vendredi, 29 juin 2012
Cinq minutes sur France Infos
"Le fonds de secours pourra acheter de la dette sur les marchés." (8 h 15)
Et dire qu'on prétend que le capitalisme est le seul système économique rationnel et raisonnable...!
"le pacte de stabilité que la France est le seul pays qui n'a pas signé" (Alain Juppé, 8 h 17)
Hmmmmm... côtoyer Nicolas Sarkozy nuit gravement à la syntaxe.
Enfin, à une interruption de la journaliste qui précisait sa mention de "pays dans la tourmente" en disant "l'Espagne et l'Italie notamment", Juppé a répondu "oui, l'Espagne et l'Italie, naturellement" (8 h 19). Doit-on en conclure que l'Espagne et l'Italie sont, pour notre sémillant énarque, des pays naturellement dans la tourmente ? Intéressant lapsus.
08:27 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto) | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 28 juin 2012
Allemagne-Italie, en quarante-deux vers ribéryens
J'avoir ras-le-cul voir mes poteaux du Bayern
Et suis cru que "ce soir" ça se dire gestern.
Je golri que comme Ösil taput le corner
Et qu'on dirit à l'accordéon la Horner.
T'auris vu comme que la passe au gardien
ç'a golri de la mort qu'est hurlé un chien.
Hugo que lui m'est dit c'est une diérèse :
Goal qui s'a troué où que j'aime le #13.
Je suis pas compris ce que Gianluigi Buffon :
"Jean-Louis Saltimbanque", a dire Hugo téléphone.
Regardirant le but en bleu Balotelli
J'a jeté ma binouse et contre la telly.
Y avoir vu rien que passe au grimpeur de cochons.
(De Schweinsteiger m'ont dit on c'est la traduc-chon.)
Après demandir rime Hugo de Boateng,
Lui m'a dire "Oh, va faire semoule au ginseng !"
Après son doublé qu'ôtant aussi le maillot
Balotelli qu'est pris carton amarillo.
Alignés portninwak et comme que des pions
Mes poteaux germains qui vont prenir punition.
Quand comme même me rappelant Dino Zoff
Je dire ce Cingal qu'est quand même un gros beauf.
J'avoir qu'à entendu Lizarazu Wenger
Qu'Hugo me dire que ç'avoir quelques longueurs.
J'a zappé voir Arte Raison et sentiments
Qu'a (pauvre Jane Rolls !) sous-titré allemand.
Si Jean-Pierre encor dire une fois "grands compas",
Je le fésir passa de vie à le trépas.
Longue interruption car clavier comme pirogue
Je ramus pour envoi de quinze au zaporogue.
Vraiment, on n'en peut mais de ce Christian Jean-Pierre.
(L'autocar, et non Franck, inspire ma manière.)
Le grimpeur de porcin qui tirut un coup franc
Je golri que Buffon l'a attrapi kiltran.
J'en ai gestern morgen à mon 18 distique,
Et ça m'on trouve aussi collant que l'uhustique.
Bolatelli que sortir qu'en a presque rampe.
Je connais meufs qui bien vouloir tirer sa crampe.
Ösil qui est marqué aux arrêts le péno
Relance le suspens que plutôt pequeño.
Les dopés qui le vont où truqueurs de paris
Jouir la finale (oui, mais pas à Paris).
.
23:29 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 26 juin 2012
Vers la nouvelle énième réforme de la formation des enseignants...
Dans une note très importante parue aujourd'hui même dans le Bulletin Officiel de l'Education Nationale, les nouvellement nommés Vincent Peillon et George Pau-Langevin confirment plusieurs choses :
- le gouvernement compte poursuivre la so-called "formation professionnelle" aux dépens d'un renforcement, pourtant hautement souhaitable, des socles de connaissance (en Licence et en Master)
- le gouvernement compte recréer, en leur donnant le pouvoir qu'ils n'ont jamais vraiment perdu et sous le nom d'"école supérieure du professorat", les IUFM
- les bureaucrates qui rédigent les textes officiels que cosignent ensuite des ministres ignorent presque tout de la syntaxe française. Je prendrai, pour seule preuve de cela, une phrase assez hallucinante : "Les systèmes éducatifs les plus performants sont ceux qui assurent une formation initiale et continue de grande qualité des professeurs."
