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lundi, 24 août 2020

*2408*

Réveillé presque plus tôt que jamais, 4 h 40, et après une nuit très courte de samedi à dimanche et une grosse journée hier, me voici à pianoter depuis 1 h 15 pour tenter d’avancer les dossiers pour l’université, ces tâches étant sans doute source d’angoisse pour moi.

Il va falloir que je refasse des nuits de 6-7 heures, sinon ça ne va pas aller.

 

Hier soir c’était la finale de la Ligue des champions : à part le dernier quart d’heure de la première mi-temps, match d’une infinie médiocrité. Ennuyeux au possible. Je m’ennuie 9 fois sur 10 devant le foot, mais je continue de regarder – d’un œil le plus souvent – pour accompagner O*. Le plus navrant ce sont toujours ces centaines de milliers d’abrutis, sur Twitter et dans les rues : violences, célébrations de la défaite parisienne à Marseille, propos sexistes à la tonne etc.

 

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dimanche, 23 août 2020

Retour, fin d'été

Retour à Tours. Voyage entre 6 h 30 et 11 h 45.

On a retrouvé A*, juste avant son départ pour Rennes et Perros-Guirec avec des potes : il nous a raconté, encore émerveillé, ses 5 jours à Calviac.

Après-midi : rangement du bazar ramené de Hagetmau (il en reste encore pas mal chez mes parents) et installation des étagères au sous-sol. O* est ravi du « salon musical » (il n’est plus question d’appeler autrement la chambre d’amis).

 

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samedi, 22 août 2020

Deux crapauds écrasés

L’orage de la nuit dernière, avec ses pluies, a bien rafraîchi l’atmosphère. Magnifique journée d’été. Le matin, en promenant jusqu’au Bassecq, nous avons vu, ma mère et moi, deux cadavres de crapauds écrasés, à deux endroits différents. Les averses les ont poussés à traverser coûte que coûte, pour s’accoupler ou pour pondre.

 

Les journées se suivent et se ressemblent : mah-jong, piscine, belote, saison 3 de Two and a Half Men. Ce soir, à l’apéro, c’était tarot, pour changer : mon père nous a plumés. Il a une chance qui ne se dément pas.

 

Dernière journée dans les Landes. Cet été, fort calme en fin de compte, nous ne serons pas du tout allés à la plage, en raison du Covid. Pas d’océan.

 

vendredi, 21 août 2020

All Along the River

Je ne lis pas énormément, mais avec le roman de Mary Elizabeth Braddon que je suis en train de lire, je retrouve un vrai plaisir de lecture. Il s’intitule All Along the River, date de 1893 ; c’est le troisième que je lis de cette autrice immensément populaire de son vivant, et pas seulement au Royaume-Uni puisque plusieurs de ses romans furent traduits en français l’année suivant leur parution en anglais. C’est très bien écrit, et quoique l’intrigue soit cousue de fil blanc, absolument jouissif dans les descriptions sociales et psychologiques, bourré de stéréotypes de genre subtilement déconstruits.

 

jeudi, 20 août 2020

En plan

 

J’ai abandonné, ou laissé en plan, tant de projets. Quelle idée de penser écrire un texte composé de souvenirs hagetmautiens ?

Laissé en plan : un bon titre – pour ma vie ?

 

mercredi, 19 août 2020

Adieux à Hagetmau

Aujourd’hui, nous avons fait nos adieux – déchirants – à la maison de Hagetmau. C* y a vécu de façon permanente de 5 à 18 ans, puis régulièrement, par intermittences, comme (et souvent avec) moi depuis 1992. Vingt-huit ans de souvenirs, pour moi aussi. Et O* était très cafardeux ; il ne voulait pas que C* la vende, et même s’il nous a beaucoup aidés pour le déménagement, il en a gros sur le cœur.

 

Comme mes parents, notre ami R*, mais aussi l’oncle, la tante et la cousine de C* sont venus nous aider à finir de débarrasser le plancher et à nettoyer ces mémorables 160 m², nous avons organisé un déjeuner sans chichis, sous les chênes dont l’ombre ne nous protègera plus l’été, et dont je ne passerai plus des journées entières à ramasser les feuilles, d’octobre à avril.

Ce dernier repas restera un bon souvenir. O* a pris de belles photos.

 

En écrivant ces lignes, vraiment, cela me paraît étrange : je n’arrive pas totalement à me rendre compte. Désormais, quand nous viendrons dans les Landes, la maison de Cagnotte sera notre seule base, et de là il faudra bien aller de ci de là (Horsarrieu, Saint-Pierre du Mont, Seignosse, Pau) voir les uns et les autres.

