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mercredi, 13 avril 2016

Le Chamelon & le bonobo

(quatrains animaliers,

toujours sur le même principe depuis 2012, façon pantoum)

 

Je trouvais ça trop beau,

Un lac au milieu du Sahel !

Un petit bonobo

Vient de naître à Planckendael.

 

 

De la Muse palper, tendre, le mamelon,

Poète, est-ce tout que tu trouves ?

Aviez-vous su, amis, qu'un petit chamelon

Vient de naître au zoo d'Écouves ?

mardi, 12 avril 2016

Je n'ai pas de “sa-langue”

Après huit jours d'interruption pour cause de séjour parisien — et pourtant, comme je l'ai brièvement évoqué au début de la vidéo publiée avant-hier, j'avais envisagé divers tournages possibles dans la capitale (il n'en a rien été) —, j'ai repris le rythme quotidien d'enregistrement et de publication de traductions filmées improvisées.

Après deux poèmes de Ted Joans, ce qui m'a fait penser que lui, comme Red Shuttleworth et Tatamkhulu Afrika, mériterait sa pierre en France, je viens de traduire en anglais un poème très simple du poète belge Jean-Luc Wauthier. Comme l'objectif était que cette vidéo fût la plus brève possible, je ne suis pas entré dans les détails, mais :

* suite à une discussion avec François Bon, qui m'a dit il y a une dizaine de jours que mes vidéos français → anglais étaient moins intéressantes, j'ai beaucoup réfléchi, et maintiens qu'il ne s'agit pas seulement (et, en l'espèce, pas du tout (je montre plutôt mes failles)) de montrer que je suis fort en thème, mais de montrer une autre facette de l'exercice, de proposer une réflexion la plus complète possible, à ma modeste échelle, de ce que peut être une telle pratique quotidienne de la traduction littéraire improvisée

* pour cette raison, j'ai déjà fait une incursion dans le territoire allemand, et essaierai peut-être prochainement d'autres territoires (latin, italien, espagnol, portugais — soyons fous)

* dans la brève vidéo consacrée au poème de Wauthier, je parle de gymnastique, et c'est de cela qu'il s'agit : filmer le mécanisme, le fonctionnement d'un atelier parmi tant d'autres... et donc, cet atelier n'est pas uniquement, comme l'institution (universitaire autant qu'éditoriale) voudrait nous y réduire, celui d'un quidam qui traduit dans sa langue.

Pas du tout...

“Sa langue”... Quel non-sens...

Les éditeurs du monde entier n'admettent généralement de travailler avec un traducteur qu'à condition qu'il traduise dans sa langue maternelle. Je mets de côté le cas des personnes qui ont plusieurs langues maternelles, des vrais bilingues ou trilingues ; ce n'est pas mon cas, et je l'assume ; l'anglais ne sera jamais une langue que je maîtrise aussi exhaustivement que le français, et pourtant, si je lis un poème en français et si se met en branle, en moi, le passage dans cette autre langue qu'est l'anglais, je suis certain que ma langue, à ce moment-là, est l'anglais. Je peux penser et écrire en plusieurs langues, et je sais pouvoir passer de plusieurs manières d'une langue à une autre.  

Pour le dire autrement, et même si ça va sembler arrogant (or, ça ne l'est pas : je postule que cela est vrai de centaines de millions de personnes qui en font l'expérience quotidiennement ou presque) : quand je lis un texte, quel qu'il soit, et quand me vient progressivement ou par bribes la traduction de ce texte en anglais, la langue anglaise m'appartient plus qu'à bien de ceux dont elle est la langue, ou dont on voudrait fixer immuablement le fait qu'elle est “leur langue”, leur sa-langue.

Phallacieux podomètre

(J'hésite à écrire et publier ce qui suit — mais enfin, si le ridicule tuait, la moitié au moins des chroniques de ce blog et les trois-quarts de mes cours m'auraient déjà valu un foudroiement en bonne et due forme, donc autant ne pas s'arrêter en si bon chemin.)

Je signalais hier que je m'étais lancé dans un nouveau chantier d'écriture, les Élugubrations, série de textes parlécrits, c'est-à-dire dictés en marchant au smartphone (parlés en vue de les publier sous forme écrite). Comme je compte trouver un moyen de relier ces textes aux trajets qui les ont, non pas inspirés, mais encadrés, pour ainsi dire, j'ai également recours, depuis avant-hier, à un podomètre, dont j'ai voulu vérifier l'exactitude ce matin en allant acheter pains aux raisins, tresses chocolatées et palmiers à la boulangerie.

À l'aller, le smartphone était dans la poche de mon blouson, et il a calculé un trajet de 830 mètres. Au retour, j'ai dicté quelques paragraphes, sur une grosse moitié du chemin, et il en a conclu que l'itinéraire était de 1070 mètres. Or, il s'agit du même trajet, au pas près. J'en conclus que, selon que je laisse le smartphone au repos dans la poche du blouson ou que je l'agite plus ou moins en dictant un texte, l'application Pedometer ajoute ou retranche des pas. Après vérification dans Google Maps (et à supposer que ce site-là ne se trompe pas lui aussi), l'itinéraire fait 950 mètres... soit une distance exactement intermédiaire entre les deux calculées par l'application Pedometer !

