 octobre 2020

Luzillé, sans Luzillé

Hier, je m'étais réveillé à 7 h, presque frustré d'avoir perdu les 2 premières heures de la journée, en général si dynamiques.

Rien de tel aujourd'hui ; j'ai pu avancer dans le texte que j'essaie d'écrire et dont le titre provisoire est Luzillé dans l'œuf. Mais ce titre est mauvais, je n'arrive à rien faire avec "Luzillé" ; il va falloir virer "Luzillé" du titre. Ce qui est dommage : je voulais "faire" régionaliste.

Espérons que je m'accroche.

En avril, j'ai abandonné d'un coup le long projet lactations : déSastres dont j'avais pourtant écrit la moitié en trois mois. Si je m'y remettais d'arrache-pied maintenant, j'aurais le temps de le finir pour le 31 décembre (c'était l'idée de départ).

L'an dernier, j'ai laissé en plan Les valeurs de l'ovalie, dont l'écriture m'avait beaucoup amusé pendant un mois.

Heureusement que je ne suis pas velléitaire et saute-ruisseau pour tout comme pour l'écriture.

 

Ce soir, Hugo Gaston, jeune tennisman français, a vaincu en cinq sets Stanislas Wavrinka, très largement favori. C'est étrange de regarder un set par-ci par là de Roland-Garros, par les journées froides, grises et pluvieuses de ce début octobre.

 

Après un passage par la FNAC et la rue Nationale (peu fréquentée, et où d'ailleurs moins d'une personne sur deux portait le masque), j'ai pu enfin aller saluer Chloé, mon ancienne étudiante, qui tient désormais la librairie Les Saisons, rue Lavoisier. Je ne l'avais pas revue depuis deux ans et quelque, et comme j'étais pressé par le temps, il faudra que je revienne bientôt continuer notre petite conversation.

La librairie est vraiment très jolie, bien tenue, avec de vraies tables et un vrai fonds. Comme il s'agit d'une librairie-cave, j'avais craint que ce soit surtout une cave. Eh bien, pas du tout. Je suis d'ailleurs reparti avec une bouteille de Baudry Vieilles Vignes 2018... et quatre livres, dont L'eau mate de Bernard Manciet.

 

(EDIT du 4 octobre : la bouteille était bonne ; je repasserai en prendre une caisse.)

 

jeudi, 01 octobre 2020

... parler javanais rien n'y...

 

 

Ce matin, j'ai enregistré et monté la deux-cent onzième vidéo du projet des Traductions Sans Filet, laissé à l'abandon depuis un an et demi. Allons, il y a peut-être de l'espoir pour que renaisse le Projet Pinget...

Un nouveau mois commence...

 

mercredi, 30 septembre 2020

Un pochoir rose en guise d'humanité

Ce matin à sept heures moins le quart, allant prendre le tramway, je longeais l'alignement triste de ces magasins — ou plutôt hangars commerciaux — qui entourent mon quartier. Devant le Saint-Maclou, je m'avise que le parking est couvert de grands plots blancs en béton, griffés de rose (c'est la marque en rose avec l'inscription LOUEZ-MOI qui a attiré mon attention). Je scrute ; le parking est entièrement couvert de ces parpaings, dont j'ignore le nom. J'aurais dû prendre une photo ; pas le temps, le tramway, je l'aurais manqué.

Des plots sur toute la superficie du parking, 20 ou 25 emplacements. Le magasin est donc fermé, je ne l'avais pas compris.

 

Ainsi,  une boutique qui met la clé sous le paillasson a encore les moyens de payer des sommes que je devine assez rondelettes, juste pour... pour quoi, au fait ? Pour empêcher les “gens du voyage” de s'y installer, je gage, comme il y a quelques années sur le parking du Tati abandonné. Pendant plusieurs mois, quatre ou cinq caravanes s'étaient installées là, au carrefour, sous les lampadaires. Et ne dérangeaient personne.

 

Alors, oui, généralement, sur ces aires non prévues, les “gens du voyage” se branchent sur l'électricité publique... ou sur celle du magasin ? Je ne crois pas. Tout de même, ça, empêcher les caravanes, sur un parking à l'abandon, avec cette masse polluante construite depuis moins de quinze ans et déjà passée... si les nomades dépensent un peu d'électricité en branchant leur lave-linge, ce sera toujours beaucoup moins cher que ces milliers de réverbères éclairés toute la nuit, partout, qui ne servent à rien, et dont le quart suffirait à ce que les rares noctambules du coin se sentent en sécurité...

 

En guise d'humanité, des plots blancs avec "Louez-moi" écrit en rose.

