jeudi, 20 novembre 2014
D'une irruption
Au-delà des considérations triviales sur la communication électronique “formelle” (ou censée être telle) en 2014, ou encore sur les possesseurs d'iPhone, je trouve que l'expression née de l'incompétence, « forme à signe » , serait un excellent sujet de traité philosophique en trois tomes (avec une légère préférence pour Galilée ou Fata Morgana).
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mardi, 18 novembre 2014
Six jours, moins de pharmago
avec le tramway
là
défile la verdure, ce vert criard pas apaisé
sans rapport avec
neuf années d'écriture,
des masses de phrases monceaux
encore défilant dans un cerveau pas assez endormi,
quand on passe, on fait clic
dans un silence total de cathédrale, nuées brouillards flolie des déclics
avec décibels
adolescents braillant merci Jacquie et Michel
(ça dans le bus après le tramway)
de sorte qu'aucun chronotope n'a plus de sens
Auchan une métropole morte
le Beffroi termitière tiède
Seule la verdure criarde défile
en lettres qui n'ont pas de sens
06:16 Publié dans Mirlitonneries métaphotographiques, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 01 novembre 2014
Rond-point de la Chaise. Lundi 27 octobre 2014.
J'ai donc fini par me lancer et par proposer un pâle hommage au très beau projet de François Bon, Tours en 80 ronds-points / la littérature se crie dans les ronds-points.
Bien sûr, mon hommage reste cela, donc pas un strict décalque, notamment parce que je n'ai pas le quart du talent de François Bon, et pas le dixième de son énergie.Très entre autres, je ne proposerai pas la plupart de ce qu'il fait, lui, dans son dispositif : pas filmé la circulation depuis le rond-point, pas inhumé de livre, etc.
Cela faisait quelque temps que me trottait dans la tête l'idée d'un petit tournage sur le rond-point de Chalosse, à Hagetmau, ainsi dénommé bien qu'il soit désormais connu sous son autre nom, rond-point de la Chaise. Prenant cette chaise géante comme point d'ancrage, j'avais d'abord songé à lire un extrait de Gargantua, ou, différemment, à lire un extrait d'un des plus grands formats ici présents (Géographie de Reclus, Vie de Saint Louis, ou certains Dumas dans le format relié sous pleine peau qui nous viennent d'on ne sait où).
À ce stade, une précision : la maison de Hagetmau est une demeure de vacances, où nous n'avons ni téléphone ni télévision ni connexion Internet. Nous n'y avons qu'un assemblage hétéroclite de livres, pas mal de laissés-pour-compte, des délaissés, des entassés, odds and ends – de sorte que je n'ai pas, très entre autres, la moindre ligne de Rabelais. Je me suis dit qu'au fond cela faisait partie des contraintes et ai jeté mon dévolu sur un Sarraute resté ici parce que le Pléiade étant à Tours, celui-ci faisait doublon. Et surtout parce que, en fin de compte, me filmer à Hagetmau en train de lire un texte – quel qu'il soit – à haute voix revient à célébrer ce hic et nunc ; constatez-le par vous-mêmes, combien de fois déjà ai-je, ici même, écrit « ici » ?
Donc Ici s'imposait.
Quelques mots sur le rond-point.
Il n'est orné de cette gigantesque chaise que depuis huit ou neuf ans. L'objectif était de célébrer l'activité industrielle qui symbolise la cité de Hagetmau, et qui a employé jusqu'à 1.400 personnes ; ironie, la quasi totalité des usines ont mis depuis la clé sous la porte, faisant même de cette commune d'à peine cinq mille habitants la commune la plus sinistrée de l'ère Sarkozy-Fillon, et celle avec la plus forte augmentation du taux de chômage. À en croire la quantité de maisons à vendre, entre autres signes, la sinistrose n'a pas dit son dernier mot.
L'extrait que j'ai choisi de lire n'est pas seulement un de mes textes préférés de ce volume écrit par Sarraute à presque cent ans (et je songe à ma grand-mère paternelle, qui aura 100 ans, justement, dans douze jours), mais aussi parce que le nom d'Arcimboldo offre ce subtil mélange entre la nature (agricole, fruitière) censée caractériser la Chalosse et la τέχνη, l'œuvre humaine, dont on voit, sur la série de photographies prises autour du (et depuis le) rond-point, qu'elle est ici (et en fait, partout dans les Landes, une des régions de France les plus salopées par le foisonnement des hangars et des panonceaux les plus dégueulasses) omniprésente. On le voit nettement. Ce que j'ai choisi de montrer, aussi, c'est que les déchets vont par deux, qu'il s'agisse de bananes ou de canettes de bière : là encore, nature et τέχνη — je n'ai rien manigancé.
