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mardi, 07 novembre 2006

Pulcinella au Petit Faucheux, vendredi 13 octobre 2006

Il y a presque un mois, déjà, que j'ai écouté, ébloui, le quatuor toulousain Pulcinella faire son cirque et ouvrir le bal, au Petit Faucheux, avant la prestation du trio de Bojan Z. Je ne serais pas loin de dire que les quatre inconnus toulousains ont volé la vedette à l'immense Bojan Zulfikarpasic. Ce n'est pas peu dire, et je n'en suis pas loin, vraiment (!).

Je me sens plus loin, déjà, ma mémoire étant ce qu'elle est (à savoir : plus aussi vaillante qu'avant), du concert lui-même. Le quatuor (ou quartette) se compose  de Ferdinand Doumerc (saxophones, flûte et direction), Frédéric Cavallin (batterie), de Jean-Marc Serpin (contrebasse) et de Florian Demonstant (accordéon). Le soir du concert, le batteur et le saxophoniste se sont relayés pour jouer du métallophone, instrument de prime importance dans le morceau intitulé Morphée, morceau qui est d'ailleurs repris en position centrale dans leur petit CD, Pulcinella Jazz délocalisé (2005), dont j'ai acheté deux exemplaires ce soir-là.

Ce qui m'a le plus frappé, ce soir-là, c'est l'humour, très nonsensical, des quatre larrons pince-sans-rire, et qui fait écho, avec une extrême sobriété, à la loufoquerie de leurs compositions. Toutefois, n'allez pas vous imaginer que les adjectifs loufoque ou farfelu qui me viennent sous les doigts sont péjoratifs. En effet, contrairement à la plupart des jazzmen français contemporains, qui ont pris soit le parti du sérieux avant-gardiste déconstructionniste, soit le parti de la musique de bastringue revisitée avec cocasserie, Pulcinella ne tranche jamais, et offre aux auditeurs étonnés des compositions savamment déstructurées et prodigieusement ludiques.

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Source photographique : Site de Pulcinella. DR.

Bien entendu, leur humour tout à fait décapant est plus difficilement perceptible au disque, et peut-être même risque-t-il de passer inaperçu pour qui n'aura pas vu le groupe en scène. Par exemple, ils annoncent à tour de rôle les titres de morceaux avec un sérieux impeccable que dément aussitôt telle posture, telle attaque du saxophone, tel slap dingue du contrebassiste. Le plus impayable, de ce point de vue, est l'accordéoniste, Florian Demonstant, grand dadais tout raide qui joue de son instrument avec brio et maestria, tout en se tenant droit comme un if, au point de donner l'illusion que c'est un gamin anxieux qui va bientôt passer une audition de prime importance à l'Opéra de Paris. Cela est un jeu, monté de toutes pièces, et qui contribue joliment à l'effet de désaississement ou d'étrangeté que produit, sur le spectateur/auditeur, la musique que jouent ces lurons.

Des morceaux joués le 13 octobre et indisponibles au disque (ou sur leur site), je me rappelle Fungi, morceau en forme de champignon (allusion à Satie), mais je ne peux pas, en revanche, retrouver, dans ma pauvre mémoire, le titre (un mot-valise si je ne m'abuse) de la première composition, qui était très réussie. Il y avait aussi La danse des Gobelins (des goblins ?).

Quoi qu'il en soit, si ces quatre lascars passent près de chez vous, allez les écouter, car ils jouent, sans faux-semblants mais en respectant le pacte de la représentation et ses artifices, une musique très inventive et très belle.

dimanche, 15 octobre 2006

Keith Jarrett, The Carnegie Hall Concert

N'ayant pas grand chose à ajouter aux nombreuses recensions parues ici, ou encore ailleurs (pour ne pas dire elsewhere ni somewhere else)*, du dernier double album solo de Keith Jarrett, je me contenterai, avec le côté vétilleux et pisse-froid qui me caractérise (!), de faire remarquer que l'inclusion des applaudissements gâche beaucoup l'impression d'ensemble.

Tout d'abord, ces longues plages d'applaudissement (qui représentent tout de même un septième du deuxième CD!) font un contraste désastreux avec la musique : à des compositions & improvisations d'une grande subtilité succèdent le vacarme et la cacophonie les plus insupportables. Déjà, je ne vois guère l'intérêt de cela. Mais, de surcroît, il faut bien dire que cela renforce l'image d'un Keith Jarrett mégalomane : voyez, j'ai eu six rappels, et, quand je joue cinq minutes, on m'applaudit plus d'une minute... tous les spectateurs sont au septième ciel**, leurs vagissements en témoignent... Esthétiquement (entre autres) déplorable, donc.

