mercredi, 31 juillet 2013
Distiques ribéryens oubliés (juin)
Qui a remplaci le sucre du Canderel
Et le sujet version de l'autre Zuderell ?
Endroit j'être plus bombasse Kelly Reilly
Je m'a crevé les oeil avec otsae komi.
On a dur Issoudun lire Paris-Berry
Si poèmes n'ont pas écrits par Ribéry.
17:44 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 27 juillet 2013
Un caron pour rien
La cédille sous le C majuscule, comme le háček au-dessus du Z majuscule, me fait l'effet de cet unique cheveu, cette mini-vague que nie mon alopécie.
Caron regarda passer l'hirondelle.
On ne voit rien. Si c'était un U avec tréma et antiflexe, alors je ne vous raconte pas.
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mardi, 23 juillet 2013
Zappa
22 juin 2013.
Zappa. Vit, sur la même image, Michel Boujenah, Marianne James, Patrick Sébastien, un vieux prestidigitateur peroxydé et une septuagénaire brune dont il savait que c'était l'ex-femme d'un chanteur de daube ou un truc dans le genre.
Se suicida.
Ressuscita.
Zappa. Vit BHL qui répondait à Elkabbach.
Se resuicida.
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dimanche, 21 juillet 2013
L'antilope / oryx d'onyx
L'antilope
oryx d'onyx
gazelle à qui le lion fait prendre une gamelle
bubale de Michaux
le souffle en cavale
est comme un calao
ou cet ara bicolore
qui mâche des gingembres
en attendant les nombres
13:48 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, Mirlitonneries métaphotographiques, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 19 juillet 2013
la tirade le trampoline
la tirade le trampoline
moucherons les hommages
la brassée d'arbres les guêpes
j'écris textes instantanés
que je mettrai
un temps infini à exhumer
la chatte le guet
rivières les libellules
le taon qui passe
près de l'étable c'est forcé
omelettes froides tourterelles
airelles rouges opérettes
après l'engoulevent le butor
pas maintenant plus tard
à la date limite
à l'heure butoir
carrioles les abeilles
une âme une brouette
l'encre désherbée du smartphone
valetaille l"embrasure
et la mort trampoline
sous les noisetiers la chatte à l'affût
tas de feuilles tas de ferraille
je n'ai rien pour vous
la mine casse
17:57 Publié dans Le Livre des mines | Lien permanent | Commentaires (0)
Voir les champs d'orge...
Voir les champs d'orge sous l'orage
Tourner en scolopendres gris
Et les cadavres équarris
Nous mener au prochain virage,
En de précieux charivaris,
Folâtres sabbats dont la rage
Bat son plein au profond cirage
(La nuit aux nuages marris),
C'est voir le jour par crépuscules
Se dilater en forficules,
Au bord de ce chemin qu'éclaire
La lune orangée du zénith,
L'orgue qu'on ne fera pas taire
Au goût d'ortie et d'aconit.
13:53 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 17 juillet 2013
Marfan
Je vis l'égyptologue à tête de harfang
Trouver au fœtus la maladie de Marfan.
08:29 Publié dans Chèvre, aucun risque, D'autres distiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 15 juillet 2013
∈
40
Il paraît qu’Ossages, perché entre ses quelques vieilles demeures, avec son cimetière plus peuplé que le village, je n’y étais jamais allé avant, ou, du moins, c’est ce que me dit vivement mon double, qui n’a cessé de demeurer (et d’écrire) dans les Landes natales.
12:00 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 14 juillet 2013
⊄
39
Le jour du 14 juillet, je reste dans mon lit douillet, appris-je à huit ans, peut-être, ou à treize, et sur bandes magnétiques anciennes, s’il vous plaît.