Tandis que, à peine parvenu sur le rond-point lui-même, je posais au sol, près d'un des tapis de galets, la chaise en plastique rouge dont je comptais me servir pour poser l'appareil photographique (on ne fait pas plus amateur que moi), un type, la soixantaine, qui passait sur le rond-point, vitre baissée, m'a lancé ce qui me semble être la quintessence de l'humour gascon : « Eh, faut garder la chaise rouge, là, hein, l'autre elle vaut rien ! » — J'étais parti pour assumer ma lecture à la face du monde (!), ἕξις plutôt qu'ὕϐρις.
.
...
Ensuite, pendant les presque six minutes de lecture filmée, j'ai constaté qu'il y avait facilement trente poids lourds (ce qui pourrait faire une moyenne de 300 par heure, pas mal pour de prétendues « zones rurales ») mais n'ai pas remarqué qu'on me hélât ou tentât de me déconcentrer. Les champignons, en revanche, sur le tronc près duquel j'avais garé ma voiture, proposèrent un point final provisoire à cet échange entre le siège géant et l'arcimboldo miniature.
(En bonus : les 33 photographies en tous formats sur ma galerie Flickr.)
Ajout du 3 novembre : mon père au pied de la Chaise, l'été dernier, et saisi par ma mère en train de la photographier (la Chaise, pas ma mère (aaaaaaargh)).
mercredi, 29 octobre 2014
Passerelle 1934
La vue sur l'ouest de Tours, quais de Loire et avenues sans que le fleuve ne soit visible, à sept heures et demie du soir (19 h 34 très précisément), offrait, depuis la passerelle des Tanneurs, un mélange de gris bleuté et de violine – j'ai saisi mon smartphone, et pas pour un selfie.
(01.10.2014.)
Puis-je ajouter le café avec S.C. l'avant-veille, les bancs abandonnés ce mercredi soir, le gardien qui nous a presque chassés de l'amphithéâtre, et finalement la descente à pas pressés vers le placis des Joulins, une scène de théâtre ?
12:04 Publié dans Moments de Tours, Où sont passées les lumières?, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 octobre 2014
Vitrines sur les Joulins
Depuis bientôt dix ans que je tiens, irrégulièrement, ces carnets, j'ai déjà eu l'occasion d'écrire à quel point la place des Joulins m'inspirait, et combien je pourrais en faire, si j'avais le temps d'y traîner plus souvent et plus longtemps mes guêtres, un chronotope tourangeau fondamental. Depuis un mois, j'ai adopté, pour ma pause déjeuner du vendredi, le bistrot qui a remplacé les précédents avatars situés là (dont les Joulins, tout simplement). J'écris « bistrot », mais il s'agit tout à fait d'un café à la française, côté terrasse, et, à l'intérieur, d'un pub au sens le plus cosy et sombre feutré du terme.
Au Kaa, donc, j'expie mes heures de frénésie laborieuse du vendredi matin, et me prépare à mes heures de cours de l'après-midi — au cours desquelles, hier, j'ai tout de même dû préciser, pour la majorité des étudiants de première année, qu'un texte pouvait être “poétique” et évoquer des sujets terre-à-terre, et même des coucheries entre un maître et sa servante...
