jeudi, 09 décembre 2010
..... composer chastement mes charmes .......
9 décembre 2010.
Dans le tome 1 de l'édition Hubschmid des oeuvres de Nadar, le portrait de Caran d'Ache (avec monocle) fait face à celui de Caro-Delvaille (avec barbe en pointe et pinceau fin à la main droite). Bernard est bien heureux. Bernard est bienheureux. Rien ne s'est tant perdu, ai-je chanté sur tous les tons, que la mode du gilet (blanc ou beige, notamment). Où les heures passent-elles ? Où les heures passent-elles ? Un an plus tôt, nous battions le pavé. Et ce jour-là (où sont-elles passées, les heures ?), la cité était bien déserte. On voit bien que la pierre rougeoie, et la fausse ardoise de l'autre côté. Bernard, bienheureux, mène une vie de patachon. Pourtant, vous chantiez si bien, plus jeune. Bernard mène une vie de famine. Les chants suivent la rosace.
18:50 Publié dans Ecrit(o)ures, Entre Baule et Courbouzon, Le Livre des mines, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 décembre 2010
Frimas à Florence
La grand-mère paternelle de C. est morte dans la nuit de dimanche à lundi. In memoriam.
7 décembre 2010. Il ne lisait ni Sols, ni Cape Cod, ni Capitaines courageux. Il ne m'a pas répondu d'une moue dubitative, ni avec un ton mitigé, ni en pleurant à chaudes larmes. (Elle s'écrit, je m'écrie.) Ce n'était pas rue Cardan, ni boulevard Bourdon, ni à Montrouge. Ce n'était pas en avril (the cruellest month) ni en juin ni en septembre. Il n'était question ni de gaspillage ni de déchets ni de perdre son temps : à quoi, d'ailleurs ? à quoi bon ? Il pleuvait à torrent, et dans les Landes aussi, mais dans un air plus doux. Les heures passent. Il donne à Phobos l'éclair, et à Domos la foudre pour épouvanter Typhée. Etait-il de bonne foi, sa moue non dubitative (mais quoi ? agacée ? non, pas même), son ton pas mitigé (perplexe, peut-être), ses larmes pas chaudes (ses yeux secs) ? Pourquoi photographier toujours les plaques portant les noms de rues, boulevard Bourdon écrasé par la chaleur ? Jacob fait un blocage, son Panasonic se bloque. Ce n'était pas dans la rue Traversière, où les heures s'égrènent plus lentement. Une éponge à nettoyer les calamars, je vous jure ! (D'ailleurs, squid n'est-il pas invariable ?)
Il donne à Phobos l'éclair, et à Domos la foudre pour épouvanter Typhée. Et Denys qui fit construire une prison en forme d'oreille ! En forme d'oreille, je vous jure ! (Si vous le dites.)
J'ai rencontré Loïc Rothman le 3 mars 2006, à l'issue d'un colloque en Sorbonne. Ce n'était pas à Paris, ni à Rouen, sinon comment trouver une aiguille dans une botte de foin, et le Relais de la Poste ------ à Versols, peut-être ? Lukasz Zyta laisse jouer Jaromir Honzak. Faute de calamar, ils se servaient d'un crapaud-buffle, ou de petites grenouilles ligotées ensemble, en guise d'appât. Michal Tokaj prend le relais. Les heures passent, plus lentement dans la rue Traversière, au rythme galeté de la Sorgues. Ce n'était pas à Paris ni à Rouen. So far I'm sure. Ce n'était ni en avril (le mois le plus rude, le plus amer) ni en juin, ni en septembre; Ce n'était pas dans un roman de Laurent Cohen, ni dans Le sourire d'Achille. (Volent les corneilles.) Lukasz Zyta accompagne Piotr Baron et Christian Rover. Faute de calamar, ils prenaient comme appât un crapaud-buffle.
Flûte !!! De la chair pour vos vers ! Od šesti let navštěvoval hodiny piana a ve čtrnácti začal hrát na kontrabas. Si vous le dites. Si vous le dites. Ce n'était pas à... Si vous le dites. Ce n'était pas en avril. Si vous (le mois le plus barbare) le dites... Jacob fait un blocage invariable rue Traversière. Si vous le dites. Les heures passent, en avril comme en juin comme en septembre. Après vérification, c'est la grammaire de Le Prieux qui est exagérément normative ; l'OED est plus cool. Les heures passent, au fil du rasoir. Si vous le dites.
