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lundi, 24 septembre 2007

Par la peau

Rassurons Tinou : ce billet sera bien en français, et même, comme le titre elliptique le suggère, dans un français que d'aucuns qualifieront de grossier.

Ce que je vais raconter n'a pas grand intérêt ; vous êtes prévenus.

L'Université François-Rabelais est dotée, depuis le mois de mars, d'un nouveau bâtiment sur son site de la rue des Tanneurs. Ce bâtiment, qui a pu être inauguré en avance (et je crois en avoir parlé au printemps dernier dans ce carnétoile), a été baptisé, dans un immense effort d'imagination, l'Extension.

Cette semaine débutent les cours de l'U.F.R. Lettres & Langues. (Comme je l'ai dit par boutade à un collègue la semaine dernière : "ah, les cours reprennent, on va pouvoir se reposer". Il est vrai que, depuis quatre semaines, et comme d'ordinaire, je suis entièrement accaparé par le travail administratif, les réunions, les emplois du temps, les rendez-vous avec les étudiants etc.) Donc, les cours débutent. Soudain, tous de s'apercevoir que de nombreux cours ont lieu dans l'Extension, soit dans des amphithéâtres, soit dans des salles.

Première subtilité : les amphithéâtres et les salles ont été numérotés de semblable façon. Ce n'est pas trop grave : l'administration et le service de gestion des salles ont recouru à une distinction assez claire pour distinguer TA Ext Amphi 2 de TA Ext Salle 2 (je cite les codages qui apparaissent dans les emplois du temps). Certes, il se trouvera quelques esprits chagrins pour déplorer que l'on n'ait pas profité de cette occasion pour baptiser ces amphithéâtres de noms majestueux symbolisant les succès de l'intelligence humaine, comme Simone de Beauvoir, Robert Pinget, Luciano Pavarotti ou Zinedine Zidane ; mais ne les écoutons pas, et avançons.

Les amphithéâtres sont assez faciles à trouver : ils occupent le centre du bâtiment et sont signalés par un grand panneau annonçant leur chiffre au-dessus de l'entrée.

En revanche, tout se corse dès qu'un enseignant ou des étudiants se mettent en quête d'une salle. En effet, à titre d'exemple, si vous entrez dans l'Extension à partir du couloir du rez-de-chaussée, et en passant devant la salle 49, vous y trouvez TA Ext Salle 5. Si votre emploi du temps indique que la salle que vous cherchez est TA Ext Salle 3, vous vous dites, assez logiquement, qu'elle doit se trouver un étage en-dessous. Or, au niveau - 1, vous trouvez les bureaux 1, 2 et 3 et TA Ext Salle 4. Pas de TA Ext Salle 3 en vue. Vous remontez d'un étage, et ne trouvez que la déjà citée TA Ext Salle 5. Vous montez quelques marches, et, à l'entresol, vous ne dégottez que les amphithéâtres 2 et 3.

Vous vous décidez, la fumée aux naseaux, à monter d'encore un étage, pour découvrir, avec étonnement, que TA Ext Salle 1, TA Ext Salle 3 et TA Ext Salle 6 se trouvent au niveau 2, alors que TA Ext Salle 7 se trouve à l'entresol compris entre le niveau 1 et le niveau 2. Ainsi, pour résumer, TA Ext Salle 1 est au niveau 2 ; TA Ext Amphi 1 est au niveau - 1 ; cela ne doit pas faire oublier que le bureau 1 se trouve aussi au niveau - 1, à côté de TA Ext Salle 4 !

 

J'ajoute que, si les toiles colorées de Nico Nu ont déjà trouvé leur place sur les divers murs de l'Extension, il n'y a, en revanche, pas le moindre plan de circulation. Avouez que ce serait d'un laid, d'un pragmatique... En outre, les chiffres figurant sur le boîtier, dans l'ascenseur, ne correspondent pas non plus aux niveaux auxquels l'ascenseur vous dépose (sans doute dans le but louable de désorienter définitivement les étudiants handicapés). Un collègue qui a déjà "testé" un des "nouveaux" amphithéâtres m'informe par ailleurs qu'ils ne sont pas équipés d'ordinateurs pour la vidéoprojection et que le WiFi n'y fonctionne pas.

Etc, etc.

 

Alors, il vous revient cette phrase que vous entendîtes prononcer souvent à l'une des personnes qui vous manquent le plus en ce bas monde : "cet architecte il faudrait le pendre par la peau des couilles".

15:15 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : Ligérienne

Commentaires

fort sympathique le mot de la conclusion, d'ailleurs si tu m'autorise à le reprendre sur mon compte (c'est à dire, sans exiger des parts, sur ton droit d'auteur), alors je l'aurais volontier utilisé, pour parler de l'architecture de l'université la plus cafardesque de paris: Tolbiac!

sinon bon courage, (moi j'adore de tomber sur les blogues comme le tien, où il n'y a rien d'intéressant ;) )

Écrit par : phil aux muses | lundi, 24 septembre 2007

Cet être qui vous manque tant, par sa seule phrase, commence à me manquer aussi, tiens !