13:23 Publié dans Ce qui m'advient, Résidence avec Laloux, Sites et lieux d'Indre-et-Loire, Tographe, WAW, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 05 décembre 2013
Fioles
Ce matin, afin de marquer la journée de grève qui me permet de passer quelques heures en tête à tête avec Oméga (comme il y a trois semaines — nous étions allés promener, et au restaurant — d'où le caractère particulièrement positif du mot “grève” pour lui), mais aussi de célébrer par un geste domestique anodin le fait que nous ayons fini de rembourser avant-hier notre emprunt immobilier (de sorte que nous sommes propriétaires de notre taudis pavillon), je viens de débarrasser de ses infimes flacons d'épices la minuscule étagère surplombant la hotte aspirante, de la récurer (ce qui n'avait jamais été fait depuis cinq ans, je crois (nous ne sommes ni crades ni bordéliques, mais on n'est pas du genre à passer nos journées chiffon et éponge à la main non plus)) puis de replacer les fioles avec précision, de manière moins anarchique, tout en notant que la date limite est largement dépassée pour certaines d'entre elles, ce qui ne pose aucun problème, le seul risque étant que les épices soient un peu frelatées, passées de goût, et ce qui m'a rappelé aussi le roman de David Markson, Wittgenstein's Mistress, qui est l'un de ceux que m'évoque le plus régulièrement tel ou tel minime geste du quotidien, magnifique roman.
10:37 Publié dans Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 21 juillet 2013
L'antilope / oryx d'onyx
L'antilope
oryx d'onyx
gazelle à qui le lion fait prendre une gamelle
bubale de Michaux
le souffle en cavale
est comme un calao
ou cet ara bicolore
qui mâche des gingembres
en attendant les nombres
13:48 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, Mirlitonneries métaphotographiques, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 juin 2013
Touché d'un coup d'épingard
04:22 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 mai 2013
Pas assez d'Indiens
Souvenir d'une journée sublime, savoureuse.
Souvenirs de l'enfeu roman, quand on fait le tour de Saint-Hilaire le Grand ; larmes affleurant. De bonnes larmes nostalgiques, qu'il ne faut pas arrêter.
Hier, je me grimai en Géronimo de pacotille, vite fait mal fait avec du plastique.
L'onde de choc n'aura pas duré.
La même année – non pour cause de viaduc mais parce que le petit faisait la sieste – on avait encore vagabondé, Alpha et moi, cette fois-ci depuis La Flèche, du côté d'Asnières, où sont, dans l'église Saint-Hilaire, de superbes fresques, également romanes.
Chevillard n'aime pas le 22 novembre, Brassens se fout du 22 septembre, et moi je voudrais revoir Asnières-sur-Vègre.
05:32 Publié dans Blême mêmoire, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 15 mai 2013
3061 !
Il faisait assez frais, à Silkeborg, l'an dernier, mais moins qu'à la mi-mai 2013 en Touraine.
Tel un ténia, le temps s'enroule. ——— J'ai trouvé un système épatant pour composer des textes même sans l'envie.
Leur froideur me grise, leur saveur me dérange.
Alors, sur le tour tu as mis avec foret et mandrin les conversation sur New York, tu les sculptes, le marteau Léger t'y aide, j'entre gratis pourquoi.
Le gras tisse.
Déjà ça de pas pris.
21:35 Publié dans Nathantipastoral (Z.), Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 mai 2013
La Sainte Trinité
En bas : immense radiateur, signalant un système de chauffage éteint depuis début avril (or, il fait 15° dans certaines salles).
En haut à droite : « toile » de Nico Nu.
En haut à gauche : ancien logo de l'Université, qu'il nous est interdit d'utiliser depuis 2007 (au point que nous avons dû jeter des milliers de feuilles à en-tête) mais qui est peint sur ce mur, dans un lieu très fréquenté, sans que personne ne s'en émeuve (et sans aucune espèce de sens, au demeurant).
14:15 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Indignations, Moments de Tours, WAW, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 11 mai 2013
“des troupes d'enfants lançaient des cerfs-volants...”
« Un jour, c'était vers la fin d'avril, et ce devait être un jeudi, jour de sortie, je quittai la ville de bonne heure et m'en allai seul, au hasard, me promener sur les grandes routes. Les ormeaux n'avaient point encore de feuilles, mais ils se couvraient de bourgeons ; les prairies ne formaient qu'un vaste jardin fleuri de marguerites ; les haies d'épines étaient en fleur le soleil, vif et chaud, faisait chanter les alouettes et semblait les attirer plus près du ciel, tant elles pointaient en ligne droite et volaient haut. Il y avait partout des insectes nouveau-nés que le vent balançait comme des atomes de lumière à la pointe des grandes herbes, et des oiseaux qui, deux à deux, passaient à tire-d'aile et se dirigeaient soit dans les foins, soit dans les blés, soit dans les buissons, vers des nids qu'on ne voyait pas. De loin en loin se promenaient des malades ou des vieillards que le printemps rajeunissait ou rendait à la vie ; et dans les endroits plus ouverts au vent, des troupes d'enfants lançaient des cerfs-volants à longues banderoles frissonnantes, et les regardaient à perte de vue, fixés dans le clair azur comme des écussons blancs, ponctués de couleurs vives. »
Eugène Fromentin. Dominique (1862), chapitre V.