Quatre mois seront passés. Lorca le sait. Lukasz Zyta lui souffle. While Baranski and drummer Lukasz Zyta play a sprightly romp, Maupin coaxes wistful phrases from his soprano. Ce n'est pas ce disque, mais Present Past. Quatre mois auront passé. Si vous le dites. Si vous le dites. Chaleur, canicule, temps de chien sur le boulevard Baron. Les heures passent, se muant en mois (quatre) puis ans (cinq). Il m'est aussi impossible d'être sérieux. Quelle chaleur ! (Ce n'était ni un sergent ni un amiral. Il ne faisait ni le poirier ni la roue.) Quelle chaleur ! Si vous le dites : quelle chaleur ! Et le Relais de la Poste, une aiguille dans une botte de foin, une alouette rôtie dans le bec (ce n'était pas rue Carvès, à Montrouge ( le lieu le plus amer ?)), une moue claire comme de l'eau de roche (pas dubitative). If : si vous le dites.
La prochaine étape passe par Hermilix. Passent les heures. J'ai rencontré Loïc Rothman le 3 mars 2006, à l'issue d'un colloque en Sorbonne. Si vous le dites.
10:37 Publié dans Corps, elle absente, Entre Baule et Courbouzon, Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 décembre 2010
L'Aube naît (à minuit)
5 décembre 2010, encore (en dernier recours). Le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert. Il y a un Travers dans Le Moyen de parvenir. Tout y est, c'est une farcissure. Il n'en demeure pas moins que, si fin esprit fussiez-vous, vous ne parvîntes jamais à trouver le Relais de la Poste, à Tavers, de sorte qu'il vous fallut prétexter que c'était au diantre vicomte (un de vos insupportables maniérismes) et que même les militaires qui avaient fini par localiser Ingrid Bétancourt n'auraient pu vous venir en aide. Verville n'est pas le nom du chien de traîneau, ni le boustrophédon de vauvert. Que diable allait-il faire dans cette galère ?
Peut-être faut-il resituer l'action, c'est-à-dire la déplacer. Le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert. Ce n'était pas à Paris, ni à Rouen, mais à Troarn, of all places. Peut-être faut-il resituer l'action, c'est-à-dire la déplacer. Comment se nomment alors ces feuilles, et aussi ces troupes de terroristes dont on parlait quotidiennement à la radio quand la photographie d'Ingrid Bétancourt ornait les frontons de tant d'édifices publics ? Il se peut à ce stade qu'il faille resituer l'action, c'est-à-dire la déplacer, car l'auteur s'aperçoit qu'il confond Ingrid Bétancourt avec cette journaliste également otage et de ce fait célèbre qui a ensuite fait un reportage dans les bas-fonds sans jamais être reconnue. Pourtant, vos indications étaient très précises. Ce n'est pas à Troarn, ni à Roanne. Son regard vert s'est un peu voilé, les feuilles sont comme de laurier, les tours jumelles se sont effondrées. Ce n'est ni Troarn ni Trébeurden ni (non plus) cette bourgade que l'on traverse en descendant vers Rouen, en venant de l'est, et dont le nom, pourtant, commence par la lettre T. Peut-être faut-il resituer l'action, c'est-à-dire la déplacer. Les noms nous échappent.
What's his latest fad ? Les noms nous échappent, le temps file, les grimaces sont légion. Peut-être faut-il resituer l'action, c'est-à-dire la déplacer. Dans Tavers désert, je n'ai pas même entendu de grimpereau. Pourtant, vos indications étaient très précises. Etait-ce la canicule (33 degrés -- il préfère le substantif chaleur) ou le temps à la pluie ? La bouteille à l'encre (verte : note, encerclée au crayon-feutre vert) ? La plainte, bruissement du feuillage ? Le laquais était-il en frac, ou laissait-il entrevoir son froc ? Les noms toujours nous échappent, et cela ne sert à rien d'avoir le cafard (weemoed dans le texte). Pourtant, vos indications étaient très précises. What's his latest fad ? Je triomphe.