 

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mardi, 18 août 2020

Sainte Hélène

Avant-dernier matin à Hagetmau. Pas trop de moustiques, mais camions et vélomoteurs a hum de caillaous sur la route de Monségur. Pour cela aussi, aucun regret, je l’ai déjà noté. Hier, mon billet quotidien a attiré, une fois n’est pas coutume, plus de réactions que d’habitude sur Facebook. Je ne sais vraiment pas si je vais réussir à renouer avec une approche plus créative.

 

Sur le plan matériel, les contrariétés se poursuivent : le chauffe-eau a bel et bien pris la foudre, ou tout du moins la carte électronique. L’oncle de C* passera ce soir, mais le plus simple, vu que nous avions prévu de rendre définitivement les clés à l’agence d’ici la fin de la semaine en vue de la vente in absentia, risque d’être d’installer un nouveau cumulus ; celui-ci n’avait que trois ans et demi. Nous allons raquer pour un cumulus que nous n’utiliserons pas… c’est ainsi…

O* a récupéré son hautbois hier mais n’ose pas y retoucher, depuis la mésaventure de mercredi dernier. Ce n’est pas seulement un instrument coûteux et difficile sur le plan musical : c’est aussi un objet extrêmement délicat, comme nous le savons depuis six ans désormais (et plus encore depuis qu’il a son Buffet Crampon à 4.000 euros). On espère que cette année va se dérouler le plus normalement – ou le moins anormalement – possible d’un point de vue sanitaire et donc scolaire car ce doit être, a priori, la dernière année du cycle 2 : est-ce qu’à la fin de ce cycle O* choisira de poursuivre en cycle 3 et donc en classe aménagée (dans un lycée où n’iront pas la plupart de ses amis) ou en parcours individualisé ?

 

Demain, « déménagement » final. Final ? Faudra-t-il encore un aller-retour imprévu ? On verra. Heureusement que mes parents sont là, avec la Kangoo qui a permis déjà des allers-retours, et qu’ils stockent chez eux une partie de ce qu’ils nous « remonteront » au fur et à mesure. C’est aussi en pensant à eux que je suis content que C* finisse par vendre la maison de Hagetmau : nous aurons nos bases landaises dans un seul lieu, désormais, et surtout ils ne se sentiront plus obligés de nous aider avec les feuilles en automne etc.

Hier, nous avons passé une partie de la journée à Cagnotte, et, dans la foulée du chargement fait samedi ici, ma mère a obtenu de mon père qu’il débarrasse la vieille table de ping-pong, totalement défoncée : la première partie du sous-sol paraît moins encombrée, mais, comme le dit mon père, il n’y a plus d’endroit où entreposer provisoirement des objets.

 

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lundi, 17 août 2020

*1708*

Hier, petites contrariétés, outre l’embarras de mille bricoles qui s’ajoutent juste avant un « déménagement » : par exemple, le cumulus (changé en décembre 2016) ne fonctionne plus. Fusible ? Thermostat ? Est-il carrément foutu ? (Il y a eu de l’orage juste avant notre retour…)

Hier soir O* n’avait pas le moral, et je lui ai dit que c’était peut-être lié à l’approche de la rentrée, avec ses incertitudes ; peut-être, mais cela vaut sans doute pour moi…

 

Il y a aussi que je devrais, égoïstement, ne plus écouter la radio, ni surtout me connecter aux réseaux sociaux : marée noire au large de l’île Maurice (avec ses dizaines d’espèces endémiques déjà exterminées peut-être) ; incendies massifs et volontaires en Amazonie ; températures record en Sibérie et au Groenland ; Dupond-Moretti qui préface, avec des termes odieux, le livre de ce gros con de Schraen ; lobby de la filière betteravière qui obtient une dérogation du gouvernement pour les néonicotinoïdes… Il y a longtemps que je sais que j’assisterai certainement de mon vivant à la fin de l’humanité civilisée et à l’apogée désastreux de l’anthropocène, mais ce savoir n’aide en rien à relativiser, et chaque article montrant l’irresponsabilité de presque tout le monde est un coup de poignard.

