lundi, 31 décembre 2012
Carillons, vrais sauniers
Pour l'intelligence de ce qui va suivre, quelques explications au sujet de la Saunerie sont nécessaires sur ce qu'on appelait la gabelle et les faux-sauniers.
Ce nom de gabelle fut d'abord commun à plusieurs taxes. Plus tard, il fut uniquement appliqué à la taxe du sel, dont le monopole constituait un des plus gros revenus de la monarchie. «Autrefois, dit Boullet, qui nous fournit ces renseignements, le roi avait seul le droit de fabriquer et de vendre le sel, ainsi que d'en fixer le prix. On était, en outre, obligé d'acheter au roi une quantité déterminée de sel, avec défense de revendre ce qu'on avait de trop; de là l'impopularité qui, tant qu'elle dura, s'était attachée à cette taxe inique et vexatoire.
Et il tenait ferme à son monopole, ce bon roi de France, tant et si bien qu'il faisait pendre tout pauvre diable qui se laissait pincer en contrebande de sel. C'était le procédé dont usait la monarchie pour attaquer son monde en concurrence déloyale.
Voilà pourquoi le grand-père de Pancrace, faux-saunier qui était jadis tombé entre les mains des gens du roi, avait été accroché à la maîtresse branche de l'arbre qui abritait la maisonnette où il cachait son sel de contrebande.
En 1800, époque du présent récit, il y avait dix ans déjà que le monstrueux impôt avait été aboli.
Tout en parlant de la mort du grand-père de Pancrace, le policier n'avait pas quitté des yeux la branche qui avait jadis servi de potence à l'infortuné faux-saunier. Que voyait-il?
18:31 Publié dans Lect(o)ures, PaperPestPaste, Pynchoniana | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 30 décembre 2012
Décembre finissant
Décembre finissant
Prend la couleur des chimères
Et notre âme à tous rayons se soulève
18:10 Publié dans Valaoritides | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 29 décembre 2012
Aux sources du Nil
Des enfants jouent à la pala
Et les jours encor rétrécissent.
La panthère hisse un impala
Tout en haut de l'arbre à saucisses.
Mes lacets me lassent. J'espère
En revenir aux velcros.
L'araignée loup couleur terre
En tue une autre avec ses crocs.
Quand je me sens vaseux,
En bâillant je feule.
Des buffles, cul bouseux,
Se foutent sur la gueule.
Je picole à mon hanap
Un pion de gueuse lambic.
Souvent les élands du Cap
Font route avec les dik-diks.
Je suis féru d'odalisques
Taillées dans le zirconium.
Mettant bas, la damalisque
Bouffe aussi le myconium.
Je suis de ces esprits que mord
D'Apollon le souffle aérien.
Du jeune damalisque mort
Le lion ne laissera rien.
Clairs comme de l'eau de roche,
Mes quatrains plaisent aux enfants.
Le daman est le plus proche
Parent de l'éléphant.
21:50 Publié dans Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
Bongo de l'Île
Man darf sagen, dass die deutsche Leistungsfähigkeit in Barzahlung direkt ihr Mass findet in der Bewertung des Dollars an der Berliner Börse. It piqued Oleron a little that his friend, Miss Bengough, should dismiss with a glance the place he himself had found so singularly winning. Après avoir quitté mon « voleur », j'allai retrouver Zanzibar et me mis à confectionner le banjo que je lui avais promis. Bartolomeo : circa cinquant'anni, ex maestro di ballo : tipo comico : porta delle scarpine senza tacco e in testa un berretto ben ricamato.
(PaperPestPaste, xi)
09:36 Publié dans PaperPestPaste | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 28 décembre 2012
La Tanzanie, toujours
Je ne danse pas la samba
À la porte cochère.
« Kigori, la soeur de Wamba,
Repère un phacochère.»
J'ai bousillé les essieux
De la caravane.
« Le petit autruchon gracieux
Explore la savane.»
Je trouve que ça sent bon,
Le vin de Bourgogne.
« L'hyène emporte le jambon
Du lion en charogne.»