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dimanche, 28 avril 2013
Sept sans faute
La contrainte n'a pu être respectée. Toujours ces jours sans archive. Ainsi, avant d'avoir un appareil numérique, on avait déjà visité l'église de Vernou. Marché de Noël, avec l'ami lyonnais. Sans archive ne signifie pas sans mémoire. Se servir de l'album comme d'un recours contre l'effacement de ce qui n'a pas été saisi. Là, plus moyen de retrouver ce nom d'église, éloigné par un sonnet de jours, et par plus lourd oubli. « Je me souviens de la débâcle.» Rembrandt n'a pas moufté, le ridicule ne tue plus.
06:20 Publié dans Blême mêmoire, Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 27 avril 2013
Domme ou l'Empierrement
Domme, deux ans déjà. Ce que l'on y voit est si étriqué, le souvenir de déception (première visite en 95) lui-même ne déçoit pas, et l'on regarde vers ailleurs, vers alentour, déçu encore.
Le nom est beau, qui fut rencontré pour la première sur les étagères farcies, au huitième (neuvième? j'ai un doute) étage de la résidence Génovia. Cet appartement, lieu intermittent où je lus notamment Hemingway en sirotant je ne sais plus quels sirops, reviendra-t-il me hanter sur mon lit mortuaire ?
C'est gai. That's what Domme does to you.
05:52 Publié dans Blême mêmoire, Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 23 avril 2013
Après un an de Sarkozie
18:35 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 19 avril 2013
Carnaval au lycée Choiseul
L'an dernier, 19 avril 2012, aucun doute car je ne trafique jamais les infos Exif (!), c'était le carnaval au lycée Choiseul, à Tours — toujours deux mois après le vrai carnaval, les Ligériens font n'importe quoi, et pas seulement à Choiseul. Des fées, un père Noël. Ce simili-rituel invasif n'a pas le sens commun, puisque la plupart des bahuts, comme on disait quand j'étais jeune, sont une sorte de cirque permanent.
Ce jour-là, je n'avais pas réussi à attraper du regard Amy Winehouse.
18:23 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 18 avril 2013
L'église du Prieuré Saint-Cosme
18:11 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 17 avril 2013
Amou, 17 avril 2011
18:28 Publié dans Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 14 avril 2013
Gris, bleu, jaune
J'exhume cette photographie pour poursuivre l'illustration du billet précédent.
Trois flèches, le panneau bleu de guingois, la verdure oubliée (cadrage par smartphone), tout cela aussi relève de l'ambulance. (La mêmoire, elle, irait plutôt chercher ces affreux immeubles de bureaux dont chacun a reçu le nom d'un aviateur. Le bâtiment E = Amelia Earhart, je crois. C'est tout près de chez moi, je n'y passe jamais.)
09:05 Publié dans Blême mêmoire, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 11 avril 2013
De main de Maistre
(Ce qui conditionne ces nouvelles séries, qui n'ont pas suscité de nouvelles rubriques, ce sont, encore et toujours, des nombres. La photographie Casimir Maistre se trouve aujourd'hui à la page 545 de ma galerie Flickr, celle ci-dessus en page 454. Voilà tout. Parfois, on se complique la vie, et d'autres fois on laisse filer les traces du temps. Cette même féline se trouve à la minute où j'écris ces lignes sur un fauteuil d'enfant en osier recouvert d'une légère couverture en synthétique et à motif panthère, dort profondément malgré Houria et Palabre du quartette de Kerecki, Malaby en piste gauche, Donarier côté droit.) — On attend encore qu'un jazzman du nom de Casimir Maistre compose d'aussi enchanteresses mélodies ☼ ► ◄ ☼ (Toutefois, je saute enfin dans le vide, je me lance sans filet, étends le sens de la mirlitonnerie.)
