mardi, 31 décembre 2013
Cristal finnois folcoche
22 décembre 2013.
Finir (hopefully) la journée avachi en écoutant pour la seconde fois la 1ère de Bruckner, sur un navire fantoche, avec une âme folcoche, le cerveau en sacoche.
Commencer la suivante dans le noir, en ayant rêvé d'avions, de tégénères et de ressac.
Je n'avais jamais écouté/entendu le dernier mouvement de la 4ème de Sibelius comme aujourd'hui. Moment de cristallisation.
10:22 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Prétexte Sylvestre
Le camion d'éboueurs vert remonte lentement, dans l'obscurité, le bras gauche du V qui me fait face, un peu moins de dix minutes après qu'une ambulance l'eut descendu, s'arrêtant au feu rouge, ouf, rien d'urgent. Des bus quasi vides se croisent à ce même endroit. L'autre rue, qui forme même, en se prolongeant par-delà le boulevard, à ma gauche, la branche d'un X, connaît beaucoup moins de trafic.
Entre la cabine téléphonique (double) et le conteneur vert pour le recyclage du verre, deux clochards se rabibochent.
Des gens passent, sous des parapluies.
Personne n'entre dans la brasserie, ni n'en sort.
Du bus est descendu, tout près des deux clochards, un très grand jeune homme qui portait un chapeau un peu archaïque, vert bouteille m'a-t-il semblé.
Chacun des deux clochards va son chemin.
Bien que ce soit le 31 décembre, une lumière s'est allumée, à huit heures précises, au premier étage du lycée trapézoïdal.
Un bus accordéon passe, précédé d'un autre, qui arbore une publicité idiote -- LES HITS TRES HOTTE. Les lampadaires éclairent aussi cette jeune fille pressée, et chargée, en imperméable, avec son sac à dos jaune clair et son gros carton blanc, qu'elle porte à l'aide d'une poignée, de la main droite. On ne voit plus les clochards, et, devant le kebab fermé, il n'y a plus de baston.
Incroyable, le nombre de fourgonnettes (ambulancières ou non) qui descendent le bras gauche du V ; presque toutes doivent attendre au feu rouge avant de poursuivre leur chemin. (Les bus, non ; certains passent directement.)
Au-dessus de la brasserie, au premier étage, une lumière s'est allumée derrière les rideaux de voile. On devine une présence, une figure, quelqu'un qui va de pièce en pièce, à pas pressés -- réveil tardif ? recherche frénétique d'une paire de chaussettes introuvable ? danse originale au rythme d'une musique commerciale ?
Dans la brasserie au nom idiot, des clients commencent à occuper les places près des vitres. L'autre brasserie, que je ne vois pas (je serais obligé de me lever toutes les trente secondes), sert de prétexte à cette page. Un bus passe, un autre camion d'éboueurs.
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lundi, 30 décembre 2013
Maderna
10:20 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 29 décembre 2013
Un vendredi, à écouter les Caprices de Frescobaldi
Aux cotés d'Oméga qui fait son puzzle Tiptoi du zoo, je regarde le livre sur Aillaud. Dehors il fait un vent à tout décornarder. Alpha lit un des bouquins du 25 (Pierre Gay). Deux Chaplin dans la musette (canapé rouge). Le 27 décembre est souvent mon jour préféré.
« Un Ernst, un Fautrier, un admirable Staël » (II, 256)
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Il n'y eut pas seulement Frescobaldi.
Le Rakastava suivit, puis une bonne dose de Mary Halvorson.
On n'a pas peur des contrastes, en Touraine, surtout pas les jours où on ne voit pas le soleil de la journée.
“She seemed always to have seen him through a blur—first of sleepiness, then of distance and indifference—and now the fog had thickened till he was almost indistinguishable. [...] During the laughing relation of this manoeuvre, Selden had time for a rapid impression of Miss Bart, who had seated herself opposite to him in the golden afternoon light.”
10:17 Publié dans Autres gammes, Chèvre, aucun risque, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 28 décembre 2013
Une partie de décembre
Pendant cinq jours, Alpha ne va pas faire de saxophone. Ce sera la première fois, depuis qu'il a commencé les leçons, en septembre 2011, qu'il passera plus de deux jours sans faire son quart d'heure quotidien.
