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mercredi, 20 juillet 2005

Italiques

Il m'arrive, en publiant, dans ce carnet de toile, mon déjà vieux Multijournal, d'oublier certaines mises en italique. C'est que c'est fastidieux, tout de même.

Marqueyssac

Juste une petite note, non seulement pour approcher des deux cents à pas de géant, mais surtout pour signaler une très jolie note de Simon sur le blogging en nocturne, entée d'une fort belle photographie de Marqueyssac. Si je commençais à raconter mes souvenirs de Dordogne sur ce carnet de toile, il faudrait créer encore une nouvelle catégorie.

Reprise

Par petites touches, je ré-enregistre toutes les notes, depuis la naissance de ce carnet de toile, en leur assignant une catégorie. Je m'aperçois ainsi que je radote, car j'ai déjà écrit deux fois la même chose à propos de La Héraudière.

De plus, je peux ainsi rectifier deux ou trois petites erreurs. Tout cela prend un peu de temps, ce qui explique pourquoi j'écris peu. J'aurais bien deux mots à dire aussi de la note publiée ce matin, début avorté d'un roman, bref fragment écrit le 4 avril 2004 (04.04.04). Mais enfin...

lundi, 18 juillet 2005

Le point après 42 jours

Je navigue un peu sur la Toile. J'ai enfin dormi convenablement ces deux dernières nuits. J'écris peu. J'écoute quelques disques. Je suis censé travailler encore et encore, mais le ressort est cassé. Cela fit trop.

Hier, c'était l'anniversaire de mon grand-père maternel, quatre-vingts ans qu'il ne porte pas mal.

Je m'aperçois que mon carnet de toile n'est pas le seul à s'étioler en ces temps estivaux: où sont Simon ou Jacques, par exemple... et surtout, où sont leurs lecteurs? Ont délaissé la place, ou sont modérés par l'absence de l'auteur?

Je dis que je ne travaille plus, ce qui semble normal si l'on s'en tient au sens habituel de "vacances". Pourtant, je réponds encore à une demi-douzaine d'e-mails professionnels chaque jour.

vendredi, 15 juillet 2005

Statistiques

Après consultation, pour la première fois, des statistiques détaillées, je ferai la constatation suivante: 73% des visiteurs de ce carnet de toile entrent directement l'URL dans la barre d'adresses, ce qui signifie qu'ils ne viennent pas ici par hasard. J'aurais souhaité que les moteurs de recherche (15% des visiteurs) m'apportent plus de lecteurs, mais je suppose que du moment qu'on ne parle ni de Zidane, ni de Nothomb, ni de zoophilie, ni de fellation, il ne faut pas trop rêver.

Autre remarque: la plupart des internautes me lisent entre sept et dix heures du matin, mais aussi autour de deux heures de l'après-midi.

Merci à tous de me lire, et merci aux blogs amis (et même au blog inimical) de m'envoyer des lecteurs!

jeudi, 14 juillet 2005

L'invention des catégories

Comme il semble que je ne puisse éviter le recours aux maudites catégories de H&F, tiroirs ou lucarnes, grilles, je m’interroge sur la répartition des thématiques. Le seul avantage que je leur trouve, outre la plus grande lisibilité du carnétoile (mais la lisibilité est-elle mon but ?), c’est le clin d’œil possible aux hyperlivres de Michel Butor, dont j’ai déjà mentionné ici la fascination qu’ils exercent sur moi depuis belle lurette.

Un premier survol donne la liste suivante :
 Sites et lieux d’Indre-et-Loire
 Moments de Tours
 Hors Touraine
 Flèche inversée vers les carnétoiles
 Jazeur méridional
 Autres gammes
 Lect(o)ures
 Ecrit(o)ures
 WAW (William At Work)
 WWW (Words, words, words)

Je m’en suis ouvert dans ma réponse à Fuligineuse: maniaque, je vais devoir réenregistrer chacune des notes déjà écrites sous l’une ou l’autre de ces catégories.

En écoute : « La Mélancolie » de Léo Ferré.

Géopoétique

Une note fort dense et riche en références de Fuligineuse m'a rappelé à de lointains souvenirs. Il y est question de géopoétique, ce concept forgé par le poète écossais Kenneth White.

mercredi, 13 juillet 2005

Relevailles

J'aurai prochainement matière à écrire de nombreuses notes relatives à plusieurs sites de la Touraine du Sud, mais aussi de la Vienne et de Saintonge. Comme ces explorations topographiques n'auront pas de lien avec le titre du blog et comme elles risquent de semer la confusion, j'hésite entre deux possibilités: faire précéder chaque titre de note d'une mention en majuscules "HORS TOURAINE", ou créer une catégorie sous ce même titre et enregistrer mes notes non ligériennes sous icelle. J'ai, jusqu'à présent, freiné des quatre fers pour ne pas créer de catégories et donc de sous-rubriques dans ce carnet de toile, en préférant le caractère foutraque, mais je laisse, pour une fois, ce dilemme à l'appréciation de mes lecteurs.