 

Dans tout cela, évidemment, je me laisse ballotter, et je ne lis plus, n’arrivant à lire ni les textes « exigeants » qui sont ma drogue ni des textes plus conventionnels… ni fiction ni poésie ni essais… Et quant à « écrire », à mes foutus projets, n’en parlons pas, quelle vanité…

 

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dimanche, 16 août 2020

Sursomption

 

Réveillé vers 7 h 30, les habitudes sont dures à perdre : enfin, pour moi, c’est presque une grasse matinée.

Nous sommes rentrés cette nuit. Entre Monbazillac et Bazas (soit pas loin de 100 kilomètres), ciel zébré d’éclairs roses ou blancs, mais jamais nous ne nous sommes retrouvés sous l’orage. – Il a plu, de toute évidence, voire fait de l’orage sur la Chalosse. Belle fraîcheur ce matin, mais hélas la température doit remonter pour atteindre 34° à l’ombre mercredi, le jour du déménagement final.

De nuit nous n’avons pas pu montrer le château de Duras à O*, mais grâce à un détour, le portail de la cathédrale de Bazas, très bien éclairé ; nous n’étions pas passés à Bazas depuis 1997, je crois.

Programme du jour : lessives, cartons, ménages, préparation des derniers allers-retours à la déchetterie et à Landes Partage. Si j’en trouve le temps, je commencerai de rattraper mon retard pour l’archivage des photographies.

 

samedi, 15 août 2020

Assomption : une asymptote

Saint-Vincent le Paluel (Dordogne), 15 août 2020.   Petits méandres dans nos lieux familiers : Carsac, Cénac, Calviac. Nous n’avions jamais fait le détour par Saint-Vincent le Paluel, où nous avons pu voir l’étonnant château où a été principalement tourné Le Tatoué. Au vingtième siècle, son histoire a été plus que mouvementée, en particulier depuis son incendie par la division Das Reich (qui se repliait d’Oradour). Dans le village même, jolie église fortifiée et « manoir » qui a tout d’une bâtisse médiévale tardive, carrée et rugueuse.

Après-midi à Calviac, où nous avons laissé A*.

 

Retour par Bergerac, où, plus que jamais, abondent les Cyranos de pacotille. Excellent restaurant indien.

 

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vendredi, 14 août 2020

Présomption

 

Saint-Cirq Lapopie, où nous n’étions pas allés depuis ce fameux été 1999. Cette fois-ci Alain Prillard exposait carrément dans le Musée Rignault. Très belle rétrospective, avec toujours les linotypes, des toiles récentes moins convaincantes et des sculptures en fer forgé très réussies. La plupart des sculptures perdraient une partie de leur charme en dehors de cet écrin de collines pentues et de pierres calcinées. La maison d’André Breton semble, non pas à l’abandon, mais enfin…

 

Musée Rignault, expos Alain Prillard ° Saint-Cirq Lapopie

 

À Domme, personne ne portait de masque dans la Grand’Rue bondée. L’hôtelier ne l’avait ni pour nous accueillir ni dans l’hôtel même ; même aberration le soir avec le patron du restaurant (alors que les serveurs étaient dûment masqués). Le soir, en promenade, nous avons discuté avec un cycliste qui cherchait le site de tournage du Tatoué (film pas vu). C’était, finalement et tout simplement, la Porte des Tours.

 

jeudi, 13 août 2020

Antésomption

 

En route pour Cahors : Montréal, Lectoure (où l’Eté photographique a été remplacé par une déambulation avec des installations in situ dont la plupart sont dérisoires – mais la ville est si belle qu’elle magnifie la moindre vétille), Lauzerte.

 

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mercredi, 12 août 2020

Grimoire sans glamour, mais non sans grammaire

5 h 35.

Levé très tôt, de nouveau. Pas à me plaindre quand même ; outre que je ne fous rien de ces vacances, je m’y repose à peu près. Sur la terrasse couverte (il pleuviote depuis quelques minutes). J’ai allumé la triple bougie à la citronnelle en espérant que ça suffira à me protéger des moustiques : de ce point de vue, depuis l’an dernier, les yourtes que ma mère a installées autour des lits jouent parfaitement leur rôle. Fait cramer ma demi-mug de café, qui sera infâme. Les phalènes commencent d’affluer sur l’écran de l’ordinateur. Comment on remplit quelques lignes avec du néant.

 

Ma mère a fini de lire Atlantis, que je lui avais prêté mais que je n’ai pas lu. Pas lu ce livre-là de John Cowper Powys. C’est extravagant et foutraque. Cela ne m’étonne pas. John Cowper Powys fait partie de ces écrivains qui se regardent écrire, et c’est parfois un compliment à faire : tant de plumitifs, de romanciers/ères surtout, qui écrivent comme ça, comme si ça allait de soi, sans se regarder écrire, justement.