Hier, il a plu et fait gris presque sans discontinuer.
Avant-hier, il faisait très beau, et nous n'étions pas les seuls à avoir eu la (mauvaise) idée de descendre en centre ville en bagnole pour aller visiter l'exposition (remarquable) de photographies de Vivian Maier. Écrire un billet.
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Hier soir, Une partie de campagne de Depardon ; quelques facilités dans le montage, mais le témoignage demeure, très vivant. On s'étonne que VGE ait désavoué “son” cinéaste. Il ne s'attendait pas à ce film, mais à quoi s'attendait-il ? Tout a l'air tellement mis en scène, à commencer par ce candidat (Ministre d'État, tout de même) qui conduit lui-même sa 504 sur les boulevards parisiens et les routes de France ! Depardon a dû refuser de filmer VGE aux commandes des bimoteurs, mais c'est tout juste.
Ce qui frappe particulièrement, c'est le flegme impressionnant du présidentiable, jamais pris en défaut. Que, durant l'annonce des résultats du second tour (et au cours de l'heure entière qui précède), il soit seul en face du téléviseur, voilà qui n'est pas concevable, qui est nécessairement bidonné ; toutefois, la vérité profonde de VGE semble transparaître dans cet homme nonchalant qui n'a, pour autre antienne, à l'heure de son élection, que de répéter à plusieurs reprises à son correspondant téléphonique (Poniatowski) combien il trouve « assommant » que D'Ornano, à qui il l'avait expressément défendu, se soit rendu sur un plateau de télévision.
Les belles images de Paris, dans la dernière scène, m'ont permis de vérifier ce que je ne savais plus, ou n'avais jamais su, à savoir que le Ministère de l'Économie et des Finances avait, jusqu'au début des années 90, son siège au Louvre.
10:11 Publié dans Moments de Tours, Tographe | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 27 décembre 2013
Cauchemar rue Mariotte
Donc, dans la nuit du 26
au 27, deux cauchemars, dont le premier
d'une précision narrative
et d'une complexité
rarissimes chez moi,
angoissant,
film de David Lynch,
il faut croire.
Il faut croire
le souffle du vent dans la rue
quand il nous ramène
bouffées de souvenirs,
qu'il fait tomber les nèfles,
les laisse s'écraser
dans la boue humide de leur
putréfaction.
06:35 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 26 décembre 2013
Moments “post”
J'avais cru voir, sur le réveil à aiguilles phosphorescentes, qu'il était six heures et demie, et en fait, c'est cinq.
Toujours ce bruit au niveau de l'aération des toilettes du rez-de-jardin, et qui, dans le placard de la salle d'eau de l'étage, se confirme en bruit de fuite, sans que je comprenne rien aux différents robinets de raccord qui y sont situés, sans déceler surtout la moindre fuite.
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Hier après-midi, promenade dans le quartier, et une maison banale mais jamais remarquée, rue François-Viète, peut-être.
05:44 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 25 décembre 2013
Carambolages
Dans le nanard que nous vîmes avant-hier, pour Alpha mais aussi, vu ses quintes de rire, pour mon père, le personnage de flic anciennement milicien (ou gestapiste ?) incarné par Michel Serrault lance une espèce d'analogie avec “le 14 juillet, le 13 mai”. J'avoue ne pas avoir saisi, sur le coup, ni après coup, d'ailleurs.
Or, ce matin, en attendant que s'éveille la maisonnée, je lisais Le Temps immobile 3, et j'ai compris que le 13 mai, c'était la tentative de coup d'État à Alger en 1958, et l'appel lancé à De Gaulle par les parachutistes et les généraux. Le film était de 1963, un beau nanard, Carambolages. Toutefois, son titre est, ici, très opportun.
Au demeurant, parmi ses nombreuses qualités (sa configuration, son dispositif — notamment), le journal-mobile de Claude Mauriac réactive pour moi certains noms, certains événements de l'histoire de France.
11:11 Publié dans La Marquise marquée | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 24 décembre 2013
#binturong
vous le savez
le binturong
quand il fixe
votre visage
échappe toujours
toujours nous
échappe vous
le savez lui
aussi nous vous
c'est pareil
05:49 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 23 décembre 2013
hulurle)
Que fait la sirène
alarme voiture?
