samedi, 09 février 2013
De la musique avant toute chose
16:04 Publié dans Distiques ribéryens, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 janvier 2013
« chez gégène »
Toujours, près de la boulangerie de quartier – place grise, vaste espace sans structure encadré, d'un côté, par des sortes d'HLM, de l'autre par une rue menant à d'autres ruelles impersonnelles (Emmaüs, supermarché asiatique, garage) – je m'arrête pour regarder la maisonnette fruste, au jardinet bardé de statues en plâtre gris, naisn ou cygnes, lions inoffensifs peut-être, absolue camelote. J'ai longtemps envisagé de prendre quelques photographies, de la maison ou des statues ; je ne trouvais pas l'angle, ni le bon moment, l'humeur propice. Peut-être était-ce là des excuses, je n'avais pas envie, entre le moment où je comptais les pièces de monnaie en fermant la porte de mon tacot et celui où, ressortant de la boulangerie avec mes baguettes mais sans béret, j'allais rouvrir la portière pour m'enfoncer dans l'habitacle, je n'avais pas envie d'être surpris par l'occupant, le propriétaire, ou je me doutais que la photographie serait anecdotique.
Et là, ce matin, froid glacial, ouvrant la portière arrière de l'intérieur pour Oméga, me penchant, j'ai vu ce que mon oeil n'avait jamais réellement enregistré, le portillon vert au ras du sol – un de ces portillons dont la hauteur, avec celle du grillage, enjambable par un enfant de cinq ans, m'a toujours fait me demander à quoi ils servaient, marqueur spatial, frontière, limite for the sake of it – avec son inscription vieillote, lettrage d'un autre temps et tout à fait concomitant avec la chanson dont il ne manque pas de ressusciter le refrain, et qui m'a toujours paru, non d'un autre temps, mais d'un autre espace : l'époque des guinguettes est surtout, pour moi, associée à des lieux étrangers, à une culture que, pour faire vite, je pourrais résumer par la formule “culture oïl” (j'ai grandi dans les Landes, où, passé la Garonne, et même, dans certains cas, passé l'Adour, on est « au Nord »). Donc l'inscription sur le portillon, tout à fait au ras du sol, dans un quartier délabré et maussade au nord de Tours, peut indiquer combien le chronotope des guinguettes d'entre-deux-guerres ou des années cinquante est, avant tout, pour moi, un topos, exotique absolument, et dont la verdeur un peu désuète, l'entrain toujours perceptiblement factice se mire dans les écailles de peinture rouillée, vert-de-gris, et les lettres de teinte écrue, impeccablement de traviole.
La maison, elle, date plutôt, selon toute probabilité, des années 1970, et, quand on ressort de la boulangerie, un mercredi glacial, si près d'un chronotope aussi abscons (bords de Marne, printemps frisquets prétendument caniculaires et défrisant les houppes), avec, dans un sac en papier pseudo-vintage, deux immenses viennoiseries dont la forme et le nom même – palmiers – connotent cette même irréductible schize entre l'ici de l'écriture et l'ailleurs de la forme, ou (mieux vaudrait cela) entre une forme sans indice et l'écriture à l'indicatif, on ne laisse pas de penser que tout finit de traviole, oui, et même ce qui est blême : la mémoire, certes, mais aussi le vol des images dans les lieux abandonnés, et ce qui donne son zeste aux matinées.
11:44 Publié dans Autres gammes, Blême mêmoire, Kleptomanies überurbaines, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 09 janvier 2013
Nine Days Into
00:18 Publié dans Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 07 janvier 2013
Pluie battante, depuis octobre
M'expliquer ici de ces séries de photographies que je prends, par temps de pluie, sur de petits trajets urbains. Aujourd'hui, il ne pleut pas, il fait gris, on nous rannonce le froid, on annonce le retour de froid. Ce que je vole avec mon regard, je peux aussi le voler avec ma mémoire, ou la mise en mots, qu'importe. Tous les flacons ont leur revers.
