mercredi, 04 janvier 2006
Double coup double
Je cherche une citation précise de Hervé Guibert, dans L'Image fantôme, et je tombe sur celle-ci, plus belle encore :
Mon désir va vers les personnages qui entrent intrusément dans le cadre familial. ("Photo animée", p. 50)
Je le parcours. Le pré reverdit de son encre noire, encore. Il faudrait citer chaque phrase de ce livre. Voilà, enfin, celle que je promis de recopier dans ce carnet de toile :
Les photos que je trouve bonnes, moi, sont toujours les photos loupées, floues ou mal cadrées, prises par des enfants, et qui rejoignent ainsi, malgré elles, le code vicié d'une esthétique photographique décalée du réel. ("Inventaire du carton à photos", p. 40)
Voilà une citation, qui, outre réparer un oubli, devrait contribuer à un débat.
vendredi, 16 décembre 2005
Le Père Noël est dégueulasse
La débauche de cadeaux, d'achats, d'endettements, mais aussi de gavages et de fausse bonne humeur que représente bien souvent Noël, cela suffit à gâcher une bonne partie du plaisir, en particulier quand, comme depuis quelques années, le mauvais goût l'emporte toujours plus.
Rien ne justifie ces immondices déposés en tous lieux. L'autre soir, après une promenade en ville, nous nous sommes arrêtés devant la vitrine des Galeries Lafayette, la seule à proposer quelque chose d'un peu joli. En effet, la décoration de la rue Nationale, du pont Wilson, tout ça est à vomir. Les cabanes du marché de Noël, boulevard Heurteloup, ne seraient pas laides, s'il n'y avait pas des guirlandes d'un mauvais goût atroce et un "accompagnement" sonore parfaitement répugnant.
J'en veux pour preuve que mon fils n'avait d'yeux que pour les bus, dont il aime lire les chiffres et aussi observer si ce sont des accordéons ou pas.
19:55 Publié dans Moments de Tours, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (4)
A bas Noël
Comme deux de mes groupies m'ont fait savoir, de vive voix, que c'était un scandale* que je ne publie pas de note aujourd'hui, comme je l'avais initialement prévu, je vais me contenter de pousser un coup de gueule, déjà esquissé ailleurs, pour déplorer combien, chaque année, les prétendues décorations de Noël enlaidissent les villes par leur clinquant plastique.
Le comble de l'horreur, ce sont les Père Noël en caoutchouc accrochés aux fenêtres. Sont-ce des pendus ou des cambrioleurs ? Non : ces rougeauds ridicules sont le signe du conformisme ambiant. Il faut avoir ces horreurs à sa fenêtre pour montrer que l'on est comme les autres, que l'on dépense du pèze pour des conneries en fin d'année, que l'on va à Auchan, dans les galeries marchandes e tutti quanti.
La magie de Noël, mon os ! Les supermarchés qui ouvrent le dimanche (comme Carrefour, qui vient d'annoncer par ailleurs la suppression de mille emplois (et tout le monde semble avoir oublié qu'il y a six mois le golden parachute de l'ex-PDG démis pour incompétence, dans les 30 millions d'euros, avait défrayé la chronique)), les ménages surendettés qui gavent leur chariot à ras bord de jouets fabriqués par des gamins de six ans dans les pays pauvres... vous voulez que je les trouve rigolotes, moi, ces grosses bouses rouges dégoulinant le long des crépis.
* Oui, je sais, Irène : je déforme tout ce que tu dis. Mais je le fais exprès.
15:30 Publié dans Indignations, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (14)
mardi, 13 décembre 2005
Saint-Pierre dehors, 6
Comme un passage pour piétons
Cette image nous émiettons.
16:00 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (2)
5 : Saint-Pierre encore
Comme quoi ce corridor, sans doute, ne saurait être embelli...
14:40 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (1)
... des corps ... (quatre)
"Splendeur de la treille" (Guillaume Cingal)
Cette photographie est dédiée à Philippe[s], Bordelais et vénitien.
12:55 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (3)
St Pierre des corps / 3
Les jeux d'ombre et de lumière me paraissent souvent transfigurer un lieu sordide ou pas très beau, à moins que ce ne soit le prétexte fallacieux d'un photographe amateur pas très inspiré, ou braqué sur son quota d'images par jour.
(Dimanche 11 décembre, à 15 h 15 : Marignan)
10:50 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
Saint Pierre : décor [2]
Leurs ombres, comme un passage rayé de la grille à l'escalier. C'était un couple d'étudiants (dimanche).
C'est la 900ème note...
09:25 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (3)
Corpopétrucienne, 1
Aujourd'hui, mardi 13 décembre, journée (peut-être) sans limericks, est placé sous le signe d'une gare que le monde entier nous envie : la gare de Saint-Pierre des Corps qui, comme l'a dit Valsador Dali, est le trou du cul du monde.