 

mardi, 29 septembre 2020

Cours n° 3 (vidéo de substitution)

17:37 Publié dans *2020*, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

Caché, pour tout un chacun hors soi

Cela fait plus d'un an qu'un ami vidéaste et écrivain qui s'est fâché avec moi (et qui n'a pas compris qu'il avait été violent et qu'il avait totalement refusé d'écouter ce que j'avais à lui dire) a paramétré son compte YouTube de façon à ce que mes commentaires sur (sous ?) ses vidéos n'apparaissent que pour moi.

 

Je ne sais même pas comment il l'a fait, et comme je le lui ai écrit il y a quelques jours quand il a enfin essayé de prendre la main que je lui tendais, je ne veux pas le savoir : un truc aussi hypocrite, aussi opaque, ne m'intéresse pas. Sur les réseaux sociaux, je coupe carrément, et toujours en expliquant pourquoi. Là, donc, non : des dizaines de commentaires constructifs, des questions ou des prolongements, toujours prudents et bienveillants, sont, depuis un an, visibles pour moi seul.

 

Comment l'ai-je su ? eh bien, j'ai deux comptes YouTube, un que j'utilise peu, à mon nom, et l'autre où se trouve l'essentiel de mon vlog. C'est cela qui m'a permis, il y a déjà bien longtemps, de m'apercevoir de la manœuvre. L'ami en question m'ayant expliqué il y a deux jours qu'il avait fait cela pour se protéger (?), m'a aussi dit qu'il n'avait jamais cessé de suivre mon travail (ce dont je doute car j'ai lancé quelques bouteilles à la mer déjà) et qu'il allait réintégrer mes commentaires. Guess what ? mes commentaires de ces dernières semaines, et notamment celui de dimanche, sont encore invisibles. J'ai écrit sous l'identité Guillaume Cingal : sous cette identité, je vois mon commentaire, et la question posée ; je vois aussi que l'ami a répondu à un autre commentaire, ultérieur :  "suis pas sûr, débat lancé". Bien sûr, si je bascule sur mon autre compte, je ne vois plus le commentaire écrit par Guillaume Cingal.

 

C'est étrange, cette histoire d'écrire des choses dont on pense qu'elles sont publiées, publiques, et qu'on est seul à voir, ce monologue inconscient, ça me trotte dans la tête et je me dis qu'il y a un texte fantastique, ou un film, qui évoque quelque chose de similaire, et pas moyen de retrouver quoi. The Truman Show ? non, c'est le contraire, en fait. Soit je ne retrouve pas, soit ce texte reste à écrire...

 

04:25 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 28 septembre 2020

All Cops Are...

benalla acab.jpg

 

Si le gogue où j'ai mes us n'avait pas été en panne, non de papier mais de jus (électrique), je n'eusse point vu cette merveille, car c'est bien là que se niche le vrai slogan contre-pouvoir, dans l'opposition autant à la façon dont des fils à papa huppés se font des frissons en graffitant d'ineptes ACAB qu'à l'autoritarisme barbouze de la macronerie triomphante.

 

(Au demeurant, étrange journée, site déserté mais à moitié seulement, pause déjeuner coupée par un exercice d'alarme à incendie qui en fait n'était pas un exercice, etc.)

 

dimanche, 27 septembre 2020

Studium & punctum

rugby.jpg13 avril 1914, à Colombes.

France-Angleterre, 13-39.

 

Photo non créditée (cliquer pour agrandir).

 

      Ce qu'on voit sur cette photo : le joueur anglais qui s'apprête à marquer va peut-être se faire bousculer par un chien désireux de jouer à la baballe.

 

Ce qu'on ne voit pas : des 30 joueurs alignés ce jour-là, onze seront tués à la guerre.

 

samedi, 26 septembre 2020

*2609*

Cela fait trois jours que je me lève autour de 3 h 30 ou de 4 h ; c'est pénible, oui, on peut le dire. La semaine aura été intense, lourde même, et ces carnets prennent un retard considérable.

Depuis hier, il fait froid, un froid de canard. Hier soir, en récupérant O* au conservatoire, surpris de voir que le thermomètre de la voiture indiquait 15° : avec la pluie dans l'air et les rafales de vent, la température ressentie devait être plus proche de 10°.

Ce matin, je vais enfin commencer mon cours d'agrégation interne, en visioconférence.