12:01 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 13 juillet 2013
⊆
38
On parlait l’autre jour des étés d’autrefois, des juillets, et même des printemps, chauds, secs, qui duraient. Tennis. Depuis mardi, nous avons retrouvé (l’espace d’un court instant, peut-être) nos juillets de naguère, si ça se trouve : de jadis. Il y avait eu les classiques étés 96 ou 2005, la canicule de 2003, mais sinon, pour les plus jeunes, l’été gascon, ça n’avait plus la moindre signification. Il faisait beau sur le papier. Je me rappelle un été – on devait déjà être installés à Beauvais depuis un ou deux ans – où, à Cagnotte, nous parlions, avec mes parents, jusque tard dans la soirée, sur la terrasse côté Campot, avec, pour seul éclairage, une grosse bougie parfumée à la citronnelle. Nous, on, ça bricole dans le vague. Avant l’arrivée du Tour, j’ai lu le chapitre VII de Ducdame dans le fauteuil en rotin, sous le lagerstroemia, puis, après la séance de piscine, le chapitre VIII sous l’albizia, toujours dans le fauteuil en rotin. L’été 92 a été très chaud, je prenais des leçons de code à Dax, j’écrivais de longues lettres chaque jour, parfois plusieurs fois par jour, je recopiais avec un vieux mastodonte de machine à écrire les cours de Figeac sur les colonies, je ne sais plus quoi encore, enfin si, je sais, mais si je commençais à ouvrir la boîte de l’époque des timbres à 2,30 F, on n’en finirait pas. Je lis aussi l’année 1994, dans le journal de Bergounioux. Le nouveau billet de cinq euros ne vaut pas tripette.
18:34 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 12 juillet 2013
∝
37
Vos danses macabres, en avez-vous soupé.
En avons-nous dansé, de vos marches funèbres.
Avez-vous dégelé les gavottes.
Vous étiez sous le tuf épais de la Touraine, on acheminait quelques gravats par la poste, le cœur au frais, le monde à nos genoux, et devant vous l’âme de la danse aussi chaude qu’un œuf.
En avons-nous pétri, des idoles de marbre.
Pour rien.
Dégelé.
19:28 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 11 juillet 2013
Des Rolling Stones au Tour de France
On a dur le showbiz qu'un peu il exagère
Où les cheveux de Mick ont vendi au enchère.
TNT pourrie que je n'avoir vu Marion
Elle qu'on a pas dur de gagnir Wimbledon.
Plus abruti que je Gérard Holtz je réclame
Où lui disut Bogota devut être en flammes.
Que quand il enlevut enfin son bandana,
L'être encore plus über-hideux (Quintana).
6-7 juillet
16:46 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
Ï
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Déjà, essayer de se rappeler les gazinières. Toutes les gazinières dont il avait pu se servir, y compris une seule fois, quelque part, ailleurs que chez lui. Mission impossible. Par exemple, à Dungeness : n’était-ce pas plutôt une cuisinière électrique ? Même un monde n’y suffit pas.
[une vie]
07:42 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 10 juillet 2013
Î
35
Il écrivait tout ce qui lui passait par la tête. Après, pas moyen de se corriger, de reprendre, chasse au snark sans adversaire. Un monde, de même.
07:42 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 09 juillet 2013
Í
34
Il voyage dans les nuages.
Il plonge surtout, maladroitement, dans l’eau bleutée de la piscine, à minuit, tout nu, avant d’en ressortir pour aller lire et annoter un livre d’entretiens d’Emmanuel Levinas.
Voici de la sauge.