On ne peut dire
elle hulule
et encore moins
qu'elle hurle.
Que dire alors?
Vagir machine
ou rugir robot?
05:47 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 22 décembre 2013
10 & 29, deux listes
N’étant pas du genre à refuser les défis, surtout idiots et littéraires (ce n’est pas incompatible), je réponds donc à ceux de mes contacts Facebook qui proposaient une liste de dix ouvrages les ayant le plus marqués, dans l’ordre chronologique de lecture.
Toutefois, je me permets à la fois de tricher et d’approfondir le jeu, en donnant ci-après deux listes, en l’occurrence celle des dix premiers ouvrages à avoir vraiment compté dans ma vie de lecteur, puis celle des 29 ouvrages m’ayant tant et si bien marqué que : a) je serais foncièrement différent sans eux ; b) j’en recommande plus que chaudement la lecture à tous mes amis. Cette liste de 29 ouvrages [pourquoi 29 ? allez, je vous laisse deviner] laisse sur le bord de la route un nombre invraisemblable d’auteurs extrêmement importants, mais bon, je ne peux pas aller au-delà de 29…
Les 10 premiers ouvrages qui ont vraiment compté pour moi
- 1. Olé France (un livre sur l’équipe de France de football, offert par un grand-oncle à l’été 1982, lu et relu des dizaines de fois entre 1982 et 1989)
- 2. Exercices de style (offert par mes grands-parents quand j’étais en CM1, je crois)
- 3. la collection complète des revues La Hulotte
- 4. La Fée des grèves (lu vers 1983 ?)
- 5. Topaze (lu et relu des dizaines de fois entre 1983 et 1987 – jamais vu au théâtre – découvert le film avec Fernandel beaucoup plus tard)
- 6. Cyrano de Bergerac (lu et relu des dizaines de fois entre 1984 et 1987)
- 7. le tome 1 des Œuvres complètes d’Éluard (mon premier Pléiade, pour mes 10 ans)
- 8. Les Misérables (acheté en 1985 à Saintes d’occasion dans la 2e édition Hetzel, dévoré)
- 9. le théâtre de Hugo (les 2 Pléiade, entièrement lus en 4ème)
- 10. L’Île verte de Pierre Benoît (circa 1986)
Les 29 ouvrages primordiaux, par ordre chronologique de découverte
- 1. Exercices de style (Queneau)
- 2. la poésie de Guillevic
- 3. le théâtre de Corneille
- 4. Les lubies d’Arthur (Guibert)
- 5. Les Regrets (Du Bellay)
- 6. Le pur et l’impur (Jankélévitch)
- 7. L’Inquisitoire (Pinget)
- 8. la poésie de Donne
- 9. Marin mon cœur (Savitzkaya)
- 10. Memory of Snow and of Dust (Breyten Breytenbach)
- 11. Macbeth
- 12. La voix d’Orphée (Maulpoix)
- 13. Great Expectations (Dickens – indissociablement de l’essai bouleversant que Belletto lui a consacré)
- 14. Les Démons (Dostoïevski)
- 15. la poésie de Cummings
- 16. The Web and the Rock (Thomas Wolfe)
- 17. la trilogie de Céline
- 18. Blood in the Sun (la 2e trilogie de Nuruddin Farah)
- 19. Der Untergeher (Bernhard)
- 20. Boomerang (Butor)
- 21. la trilogie de Beckett
- 22. L’Inauguration de la Salle des vents (Renaud Camus)
- 23. Wittgenstein’s Mistress (David Markson)
- 24. Le Voyage vertical (Vila-Matas)
- 25. les textes en prose de Woody Allen
- 26. les Microgrammes de Walser
- 27. L’Invention du beau regard (Nganang)
- 28. Kotik Letaiev (Biély)
- 29. The Enigma of Arrival (Naipaul)
12:17 Publié dans Affres extatiques, Chèvre, aucun risque, Flèche inversée vers les carnétoiles, Pynchoniana | Lien permanent | Commentaires (4)
3212╠ Un tour du monde à vol d’oiseau
Un tour du monde à vol d’oiseau
╩ 19 quatrains animaliers ╦
Le dauphin commun
Sait ce qu’il faut savoir du monde sous-marin.