12:12 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
La Confusion satirique, suite de 10 distiques (ribéryens)
[1]
J'a cru qu'en polentant du terrain le raïs
Plat où que j'a mangé sauf que ç'a de maïs.
[2]
Comme je suis pas compris qu'est-ce que ce Horace
Je suis confondu avec "culé de ta race".
[3]
J'a demandé Hugo pourquoi que Adidas
Pas rimu avec DTC mais "in your ass".
[4]
J'aimerus bien savoir que comment Juvénal
C'est pas comment Zahia juvénile et anal.
[5]
Je suis pas compris que où qu'on lire Boccace
On ont pas un gangster qui fesu un beau casse.
[6]
J'pas tiré des perles de ce fumier d'Ennius
Comme que pour polir cul on a dire "anius".
[7]
J'a trop golri qu'un d'eux s'a appela Pétrone,
Que comme on font un pet faut qu'on va sur le trône.
[8]
Hugo me rabrouit que rime à Hipponax
ça ne pas du tout avec le bled d'Oyonnax.
[9]
Reusement que j'a lire est Hipponax d'Ephèse
Que c'est trop bogoss de dit que lui sent d'Ephèse.
[10]
Quand que j'a écrivu "satire Ménippée"
Dans le vestiaire on m'ont chourava mes nippes, hé !
11:54 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 25 juin 2012
Distiques ribéryens en rimes normandes
Je ne suis pas compris pourquoi que Wimbledon
Hugo m'est dit que ça pas rime avec pov'con.
Aujourd'hui que mon petit cousin passe bac
Où que Hugo m'avoir pas rime avec tabac.
J'a cru qu'à Lio qui chantut Banana Split
Cela rimaire avec (pas Hugo dit) "conflit".
Et que pourquoi l'abominable enfant-teenage
Est-ce que ça pas rime avec (Hugo dit) "en nage" ???
********
Je ne suis pas compris pourquoi Gaël Monfils
Qu'Hugo dit ça pas rime avec "pauvres débils".
(Au fait, j'a à vous rendir une Tupperware
Que Hugo me dit pas rime avec "gros ignare".)
Je ne dire pas non à goûtir macaron
Sauf que si Benzéma les donne à son daron.
***********
Je suis pas compris Kristina Mladenovic
Est france et ne pas rime (Hugo ?!) avec Volvic.
(Hugo me dire qu'elle serait serbo-chti
Que je savoir ça rime avec "gros abruti".)
*
20:47 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 24 juin 2012
Distiques ribéryens : Le Quart de finale
J'a pas su que pour luttons contre le gros stress
Il faut mangeons des chips et du poulet de Bress.
J'a dit en ouvrirant le Lieujean 2001
"Toujours ça qu'aura pas les footeux espingouins".
Le stress montit à fond à fond avant le match
D'Espagne pays où que j'aime être à l'arrach.
Je suis plus que Babar peur que de Rataxès
Que le coach fesa jouer Nasri et puis Mexès.
Enfin on ont joué comme des gros blaireaux
Ou comme si ç'a nous qui menu 2-0.
11:41 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 22 juin 2012
Distiques retrouvés (de mardi & mercredi)
J'ai souvenu que soir on jouont les Suédois,
Entraînement qu'on sûr des veuchs, pas sué des doigts.
Je n'aura pas aller chanter la Marseillaise :
les mots dans tête à moi fait comme mayonnaise.
Je ne suis pas compris pourquoi on est qualiche,
Qu'à part Hugo et je on jouont comme des quiches.
J'ai revenu du marché avec un fenouil
Pour découvrir au frigo pourri un fenouil.
Tout ainsi que s'effondre un château en Kapla,
L'équipe a dur et on ont super raplapla.
Je ne suis pas compris pourquoi pour judogi
On peuvent pas dit kimono mais judogi.