00:05 Publié dans Corps, elle absente, Entre Baule et Courbouzon, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 28 novembre 2010
Par là...
10:25 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 27 novembre 2010
Dents, arceaux, percussions
Ce mardi-là à Canberra, parcourant à pas comptés (et la tête échauffée, solitaire et attentif) les salles de la National Gallery of Australia consacrées à l'exposition Emerging Elders, pouvais-je, en contemplant, me rappeler ce texte de Daudet étudié dans un de mes cours de traductologie deux ou trois ans auparavant, et dans lequel l'expression "salons en enfilade" peut donner lieu à de subtils développements sur les métaphores figées, les changements d'image d'une langue à une autre, ainsi que sur les doubles sens involontaires (anachroniques), d'autant que, la sueur perlant à mon front, peut-être, après une promenade dans le jardin des sculptures, je n'avais pas encore lu (ni même acheté : c'était place de Strasbourg le 29 août 2010) le bref et assez vain (quoique (ou parce que) habile) roman de Christophe Claro dans lequel, à la page 74, l'Esprit de la cave prend son envol ?
Parfois, il arrive qu'ils me croisent. Le noir leur tombe dessus comme un rat d'une canalisation haut perchée - un bruit mat et lourd, puis plus rien, même pas le grattement des pattes, juste son poids, sa trompeuse chaleur -- et alors, ALORS, ils me sentent. Ils sentent l'Esprit de la cave. des peurs d'enfance leur griffent l'entrecuisse, une toux sèche leur noue le thorax, un invisible pic à glace leur taquine l'échine.
Ni vigile d'une vulgaire Lascaux, ni tour-operator de je ne sais quelle catacombe, j'halète et grince et sue, tenu à de solitaires inspections, à de très chiantes circonvolutions dans cet univers de cadenas et de minuteries.
Ne trouve-t-on pas, dans le nom même de Lena Nyadbi, l'image même du tissage...
... et, dans les cônes de Bert Flugelman, une rencontre quasi incestueuse avec l'Esprit de la mêmoire ?
11:03 Publié dans Blême mêmoire, BoozArtz, Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 25 novembre 2010
En la jasse
06:50 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 09 novembre 2010
Etincelles d’un lundi
(Il faudrait en terminer de ces petits exercices d’écriture frustes, en ça frustrants. Mais ne serait-ce pas en terminer, déjà, de l’écriture, de sa reprise ?)
Hier, patraque, rentrant de la fac plus tôt que prévu : la pluie torrentielle du matin se déversait au parking du 2e sous-sol [insérer litanie : avec l’argent dépensé pour les ridicules commémorations du 40ème anniversaire, on aurait pu colmater etc.], avec quatre heures de décalage, alors que brillait au-dehors, étincelant sur la statue dorée du monument aux morts comme sur les moindres hideurs de la ville, un magnifique soleil d’éclaircie automnale.
Le soir, guetté par l’insomnie, glandouillant : passé presque une heure à écumer l’œuvre récent du duo des frères Mael, Sparks, le seul groupe anglo-saxon (avec Talking Heads) que j’aie vraiment aimé dans mon enfance. Revient alors la fureur grise des circonflexes, vous vous en doutez : journées de novembre passées près du gramophone (qui n’en était pas un, mais le mot n’est-il pas poussiéreusement désuet ?), à me passer les toasts noirs de Charlélie Couture ou de Sparks, justement, dont les chansons, avec leur rose vivacité ou leur violette mélancolie, donnaient un cadre sonore à mes plus banales imaginations. Dans le sous-bois, après (disons que j’avais neuf ans ?), ou pataugeant dans la rivière, plus loin (onze ?), je pouvais soit me taire pour observer tel ou tel troglodyte en chantonnant That’s Not Nastassia in petto, ou chanter à voix douce, audible de tous les oiseaux qui allaient alors s’enfuir, Tips for Teens (juste un exemple : je ne possédais qu’un vinyl de Sparks, que mes parents ont ramené d’Angleterre, je m’en avise maintenant, en avril 1985 – donc mes années Sparks furent forcément pré-adolescentes, comme on ne disait pas (aujourd’hui, l’adolescence ne dure-t-elle pas vingt ans au bas mot, de la prépré à la post-post ?)).