09:30 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 08 juillet 2013
ı
33
Comme il était question de terres inondées, et comme la collusion avec les flots noyant Lourdes était tout à fait involontaire – sans quoi il faudrait songer que j’ai des dons de divination –, je songeai soudain à la joie, à l’extase qui était la mienne, enfant puis adolescent, de remonter le cours du petit ruisseau bordant le bois, chez mes parents, après de fortes pluies. Ce ruisseau, sans nom sur les cartes I.G.N., n’y figure qu’en pointillés, ce que confirment mes souvenirs : l’été, son lit était de boue craquelée, sans même une flaque, près de la clôture faite de pieux de robinier et de fil de fer où je m’imaginais que je trouverais un jour des insectes piqués, le lardoir d’une pie-grièche. Mais jamais vu de pie-grièche près de la maison d’enfance. L’hiver, donc, et déjà l’automne, je remontais, en bottes, le cours dru d’onde pure, l’eau s’étant pourtant brunie sous l’effet des pluies et de l’argile que remuaient tant le passage de l’eau que mes enjambées à contre-courant. Souvent, le bois se trouvait en partie inondé, et je pouvais comparer, par l’engloutissement de tel ou tel boqueteau, de tel ou tel lit de fougères, le millésime d’alors à d’autres plus anciens.
L’écriture, elle, n’a pas encore trouvé son lardoir, ni observé d’étangs au-dessus des racines.
05:55 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 07 juillet 2013
(la bonne blague)
Perdu enfin dans la chaleur polluée de la grande ville. — Jusqu'à quand devrons-nous retarder le départ pour nos campagnes ?
(Ce n'est pas qu'elles soient belles : grêlées de hangars, salies de panneaux publicitaires aussi, creusées de mille petits néants qui les scarifient. Mais elles sont, tout de même, le havre.)
Tours, polluée, bruyante. Fenêtres ouvertes le soir — chambard des motos, heureusement les merles font du bazar. Il faudrait reprendre les poèmes en anglais du printemps (les compléter aussi). Manque l'énergie, ou l'envie, ou quoi. Difficile de dire.
Depuis que j'ai recommencé à m'échiner sur de piètres ponctuations (j'avais trente ans depuis pas longtemps), je devrais enfin enfoncer le coin de fer dans l'œil de Cyclope, je veux dire faire œuvre, tuer la vision dans l'œuf. Lire Bergounioux aide à décanter ——— et n'aide pas, en même temps, enfonce sans secours.
C'est étonnant tout ce que j'ai lu et qui n'aide à rien.
Écrire non plus, depuis si longtemps, n'aide à rien.
Dire que j'ai cru reprendre (la bonne blague). Parmi les dizaines de bouquins entassés, prêts à rejoindre, eux aussi, nos campagnes, j'aurais dû reprendre les Cahiers de Valéry (depuis le temps...)
Il y a cette servante qui plaisante, cette plaisante accorte domestique qui m'a plaqué au sol (je n'avais pas prévu de m'étaler ainsi, de m'étendre), s'est rendue maîtresse, sans bonté mais tout étant.
22:04 Publié dans Depuis le temps..., Ecrit(o)ures, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)
È
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Toutefois, le very bad trip “chansons d’enfance” avait été tenté, déjà, et avec l’insuccès retentissant que l’on sait.
04:34 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 06 juillet 2013
Huit distiques divers
Comprendu-je enfin pourquoi ç'a nom Mandela :
Ç'a qu'à attendir sa mort tout le monde est là.
Champion de roller qu'il a moi bien fait râler
Lui dit sur France 2 "de pas y avoir allé".
On a mélancolique, et très triste, et amorphe
Qu'a claboté la éléphante de Pont-Scorff.
On a très emmerdant tant et plus qu'on roupille
Où que le gros Jean-Paul y parlut des Alpilles.
On a dur comprendir le cyclisme à la mode
Et que Pyrénées n'avont pas les ours kermode.
On a bien affolé que si sous sa Prius
On tombit nez à nez avec un micrurus.
Maintenant pouvoir-je enfin où que je vaque
À mes occupations qu'il gagnut le Slovaque.
On a content roulir par terre et pas à jeun
D'inaugurir arène à Campagne et Renung.