J'espère qu'on ne dira mot
De ma métrique fluette.
« La girafe arrache un rameau
De sa langue violette.»
22:00 Publié dans Chèvre, aucun risque, Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
Six Days Ago
18:10 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 27 décembre 2012
Les Formidables aventures de l'Ara d'Alliger
21:08 Publié dans Lézard rame | Lien permanent | Commentaires (0)
À la bourre
"Le délégué interministériel à la Sécurité routière affirme dans le JDD que l'interdiction de l'alcool au volant pourrait être discutée, notamment pour les jeunes." (Libération)
Ainsi, un des plus hauts responsables travaillant sur cette question tient des propos qui tendent à confirmer la sagesse populaire : rouler bourré, hein, c'est une question d'habitude... Quand on est jeune, zéro gramme, après — quand on l'habitude — on verra.
Pa-thé-tique.
17:49 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Chèvre, aucun risque, Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 26 décembre 2012
Quatrain sur le couple d'agames
17:46 Publié dans Mirlitonneries métaphotographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 25 décembre 2012
Distique de Noël
Je n'a pas comprésu comme l'enfant Jésus
Couché la paille on a doit lui pique le cul.
00:44 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 24 décembre 2012
Romans numérisés
« Si donc il faut en croire le calendrier Maya, la fin du monde se produira dans quatre jours. Personnellement, je m’en fiche, tous mes romans sont maintenant numérisés. »
(L'Autofictif, #1770)
Ce n'est pas très grave en effet. De plus, nous savons depuis longtemps que Chevillard finira centenaire.
Sur le clavier, Oméga joue les Charly Olleg.
09:06 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 23 décembre 2012
Quintil pétronien, 1
Graisserons périmés
Lucques oxydées
Vieux poulet castamé
Potage avarié
— Vais-je dégueuler ?
...........................................................................................................................
(Encore une énième forme poétique, le quintil pétronien. Il compte 27 syllabes, selon une alternance ABABB, que miroite l’alternance métrique 6-5-6-5-5. Son sujet n’est pas obligatoirement alimentaire. Le recours à la police Old English Text MT est optionnelle.)
20:35 Publié dans Quintils pétroniens | Lien permanent | Commentaires (0)
« Elle me vend du saucisson »
Ce matin, dimanche, le fromager du marché n’était pas là. J’ai composé un haïku en son honneur.
Le caissier de la station-service du Leclerc m’a demandé si, « à tout hasard », je ne connaîtrais pas quelqu’un qui recherche « un monospace Toyota essence ». Non. J’ai payé 59,95 € pour 42,25 litres, palindromes qui me ravissent.
Pris une photographie d’Oméga dans l’embrasure d’une sorte de fausse porte, paroi de béton rouge – qui paraît rose, sur l’image. Anorak orange. Les alentours de la benne destinée au verre à recycler, sur le parking d’Auchan, étaient très propres, à l’exception d’une assiette (en faïence) brisée.
Toujours pas arrêté dans le « bois » du Mortier. Mon regard happait tout – lisérés des portillons EDF, griffures sur les boîtes à lettres, arabesques des merdes de chien sur le trottoir de la rue de Jemmapes. Oui.
Such is the stuff days are made of.
11:21 Publié dans Kleptomanies überurbaines, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
Conclure provisoirement
« All conclusions and confusions are mine alone »
(Jamal Mahjoub, Travelling with Djinns)
Se replonger dans un grand livre qui vous accompagne, bon an mal an. Là, pour le travail, malgré les 600 copies en souffrance.
(Autre parenthèse : à quoi sert le crochet ?) —— D'ailleurs, cette citation ira aussi dans le Livre.
08:10 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Le Livre des mines, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)
Being E(a)rnest
“ Papa, t’es un chausson, parce que Papa ça fait 2 syllabes et chausson ça fait 2 syllabes.”
04:38 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 22 décembre 2012
Le Feu & les mots
De hautes collines formées à rien
S’échappant, interminables, offraient le spectacle éteint de leur déroute
Face au feu du soleil serpent.