Méandres du circonflexe, certes. Soyons perplexes. Je ne connaissais que l’album Whomp That Sucker ! – qui, incidemment, fut ma première introduction à la nuance entre les déictiques this et that, puisque l’index des morceaux des deux faces figurait sur une seule étiquette : j’avais donc appris, avant d’apprendre l’anglais, que les morceaux de « this side » étaient du côté de l’étiquette écrite, alors que les morceaux de « that side » étaient du côté non écrit. Ce seul album, noir (oxymore après la synesthésie, 2010 est une année trop laborieuse). Cet unique recueil de 10 chansons. Pendant vingt-cinq presque trente ans. Les chansons de Sparks, toutefois, ont mené, dans mon existence, dans ma mémoire, une course souterraine. (Et je m’en ravise, en fait, mes parents avaient ramené l’album de notre périple familial en caravane, été 1982. [Très vague souvenir d'une de leurs amies, Edna (?), qui tenait (?) un magasin de musique. Où ? Dans le nord de l'Angleterre ?] J’avais donc raison en me revoyant enfant, vraiment pas grand. D’où le barré dans la phrase pénultième.) À peine plus tard, ma tante maternelle m’avait parlé, peut-être parce que j'avais chanté Wacky Women (j'adore, surtout la rime Russell / muscle)), de « Pineapple », que je n’ai entendu qu’hier. Course souterraine : j’ai mis plus de vingt ans à avoir la curiosité minimale de chercher la version originale de « Pineapple », dont je me rappelle très précisément comment ma tante l’avait chanté, cette seule et unique fois.
Curieuse chose, livide mais aussi bien vive, soudainement passée à la flamme, la mémoire.
Je ne vais pas en faire fromage. (Il faudrait etc.) Quel âne à nasse.
En tout cas, hier soir, j’ai découvert certaines chansons des derniers albums de Sparks, années 2000, et j’ai décidé de me faire un petit cadeau, automne oblige, en commandant 3 albums, soit anciens soit récents. Assumant un héritage compliqué de mon enfance. M’assommant sous de diffus souvenirs. Les panthères rugissent, pas les félins. Et pour le reste, il y a le vert de la sérénité.
16:10 Publié dans Blême mêmoire, Moments de Tours, Questions, parenthèses, omissions, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (5)
lundi, 08 novembre 2010
Résister au sublime
Clive kept on because the shrinking and apprehension were precisely the conditions – the sickness – from which he sought release, and proof that his daily grind – crouching over that piano for hours every day – had reduced him to a cringing state. He would be large again, and unafraid. There was no threat here, only elemental indifference. There were dangers of course, but only the usual ones, and mild enough; injury from a fall, getting lost, a violent change of weather, night. Managing these would restore him to a sense of control. Soon human meaning would be bleached from the rocks, the landscape would assume its beauty and draw him in; the unimaginable age of the mountains and the fine mesh of living things that lay across them would remind him that he was part of this order and insignificant within it, and he would be set free.
Today however, this beneficent process was taking longer than usual. He had been walking for an hour and a half and was still eyeing certain boulders ahead for what they might conceal, still regarding the sombre face of rock and grass at the end of the valley with vague dread, and still pestered by fragments of his conversation with Vernon. The open spaces that were meant to belittle his cares, were belittling everything: endeavour seemed pointless. Symphonies especially: feeble blasts, bombast, doomed attempts to build a mountain in sound. Passionate striving. And for what? Money. Respect. Immortality.
Amsterdam, III, iii
18:20 Publié dans Words Words Words, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 03 novembre 2010
Divers plagiats par anticipation (ou simultanéité involontaire) de la série "France" de Raymond Depardon
00:10 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 30 octobre 2010
2111 : 2010
07:44 Publié dans Autoportraiture, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 23 octobre 2010
Donald Barthelme Made A Miniature
13:00 Publié dans Autoportraiture, Le Livre des mines, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 12 octobre 2010
"La futaie est silencieuse..."