Donc, depuis trois ou quatre ans, je prends, à intervalles (très) irréguliers, et en conduisant, des photographies du paysage urbain traversé. Les photos sont toujours prises à travers le pare-brise, après avoir pris soin de déconnecter les essuie-glaces. (Je crois qu'il ne faut jamais de s à “pare-brise”, et un s au pluriel d'“essuie-glace”. Laissons les puristes vérifier, et trancher.) Double infraction au code de la route : une main ne tient pas (ou pas toujours – on peut commander un appareil photo ou un smartphone et le volant d'une même main) le volant, et la pluie bat la vitre sans que l'essuie-glace n'intervienne. Pourtant, je croise pas mal d'automobilistes qui n'ont pas du tout leurs lumières, ce qui ne fait jamais l'objet d'une contravention et est pourtant très dangereux.
J'ai dû prendre les premières photos de ce genre début 2008, et je me rappelle que quelqu'un (Eric ?) m'avait appris que j'imitais Abbas Kiarostami. Du coup, il m'arrive d'employer le tag « Kiarostami » quand je mets ces images en ligne sur Flickr, afin de brouiller les pistes du plagiat par anticipation.
En décembre, j'ai pris souvent de telles séries, on peut dire que j'ai renoué avec ce genre. C'est, pour moi, une manière de garder une trace, bien sûr, de telle journée particulièrement pourrie, de marquer tel trajet particulièrement anodin ici transfiguré par la grisaille, mais aussi d'effacer – ever so briefly – la mocheté de ces zones périurbaines qui entourent le quartier où je réside, et que je nomme, avec une bonne dose d'affèterie, « le quartier des sçavans ».
Effacer la mocheté en la soulignant, en la rendant plus coulante, plus morne, plus grise et déprimante encore – c'est en partie ce que j'avais commencé à essayer de faire en créant cette rubrique des Kleptomanies überurbaines, il y a six ans. À l'époque, nous habitions rue Guillaume-Apollinaire. Si je veux renouer avec ces pages, il va falloir autre chose que des clichés.
14:31 Publié dans Kleptomanies überurbaines, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 02 janvier 2013
L'iguane nous regarde
Gourgandines : la ruée.
Un râle goguenardise.
Dénigrerons auge alu.
Enroulerais dune gag.
Ouïr grand-angle usé.
Nid, rage langoureuse.
Dangereuse a lu groin.
Dérangeais nul orgue.
Douanières, leur gang.
Nageur en gaudrioles.
18:44 Publié dans Lézard rame, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 23 décembre 2012
« Elle me vend du saucisson »
Ce matin, dimanche, le fromager du marché n’était pas là. J’ai composé un haïku en son honneur.
Le caissier de la station-service du Leclerc m’a demandé si, « à tout hasard », je ne connaîtrais pas quelqu’un qui recherche « un monospace Toyota essence ». Non. J’ai payé 59,95 € pour 42,25 litres, palindromes qui me ravissent.
Pris une photographie d’Oméga dans l’embrasure d’une sorte de fausse porte, paroi de béton rouge – qui paraît rose, sur l’image. Anorak orange. Les alentours de la benne destinée au verre à recycler, sur le parking d’Auchan, étaient très propres, à l’exception d’une assiette (en faïence) brisée.
Toujours pas arrêté dans le « bois » du Mortier. Mon regard happait tout – lisérés des portillons EDF, griffures sur les boîtes à lettres, arabesques des merdes de chien sur le trottoir de la rue de Jemmapes. Oui.
Such is the stuff days are made of.
11:21 Publié dans Kleptomanies überurbaines, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 18 novembre 2012
Faulkner Austen etc.
13:48 Publié dans Affres extatiques, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 12 novembre 2012
Pont Mirabeau, lundi matin.
18:35 Publié dans Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 08 novembre 2012
Rideau à ombres
10:01 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 05 novembre 2012
Nez d'Apollo pap
La proposition de M. de Boissy, combattue par M. Dumon, le ministre des travaux publics et par M. Tupinier, rapporteur de la commission qui avait examiné les projets de loi, fut rejetée apres ce discours de M. Victor Hugo.
— Actes et Paroles, vol. 1. Consolidation du littoral.
« — Qu'est-ce qu'un tupinier ? »
Ainsi s'interrogeait-il, avec des tirets cadratins pas possibles, invraisemblables, pas permis.
Il arborait cravate, portait faux-col, bref était plus que démodé : amidonné.
— Oh, et quand t'auras fini de mitonner, toi ?
— Heu, ça s'écrit mythonner.
— Ça ne s'écrit pas, ça se dit.
— Euh, ça ne se dit même plus en fait. La banlieue a évolué depuis la dernière décennie.