(Question urbanisme, il y a peu de coins aussi laids que les alentours de cette gare, et la gare elle-même.)
07:46 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 12 décembre 2005
Antoine Antoniol
Ce n'est pas souvent qu'une photographie de presse me plaît. Aujourd'hui, dans le International Herald Tribune (que je reçois gratuitement à mon domicile depuis deux semaines, merci Delphine...!), il y a une très belle photographie d'un certain Antoine Antoniol. La recherche via Google n'a pas donné grand chose : il s'agit apparemment d'un jeune photographe dijonnais, qui a réalisé une série dans un hôpital bourguignon, mais également quelques sujets dans le milieu de la mode. Ce qui est certain, c'est qu'il est doué d'un vrai regard. J'espère qu'il trouvera sa place et fera son chemin.
A suivre...
10:37 Publié dans Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (4)
dimanche, 11 décembre 2005
Lieux de l'agglomération tourangelle, suite de l'énigme
16:00 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 10 décembre 2005
Arceaux
Ce dédoublement sur fond de lignes verticales se perdant à l'infini a été vu et capturé tout près du banc et de la poubelle semblablement obsessionnels.
Il s'agit d'un lieu qui ne brille pas par la beauté de son urbanisme. C'est dans l'agglomération de Tours.
Qui devinera ?
[Cette note est la 880ème. D'où deux 8 déformés, à tenir des vélos.]
17:25 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (4)
vendredi, 09 décembre 2005
Quelque part en Touraine
La ribambelle
Nous ébouriffe
Et l'hirondelle
Est dans la friche
06:40 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 08 décembre 2005
Loire hivernale
Un mercredi de brouillard, un matin de brume, la Loire paressait sous le vol indécis des cormorans mûris au froid des courants. Les bancs gelaient, au passage des voitures qui ne les savaient pas.
10:50 Publié dans Ecrit(o)ures, Moments de Tours, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 07 décembre 2005
Touraine étrange sous la neige
Vous ne voyez pas, là-bas dans la blancheur, plus loin que le bout de votre nez transi. Vous semblez naviguer, comme à bord d'une gabare, sur le fleuve de glace. Un saxophone contrebasse au loin vous attend.
22:08 Publié dans Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 04 décembre 2005
Ô sur des ailes s'enfuir
Depuis deux heures, le quintette de Miles Davis (Live at the Plugged Nickel, 1965, disques 4 et 5), un bon fauteuil et la vie de famille, lire les cent premières pages d'Amriika, qui traîne sur ta pile de livres à lire depuis des mois, voire des années, oublier le monde, le travail, l'envie de s'enfouir, de disparaître, de n'être plus que cela, ici, là, l'envie de s'enfouir, plus travailler, trop de travail a fini par vaincre tes moindres pulsions, l'envie de s'enfouir, de s'enfuir - puis, tu te relies à Internet, compulsively indeed, et trouves là, dans ta boîte de réception, deux photographies que t'envoie ton père, au retour d'un de ses incessants voyages européens.
12:18 Publié dans Jazeur méridional, Lect(o)ures, Moments de Tours, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 27 novembre 2005
Bouchemaine
14:10 Publié dans Ecrit(o)ures, Hors Touraine, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 18 novembre 2005
Neuf couleurs : Violet
17:05 Publié dans ... de mon fils, Ecrit(o)ures, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (1)
Catabase
La terre a frotté ses arpions contre la pierre des frelons. La pierre-à-feu, elle aussi, pleure, et je pleure dans ma demeure. Rustre, apaisé, mortel talonné par les bises, le skaï sussurre des promesses, ô carminatif louangeur. Mortel, talonné par les braises, une heure a passé sur ma tête.
Au point du jour, dans un gouffre, nous nous ensevelirons.
14:25 Publié dans Ecrit(o)ures, Moments de Tours, Où sont passées les lumières?, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 17 novembre 2005
Neuf couleurs : Rose
17:00 Publié dans ... de mon fils, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 novembre 2005
Neuf couleurs : Marron
20:00 Publié dans ... de mon fils, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 14 novembre 2005
Passage interdit
18:55 Publié dans Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (0)
Langeais: Vues du haut du chemin de ronde
11:40 Publié dans Ecrit(o)ures, Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 11 novembre 2005
Neuf couleurs: Jaune
22:40 Publié dans ... de mon fils, Autres gammes, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 10 novembre 2005
Neuf couleurs : Vert
22:25 Publié dans ... de mon fils, Ecrit(o)ures, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (2)
Le faux Tourangeau n'a pas lu Ravelstein
Russie éternelle, ou encore grimaces.
Âtre où folâtrent des pigeons,
vide, éteint, sans embrasement.
Est-ce cette planète, ou ce roi
lucide, en sa danse de la pluie,
sereinement conquis?
Terreur, apothéose!
Est-ce, de sons, une overdose?
Il paraît que je ne suis rien,
non, au chaud sous les couvertures.