— Et que j’aime les embruns
Qui viennent hydrater mon énorme tarin !
°
Bien sûr, j’ai quelques rondeurs :
Il faut voir comme je dîne.
En plongeant en profondeur,
Les fous mangent les sardines.
°
Je ne suis pas Mallarmé,
Pas même Léon-Paul Fargue !
Chaque année, les grues cendrées
Survolent la Camargue.
°
J’ai la mémoire qui flanche
Et je perds un peu la raison.
Le pygargue à tête blanche
Dépèce un gentil oison.
°
Vendre, pauvre, mes vers à l’encan
Serait-il ce qui m’échoit ?
Une colonie de pélicans
Arrive, attirée par les bancs d’anchois.
°
Ce jour, il faisait froid
Et le ciel était clair.
On ne sait pas pourquoi
Les raies volent en l’air.
°
Si je pinte du Gamay,
Je suis plein comme un seau.
Les grues n’oublieront jamais
Le château de Chenonceau.
°
Dans le vin chaud, n’oubliez
La badiane ni les agrumes.
Le balbuzard, trempé,
Doit se sécher les plumes.
°
Certains, dès qu’ils sont debout,
Se gavent de cacao.
De son bec, le macao
Lèche les parois de boue.
°
L’avez-vous vu, sur mes portraits,
D’un boxeur, je n’ai pas la carrure.
Le pétrel vole tout près
Des otaries à fourrure.
°
Savez-vous ce qu’elle a glané,
Ma Muse, loin de floréal ?
Aux adeptes du vol plané,
Le Grand Canyon est idéal.
°
Dans cet univers, esseulé,
Tout me transit et tout me glace.
La Grande aigrette laisse les
Autres travailler à sa place.
°
Tandis que l’été bat son plein
Dans l’hémisphère Nord,
Soudainement je me souviens
Qu’il reste une côte de porc.
°
Je flagelle des genoux
En faisant face au Yéti.
Chaque année, 500 000 gnous
Traversent le Serengeti.
°
Mes quatrains sont une légion ;
C’est une vraie calamité.
Tous les grizzlis de la région
Prennent part aux festivités.
°
Je suis un prince magnifique
Qui roule phaéton, carrosse !
Le kéta du Pacifique
Est singulièrement féroce.
°
Avez-vous vu le Père Ubu
Affublé de son duffle-coat ?
Vraiment très vilain, l’urubu
Sautille comme un pégot.
°
De mes poèmes les détours
Ne sont jamais, jamais oiseux !
Encerclées par les vautours,
Les tortues enterrent leurs œufs.
°
Ma Muse sort endommagée
De ces quatrains pyramidaux.
Les grues du Japon, soulagées,
Ont atteint l’île d’Hokkaïdo.
08:42 Publié dans Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 21 décembre 2013
On a mal des Fleurs : nouveaux distiques ribéryens
Golri-je la tempête et œuf frit de l'archer
Qu'on a l'aile géant et l'empêche marcher.
Endroit qu'elle me prend souvent comme une mer
Zahia qu'elle a plafond de brume ou vaste éther.
On a dur de perdir et on a vert de rage
Où ma jeunesse elle a d'un ténébreux orage.
Que si j'avons choisi Bayern et pas Milan,
On a dur souvenirs que si j'avais mille ans.
Hugo m'est dit ma gueule ont la charogne infâme
Et rappelir l'objet que nous on voir mon âme.
La très chère était nue, et qu'on conna mon cœur
Elle m'a bien pépon vive les footballeurs.
09:59 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (3)
Le Petit chaperon vert
« Le plat, c'était du chaperon et des haricots verts.
Tu parles d'un repas de Noël !... »
Oméga, au CP.
08:53 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 20 décembre 2013
Ribéry Meets Nabilla
On a piquant Nabilla si par du pinard
Elle mettit du piment dans les épinards.
Comme qu’elle croyit le Qatar pas par Q
Commençut, elle s’a fait refire le Q.
Si nous Bayern Munich on se pelut le jonc
Nabilla dit l’aigle ça pas vole pigeon.