Cela dit, la musique de Keith Jarrett est superbe, d'où l'impression de gâchis : on tombe d'autant plus bas, avec ces applaudissements, que l'on s'était élevé dans des sphères sublimes, suspendu au piano du maître.

 

* Je tiens à préciser que je ne suis pas le dénommé Delnieppe Roland qui se plaint aussi de la longueur des applaudissements sur la page consacrée à l'album sur Amazon France !

** Au septième ciel : on cloud nine. (That's a footnote for Simon.)

10:25 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Jazz

samedi, 14 octobre 2006

Bojan Zulfikarpasic Trio au Petit Faucheux

Cela faisait plusieurs semaines que j'attendais avec impatience ce concert du nouveau trio de l'admirable Bojan Z. J'avais pris mon billet longtemps à l'avance, et connaissais le disque Xenophonia depuis sa sortie, au printemps dernier. (Il se peut même que j'en aie parlé, ici ou dans mon autre carnet de toile.)

Il sera question, dans une autre note, de la première partie, par le quartet toulousain Pulcinella... une véritable révélation pour moi. (J'écris ce billet en écoutant leur disque, malheureusement un peu court, et vous invite d'ores et déjà à aller découvrir leur musique sur leur site.)

 

Après l'entr'acte, assez long pour permettre aux affamés de grignoter, aux ivrognes de boire et aux futurs cancéreux d'aller cracher leurs poumons dans la rue Léonard de Vinci (j'appartiens à au moins deux de ces catégories), Bojan Zulfikarpasic, Rémi Vignolo et Ari Hoenig ont gagné la scène, puis, au fil de leurs mélopées violentes et de leurs ballades revisitées, le coeur du public tourangeau. Je n'avais pas vu jouer Bojan Z. depuis un concert de son quintette (avec Vincent Mascart) en janvier 1998 à Creil. On voit que ça remonte ! À l'époque, Bojan Z. n'était pas devenu la coqueluche du Tout-Paris ni de la planète jazz, et j'ai passé quelques années à déguster ses albums (dont le meilleur, à mon sens, Koreni).

Il ne semble pas que Bojan Zulfikarpasic, Zulfikar-pacha, ait vraiment changé en huit ans, si ce n'est (mais, si cela était vrai, la nuance serait de taille) qu'il manifeste moins de plaisir à jouer, ou plus de professionnalisme dans la construction du concert, les enchaînements ou l'orchestration. Il était loin de jouer une musique d'amateur il y a huit ans, mais il jouait ses compositions sublimes avec une forme de fraîcheur très adolescente, qui semble faire un peu défaut maintenant... Mais je peux me tromper, et, comme je l'ai souvent écrit, je n'y connais rien.

Sur l'ensemble, c'était un très beau (et fort bon) concert. Ari Hoenig, le batteur, fait des ravages dans toutes les salles où il passe ; excellent technicien, il sait marier à merveille les exigences de la mélodie et les déferlements fous de ses peaux & cymbales. Rémi Vignolo est un véritable métronome humain, mais il est dommage que son leader ne lui laisse pas plus le loisir d'exprimer ses qualités de mélodiste, et que jamais la contrebasse ne devienne mélancolique, ce qui est l'un des charmes de l'instrument. Bojan lui-même, enfin, de dos au public, cerné de part et d'autre par ses claviers Fender Rhodes dont il tire des sons tantôt infernaux tantôt angéliques, fait preuve d'une maîtrise jamais prise en défaut, et tant dans ses compositions (dont une, inédite encore et sans titre, m'a fortement ému) que dans les reprises de standards (superbe The Mohican and the Great Spirit), sait encore surprendre. Bien fin qui devinera la couleur de son prochain album...

 

 

dimanche, 10 septembre 2006

Greg Szlapczynski, chant & harmonica à Montlouis, 10 septembre 2006

Le dernier album de Greg Szlapczynski, Varsovie, a été enregistré avec une formation légèrement différente (Johan Dalgaard à l’orgue Hammond et Sophie Bourdon à la basse) de celle qui a joué, sous un soleil quasi torride, en plein zénith à Montlouis.

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Ses autres albums s’appellent Ternaire madness (1997), Gregtime (enregistré en concert, 1999), et La part du diable (2002).