22:20 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 21 juin 2012
C'est l'été, distribution gratuite de diplômes bidons
Je viens de découvrir le sujet de LV2 Anglais au baccalauréat. Si on le donnait à l'issue de la 3ème année de Licence d'Anglais, en appliquant un barème normal, la plupart des étudiants auraient du mal à atteindre la moyenne.
Donc, deux hypothèses :
1) 90% des lycéens de France vont être notés entre 01 et 05
2) les correcteurs vont devoir mettre 10 à des élèves qui n'ont pas compris le texte et ne savent pas écrire anglais correctement
Curieusement, je tends à penser que c'est l'hypothèse n° 2 qui sera retenue par l'Inspection générale.
À quand la fin de cette mascarade coûteuse et inutile - le baccalauréat "en conditions d'examen terminal" ?
18:18 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 20 juin 2012
Douze distiques (ribéryens) domestiques
*
J'a changé le Wonderbag de l'aspirateur
Car quand on l'est passé ç'avait la puanteur.
Je suis eu confondu, parce j'avais pressé,
L'Isoxan et la flacon de Canard WC.
J'avoir aura dû rincer le plat à faisselle :
Il a sorti dégueu de ma lave-vaisselle.
Si t'es laissé chauffer le café dtc
Hugo° dira : café bouillu, café foutu.
*****
J'a mis les brochettes de poisson sur la grill,
Car nonbaleinement je pas mange du krill.
Le poisson a été colle à la plaqu'uisson.
On a dur de cette saloprie de poisson.
Pour de laver la plaque avec l'huile à de coude
On a fort de falloir chanter Francky be goude.
*********
Quand on a dur que le café sent la gouttière
On auront dû pensoir détartrer cafetière.
***
les roulettes du faur s'avoir débigoincé
en y mettre le grill je m'a le doigt coincé
j'ai bien content que je suis passé la tondeuse
dans le jardin parce car maintenant il pleuse
ç'a pas de la gonflette ou un truc de tarlouse
si j'a mal au poignet après avoir pelouse
*****
J'avoir content que je suis rincé la théière,
Espagne qui s'a qualifié mais c'était hier.
*
° Hugo Lloris. Toute ambiguïté avec un disloqueur d'alexandrin est purement fortuite à ce stade de la compétition.
07:57 Publié dans Chèvre, aucun risque, Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 19 juin 2012
Birth
Le linge étendu, encore risques de pluie.
Le doux Anthony et Max le méticuleux soufflaient battaient comme fous. C'était en 1978, semble-t-il, et pourtant c'est aujourd'hui. Le texte se trouve dans une de ces phases dont j'ai souvent déploré l'existence, celles où tout est trop facile. On n'a pas idée de ne pas avoir d'imprimante qui fonctionne correctement, ni chez soi ni dans son bureau (problème de toner).
Pépiements. Peut-être ai-je déjà noté combien, par ces journées humides, en juin, l'odeur des troënes est envoûtante. Je crois qu'il n'y a pas de tréma, mais un simple accent grave. Troène, troëne. Poëme, poème. Qu'importe. L'odeur, quand on longe une haie du quartier des sçavants (savants, savànts), est envoûtante, presque autant que celle du chèvrefeuille.
Soufflez, il en sortira toujours quelque chose. Pourra-t-on, avec troène et toner, relancer Entre Baule et Courbouzon ? Peu probable. Pépiements.
08:48 Publié dans Entre Baule et Courbouzon, Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 18 juin 2012
Aux platanes de porcelaine
Un cycliste passe, K-Way rouge. Me regarde, tournant la tête, le dévisager.
Puis un autre.
Assis au poste de contrôle du laboratoire 66, avec quatre étudiants en tout et pour tout, je me souviens qu’il y a vingt ans il faisait chaud, un grand soleil sec, à Talence – année de cerises et d’enthousiasmes.
Curieusement, le monde a rétréci.
Une cycliste, en sens contraire.
Paradiso. Get your kicks.
10:09 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 17 juin 2012
Dimanche électoral place Foire-le-Roi
J'avoir donné procu pour bulletin dans l'urne
Et suis été content parce car casse-burne
Je suis su que foire aux livres Foire-le-Roi
Est été au Vieux Tours et pas que Charleroi.