Même soleil féroce
Prend la défense du brouillard carton plein dans la fougère
Pour rien dire
Toutefois, ce rien n’est pas rien
Si j’estime qu’on a sacrifié la parole (du vent), que l’essor l’envol des collines
Est tout pour le poème
Tout et rien, ça nous fatigue
On préfère toujours poser l’œil sur le ciel et sur les collines, les beautés
Du langage riches fécondes.
18:42 Publié dans Sonnets doucement internationaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Distiques épars de Guillaume-Franck Ribergal
J'ai apprendu ce soir étalant la confiote
Qu'habitants de Corfou les-on nommu Corfiotes.
(18 décembre)
Golri qu'on a ventre et trop mal que l'autre fiotte
Qui fesit robes s'appellont Nico Fafiotte.
(même jour, 21 h 18)
"Hollande entame sa visite en Algérie"
Que franckement ç'a rime on a bien Ribéry.
(19 décembre)
Vu comme que ç'a plantu complet l'E.N.T.
On a obligé de sur Facebook aller.
(20 décembre)
Golri-je qu'entendu que le groupe Davoine
Installu son cinéma dans un champ d'avoine.
(21 décembre)
09:30 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 21 décembre 2012
Syntaxe, épisode 999
Il y a encore des relecteurs dans le personnel des journaux, ou alors des internautes serviables, je ne sais. Ce matin, sur Libération, un article arborait fièrement, en grands caractères, le titre suivant
Hollande ne répondra pas à Depardieu, ni Torreton, ni Deneuve
Je me suis ausitôt fait la remarque que cette phrase voulait dire tout à fait l'inverse, ou tout à fait autre chose que ce qu'elle était censée dire. L'absence de répétition de la préposition "à" n'est pas une question de style, ici : elle implique que Torreton et Deneuve sont sur le même plan (syntaxique, et donc sémantique) que Hollande, et qu'ils ne répondront pas non plus à Depardieu. Or, cela va de soi (enfin, cela va de soi si on a suivi la tempête dans un bocal parisien), ce que veut dire le titre de l'article, c'est
Hollande ne répondra pas à Depardieu, ni à Torreton, ni à Deneuve
Quelques heures plus tard, à la faveur, donc, d'un relecteur attentif ou de quelques mails bien sentis d'internautes (ou de commentaires d'internautes placés directement sous l'article, je n'ai pas le courage de vérifier), le titre a été corrigé. Il est amusant de constater, toutefois, que l'URL, elle, conserve, évidemment, la faute initiale !
15:07 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 20 décembre 2012
99
Un motocycliste, à Lublé,
D'un béret s'était affublé.
T'es con ou t'es basque ?
Remets donc ton casque !
Lui lança sa mère, fan de Michael Bublé.
(99ème limerick ligérien pour célébrer le 20.12.2012 à 20:12.)
20:12 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (0)
98
Un vieux paysan d'Ambillou
Sur son tracteur chante Only You
— Mais version, à se faire hara-kiri,
Chevauchée des Vaches-Qui-Rit
Et il n'a rien sur le caillou.
18:58 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 19 décembre 2012
Distiques ribéryens zoologico-munichois
On a vraiment véner que Gérard Depardieu
Allont vis à Néchin et pas à La-Part-Dieu.
On a crevé du carré enfant à l'arrache
Où que Mary Léza ne s'arrête à Perrache.
Venant de Tours elle serait passir Roanne,
Là où que l'on ne voit jamais une seule âme.
Golri je que passu autrefois par Nevers
Michael Beard on a dur d'il avoir le noeud vert.
Endroit que j'aime bien être à de quand ça caille
Je m'ai emmerdé bien en gare de Chauffailles.
Golri je que frimas et rigueurs de l'hiver
Beard de s'avoir coincé teub fermeture éclair.
Hugo que polyglotte et me dire "zipper"
Où que coincer la teub moi j'en suis vraiment peur.
Que neige et froid d'hiver à Paray-le-Monial
Tabernak on a voir un troupeau d'orignals.