La futaie est silencieuse, aucun oiseau, juste un crissement de parchemin sous les pas. Hiéroglyphes de lierre sur les fûts efflanqués, le sentier est semblable aux couloirs de tombeaux égyptiens, Hathor, vieux hêtre fourbu, bosselé comme une échine de vache, Anubis, ce moignon de racine noire au ras du sol, semblable à une truffe de chien, Isis et Osiris présents dans l'odeur d'humus comme Carter découvrant la tombe de Toutankhamon, torche au bout du bras, jambes écartées dans une exagération du mouvement pour marquer la surprise, documentaire télévisuel ou vieux livre d'histoire-géo, il ne sait plus. Pas à pas, feuille morte à feuille nouvelle, brindilles tombées à bourgeons neufs, le talus s'escalade jusqu'à se détricoter, se tamiser, puis se trouer au ciel, alors seulement parfois des chants d'oiseaux.
(Thierry Beinstingel. Paysage et portrait en pied-de-poule. Fayard, 2003, p. 77)
05:13 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 06 octobre 2010
1994-2007
08:30 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 25 septembre 2010
Super divin
Donner, d'une certaine manière, des coups de poing dans le vide -- ou fendre l'air.
Ainsi, d'une certaine manière, aura commencé ce samedi, comme s'est achevé vendredi, à la lecture des 40 puis des 100 premières pages de Saturday. Non sans avoir déliré ou pastiché Cendrars, bien sûr, l'heure était à la décompression (ce que les voisins sexagénaires ont dit de Balzac et Tolstoï.....(me faisant rater de surcroît la rencontre avec Laurent Cohen).....(mais C*** et G***, eux, méritaient la soirée).....).
Je contorte, c'est pénible. J'hyperhypotaxise, non... même pas...!... je sauts-et-gambades en fait ! comme ça... tout droit...! Sans heurts, fleur au fusil... l'épieu en bandoulière... pas déconner, non...!
On n'entend plus le percolateur. (Didascalie futile.)
Ensuite, il reste possible de diverger, de bifurquer, de prendre la tangente, sans tergiverser (ce n'est pas dit). Mois de vendanges (mais on a raté la Foire aux vins). Mois où le ciel prend des couleurs étranges (mais assommé sous le boulot que veux-tu que je m'esbaudisse ?). Mois où la flèche va moins vite que la tortue (or sumpfin' like that). Mois de fringale. Mois de jeûne pour les vieillards. Mois d'épanchements spermatiques (aussi). Mois d'élégance, à descendre d'un pas vif, la tête droite, la rue Nationale (mais personne ne te regarde, pauvre cloche). Mois où l'église Saint-Julien elle-même s'épanche (étrange vendange).
08:18 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf, Ecrit(o)ures, Kleptomanies überurbaines, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 20 septembre 2010
Travaille dur
Comme j'arrive très tôt au travail, longtemps avant elle, je dépose sur le bureau de Christiane une sorte de haïku hétéromètre et tri-rimant :
attention cafetière allumée
Bonne matinée
GC
Tout en conduisant, j'ai pris 17 photos "de traviole", pour ma série des Guingois du lundi. À cette occasion, j'ai appris l'existence (et les usages) de l'adjectif (?) américain (??) catawampus.
Zou, en salle 63. C'est pas loin, mais / Mon bon café refroidit.
08:27 Publié dans Moments de Tours, WAW, Words Words Words, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 29 juin 2010
Ah vous dirai-je Melbourne ?
21:21 Publié dans Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 06 janvier 2010
Croissants & stries, pour janvier
11:21 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 08 décembre 2009
Un V incurvé arrondi inversé
Des dents lui sortent des lézards --
Ou sont-ce des orvets, des ser-
Pents sur la pente du hasard
À ne connaître aucun dessert ?
(Tout un monde de griffes douces, une symétrie comme ailleurs. Bien sûr, la pierre n'a pas la peau glissante du reptile, et l'héraldique hiératique investit la blancheur de coutures plus friables. Pas la queue d'un serpent : pattes rédhibitoires (griffues).)