Je suis rien compris à c'est quoi ce délire
Qu'ont vendu des bouquins que pour faut saver lire.
19:51 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 16 juin 2012
Distiques ribéryens : le Jus d'eau
J'être à aller bientôt parti pour la dojo
Où que l'enfant auront la compét' de judo.
Endroit que j'aime pas être avec mes amis,
Je m'ai fait chier gravos au bord du tatami.
Reusement j'ai rentré vite fait du dojo
Que c'est dire qu'est pas franchement très jojo.
Le gros David Douillet est ptêtre une pétasse
Mais enfin je veux pas vas le lui dire en face.
21:12 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 15 juin 2012
Trois distiques ribéryens : le match contre l'Ukraine
Je suis été véner que l'orage est pleuvu
Et je croire le match il va jouer DTC.
*
J'ai bien véner qu'on m'ont refuser le corner.
J'ai véner, où que j'aime pas n'être véner.
*
Le coach est interdit à fêter qu'on a gagne
En allant se fait laper au bocs la lasagne.
21:30 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 14 juin 2012
Un whisky d'abord
Les yeux clignant d’épuisement, ce sont les doigts sur le clavier qui écrivent seuls le texte, ce qui est faux. Aller-retour précipité, tout à l’heure, au square, après fausse alerte en trottinette, et jambes lourdes, mais moins que les plis du visage ou les yeux. Le café renversé sur la chemise verte a pu contraindre, divertissant sottement un début de réunion morne, à aller s’isoler, le temps d’enlever la dite chemise, de la passer sous l’eau et de la mettre à sécher – j’avais un tee-shirt impeccable en-dessous, que j’ai pu exhiber sous mon costard. Nuit d’épuisement, et toute la journée qui suit effrite le moindre instant. Même le cidre est indigeste, on s’endort alors, quasiment, dans la salle d’attente de l’ophtalmologue (pour moi, je dois prendre un rendez-vous – je n’ai pas dû aller chez ophtalmo ou dentiste depuis cinq ou six ans). Donc ce sont les doigts qui écrivent tout, ce qui est vrai, et ce qui est faux.
18:44 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 13 juin 2012
D'un Trissotin des temps modernes
Si la conjonction du ridicule et de la médiocrité tuaient, Gilles Bouillon devrait, d'avoir commis le texte "C'est à cause d'elle que l'on joue", être foudroyé sur-le-champ et jusqu'à la vingtième génération.
18:51 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto) | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 12 juin 2012
Virage
Depuis l’élection de François Hollande, j’étais affligé – et en rien amusé – par les sketches des Guignols de l’info faisant passer Hollande pour un mollasson et sa compagne pour une virago. Je trouvais cela facile, sexiste, totalement d’un autre âge.
Or, il semble s’avérer que la vraie Valérie Trierweiler est pire que sa marionnette.
Ce n’est toujours pas drôle, d’ailleurs.
22:22 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
Péri-urbain
Interrogé ce matin sur France Infos, un spécialiste du FN confirmait, en parlant d'ailleurs de l'évolution dont je livrais il y a un mois et quelque un relevé très partiel, ce que Renaud Camus dit, depuis plusieurs années, de l'enlaidissement du paysage, et surtout de ce qu'il nomme la "banlocalisation généralisée de la France". En effet, cet expert employait, pour parler des nouveaux électeurs du Front National, des "zones péri-urbaines", avant de préciser qu'il entendait par là des zones d'habitation "situées à 60 ou 80 kilomètres des centres villes".