 

 

 

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La sono était beaucoup trop forte, mais, tant que les petits-maîtres qui organisent les festivals ou les professionnels des platines n'auront pas ruiné la santé de tous les amateurs de musique, je pense qu'ils ne s'estimeront pas heureux.

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Merci quand même aux musiciens pour une jolie heure de blues.

Fabien Mary Quintet, à Montlouis, 9 septembre 2006

Au Village gourmand, sous un soleil timide, se produisait hier soir le quintette de Fabien Mary, jeune trompettiste déjà fort d’une solide expérience et d’un joli palmarès.

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Avec cette formation, légèrement différente – si j’ai bien entendu les noms des interprètes – de celle avec laquelle il a enregistré son dernier disque, Fabien Mary a décidé d’exhumer les compositions de Tadd Dameron, pianiste et compositeur de la grande époque be-bop, sideman de choix de Miles Davis aux alentours des années 1950, etc.
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Choix estimable, réhabilitation méritée, mais, à mon goût, l’interprétation était un peu stéréotypée : individuellement, les musiciens du quintette sont très bons, mais tous les titres avaient la même structure (exposition du thème et solos individuels), au point de donner le sentiment que les musiciens n’improvisaient jamais ensemble. Peu risqué et pas très inventif, mais je suis sûr que les amateurs de jazz « classique » (encore faudrait-il nuancer et définir ce terme) y ont trouvé leur compte. Il en faut pour tous les goûts…

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Lors du concert, j’ai retrouvé une vieille connaissance, le Montlouisien le plus célèbre, j’ai nommé Simon, Monsieur Oranginal, bénévole au Festival, et son amie Marion (en robe orange). À défaut d’oser publier la seule photo que j’ai prise d’eux, je vous livre un gros plan sur le T-shirt du bénévole !

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Cependant, Fabien Mary jouait, à la tête de son quintette (Thomas Savy au ténor, Yves Brouqui à la guitare, Florent Gac à l'orgue, Andrea Michelotti à la batterie), Tadd’s Delight, Delirium, Swift as the Wind, Mating call

 

Fabien Mary Quintet, à Montlouis, 9 septembre 2006

Au Village gourmand, sous un soleil timide, se produisait hier soir le quintette de Fabien Mary, jeune trompettiste déjà fort d’une solide expérience et d’un joli palmarès.

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Avec cette formation, légèrement différente – si j’ai bien entendu les noms des interprètes – de celle avec laquelle il a enregistré son dernier disque, Fabien Mary a décidé d’exhumer les compositions de Tadd Dameron, pianiste et compositeur de la grande époque be-bop, sideman de choix de Miles Davis aux alentours des années 1950, etc.
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Choix estimable, réhabilitation méritée, mais, à mon goût, l’interprétation était un peu stéréotypée : individuellement, les musiciens du quintette sont très bons, mais tous les titres avaient la même structure (exposition du thème et solos individuels), au point de donner le sentiment que les musiciens n’improvisaient jamais ensemble. Peu risqué et pas très inventif, mais je suis sûr que les amateurs de jazz « classique » (encore faudrait-il nuancer et définir ce terme) y ont trouvé leur compte. Il en faut pour tous les goûts…

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Lors du concert, j’ai retrouvé une vieille connaissance, le Montlouisien le plus célèbre, j’ai nommé Simon, Monsieur Oranginal, bénévole au Festival, et son amie Marion (en robe orange). À défaut d’oser publier la seule photo que j’ai prise d’eux, je vous livre un gros plan sur le T-shirt du bénévole !

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Cependant, Fabien Mary jouait, à la tête de son quintette (Thomas Savy au ténor, Yves Brouqui à la guitare, Florent Gac à l'orgue, Andrea Michelotti à la batterie), Tadd’s Delight, Delirium, Swift as the Wind, Mating call

 

samedi, 09 septembre 2006

Trio Viret Ferlet Banville, Montlouis, 8 septembre 2006

Hier soir, j’ai assisté, dans le cadre du Festival de Jazz de Montlouis, au concert du trio formé par Jean-Philippe Viret, Édouard Ferlet et Antoine Banville. Je connais un peu le premier, surtout par son travail avec l’Orchestre de ContreBasses (OCB), un de mes groupes préférés, et un peu Ferlet, le pianiste. Après coup, je me suis aperçu que, si le nom du batteur ne me disait rien, j’avais pourtant écouté, chez ma mère, un disque de ce trio.

Le concert a commencé vers sept heures et quart, après une petite séance consacrée à accorder le demi-queue Steinway L'Instrumentarium.