(Et par « dernière décennie », elle entendait sans doute années 90, autant dire que les à-peu-près, les glissements, les ambiguïtés étaient innombrables.)
Il se demandait ce qu'était un tupinier.
Il se demandait quel éditeur voudrait, un jour, un improbable jour, de son livre sur les proses de Tagore et les poèmes de Marc Lévy.
Un tupinier frappe à ma porte ; je dois aller ouvrir.
Gertrude, maintenant, déteste le point-virgule.
On est mal barrés.
22:00 Publié dans Hors Touraine, Mots sans lacune, Un fouillis de vieilles vieilleries, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 02 novembre 2012
Collectif Capsul au Petit Faucheux, vendredi 26 octobre.
Vendredi soir, on s'éclate.
Arrivés à l'avance (parfois, ça bouchonne pont Mirabeau, des fois non – la prévision est difficile), avec Alpha, on va boire un chocolat chaud – nettement moins bon que celui dont je fis la découverte, rue Bernard-Palissy, l'après-midi même, avec Chandani et Isabelle – place Gaston-Pailhou, puis s'engouffre parmi les rares fidèles venus pour la deuxième soirée du collectif Capsul.
1ère partie : Omar (sous la direction du sax ténor compositeur ). Très beau, des moments très forts (plus côté Archie Shepp, voire Braxton, que côté Ornette et Steve, dont pourtant le descriptif se réclame), avant malheureusement qu'Alpha ne souffre des oreilles : final trop appuyé côté sono, batterie très chouette mais violente – entr'acte dans la rue, douleurs, fatigue. Comme il était inquiet, on est même allés aux urgences le lendemain matin (d'où le poème en textos publié avant-hier).
On n'a pas entendu la 2ème partie, Vocuhila.
Mais on va suivre ce collectif... et ne plus aller au concert sans provision de bouchons d'oreilles.
All One Page
Depuis la nuit de samedi à dimanche, j'ai trouvé l'axe, et je sais que je travaillerai, pour le colloque africaniste de juin, sur le recueil d'essais de Breyten Breytenbach, Notes from the Middle World. Tout en le lisant assidûment, le traduisant même pour moi-même (histoire de tenter de faire oublier les derniers massacres commis par Jean Guiloineau), je n'ai pas écrit sur B.B. depuis douze ans, je pense, depuis cet article sur All One Horse.
La page sur la traitorousness m'avait mis, vendredi, la puce à l'oreille. Le chapitre splendide sur "l'Afrikaner en tant qu'Africain" a achevé de me convaincre.
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Et ne m'ont pas empêché, l'une ou l'autre, de commettre une de ces bizarres séries d'autoportraits agités (= en agitant le smartphone).
06:26 Publié dans Affres extatiques, Autoportraiture, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 29 octobre 2012
Le soi-disant poète du taxi, dans la neige barcelonaise
Il a tout à coup ralenti pendant quelques secondes le rythme de ses questions, mais uniquement pour faire un retour encore plus en force et me dire que l'art avait un peu à voir avec l'acquisition de la quiétude au sein du chaos. La quiétude intrinsèque aussi bien de la prière que de l'œil de l'ouragan, a-t-il rondement conclu. Puis il s'est tu complètement. Un moment poétique digne des applaudissements d'un théâtre bondé parce qu'il m'a permis de me concentrer et de penser à l'œil même de cette tempête de neige qui dévastait Barcelone. Mais il est vrai que je n'ai connu la véritable quiétude que lorsqu'il est enfin descendu du taxi.
Enrique Vila-Matas. Air de Dylan (traduction A. Gabastou). Bourgois, 2012, p. 305.
13:33 Publié dans BoozArtz, Lect(o)ures, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 25 octobre 2012
La Journée du babouin
17:30 Publié dans Autoportraiture, Chèvre, aucun risque, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 02 octobre 2012
impossible chantier
18:00 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 septembre 2012
Dodderers and junk-gatherers
Tant qu'à commencer quelque part, et à ne jamais commencer en fait, autant le faire en signalant une découverte essentielle : le nom junk viendrait, en anglais, du vieux français jounc (le jonc). On peut donc aisément dire : on se pèle la camelote ici.