Alors, qu'en pensez-vous? Dois-je céder à la tentation des "catégories" ou maintenir le cap du pot-pourri?

lundi, 11 juillet 2005

En transit

De l'hôtel Central à Chaunay, j'écris prestement cette brève note, afin d'expliquer mon relatif silence, puisque le voyage dont il était question pour samedi se déroule finalement sur ce début de semaine. Je serai bientôt de retour en Touraine sereine.

La chambe n° 1 de l'hôtel Central, à Chaunay, est très vaste, spacieuse, confortable, avec deux lits de 160, une baignoire à la limite du jacuzzi.

C'est l'anniversaire d'A., qui a passé et passe encore une journée exceptionnelle.
On n'a pas tous les jours quatre ans, pom pom pom...

dimanche, 10 juillet 2005

Repos dominical?

J’ai délaissé* ce carnet de toile durant deux jours pleins, au profit d’activités professionnelles plus intenses encore, et notamment deux soirées passées fort tard sur mon ordinateur, à élaborer le livret de l’étudiant de 3ème année, c’est-à-dire à mettre en forme des paragraphes, retrouver les descriptifs de cours dans ma boîte de réception et les copier-coller dans le document Word, devenir fou presque à chaque coup en raison des incompatibilités des polices, des feuilles de style, des espacements, sans compter qu’il a fallu inventer une manière pas trop chaotique de présenter les différents choix, tant dans les U.E. propres à la licence classique qu’aux options Civilisation & Communication ou Français Langue Etrangère qu’à l’intérieur des U.E., où, quand le cours magistral est imposé et commun à tous, les travaux dirigés, eux, portent sur des contenus différents, mais sont au choix. Aaaaaaaaaaah casse-tête chinois…

Heureusement que j’avais prévu le coup en publiant d’avance plusieurs notes relatives à la Touraine ou des citations qui me sont chères.

Ou plutôt : ce n’est pas cela que j’avais prévu, puisque je devais être en voyage hier et aujourd’hui, ce qui expliquait la prévision de notes publiées in absentia. Nous avons retardé notre départ, et c’est, du coup, un surcroît de travail qui m’a tenu éloigné de ces bordures ; tout est à recommencer pour la durée du transbordement, demain et après-demain.

……………….

* Par coquille ou faute de frappe, j’avais écrit, de prime abord, déliassé, ce qui, dans le cas de ce carnet sans feuilles, me plaît bien.

samedi, 02 juillet 2005

Sieste

Des nuées de mouche d’orage sillonnent le salon où, assis dans le canapé, j’écris quelques notes, pendant la «sieste» de mon fils. Il ne fait plus la sieste depuis belle lurette ; il a cessé de s’adonner à ses trois heures de sommeil post meridiem vers octobre ou novembre, mais il accepte de se coucher et de rester au repos une petite heure ; parfois même, fort infréquemment, il s’endort.

L’un des plus jolis villages des Landes, tout près du village où j’ai passé mon enfance, s’appelle Siest. Comme nous allons passer une infime partie de l’été en Touraine, j’ai songé à créer un autre carnétoile, qui serait une sorte de mirror weblog de celui-ci et qui s’appellerait Chalosse véloce. Je continuerais toutefois à publier des notes dans Touraine sereine, peut-être un choix de correspondance, ou des poèmes ; une autre possibilité consisterait à se concentrer sur celui-ci et à essayer d’écrire des notes sur telle rue de Tours, tel monument, tel village de Touraine, à partir de mes souvenirs, ce justement pendant que je suis éloigné de la région. Ce serait certainement plus honnête vis-à-vis des lecteurs qui réclament plus d’adéquation entre le titre du carnétoile et son contenu.

Entre autres projets pharaoniques, j’aimerais créer un index, mis à jour régulièrement, des notes. Ce que je ne saisis pas très bien, et qui m’inquiète quelque peu, c’est que l’espace disque que j’ai employé jusqu’à présent n’est, selon mon hébergeur, que de 24 KO, ce qui correspond aux deux misérables images qui figurent dans mes fichiers. Dois-je en inférer que la sauvegarde des notes et des commentaires est secondaire (hypothèse pessimiste) ou que HautEtFort, tout en veillant au grain, ne « facture » pas les fichiers texte (hypothèse optimiste)?