 

Via mon collègue Sylvain Gatelais, sur Twitter, j’ai appris que grammaire, glamour et grimoire avaient commune étymologie.

 

Hier, entre autres, nous avons pris en main le nouveau jeu d’O*, le Saboteur™ ; le soir, deux parties de 3 manches à huit joueurs, et c’était très drôle. Comme l’a dit A*, qui s’est forcé pour jouer, car il déteste les jeux de société et jeux de cartes, aurions-nous trouvé le jeu consensuel ?

A°, ma nièce, qui a commencé à apprendre à y jouer lundi, piaffait en attendant la traditionnelle partie apéritive de belote : elle a joué toute seule, cette fois-ci, en partenariat avec moi, et nous avons perdu de peu. O* et mon père ont, comme d’habitude, eu des annonces stupéfiantes, qui ont permis d’escroquer le score, et un capot qui a achevé tout suspense.

 

(La connexion est très lente – comment poster ce billet ? Je vais continuer d’écrire, plutôt que de tenter de glandouiller sur le Web.)

 

mardi, 11 août 2020

*1108*

 

C* a reçu en cadeau, de la part de mes parents de ma sœur, le Dictionnaire des créatrices en 3 forts volumes, magnifique somme publiée en 2011 par les éditions Des Femmes et devenue introuvable, sauf d’occasion.

 

lundi, 10 août 2020

Remparts

 

Tant que je persiste ici, même pour rien, reste l’espoir de repartir.

 

dimanche, 09 août 2020

Et cygne

Etonnant comme je suis incapable de me tenir à quelque chose. Aucun cran, aucune persistance.

Aucune consistance, peut-être ?

Un type à feuilles caduques. Et, en ces temps plus que jamais, à quoi bon persister ?

 

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samedi, 08 août 2020

Vent frais, vent du matin

Le 14 juillet j’écrivais boire du café réchauffé pas très bon. Rebelote ce matin, mais il y en a eu d’autres, entretemps. Il est six heures du matin, et c’est un des derniers matins où je peux écrire dans la maison endormie, plus exactement sur la terrasse couverte face à la route de Poudenx, ici, à Hagetmau. Nous aurons à peu près fini de ranger demain, et il restera seulement deux jours la semaine prochaine, avant liquidation totale.

Sur la terrasse couverte il y a un peu d’air frais, celui qui manque dans la maison.

 

Une amie m’a envoyé un mail au sujet de l’implantation future – totalement non discutée avec les habitants, et votée en catimini – d’un parc à éoliennes à un demi-kilomètre de chez elle. Il s’agit d’un mail collectif, et elle y a va de sa bonne humeur créative tout en laissant deviner toute sa combativité. Elle requiert de nous, ses destinataires, de lui indiquer toute documentation utile. Je vais sonder mon père, en sachant qu’il aura surtout, selon toute probabilité, de la documentation pro-éoliennes.

 

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vendredi, 07 août 2020

Mölkky toujours

R. est arrivé hier soir, et repartira demain.

Nous enchaînons, après du rangement et du ménage, les parties de Mölkky sous toutes ses variantes. Je pense qu’en comptant ses x entraînements à des lancers lointains, O* a marché 5 ou 6 kilomètres rien que pour le Mölkky.

Hier soir, on a joué au poker avec A*. Aujourd’hui, deux parties de belote : en équipe avec O* – nous avons gagné 2 fois.

 

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jeudi, 06 août 2020

Visite à l'aïeule

Je n’ai pas évoqué ici notre visite rendue à ma grand-mère maternelle, avant-hier mardi. Elle était très en forme, et nous a raconté plusieurs histoires, très poignantes, sur la guerre de 39-45, en particulier de ses deux camarades juives mortes dans les camps d’extermination (et qui ont leur stèle dans le parc Jean-Rameau) et des scènes infâmes lors de la Libération. Elle lit ces temps-ci Un monde de mots d’Anne Cunéo, et m’a donc appris qu’un tel livre existait, entièrement consacré à John Florio. À son grand dam, elle va renoncer à conduire.