Il va de soi que, pour moi, et, en théorie du moins, dans le paysage français, ce qui se situe à plus de cinq (disons) kilomètres d'un centre ville, c'est la campagne. J'ai grandi près d'une petite sous-préfecture. Quand j'avais six ans, mes parents ont fait construire une maison à la campagne, c'est-à-dire à douze kilomètres du centre ville de Dax. Sur la route qui nous conduisait quotidiennement de la maison à l'école (au collège, au lycée), il y avait plus de bois et de champs que de maisons. Cela a bien changé, depuis, d'ailleurs (et par un effet dont mes parents, dois-je le dire, furent pionniers : toute une génération a souhaité bâtir sa propre maison neuve plutôt que de rester en ville, en proche banlieue, ou retaper une ferme déjà bâtie), de sorte qu'un politologue peut désormais, sans ambages, déclarer que le "péri-urbain" se situe "à 60 ou 80 kilomètres des centres villes".
08:58 Publié dans Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 11 juin 2012
Pour remercier la pluie au matin
E***, un de mes meilleurs amis, si mélomane et expert que j’en viens à ne plus parler de musique avec lui qu’avec d’infinies précautions et ronds-de-salive, n’aime pas beaucoup la musique pour piano de Satie (par Ciccolini, pourtant d’une richesse inépuisable) et justifie cela, notamment, par son peu de goût pour les formes brèves. Or, il est quasiment fanatique de Debussy, dont je découvre ces jours-ci, presque en boucle, les pièces pour piano à quatre mains (notamment les superbes Epigraphes antiques), qui, une fois encore – comme pour les pages de Mompou – me paraissent très voisines de l’univers satien, en moins dégingandé, bien sûr, en moins bousculé. (Mompou, lui, est absolument chantant… mais c’est encore une autre affaire.)
Il se trouve, par ailleurs, et dans un ordre d’idées assez éloigné mais qu’appelle le démon de l’analogie, que je prends toujours beaucoup de plaisir à déchiffrer (et à photographier) les inscriptions latines que l’on trouve à l’extérieur de telle ou telle église, sur de grands cartouches, ou sur des pilastres gallo-romains, dans les musées (Poitiers, Périgueux). Pourtant, l’épigraphie est un art qui me passe à cent coudées au-dessus de la tête, au point que je suis, en parlant d’épigraphie, à peu près certain de me gourer de concept.
Se gourer de concept était, dois-je l’admettre, une de mes grandes forces, quand je subissais encore un peu de philosophie. À chaque fois que je tente de me replonger, en V.O., dans Buber ou Benjamin, je suis tout à fait séduit (et distrait) par la possibilité que mes compétences étriquées en allemand me fassent comprendre tout autre chose. Ces jours-ci, je lis l’essai qu’André Hirt vient de consacrer à l’œuvre de Hélène Schjerfbeck, et principalement à ses autoportraits (ce qui me déçoit un peu : les autoportraits sont ce que je connais (et comprends) le mieux de la Finnoise), ce rien que moi dur et glacial. Les passages sur lesquels je peine le plus sont ceux où s’entend et s’écrit le plus manifestement la formation phénoménologique de Hirt. Inversement, il m’arrive de douter quelque peu – et par l’exemple que je m’apprête à donner nous en revenons au latin et au gourage – de son autorité : ainsi, lorsque, une cinquantaine de pages après un long développement sur la connaissance, la vérité et le réel, Hirt propose de traduire la formule de Lucrèce – eripitur persona, manet res – par « le masque tombe, la vérité demeure » (p. 116), je suis gêné aux entournures. Les traducteurs et spécialistes de Lucrèce sont-ils tous d’accord pour traduire res ici par vérité ? Voilà qui m’en boucherait un coin.
12:21 Publié dans Autres gammes, Questions, parenthèses, omissions, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 10 juin 2012
Sortir d'ordinaire
L’enregistrement des mélodies de Kurtag par Adrienne Csengery – que je n’avais pas réécouté depuis quelques années – reste, pour moi, un sommet absolu, musicalement et vocalement. Adrienne Csengery, dont je me dis que, tout de même, il faudrait que je me procure d’autres enregistrements, a une voix d’une force expressive, chantante et équilibrée, qui m’émeut toujours autant. Et les 15 Scènes d’un Roman, sur des poèmes de Rimma Dalos, est – avec le Pierrot lunaire et les Illuminations – un des cycles de mélodies les plus éblouissants du vingtième siècle ; ma préférée, la douzième, dissèque avec lancinance, en perpetuum mobile, la « suite infinie des dimanches ». On ne pouvait plus approprié, pour ce jour gris de juin automnal.