Reste, le désir d'exactitude étant définitivement enterré, à régler la vraie question qui se pose à moi : comment faire aussi du podomètre un outil d'écriture ?

lundi, 11 avril 2016

◘ BUS ◙

Levé très (trop) tôt, encore, ce matin, j'ai eu beau éviter l'écran, j'ai eu rapidement les yeux explosés. Entre six et neuf, j'ai donc lu, pris quelques notes, et fait quelques repérages pour mes prochaines traductions sans filet.

Après avoir un peu travaillé — pour mes cours de littérature de L1 — je suis allé faire un tour à pied, bientôt agrémenté d'un crachin printanier tout à fait caractéristique, sous la grisaille. De cette promenade (d'une heure et presque sept kilomètres), j'ai ramené — outre un nouveau projet d'écriture (ou, devrais-je dire, de parlécriture) dont la publication sera bientôt amorcée dans l'autre blog (a priori sous le titre Élugubrations) — quelques images, la plupart dans la rétine, mais quelques-unes confiées au smartphone, dont celle-ci,  2016-04-11_11-09-01  tout près du Centre de Formation des Apprentis, lequel est une sorte de chantier en pagaille. Toute promenade dans les rues d'une ville, et singulièrement ici des quartiers nord d'une ville de taille moyenne, est l'occasion de voir, en à peine une heure, des centaines de signes, qu'il s'agisse de déchets, de détritus, d'inscriptions sibyllines, de traces, de couleurs, de palimpsestes.

dimanche, 10 avril 2016

Du Panamiseur et du Singe

Un Homme panamait. On sait que cette erreur

Va souvent jusqu’à la fureur.

Celui-ci ne songeait que Suisse et Îles vierges.

Quand ces biens sont volés, je les tiens immoraux.

Pour sûreté de son auberge,

Notre filou plaçait ses fonds et ses coraux

Dans des fonds insoumis aux règlements fiscaux.

Là, d’une volupté assez cameronienne

— Ou, qui sait, cahuziste — il entassait toujours :

Il passait les nuits et les jours

À compter, exfiltrer, magouiller sans relâche,

Multipliant les boucliers comme à la tâche,

Dissimulant, carnassier, telle l'hyène.

 

Un gros Singe plus sage, à mon sens, que son maître,

Jetait quelque million toujours par la fenêtre

Pour un Euro sportif

Ou quelque présomptif

Été parisien voué à l'olympisme.

On comprend trop bien ce tropisme,

Mais un jour dom Michel (qu'on surnommait Platoche)

S'avisa de jouer double jeu : la valoche

Ajoutée au rusé panem et circenses.

L'effet s'en fit bientôt sentir, et son faciès

Se retrouve, par maints malheurs,

Avec celui d'autres fripouilles

À la une, faisant coasser les grenouilles,

Sous le nom peu glorieux de Panama Papers.

 

Dans le gouffre enrichi par notre déficit,

Que le peuple trouve relâche

Des malfrats de cet acabit

Avant que, par la nuit, debout, il ne se fâche !

 

Pour lire l'original de M. de La Fontaine

Le président d'université et les règles de grammaire de CM1

Non, je n'ai pas le courage d'en faire une fable.

Juste un copié-collé du dernier message qu'a envoyé (envoyait ? envoyez ? envoyée ?) notre illustre Président, le  8 avril à 11 h 59 :

Pour ce dernier message je voudrais vous dire le plaisir que j’ai eu de travailler avec et pour vous tous, la joie des réussites partagées et surtout une grande fierté pour ce qu’est devenu l’Université François-Rabelais.

 

samedi, 09 avril 2016

Léo & Pipo dans le rétro

Ce matin, en allant récupérer la voiture à Charenton (et j'en profite pour recommander très vivement le site Néoparking, qui nous a permis de garer notre véhicule pour 7 jours tout près de notre logement parisien pour 41 euros), j'ai photographié, comme samedi dernier, un des nombreux pochoirs reproduisant une citation de Camille Claudel, et qui émaillent (recouvrent ? décorent ? (peut-on émailler un trottoir ?)) le trottoir qui mène de la porte de Charenton au métro sis sur l'avenue de Paris.

2016-04-09_08-48-52

Au retour, en voiture, sur la rue qui porte le nom de la fondatrice — ainsi que je l'ai appris cette semaine — du Planning familial*, j'ai vu (et également photographié) un mur que décorent deux œuvres de street art, toutes deux immédiatement identifiées par ma mère. La plus réussie des deux est donc l'œuvre du duo, fort connu semble-t-il, Léo & Pipo. Le smartphone ayant publié automatiquement la photographie en indiquant l'heure de la prise de vue, j'ai pu constater que j'avais raté d'une seconde la perfection : il était 9 h 09... et 10 secondes.