Sinon, moi aussi, j'adore de tomber sur les blogues comme le tien, où il n'y a rien d'intéressant ;) : ils sont vraiment admis à l'université, les trolls de cette envergure ?

Écrit par : Didier Goux | lundi, 24 septembre 2007

C'est l'Extension du domaine de la lutte... en tout cas un premier rapprochement entre la fac de Tours et la Sorbonne : parait que la vieille est pire (il y a des rues ENTRE les salles de cours)

Écrit par : Lina Loca | lundi, 24 septembre 2007

J'adore, j'adore... Donc en fait ici (Egham speaking hein) l'organisation est aussi bordélique qu'au département d'histoire, avec dix fois plus de bureaux en plus pour s'y perdre. Mais ça c'est une fois qu'on a trouvé les bons bâtiments... Enfin je crois avoir presque compris (c'est ce que je verrai bien ce soir) : suffit déjà de trouver le bâtiment principal, et ensuite on tourne autour jusqu'à trouver les bâtiments annexes, et là on commence à compter (à l'envers, je crois). Vous n'avez rien compris ? C'est normal (cf. "Ce qui se conçoit clairement s'énonce aisément" - ou l'inverse on s'en contre-fiche). Mais je pense qu'une fois qu'on s'y fait, on finit par s'y retrouver. Alors qu'aux Tanneurs, ça va rester un sacré bordel toute l'année, je pense...

Écrit par : Chloé | lundi, 24 septembre 2007

Non, ça se règle déjà : les étudiants de l'UFR Arts & Sciences Humaines, rentrés une semaine plus tôt, regardaient passer ceux de l'UFR Lettres & Langues avec l'air supérieur qui les caractérise, genre "mais enfin, la salle 4 est deux étages au-dessous de la salle 3, tout le monde sait ça".

Écrit par : GC | lundi, 24 septembre 2007

lol formidable, on est les meilleurs...

Écrit par : Chloé | lundi, 24 septembre 2007

Well, it sure doesn't show.

Écrit par : William R. Single | lundi, 24 septembre 2007

L'architecte s'appelle Dédale. Normal, c'est un bâtiment de lettres.

Écrit par : Ellie | lundi, 24 septembre 2007

Guillaume, attention, tu fréquentes un peu trop Didier et son blog, relis ta conclusion: g.o....r p..s....ge !

Écrit par : Aurélie | lundi, 24 septembre 2007

Ils ont trop lu Harry Potter (tu saurais grâce au tome I que les escaliers et les salles SE DEPLACENT entre les cours).

Écrit par : Zette | lundi, 24 septembre 2007

Dans ce site Flexion là, j'imagie que les salles de cours (et amphi.) sont sympas, non? Ca doit être quand même plus agréable que dans les salles traditionnelles 31 ou 34, où je ne compte pas le nombre de cours auxquels j'ai pu assister depuis le Deug! (et oui, à mon époque Deug I/Deug II et pas L1, 2 et 3 comme maintenant!)

Écrit par : Aurélie | lundi, 24 septembre 2007

Il se trouve que presque personne, aux Tanneurs, ne lit ce blog, mais que, toutefois, il y a, depuis ce matin, près de chaque ascenseur, une liste des salles et amphis par étage ou entresol (plus fiable et synthétique que mes embrouillées explications). Au demeurant, une collègue haut placée m'a appris qu'un nom plus chatoyant serait bientôt donné à l'Extension, et que les amphithéâtres porteraient prochainement le nom de collègues vénérables et, je suppose, très passés (de mode). On n'imagine pas l'efficace tangible de mes petits coups de gueule, hein...

Écrit par : G | mardi, 25 septembre 2007

Trépassés, aussi, probablement...

Écrit par : Chloé | mardi, 25 septembre 2007

Zinedine Zidane premier intellectuel de France à cause du coup de tête ? Je salue l'artiste, au fond lui et le mime Marceau étaient les deux silencieux les plus éloquents de France.

Écrit par : iPidiblue semi-muet du sérail | mardi, 25 septembre 2007

Bien sûr, Pierre Driout est incapable de reconnaître un effet rhétorique de type ironique : quand on a un QI de 25, c'est un peu difficile de penser qu'une phrase peut avoir plusieurs sens possibles.

(Les "maladies graves", ce sont ceux qui n'en parlent pas qui en meurent. Ceux dont on se passerait bien, hélas, survivent.)

Écrit par : G | mardi, 25 septembre 2007

J'ai jamais su compter jusqu'à vingt-cinq !

Écrit par : iPidiblue anormal inférieur | mardi, 25 septembre 2007

Hum, nous aussi, à Paris 2-Melun, on nous concocte une extension qu'on nous fait visiter samedi. je note: penser à prendre mon portable pour appeler les appariteurs si je me perds et que je reste coincée dans l'extension.

Écrit par : Delphine | mardi, 25 septembre 2007

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