11:25 Publié dans Jazeur méridional, Mirlitonneries métaphotographiques, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 31 mars 2013
Toujours, le Prieuré
Comme Oméga était venu avec nous dimanche dernier au Prieuré pour son premier concert « de grand » (deux Sérénades de Mozart et l'Octuor de Beethoven — il a beaucoup aimé et s'est très bien tenu), nous y sommes retournés, en ce dimanche de Pâques, afin qu'il puisse visiter pour de bon ce site, dont il se trouve qu'il est parmi les préférés de son frère.
Peu après notre retour (et un passage par l'île Simon, où sévissait un “contest” de skate et BMX), je cherchais s'il y avait, dans ma galerie Flickr, des photos de ce foutu mardi il y a quatre ans, et notamment de la manifestation à la suite de laquelle je me suis retrouvé en garde à vue pendant cinq heures. Pas l'once, évidemment... mais, au plus proche, dimanche 29 mars 2009, de nombreuses photographies d'Alpha au prieuré Saint-Cosme, dont celle, que j'aime énormément, où, dans le déambulatoire à ciel ouvert, le programme du Printemps musical entre les mains, il scrute quelque détail hors champ, sans doute une voussure, peut-être la statue d'un des deux saints anargyres.
Il est rare que je cède à la tentation de l'intime, ou tout au moins du familier entre ces pages, mais bon, pour une fois : mes garçons sont beaux et formidables !
Pour ne pas finir sur une note trop sentimentaliste, et plutôt météorologique : il faisait très gris hier pour le dernier jour d'hiver, et un ciel bien dégagé aujourd'hui pour l'avènement de l'heure d'été. Le contraste, pour la luminosité, est saisissant.
18:03 Publié dans ... de mon fils, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (4)
mardi, 26 mars 2013
Rêves d'un scribe
22:05 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 23 mars 2013
Bilboquet bastringue
Retour, après quelques mois à ne pas en trouver l'envie, le samedi matin, au marché de la place René-Coty. (Celui de l'Europe est plus proche, et a lieu le dimanche.) — Pas d'“horreurs” chez le fromager. Déception. Pas de seiche chez le poissonnier. Normal, ce n'est pas la saison. Pas de chou frisé chez le maraîcher. Là, il déconne. — Retour chez soi. Journée de quatuors.
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Je récupère des phrases d'exercice sur ce site, parce que mon fils aîné a été inscrit au concours. Et je m'aperçois que la majorité de nos étudiants de 1ère année LLCE et LEA feraient des fautes. Même les L3 se planteraient sur certaines phrases. Malheureusement, ça ne signifie que les quiz du site sont trop difficiles.
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There were two superior eels
at the bottom of the tank and they recognized each other like italics.
(Anne Carson - Autobiography in Red, VII)
11:47 Publié dans Chèvre, aucun risque, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 11 mars 2013
Olympia
08:33 Publié dans Mirlitonneries métaphotographiques, Quatrains messalins, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 07 mars 2013
Ode à la ligne 29 des autobus parisiens
Grâce à Facebook, où j’avais publié en cours de lecture quelques images reproduisant telle ou telle page du poème en question, je peux dater ma lecture de l’Ode à la ligne 29 de la fin novembre. Je lisais ce petit livre à la couverture grise et aux pages colorées (Roubaud est, avec Butor et Danielewski, un écrivain qui fait de polychromie un principe formel aussi exigeant qu’excitant), au lit, mais aussi, je m’en souviens, dans la salle d’attente de l’école Louis-Pergaud, où Oméga suit ses leçons d’éveil musical, le mercredi matin.
L’Ode est – outre un de ces ouvrages empilés près de mon bureau dans le but d’en écrire un jour quelques phrases – un très beau poème narratif et lyrique, autobiographique et mélancolique, novateur tout autant que passéiste.
On lit les vers de Roubaud avec une exultation de métromane, et aussi une forme de fascination lexicographique. En fin de compte, c’est de ma relecture récente de L’Année terrible que je pourrais le mieux rapprocher ma perception de cette Ode. Comme Hugo, Roubaud ose – va de l’avant, suit son fil, trace sa voie. On le suit, ou on le délaisse. L’un comme l’autre m’emporte.
18:00 Publié dans BoozArtz, Pynchoniana, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 16 février 2013
Philip & moi en Afrique du Sud
10:00 Publié dans Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (1)