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Cette musique m’a infiniment séduit, et le mieux est sans doute de vous inviter à la découvrir en concert ou en disque (trois albums enregistrés). Les trois musiciens ont joué, dans l’ordre, Ascendant Vierge (solo de contrebasse), Par tous les temps, Ping-pong, Une petite ballade, La part des choses, Les idées vagues et À plus d’un titre. En bis, ils nous ont offert Dérives et Docile, joli contraste de deux humeurs différentes.

Les titres n° 2 et 3 sont des compositions d’Edouard Ferlet, et je crois avoir compris que les autres étaient de Jean-Philippe Viret, auteur à tout jamais cher à mon cœur du superbe morceau Heureuse qui comme Ellis (OCB, Jeux dangereux, Musica Guild, 1995).

Par tous les temps : lyrique, poignante, comme la mer émouvante.

Ai-je pensé à la mer en raison du patronyme du batteur ? Il y aura désormais un trio de Banville : le poète (Théodore), le romancier (John) et le batteur (Antoine).

Les idées vagues : morceau très complet, où l’entente entre les trois larrons est la plus accomplie.

À plus d’un titre : Antoine Banville s’éclate, plus à l’aise, peut-être, dans l’extase.

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Aphorisme de concert, dont la véracité ne se dément jamais : « Les gens veulent à tout prix applaudir. »

(Même quand un morceau n’est pas fini. Ne dit-on pas désormais couramment « aller applaudir Untel », et non plus « aller écouter Untel » ?)

 

 

Je ne cessais de penser, pendant le concert, au bref essai qu’Antoine Emaz consacre à l’expression de J.-M. Maulpoix, le lyrisme critique : « s’il s’agit d’un élan sans envol, je peux m’y accorder » (je cite très de mémoire). S’élancer, rechercher, créer même avec le sentiment du manque. (Tout de même, on croit souvent s’envoler, avec ce trio Viret-Ferlet-Banville.)

 

Trio Viret Ferlet Banville, Montlouis, 8 septembre 2006

Hier soir, j’ai assisté, dans le cadre du Festival de Jazz de Montlouis, au concert du trio formé par Jean-Philippe Viret, Édouard Ferlet et Antoine Banville. Je connais un peu le premier, surtout par son travail avec l’Orchestre de ContreBasses (OCB), un de mes groupes préférés, et un peu Ferlet, le pianiste. Après coup, je me suis aperçu que, si le nom du batteur ne me disait rien, j’avais pourtant écouté, chez ma mère, un disque de ce trio.

Le concert a commencé vers sept heures et quart, après une petite séance consacrée à accorder le demi-queue Steinway L'Instrumentarium.

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Cette musique m’a infiniment séduit, et le mieux est sans doute de vous inviter à la découvrir en concert ou en disque (trois albums enregistrés). Les trois musiciens ont joué, dans l’ordre, Ascendant Vierge (solo de contrebasse), Par tous les temps, Ping-pong, Une petite ballade, La part des choses, Les idées vagues et À plus d’un titre. En bis, ils nous ont offert Dérives et Docile, joli contraste de deux humeurs différentes.

Les titres n° 2 et 3 sont des compositions d’Edouard Ferlet, et je crois avoir compris que les autres étaient de Jean-Philippe Viret, auteur à tout jamais cher à mon cœur du superbe morceau Heureuse qui comme Ellis (OCB, Jeux dangereux, Musica Guild, 1995).

Par tous les temps : lyrique, poignante, comme la mer émouvante.

Ai-je pensé à la mer en raison du patronyme du batteur ? Il y aura désormais un trio de Banville : le poète (Théodore), le romancier (John) et le batteur (Antoine).

Les idées vagues : morceau très complet, où l’entente entre les trois larrons est la plus accomplie.

À plus d’un titre : Antoine Banville s’éclate, plus à l’aise, peut-être, dans l’extase.

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Aphorisme de concert, dont la véracité ne se dément jamais : « Les gens veulent à tout prix applaudir. »

(Même quand un morceau n’est pas fini. Ne dit-on pas désormais couramment « aller applaudir Untel », et non plus « aller écouter Untel » ?)

 

 

Je ne cessais de penser, pendant le concert, au bref essai qu’Antoine Emaz consacre à l’expression de J.-M. Maulpoix, le lyrisme critique : « s’il s’agit d’un élan sans envol, je peux m’y accorder » (je cite très de mémoire). S’élancer, rechercher, créer même avec le sentiment du manque. (Tout de même, on croit souvent s’envoler, avec ce trio Viret-Ferlet-Banville.)