(29 juin – 5 juillet)
20:39 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
« Canceller »
“Il a gelé. La journée sera ensoleillée. À la table de travail jusqu'à onze heures. Je n'avance que d'une page et demie pour m'être obstiné à vouloir garder une dizaine de lignes qui me poussaient dans une mauvaise direction. Cette répugnance à canceller m'irrite énormément mais c'est une si grande peine d'avancer qu'il faut éprouver celle, plus grande encore, de s'être fourvoyé, pour faire machine arrière et raturer des lignes mal tracées.”
(Pierre Bergounioux. Carnet de notes 1991-2000. Verdier, 2007, p. 105)
Après quelques recherches – ni le Robert culturel ni le Littré ne m'ayant proposé ce canceller dont je ne pouvais me résoudre à songer qu'il s'agissait, sous la plume d'un Bergounioux peu féru d'informatique, d'un anglicisme – il apparaît que le verbe, attesté dans Furetière et même dans l'introuvable Rivarol, provient bien de l'ancien français, et même qu'il figure dans la strophe CLXI du Testament de Villon. Si l'on en croit le Wiktionnaire, les Québécois, obnubilés par tout ce qui ressemble vaguement à un anglicisme, proscrivent ce terme ; je préfère, et de loin, le choix de Bergounioux, qui consiste à préférer la complexité.
12:47 Publié dans Mots sans lacune | Lien permanent | Commentaires (2)
« La vierge sur le canal »
Six phrases en S+7 créées par Alpha il y a quelques semaines.
Il lifta les offenses vers la plaie.
Il leva les yeux vers le plafond.
Aucun serre-tête de ce talc ne voiture à Malte.
Aucun serpent de cette taille ne vit en Malaisie.
Dans un hibiscus, nos doléances et nos orthoptères seront gercés.
Dans une heure, nos doigts et nos orteils seront gelés.
La vierge sur le canal est digitale.
La vie sur le campus est difficile.
Je ne scelle pas ce que contracte ce boy.
Je ne sais pas ce que contient ce box.
Le moniteur est plus sinistre dans le filtrats.
Le monde est plus simple dans les films.
10:58 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (0)
Ë
31
Un homme étrange. Chant dans les bois. Passent tant d’heures dans la chambre, et le papier peint lui-même me répond. Je tape frénétiquement à la machine, sur du papier pelure, compose de curieux petits opuscules. C’est ce matin même, je n’ai pas vieilli d’un pouce.
Mon corps mort continue de lancer ses ongles et ses poils à la face du monde. Il ronge.
04:24 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 05 juillet 2013
Ê
30
S’estimant heureux de ne pas trop poireauter, il défit les boutons de sa chemise, se débraguetta, mais la consultation devait durer des heures.
– Vous êtes sûre que je suis dans un roman ?
– Rien n’est moins sûr. Et le pire est toujours à craindre.
À force de proverbes, elle m’avait vaincu. Je me laissai aller.
20:38 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 04 juillet 2013
Fragment arraché à un documentaire sur les murènes
Vous aimerez toujours
Ma verve introvertie.
Le mérou fait le tour
Pour trouver la sortie.
22:28 Publié dans Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
Ð
29
De ce va-et-vient étrange entre le je et le il naît un certain frottement, et stupeur hagarde dans les yeux du lecteur.
Qui décroche son téléphone, appelle le commissariat. Le poète traînait avec les gitans de la ferraillerie, son compte est bon. Humanité dans le regard. Ai-je le droit de me rappeler aussi l’œillade du très beau garçon qui me dragua place Gambetta un soir de novembre 1991 ?
(Ta lance est rude. Change d’estocade.)
Peu importe après tout, embrassades sous l’abribus.
20:38 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 03 juillet 2013
ð
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(Déborde)
pas l’ombre d’un regret de quelque jour quelque semaine
pourquoi rassembler sinon
pourquoi remettre reprendre
à quoi chercher à ressembler
C’est une rivière qui coule, boue sur ses bords
Boue de partout sur ses berges
08:16 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)