Je suis raté de voir dehors les caribous
Rentrer éteindir sous le café (car i bout).
Hugo qu'encore lui est dit ç'a dit "moose"
Et que je m'a lavé les mains au pouss'mouss'.
Bayern que je savoir orignal ç'a dit "Elch"
Zahia qu'elle plus mieux vulgos que Raquel Welch.
On a mou que de sentir coulir la réglisse
ET je m'ai éclaté sur "Alice, ça glisse".
Que Barça catalan élan ç'a traduire "Ant"
Golri grosse fourmi quand je pense à Fernante.
En finnois qu'on a dur à prononcir "Hirvi"
Et qu'Hugo son dico commence à m'énervi.
En malais grandes cornes et ç'a "Rusa besar"
Migraine et tant de mots que golri fait bizarre.
En inuit qu'orignal se dire Tuttuvak,
Si j'y mette tutu ça n'a pas Kim Novak.
Tchèque où que ç'a traduit par que "Los evropský"
Et qu'est-ce rugby ou de marquu un drop — ski ?
——————
Quelques précisions s'imposent.
La première série, d'inspiration ferroviaire, a bénéficié d'une contribution (en vert) de Corinne B., experte de la ligne Tours-Lyon. Par ailleurs, les liens intertextuels avec le roman d'Ian McEwan sont indéniables.
La deuxième série, d'nspiration plurilingue et zoologique, a bénéficié de la fonction Autres langues de la Wikipédia.
16:56 Publié dans Chèvre, aucun risque, Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 18 décembre 2012
W.M. 53 : Véronique Filozof
Mes souvenirs d'enfant étant plus Dino Zoff,
Je ne sais rien de Véronique Filozof.
Peut-être, à Sarlat,
Traversai-je la
Cour portant son nom (Véronique Filozof).
03:24 Publié dans Wikimericks | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 17 décembre 2012
#33
Un vieux sportif de Buxières-d’Aillac
Voulait s’essayer au kayak.
Mais, sur la Bouzanne, ohé !
Pas l’ombre d’un canoë...
Se plaignit-il en distikélégyak.
09:02 Publié dans Album de limericks berrichons | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 16 décembre 2012
Onze distiques ribéryens — Toulon / Sale
On a dur les yeux que cillant déboulonnés
Charles Berling fesit le haka toulonnais.
Je golri que bogoss et Fredo Michalak
N'a trouvu à rima que Spasfon Dufalac.
Toulon qu'avoir fonçu et moteur bien tigré
Mais de ne marque pas : ça golri Richie Gray.
(Cingal que d'avoir dit sirotant son earl gray
Que Michalak chez lui il a deviendront gay.)
Qu'après de l'antijeu on a froid au frigo,
Toulon qu'aimont mener 31 à 0.
Qu'après Hugo est dit Sharks traduire Requins,
Y restu la danette à fond de ramequin.
De force de regarde rugby toulonnais
Plateau repas j'avoir du Capitoul au nez.
Frères que j'aime alla visitir l'ermitage
Ont été marquu deux essais les Armitage.
Aucun joueur sur le gazon n'ont la bacchante
Où que n'empêchu point de marque points 50.
Les Requins de répit de sont demandés please
Où reparti avec une belle valise.
De neuf essais Toulon prendu le point bonus
Et sifflet final les rosbifs l'ont DL'A.
21:15 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
#32
Je connais un homme, près de l’étang Purais,
Qui agit drôlement en faisant la purée.
— Patate en friture,
Subis ma torture ! —
Se prend-il pour Gilles de Rais ?
09:01 Publié dans Album de limericks berrichons | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 15 décembre 2012
#31
Un pêcheur qui pêchait étang du Bignotoi
Lança à un poisson : « hé, tu m’esbign’s, oh, toi ! » *
Le poisson maigrichon,
Sourd à son berrichon,
Continua d’arpenter l’étang du Bignotoi.
* C'est du faux berrichon, juste pour agacer Anne-Gaëlle.
10:10 Publié dans Album de limericks berrichons | Lien permanent | Commentaires (0)