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Bois et cuivres dans la Suite n°1 de Stravinsky (ma préférée - la n°2 est déjà trop citationnelle) mettent de bonne humeur, ça et ce soleil revenu. Ils me rappellent surtout combien j'avais aimé l'exposition Hockney à la Royal Academy en 1995, par rapport à notre désarroi cet été à Bilbao : Hockney commet maintenant de la mauvaise peinture, au sens où elle est parfois mauvaise en tous points : pâte, mouvements, projet et structure. Le comble, presque, ce sont les dessins à deux balles sur iPad imprimés ensuite en format géant. Foutage de gueule maximal, aucune émotion, et presque pas (plus) de talent.
Bois et cuivres, rayons de bicyclettes, soleils d'ici, préservez-moi du gâtisme.
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Il y a quelques jours, renonçant à rattraper un jour le retard accumulé dans les prises de notes etc., j'ai rangé sur les rayonnages encore-déjà trop étroits tous les livres que j'avais ordonnés à la façon d'une paroi séparant les deux bureaux, mais non sans les prendre en photo dans différentes dispositions, le tout formant une série que j'ai nommée Impuissance. Ainsi me souviendrai-je au moins que j'aurais voulu tirer quelque chose de ces différents livres marquants. (Mais quoi ? le pareil au même ? Autant oublier.)
10:55 Publié dans Blême mêmoire, BoozArtz, Words Words Words, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 29 juillet 2012
Rayures
18:03 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 11 juin 2012
Pour remercier la pluie au matin
E***, un de mes meilleurs amis, si mélomane et expert que j’en viens à ne plus parler de musique avec lui qu’avec d’infinies précautions et ronds-de-salive, n’aime pas beaucoup la musique pour piano de Satie (par Ciccolini, pourtant d’une richesse inépuisable) et justifie cela, notamment, par son peu de goût pour les formes brèves. Or, il est quasiment fanatique de Debussy, dont je découvre ces jours-ci, presque en boucle, les pièces pour piano à quatre mains (notamment les superbes Epigraphes antiques), qui, une fois encore – comme pour les pages de Mompou – me paraissent très voisines de l’univers satien, en moins dégingandé, bien sûr, en moins bousculé. (Mompou, lui, est absolument chantant… mais c’est encore une autre affaire.)
Il se trouve, par ailleurs, et dans un ordre d’idées assez éloigné mais qu’appelle le démon de l’analogie, que je prends toujours beaucoup de plaisir à déchiffrer (et à photographier) les inscriptions latines que l’on trouve à l’extérieur de telle ou telle église, sur de grands cartouches, ou sur des pilastres gallo-romains, dans les musées (Poitiers, Périgueux). Pourtant, l’épigraphie est un art qui me passe à cent coudées au-dessus de la tête, au point que je suis, en parlant d’épigraphie, à peu près certain de me gourer de concept.
Se gourer de concept était, dois-je l’admettre, une de mes grandes forces, quand je subissais encore un peu de philosophie. À chaque fois que je tente de me replonger, en V.O., dans Buber ou Benjamin, je suis tout à fait séduit (et distrait) par la possibilité que mes compétences étriquées en allemand me fassent comprendre tout autre chose. Ces jours-ci, je lis l’essai qu’André Hirt vient de consacrer à l’œuvre de Hélène Schjerfbeck, et principalement à ses autoportraits (ce qui me déçoit un peu : les autoportraits sont ce que je connais (et comprends) le mieux de la Finnoise), ce rien que moi dur et glacial. Les passages sur lesquels je peine le plus sont ceux où s’entend et s’écrit le plus manifestement la formation phénoménologique de Hirt. Inversement, il m’arrive de douter quelque peu – et par l’exemple que je m’apprête à donner nous en revenons au latin et au gourage – de son autorité : ainsi, lorsque, une cinquantaine de pages après un long développement sur la connaissance, la vérité et le réel, Hirt propose de traduire la formule de Lucrèce – eripitur persona, manet res – par « le masque tombe, la vérité demeure » (p. 116), je suis gêné aux entournures. Les traducteurs et spécialistes de Lucrèce sont-ils tous d’accord pour traduire res ici par vérité ? Voilà qui m’en boucherait un coin.
12:21 Publié dans Autres gammes, Questions, parenthèses, omissions, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 22 avril 2012
Mélenchon, redux
20:20 Publié dans Indignations, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 27 mars 2012
Ci-gît Sherlo(c)k Holmes
Ce midi, je dégustais un couscous en excellente compagnie.