 

mercredi, 05 août 2020

Explosions

Les gens, qu’ils soient experts ou non, connus ou non, qui glosent sur le désastre survenu à Beyrouth en parlant d’attentat ou de problèmes géopolitiques sont irresponsables, et ce sont même des salauds. Pour le moment, l’hypothèse la plus probable (et la seule retenue par l’ensemble des responsables libanais à s’être exprimés) est celle d’un dépôt massif et mal protégé de nitrate d’ammonium. Des dépôts comme celui-ci, gageons qu’il y en a dans tous les grands ports d’Europe, à Cherbourg ou au Havre, à tout parier. On sait que l’industrie, notamment agroalimentaire, sème en tous points du globe de telles bombes. Je vis à un kilomètre d’un site industriel classé Seveso II. Demandez aux Toulousains si de tels accidents ne surviennent que dans des pays ravagés par la guerre ou au Proche-Orient…

 

C’est cela, le désastre. Et, avec toutes les nouvelles désastreuses qui ne cessent de nous parvenir de Sibérie et du Groenland, c’est là l’urgence : urgence climatique, urgence qu’il y a à revoir totalement notre « développement » et nos modes de consommation.

 

Cependant, un poète dont j’ai aimé deux livres (et dont je tairai le nom) partage sur Facebook un fake ridicule sur les « origines » supposées de l’écriture inclusive, et ses commentateurs (dont cet imbécile de Gil Jouanard) y voient la cause principale contre laquelle s’offusquer et lutter, en 2020.

 

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mardi, 04 août 2020

Saloperies, privilèges

Il y a quelques (non : quinze) années, j’avais dit à mes étudiant-es de CAPES, au sujet du roman de Ford Madox Ford, The Good Soldier, alors au programme, que la date du 4 août était plus importante que celle du 14 juillet, pour la Révolution française. Plus importante, c’est une provocation. Mais aussi importante, oui. L’abolition des privilèges, encore très largement théorique dans ce pays, est une très grande idée, et un immense geste politique.

Je lis très peu de livres d’histoire, et c’est un tort.

 

Nuit entière, enfin : 8 heures de sommeil.

Hier soir, fin de la saison 4 de Peaky Blinders : série qui tient vraiment la route, c’est assez rare pour être signalé, et savamment construite. Je me demande si les spécialistes de narratologie (je lis très peu de narratologie – est-ce un tort ?) travaillent sur la question de l’identification dans ces séries qui présentent des personnages principaux qui sont tous des criminels, des salauds etc. Après tout, est-ce que le titre (ironique) du classique de Sergio Leone The Good, the Bad and the Ugly n’est pas censé inviter le spectateur à s’identifier au « bon » interprété par Eastwood, d’une manière très déceptive, vu qu’il est tout sauf bon…?

 

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lundi, 03 août 2020

... aux écrouelles

Levé depuis 4 h 50, j’ai passé une heure sur la terrasse. Ça se rafraîchit, je rentre dans la cuisine.

 

Pleine lune. Fallait-il que je croie dormir longtemps, après plus d’une heure de sieste hier autour de 15 h 30, moi qui ne dors jamais dans la journée ? Après le cri d’appel de l’Effraie, c’est la Hulotte que j’entends depuis un petit moment. Il y a eu aussi, dans le bois, des appels de chevreuils : hier matin vers onze heures nous en avons vu deux batifoler et se poursuivre, entre la fontaine et le Campot.

Il doit faire très chaud jeudi et vendredi prochains.

Mugissement des bœufs, j’écris.

 

Hier, nous avons commencé d’apprendre à jouer au mah-jong (avec ma mère – il faut être 4 pour y jouer, je me demande si nous trouverons la bonne variante pour y jouer à 3) et j’ai commencé Quichotte de Rushdie : le livre commence par une note hilarante sur la prononciation du célèbre nom. J’ai aussi appris le nom de la plante qui envahit recouvre le champ voisin : la Lampourde glouteron, dite aussi Lampourde aux écrouelles.

 

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dimanche, 02 août 2020

Moments hors

Un moustique à l’extérieur de la yourte. On n’ose pas en sortir. J’aurais pu en faire un haïku.

 

Douche froide en essayant de faire un minimum de bruit à A*.

Café réchauffé.

Mon père, quand il se lève pour aller jardiner, ne passe jamais du côté de la terrasse couverte, et ne peut donc savoir si ma mère et moi sommes levés. (Nous le sommes.)

 

Chants du coq, bourdons et abeilles vrombissent, le peignoir suspendu comme un ex-voto. (J’aurais pu en faire un tanka.)