 

06:34 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 25 septembre 2020

120 SECONDES DE LECTURE, 1

 

Aujourd'hui, j'ai reçu, à titre gracieux (merci aux éditions du Réalgar et à Daniel Damart en particulier), le roman collaboratif Moi je suis le cadavre, hors commerce, et le dernier-né de la collection de textes brefs en format de poche, Clandestine de Hervé Bougel. J'ai enregistré, dans le froid glacial de ce début d'automne, dans la bagnole puisque la salle d'attente du Conservatoire est désormais fermée, Covid19 oblige, ma lecture d'une page et demie de ce petit récit émouvant, tiraillé entre Grenoble et Anjou, entre mémoire et fantasme, entre l'impossible et les virtualités.

 

Les livres s'entassent, sans que j'aie le temps de les chroniquer.

Pas simple.

 

jeudi, 24 septembre 2020

Kafkaïennement

On sait depuis juin qu'on ne pourra pas faire un semestre normal de septembre-décembre 2020.

Nous enseignant-es avons demandé à pouvoir mettre en place des solutions pédagogiques permettant l'allègement des classes. Cela nous a été refusé. Jusqu'à la mi-septembre, et donc après le début des cours, la Présidence de l'Université de Tours nous disait : 100% présentiel, et gare à qui désobéirait.

Irresponsabilité et infantilisation.

 

Il y a 5 jours, la préfecture bascule le département en zone rouge et demande à la Présidence de l'Université de limiter les flux de personnes. Hier, mail absurde du Président informant d'un décret rendant obligatoire la distanciation d'au moins 1 mètre entre toutes les personnes en toutes circonstances. Cela n'est évidemment possible dans aucun cours, et ce même en faisant un roulement par demi-groupes. Le Président d'ajouter donc : "J’ai bien conscience de la complexité de mettre en œuvre cet arrêté. Néanmoins, il nous appartient de faire preuve de civisme et de contribuer collectivement et individuellement à la sécurité sanitaire de notre communauté universitaire."

Traduction : faites n'importe quoi, je ferai semblant de ne pas le savoir.

 

Et là ce matin à 10 h 56, le directeur de la Faculté Lettres et Langues convoque un conseil extraordinaire pour AUJOURD'HUI à 14 HEURES !!! Pour traiter en extrême urgence de choses que l'on sait depuis juin. Franchement, l'Université mérite de crever. Un pareil ramassis de tocards, ça n'a pas de sens.

 

12:05 Publié dans *2020*, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 23 septembre 2020

Unissons

Aujourd'hui, dans deux livres que je lis simultanément, il était question de l'insurrection de Mohand Mokrani dans les années 1870, en Kabylie.

 

Ces deux livres, ce sont ALGER, RUE DES BANANIERS de Béatrice Commengé, et le dernier chapitre de LA FOSSE COMMUNE de Pierre Vinclair.

 

mardi, 22 septembre 2020

Chiméries

Passé la journée en visioconférence Zoom autour du projet de publication des œuvres complètes de René Maran, sous l'égide de l'ITEM. Passé la journée en total syndrome de l'imposteur, car, comme j'avais manifesté mon intérêt dès les premiers balbutiements du projet, m'y voilà embringué, faute de combattants en nombre suffisant, je le crains. Or, je n'ai aucune compétence éditoriale en critique génétique, et je ne suis bien sûr pas du tout spécialiste de l'auteur. Il me semblait simplement primordial de faire réémerger ce texte biscornu et bizarroïde publié en 1924, Le petit roi de Chimérie.

 

Maran n'était pas africain, mais, en sa qualité d'administrateur colonial originaire de la Martinique, il a consacré une bonne partie de son œuvre à l'Afrique subsaharienne, en ne critiquant guère le modèle colonial, et en restant, tout au long de sa carrière, un bon représentant de la schizophrénie aliénante analysée plus tard par Fanon. Republier, en les rééditant et en les accompagnant d'un appareil critique, ses livres relève donc, dans le contexte intellectuel de la France des années 2020, d'une triple gageure : littéraire, éditoriale, idéologique.

 

Nous verrons...

 

lundi, 21 septembre 2020

Bredi-breda

bredi.JPG"D’un bout à l’autre des ruelles, bruyaient la bourrée des sabots battant le pavé, le flic flac des vieilles semelles glissant sur les dalles, un piétinement qui dégringolait les escaliers, bredi-breda par les chambres, emplissait les petites maisons de la cave au grenier." (Camille Lemonnier. L'Hystérique, 1885)

 

"Bredi-breda, il lui expliqua sa déconvenue, lui décrivit par le menu tout ce qu'il avait tenté afin d'aider ses clients à satisfaire leur auguste désir." (René Maran. Le Petit Roi de Chimérie, 1924, p. 90)