 

2016-04-09_09-09-10

 

* Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé

vendredi, 08 avril 2016

La cikado kaj la formiko

Je viens de découvrir, grâce au Projet Gutenberg, la traduction des Fables de La Fontaine en espéranto, et je m'en suis tenu à la première fable — La Cigale et la fourmi, comme il se doit.

Or, il m'est arrivé de lire des fables que je connais à peu près par cœur (comme celle-ci) dans des langues que je ne connaissais pas, et je peux affirmer qu'en général je reconnais tel ou tel verbe, je comprends tel vers, je peux apprécier tel choix de rime ou de rythme... Ici, en espéranto, qui était, je crois, censé devenir la langue universelle en raison de sa prétendue simplicité d'approche, je ne reconnais à peu près rien... et ça n'a même pas l'air traduit en rimes...

Quelques exceptions, toutefois. Citons le célèbre “de mouche ou de vermisseau” qui devient : Da muŝo aŭ vermeto.

Le lien se trouve ci-dessus.

jeudi, 07 avril 2016

Doliprane 3000

« Je crois qu'il existe un centre droit, mais qu'il n'existe pas de centre gauche, ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas des gens de gauche qui sont centristes.»

(J.-C. Lagarde, le meilleur ami des vendeurs d'aspirine)

mercredi, 06 avril 2016

Super Mario

Rarement Monastir

Se trouve sous la boue.

Mario le tapir

Est parti pour Cordoue.

 

mardi, 05 avril 2016

Soumoulou avec nous

Hier, on vole de surprise en surprise, le logiciel de dictée a reconnu et convenablement restitué Soumoulou.

08:06 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 04 avril 2016

Eaux

Des douches qui durent...

Dans cet immeuble, la moindre lessive, la moindre douche, la moindre cagade donne lieu, s'écoulant des étages supérieurs, à de véritables niagaras dans les canalisations. Aussi, on est heureux que la rue ne soit pas trop passante, ni bruyante, attendu que les deux chambres exiguës donnent sur la rue, et qu'il n'y a que du simple vitrage.

 

C'est aujourd'hui que j'aurais dû composer, aussi, des quatramways, entre Maryse-Bastié et Porte Dorée, puis au retour, en fin d'après-midi. Je pourrais, dérogeant à la règle d'écriture simultanée, les composer rétrospectivement.

 

J'ai appris le nom de la fondatrice du Planning familial.

dimanche, 03 avril 2016

Première couronne

L'avenue de Paris, au Kremlin-Bicêtre, est le sosie de celle de Charenton-le-Pont, la citation de Camille Claudel en moins et le supermarché portugais en plus. Chassés d'une aubette, les dealers ont désormais pris le parti d'occuper les devantures des commerces, en face.

 

On peut avoir une dent contre ce genre de textes. Vous essaierez d'écrire, vous, avec un lave-linge pour écritoire, et penché, voûté, le dos endolori.

samedi, 02 avril 2016

Modeste contribution à la question des rapports entre poésie & vérité

Hier, 7 h 05 — 7 h 35, puis 17 h 02 — 17 h 11

Dans la rue où je passe

prendre mon bus une seule

voiture au pare-brise glacé

quel est cet hapax

 

Près de l'entrepôt où manœuvrent

Des poids lourds

J'ai les doigts gourds

Je fais la gueule

 

J'ai pris le bus

Dans l'autre sens

Au terminus

Personne descend

 

Arbre sur sombre rose

Et enseigne du Leader Price

Je relis mon cours sur Of Mice

and Men, coupante prose

 

De ma place dans le tramway

L'affiche de Kung Fu Panda

Idéal pour qui débanda

Ses yeux d'une meuf réchauffée

 

Pont Wilson

Deux aigrettes vers le nord

Deux jogueurs vers le sud

Ça ne rime pas mais c'est vrai

 

 

 

Tramway retour du boulot

Le pull dans la sacoche

Veste ouverte aussi manteau

Sous les yeux des valoches

 

À peine passé l'arrêt

Mi-côte

Sur les genoux j'ai posé

Sacoche

 

Fouette cocher

Conducteur informaticien

C'est que j'y tiens

À mon goûter

 

Devant l'église hideuse du

Christ-Roi ce sourire que tu

Entrevois ce n'est pas le so

Leil attrapé au lasso

 

Nous croisons une autre

Boîte géante à sardines

Ma jolie voisine

Descend et se vautre

 

Elle est irréaliste

La poésie du tramway

Toi qui me lis en piste :

: Je ne goûte jamais

 

Cette fille cheveux rouges

Mini-jupe et jambes fuseau

Est une mère d'élève

De l'école où j'ai mon marmot

 

vendredi, 01 avril 2016

Vieil homme sous un ciel en suspens

Pour célébrer la vingt-sixième vidéo, filmée tard ce soir, je signale l'importance du poète sud-africain Tatamkhulu Afrika (1920-2002).

Ces prochains jours, les publications de traductions improvisées et filmées seront peut-être plus sporadiques.