 

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samedi, 01 août 2020

Du coup, suite

Un récent billet s’achevait par un paragraphe expliquant mon agacement face aux gens qui pourfendent l’emploi de la locution adverbiale du coup, tout à fait significative, utile et, surtout, anciennement attestée. Il faudrait d’ailleurs écrire un billet entier sur le mot coup et ses dérivés.

À la suite de ce billet, un échange a eu lieu entre Didier Goux et moi. Didier Goux m’a dit avoir dégotté un « du coup » dans une chronique d’Angelo Rinaldi datant de la fin des années 80.

 

Voici 5 extraits de textes du dix-neuvième siècle, parmi tant d’autres, pour montrer que, si l’emploi de cette locution peut être, chez certain-es (au rang desquels je me compte) un tic, il ne s’agit en aucun cas d’une expression récente, ni de « mauvais français ».

 

du coup Proust

 

du coup Zola

 

du coup, Huysmans

 

du coup, Sacher-Masoch

 

du coup, Daudet

vendredi, 31 juillet 2020

*3107*

 

Vu la chaleur, pas grand-chose d’autre à faire, hier, que de se planquer à l’ombre des arbres, ou, mieux encore, dans la maison. Deux épisodes de Peaky Blinders dans l’après-midi, quatre de Two & A Half Men le soir. Il a effectivement fait 40 à l’ombre (et mille au soleil).

 

08:29 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 30 juillet 2020

En trombe

Que cette route départementale est passante, avec, depuis toujours, tracteurs, mobylettes pétaradantes, bétaillères, et bagnoles roulant largement au-dessus de la limite fixée à 70, en trombe, sans tenir compte des nombreux carrefours. Entre le voisinage et le trafic qui ne s’est pas arrangé depuis quelques années, sans compter l’entretien, les heures passées à couper des branches, tondre, ramasser les feuilles, je ne regretterai pas tant que cela cette maison.

Hier soir, après le départ de mes parents, la maison plus vide que jamais, O* a eu de nouveau un gros coup de cafard. Je le comprends : j’y ai des souvenirs nombreux et complexes – 28 années même par intermittence, ce n’est pas rien. Lui ne voulait pas que C* vende, et c’est dur pour lui, même s’il comprend bien les arguments : trop coûteuse à entretenir, elle s’abîme ; nous n’y venons plus assez longtemps ni assez souvent ; nous pourrons louer 3 ou 4 semaines rien qu’avec le fric passé dans les impôts locaux. A*, qui a adoré venir ici et qui était même celui qui, un temps, parlait que nous changions de région pour venir nous installer ici, voulait y passer de nouveau quelques jours, une dernière fois, mais il y a longtemps que sa vie est ailleurs.

C*, elle, difficile de dire. Cela fait très longtemps qu’elle s’exclame en entrant dans la maison après une longue absence : « oh, ce n’est plus possible, je vais la vendre ». Mais c’est quand même la maison de son enfance, de 1978 à 1991. Quarante-deux ans qu’on ne raye pas comme ça, d’un trait de plume.

 

Il doit faire très chaud aujourd’hui. Je n’aurais pas dû dire cela à ma mère, qui aura appréhendé toute la nuit la journée suivante. D’ailleurs, c’est étrange : il doit faire 42° à l’ombre, alors qu’il faisait 30° hier (et on n’a déjà pas eu froid, à démonter des sommiers et à faire des allers-retours à la déchetterie) et qu’il doit faire de nouveau autour de 30° demain.

 

Bientôt terminé Se taire ou pas (je lis vraiment peu, et par intermittences). Ce n’est pas mal du tout. Certains des textes sont vraiment très réussis, émouvants. On sent qu’Isabelle Flaten a lu Sarraute, ou en tout cas certaines de ses explorations du langage intérieur se rapprochent beaucoup des derniers livres de Sarraute (Vous les entendez ?, Ici). Les situations suggérées invitent toujours à la réflexion, on essaie de deviner ce qui se trame, ou ce qui se cache derrière telle ou telle allusion, de sorte que le titre correspond aux situations existentielles explorées dans les textes brefs, mais aussi à la textualité elle-même ou à ce que le lecteur doit s’approprier.

 

Avant le dîner, hier : deux parties de Mölkky breton, avec O*. Je les ai gagnées toutes les deux. Les garçons ont préféré regarder quatre épisodes de Two and A Half Men (qu’A* avait déjà vues il y a très longtemps), dont le fameux ‘Go Get Mommy’s Bra’, plutôt que de reprendre Peaky Blinders à la saison 4.