11:27 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 11 octobre 2009
... plus vite que le coeur des mortels
Flapi, vêtu de guenilles, sans force pour préparer ce foutu séminaire, m'occupant d'Oméga lui-même un peu patraque (est-ce une fatalité de retourner à l'écriture lors des moments d'avachissement ?), je préfère pianoter. Sur l'étendoir qui, installé devant la porte-fenêtre, obstrue partiellement la vue, la brise berce les gants et les mouchoirs. En faisant du rangement à l'étage, j'ai retrouvé un bic rouge, un crayon à papier muni d'une gomme et une boîte de cartouches d'encre pour stylo-plumes -- le dernier de ces objets me dévisageant tristement en pleurant sur son inéluctable inutilité. Une page du dernier livre d'Orhan Pamuk, D'autres couleurs, m'a rappelé, avant-hier, les photos que j'avais prises en janvier 2008 du chantier de démolition des trois pavillons de la rue Ronsard : l'un d'eux était une belle maison, qui s'est effritée en gravats pour donner naissance à une résidence où a déménagé, il y a quelques semaines, une de mes anciennes étudiantes (et lectrice assidue), devenue cette année ma collègue.
Pendant cinquante ans, je me suis toujours promené dans les mêmes rues d'Istanbul, et quand je vois le site de mon ancienne école, transformé à présent en parking, je me rappelle à la fois mes souvenirs d'école et ma dernière déambulation dans ses salles de classe vides. Au fil du temps, je m'habitue à cette vue qui me frappait comme un coup de couteau les premiers temps. Les ruines d'une ville aident à l'oublier. Nous perdons d'abord un souvenir, mais comme nous savons que nous l'avons oublié, nous cherchons à nous le rappeler. Ensuite, le souvenir même de cet oubli finit par s'effacer, et la ville est impuissante à nous rappeler son propre passé. Finalement, les sites démolis, qui sont pour nous des plaies béantes où l'oubli creuse son lit, deviennent pour d'autres la source de nouveaux rêves.
(Orhan Pamuk. D'autres couleurs. Traduction de Valérie Gay-Askoy. Paris : Gallimard, 2009, pp. 94-5)
14:29 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 22 juillet 2009
Coupesarte
00:10 Publié dans Autoportraiture, Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (5)
dimanche, 19 juillet 2009
Tempus fugit
08:58 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 20 novembre 2008
Tours, place Anatole France
Je ressuscite Touraine sereine,
juste le temps de rendre hommage aux manifestants de ce jour,
contre les lois Darcos-Pécresse qui sont en train d'achever de détruire l'école républicaine
& l'Université française,
et parce que, quand on me dit qu'on veut se voir sur Touraine sereine,
je prends au mot !
22:11 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 24 février 2008
Jardin privé exclusivement réservé à l’immeuble

Si tu ne sais à quelle source puiser l’inspiration, il te suffit d’ouvrir ton dossier de photographies, et la moindre image banale d’un site entrevu quotidiennement ou presque suffit à raviver l’envie d’écrire. Ainsi, prends cette image dont le centre névralgique – le punctum aurait dit Barthes – est un panneau à lettres blanches sur fond rouge vif : combien de peupliers dénombres-tu ? combien de branches affaissées à faire des cheveux au saule ? Quel est cet arbre dépenaillé et dégingandé qui occupe le premier plan, à gauche du panneau ? Et, au fond, est-ce un épicéa ?
Récemment, tu t’es mis à photographier des saules. Rien, d’ailleurs, n’est plus difficile que de photographier un arbre – ou un groupe d’arbres – sans être ennuyeux. Les arbres, que l’on peut contempler des heures durant en tournant autour, ou en les scrutant depuis un banc, requièrent, dans le passage à l’image, une sorte de mise en scène qui les dramatise, qui accentue leur présence. Ils crèvent le ciel, ils épuisent le regard, mais ils ne crèvent pas l’écran, ne débordent pas du cadre. C’est curieux.
D’ailleurs, comment savoir si l’avertissement ne vaut pas aussi pour les photographes, et s’il n’est pas interdit aussi de prendre des clichés de ce jardin exclusivement réservé ? Photographier un sens interdit, c’est déjà s’engager sur la pente glissante.

07:55 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne, Photographie, écriture
vendredi, 15 février 2008
De la cornemuse...

11:00 Publié dans BoozArtz, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Art, Photographie, Littérature
mercredi, 13 février 2008
Vendanges tardives

09:00 Publié dans BoozArtz, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Art, Photographie
samedi, 09 février 2008
Saule pleureur, farouche de février

15:10 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Photographie