vendredi, 04 mars 2011
Dimanche : troïka ou haïku
Je cuis au soleil.
L’odeur capiteuse des jacinthes d’Eric m’étourdit.
Brève est la prégnance du rêve.
11:10 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 03 mars 2011
Communes limitrophes de Conflans-sur-Anille
Saint-Calais
Berfay
Rahay
Montaillé *
* Ce quatrain hétérométrique bref, constitué de rimes embrassées, est le premier d'une série de textes composés à partir de copiés-collés de la Wikipedia francophone. Les quatre toponymes qui composent ce quatrain se trouvent énumérés, tels quels, dans la rubrique "Communes limitrophes" de l'entrée Conflans-sur-Anille ; seul le geste consistant à les présenter sous forme de bref poème relève ici du poète (= moi). Une fois adopté le principe de partir d'éléments bruts trouvés dans les pages de la WP, on peut imaginer bien des variations... Affaire à suivre, dans cette rubrique-ci...
03:30 Publié dans Versikipédia | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 02 mars 2011
Assassinat d'un prince (ou presque) dans l'église Saint-Donat
Le 2 mars 1127, Charles le Bon, comte de Flandre, fut assassiné dans l'église Saint-Donatien (ou Saint-Donat), par un de ses vassaux, ou par des tueurs à la solde d'une famille bourgeoise.
Plus tard, toujours plus tard, je saurai ce qu'en écrit Galbert de Bruges.
(J'écris ce bref billet, résurrection brève de la rubrique mal-aimée des Célébrations improbables, non le 2 mais le 7 mars, car, après publication de Nenni, l'aneth, j'ai eu beau chercher, je n'ai trouvé aucun événement marquant qui eût eu lieu le 7 mars 1127. Fallait-il l'inventer, ou céder aux charmes de la rétropublication ? Cette dernière me permet au moins de prétendre avoir publié quotidiennement dans ces verdures, depuis le 19 février.)
------- En écoute, le 7 mars : Pigmee (encore).
mardi, 01 mars 2011
Caille en terrain pierreux
Tout part d’un chiasme boiteux : Pierre est un aigle, et la perdrix est en caillasse. Tout poète qu’il soit, il n’a pas appris à se méfier des chiasmes, ni des anaphores ou hyperbates d’ailleurs. On le prend en photographie, on le filme en train d’écrire ; ses moindres mouvements sont décomposés lorsque le film passe au ralenti, pour une salle de cinéphiles qui n’ont jamais vu son profil, jamais lu une ligne de lui, jamais entendu son nom, jamais (peut-être) ouvert un volume de poèmes. Lui, qui regarde aussi, se fait l’effet d’une lingère en train d’étendre des torchons sur un fil, entre un poteau lisse et un troène. Il ne sait pas pourquoi cette image lui vient à l’esprit – il sait à peine qu’il la gardera pour lui et n’en fera jamais état dans un poème. Certaines choses sont trop douloureuses, même pour le lyrisme. Alors, ni une ni deux, ni chiasme ni épitrochasme, le poète croise les bras, affiche une mine perplexe. Et si enfin l’inspiration revenait, pour peupler des pages vertes ? Si les doigts crochus alignaient de nouveau d’ineptes pattes-de-mouche ? Ce serait trop beau, n’effrayons pas les parenthèses – deux sortes de pierraille : chemin de la Mâture, chaos de Nîmes-le-Vieux. Alors, le regard de l’apôtre vous fixe de très haut, un point dans le ciel qui ne demande qu’à descendre en flèche sur l’alouette amoureuse, ou la gourde du pèlerin.
05:55 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (2)