Je ne pouvais donc pas, contrairement à hier, contempler ma fruste table à la façon de Morandi, ni lire avant d'être servi la page que Jean Frémon consacre, dans Rue du Regard, à Morandi.
Et avec ces prétéritions, deux liens photographiques en guise de bout de ficelle, et l'idée que je pourrais/devrais écrire un jour une Rue de l'Oreille, je bricole un billet fissa histoire de ne pas laisser passer un mardi en waste land.
╬╬╬ Ci-gît Sherlock Holmes, privé de son C, et massacré dans le bureau, avant le couscous (justement). ╬╬╬
22:09 Publié dans Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 mars 2012
Poignarder le colonel
15:27 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 18 mars 2012
Patty Day Rugpoetby
Hier soir, vers six heures, alors qu'il avait plu, je croisai, rue du Commerce, des flots épars d'hommes et de femmes arborant des chapeaux aux couleurs irlandaises, certains le visage semblablement peinturluré, tous se dirigeant vers quelque pub ou bar où ils pourraient, en groupe, assister à la déculottée (que personne encore ne savait telle) de leur équipe, que ce fût leur équipe d'un jour (Saint-Patrick oblige) ou de toujours (mais la communauté irlandaise n'est pas très fournie à Tours).
Je me rendais au Narbey, rue de la Monnaie, calme café obscur où je n'avais jamais mis les pieds mais où se clôturait, par des lectures de poésie également suggérées par le Printemps des poètes, le colloque de la Société Française d'Etudes Irlandaises. J'avais apporté, pour le faire éventuellement découvrir, hors Irlande, l'un des sept minces recueils du sublime Tatamkhulu Afrika.
En fin de compte, il y eut pléthore de lectures possibles, outre Premier Amour de Beckett par Karin Romer et Bernard Pico, des poèmes qu'avait apportés Martine Pelletier, deux brefs Paul Muldoon que Stephen Romer et moi donnâmes en version bilingue ("Quoof" et "The Frog" - j'ignorais même que Jacques Jouet eût traduit de la poésie irlandaise), quelques tirages au sort dans la grosse anthologie bilingue de Verdier (au titre de quoi je me retrouvai à lire, sans les avoir aucunement découverts au préalable, un long poème de John Montague et une pochade abstruse de Joyce). Après les lectures, je n'ai pu discuter que brièvement (et encore, plus du tournoi que de poésie) avec Matthew Staunton, qui avait lu trois brefs poèmes de sa main, et accepté de lire l'original gaélique d'un beau poème de Nuala Ní Dhomhnaill.
Les deux poètes que Martine avait apportés, sous forme textuelle bien sûr, étaient, de mémoire, Brendan Kennelly et Eavan Boland.
Au sortir du café, vers neuf heures moins le quart, la nuit et la bruine avaient obscurci, sans les décolorer, les façades irlandaises des gargotes tourangelles.
11:13 Publié dans Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 février 2012
Ne pas oublier la légende
15:26 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 21 février 2012
"La prison n'est pas un gruyère"
Après avoir lu le 62ème volet de l'Autobiographie des objets de François Bon, j'ai pris ma voiture (qui n'est pas un coupé), ce sous un soleil dardant et dans un froid tranchant, et, avant de démarrer, j'ai pris en photo le Laguiole repliable qui se trouve en permanence dans ce qui n'est pas la boîte à gants, mais, côté conducteur – faute d'autre appellation – la boîte à canif, ou le vide-poches à laguiole (qu'il faut prononcer la-yole, je le signale à l'attention de tous ceux qui, comme moi, veulent faire les malins à peu de frais).
Ce Laguiole, je l'ai trouvé sous une table de pique-nique, un beau jour de printemps 2010, en face du lavoir, à Sauternes of all places. Il était extrêmement sale, très évidemment rouillé. Dûment nettoyé, le soir, dans le gîte de Saint-Laurent des Combes, il avait l'air quasi neuf. Depuis, il ne quitte pas ce petit creux dans la portière avant gauche dela Prius.
11:04 Publié dans Blême mêmoire, Flèche inversée vers les carnétoiles, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 16 février 2012
La France fort(e)
Projet d'affiche non retenu par l'UMP pour la campagne présidentielle.
(Il paraît que Sarkozy n'était pas réussi dessus.)
21:12 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 05 février 2012
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