18:15 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 09 juin 2012
Antédiluvien
"Y a la pluie qui nage dans la rue"
(Oméga, 5 ans)
18:18 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 06 juin 2012
Des aboiements
Dans le vestibule, je viens de changer la date au calendrier en bois : restée coincée au 29 mai, elle a basculé à ce 6 juin, date qui rappelle, outre – évidemment – le débarquement de Normandie (nous avons passé une dizaine de jours, en juillet 2009, à faire le tour de plusieurs sites, dans le Calvados et le Cotentin), mon débarquement en blogosphère. C’est l’occasion pour moi, après sept années, de faire le point sur les nombreuses béances, et les frustrations, surtout. Il y a que je suis velléitaire, ne me tiens pas à grand-chose, de sorte que ces carnets, qui auraient pu devenir dépositaires de tant de choses, sont frêles, précaires, à ciel ouvert.
Peut-être aussi devrais-je me décider à donner un coup de collier et clore un des cinq ou six chantiers d’écriture en cours depuis des années, souvent même un lustre : Dubuffet, les mines, Courbouzon, etc.
Je pressens que ce billet, que j’écris à neuf heures moins le quart et vais publier avant d’aller étendre une lessive puis d’emmener les garçons au Jardin botanique, sera l’occasion de quelques ajouts, au fur et à mesure de ce mercredi.
08:48 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 04 juin 2012
Distiques tennistiques (ribéryens)
J'ai allé demander skisspass à Jo-Wilfrid ;
Il m'a dit "On a dur" d'un ton mégakostrid.
Maintenant Jo-Wilfrid il a en perdition.
(C'est un mot de bogoss pour dire "on a au fond".)
Ah, ça y a, j'a compris pourquoi c'est Wilfri-ed :
À Tours et même au Mans on mangeons des riyed.
***********
Je suis vu que Richard Gasquet a pas celui
Qui ave une casquette. (Et mon cortex reluit.)
Suis vu aussi le jogueur qui boire au goulot
Et pensa qu'on a dur de filmeur du boulot
Si j'avoir que vu que Murray est une casquette
Alors peut-être Gasquet qu'il soit la murette.
J'ai triste que Gasquet a pas gagné le match
Et être pour plus que fumer j'ai mettre un patch.
22:00 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 03 juin 2012
Trois distiques ribéryens du samedi
Le fils est un render-vous pour radio sinus
(Il paru DTC qu'il a dans ton anus.)
****
le blanc sur un pantalon a salissant
et le tennis barbu m'a un peu lassant
*******
Les oeufs a brûlé sont cramés en casserole --
Un est d'être explosé trop lassez de ce rôle.
08:17 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 02 juin 2012
Cinq nouveaux distiques ribéryens, dont trois tennistiques
Je suis vu Jo-Wilfrid que se faire lober
Par où l'autre - un rital - qui la balle tomber.
Si tu ne passerons pas ta première balle
Le début tu te faire breaker pour que dalle.
J'être vu la Jap qui s'a déguisé en ourse :
Elle rit comme je quand m'est gratté la bourse.
À minuit je ne suis toujours pas dormi. Merde,
On a dur que le match le coach ne pas le perde.
Je suis compris tout l'album du Barbapapas
Et en tacler sur le terrain j'ai dérapas.
08:23 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 01 juin 2012
Cinq distiques ribéryens (jeudi soir & vendredi)
Je croyé que c'être une très belle mi-temps
Et que si le public il aura bien content.
*
Enfin je ne suis pas ouvrir une autre bière :
La deuxième mi-temps avait nul à chière.
*******
J'ai calme et suis chaud au bureau quarante-quatre
Et les bruits du couloir je n'en suis rien à battre.
*
Je vais être allé manger au soleil de juin
Un kebab que c'est bon qui passe en l'intestin.
*
J'ai bien bonheur d'avoir allé manger au turc,
Endroit que j'aime aller, malgré le pain berk-yurk.
14:06 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)