On a bourré d’avoir victorieux et bien cuite
Comme guerre mondiale de 78.
Golri-je beaucoup elle se croive bombasse
Où qu’a dit Clara Morgane n’a pas trop classe.
On a boxeur toujours qu’il étont sur le ring
Et Nabilla son phone elle l’a que son string.
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N.B. : Ces six distiques sont inspirés de vraies répliques de Nabilla Benattia.
22:01 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
ndre ce
détails
d'ombre
portée
sur le
clavier
de tant
passé
à atte
ndre ce
retour,
immense
terrain
de jeu
troué
d'où le
vague
à l'âme
ce soir
perdu.
03:49 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 19 décembre 2013
15/12
Par moments
ça foisonne
mais que se passe-t-il
Le néflier
frissonne
— la neige
ou le grésil ? —
Y a-t-il
maldonne
l'hiver
qui nous bâillonne
07:47 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 18 décembre 2013
Gassies
le fauteuil rouge avec ses accoudoirs
la droite de l'image
4 bandes bleues constituent le fond
teintes différentes
arêtes des murs
(agace)
04:40 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 17 décembre 2013
Ayaux... taïaut !
« Promenade en forêt de Senlis : le sous-bois est jaune de jonquilles. Je n'avais jamais vu un tel déploiement d'ayaux. »
(Claude Mauriac. Le Temps immobile I [1974], Livre de Poche, 1983, p. 58)
Butant sur ce dernier mot, j'évoque rapidement, in petto, quelques hypothèses.
Puis je cherche. Robert culturel, TLFI, Littré... même Google, employé avec circonspection et doigté, ne me donne pas d'indication.
Régionalisme ?
Coquille ?
Je lance donc un appel, ainsi qu'une bouteille à la mer.
20:43 Publié dans La Marquise marquée, Mots sans lacune, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (5)
lundi, 16 décembre 2013
si nul rien
si tous ces “now”
sont flippants
(oui, une boule de
flipper me fait
flipper,
tilter : “NOW”),
dont acte nul,
je ne me réponds plus de rien.
20:44 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 15 décembre 2013
400 coups
coups
(la rue
lampe
siffle
le vin)
qu'on
donne
en latin
ici 400
trop de
signets
(marque
la page
on sait
comment
) — rue
lampe
le bec-
de-gaz
12:15 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
Claude Mauriac, l'approvisionnement
Hier, donc, sont arrivés deux volumes en français : Toutes les femmes sont fatales (édition originale, pages non coupées (ce qui est l'occasion de découvrir que les livres publiés par Albin Michel dans les années cinquante ressemblaient beaucoup aux Corti des années 1990)) et le troisième tome du Temps immobile, édition originale aussi mais ouvrage plus abîmé.
Par ailleurs, j'ai eu confirmation, par l'excellent Patrick Chartrain, que le dernier tome de la tétralogie romanesque, L'agrandissement, n'avait jamais été traduit en anglais (en tout cas, pas de traduction publiée). Dès que je mettrai la main sur les éditions anglaises du premier tome, je saurai s'il y a bel et bien deux traductions distinctes, ce qui ferait une étrange symétrie : 2 - 1 - 1 - 0.
08:38 Publié dans La Marquise marquée | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 14 décembre 2013
l'insecte
tari
puits
creusé
ralentir
marasmes
marécages
interdits
vaseux
glisser
swish
luge
lâche
libère
lugubre
les
lieux
creuse
le
puits
net
sec
14:56 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 13 décembre 2013
pro cras
J'ai face à moi
tous ces volumes dont
je fais
indéfiniment traîner
la recension depuis
des mois, des mois, des mois,
des semaines, des mois.
03:59 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 12 décembre 2013
riff de fin
finir
sable
étale
l'arc
forte
brise
finis
terre
qu'on
creuse
plate
puits
l'eau
plate
aussi
étale
1 son
creux
faims
l'arc
boyau
pour
finir
12:00 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (4)
mercredi, 11 décembre 2013
montades
rodomontades
facettes
reculades
disettes
je parlais des déserts
aussi des oasis
personne n'est amer
le vert est sous la vis
un jour
09:29 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)