Blogosphère (“dérange du globe”, suite)

Reçu aujourd’hui, par la Poste, le n° 14.1 du European English Messenger. Parmi les ouvrages recensés se trouve l’essai, publié en 2004 par le prestigieux éditeur néerlandais Rodopi, d’une certaine Viviane Serfaty. Le titre, je vous le donne en mille, en est The Mirror and the Veil : An Overview of American Online Diaries and Blogs.

Le parti pris de Viviane Serfaty semble être délibérément socio-psychanalytique, ce qui, déjà, me paraît une sauce bien risquée, ou, à tout le moins, d’un hétéroclite propre au brouillage plus qu’à l’éclaircissement. L’auteur de la recension, une certaine Dorota Smyk-Bhattacharjee (de Zürich, mais il semblerait que ce soit, à lire son nom, une Hongroise, ou peut-être une Tchèque mariée à un Indien), reproche d’ailleurs à Serfaty, une fois prononcés les différents éloges d’usage et proposé le résumé du plan de l’ouvrage, de noyer le poisson en citant inégalement ses sources, les dates de publication des différents carnétoiles consultés.

Il me semble aussi que le journal intime en ligne et le blog sont deux pratiques foncièrement différentes, et que, s’il est certainement productif de les mêler dans un essai, il ne faudrait pas pour autant les mélanger ou les confondre. Je prétends en savoir quelque chose, moi qui ai tenu, fort brièvement, deux journaux en ligne, en 2001 et fin 2004, avant de me rallier à la cause du blogos.

Vêtements

V-ue m'a écrit ce matin un courriel dont je vous livre un extrait, car il répond à une note précédente sur la tenue des professeurs:

Je lis ton blog, souvent voire plusieurs fois par jour et il y a toujours de nouvelles notes, certaines me font bien sourire. Raconte-moi Guillaume, quelle tenue faut il adopter pour enseigner ou plutôt "Do you think teachers should wear a uniform?"et le costume cravate quand on est une fille, ça donne quoi?
En quoi les fringues, oui les fringues font elles partie de la conscience professionnelle? Tu comprends, en ce moment c'est les soldes alors j'aimerais profiter de tes conseils parce que je suis loin d'être experte en décoration corporelle. C'est bien décousu tout ça...


J'adore ce mail, et la dernière phrase plus encore. Encore un effort, my dearest, l'adresse électronique n'apparaît pas quand tu postes un commentaire!

******

Voici un fragment de ma réponse:

Il me semble que, si la société dans son ensemble (et pas seulement les collégiens, les lycéens, les étudiants) ne respecte plus véritablement les professeurs, c’est qu’ils ne se respectent pas eux-mêmes, qu’ils n’ont pas le moindre égard, en général, pour la fonction qu’ils occupent, qui n’est pas uniquement un métier. C’est vrai également des médecins, pour élargir le propos. La représentation, la distance entre le moi privé et le moi social, l’apparence, tout cela me semble de plus en plus évacué, depuis mai 68 peut-être, dans notre société, et dans notre milieu professionnel aussi, à mon grand regret. Cela semble sans doute réac, mais j’assume volontiers mon côté réac.

Il y avait des exemples qui ponctuaient mon argumentation, mais enfin, j'aurais scrupule à divulguer une partie significative de ma correspondance privée...

vendredi, 01 juillet 2005

Diminution de mes FAQultés

Cher Simon,

vous avez mille fois raison, mais le fait est que, tant pour les colonnes que pour les jolies bannières, je ne sais pas comment faire. En général, je suis assez débrouillard, mais je dois avouer que l’aide de HautEtFort m’a fort peu convaincu ou assisté, en la matière. Que la colonne centrale soit aussi étroite, voilà qui m’horripile depuis la création de ce blog.

Parmi les nombreux détails qui m’échappent, comment créer des liens hypertextuels qui ouvrent une nouvelle fenêtre ? Je sais le faire sous plusieurs logiciels HTML, mais le module en ligne de HautEtFort, là encore, me désarçonne.

C’est tout, je crois, ce jour, pour la Foire aux Questions.

mercredi, 29 juin 2005

Promesses

Je n’ai pas du tout publié les notes que j’avais promis d’écrire. C’est qu’elles ne sont pas écrites !

Une remarque sur la diffamation et le respect des personnes : il s’agit d’une préoccupation évidente, et tout auteur de blog doit veiller à s’abstenir de l’une et à assurer l’autre. Toutefois, si j’écris ici que j’avais acheté un lecteur DVD de marque ***, modèle °°°, qu’il est tombé en panne au bout de trois mois, et que la marque *** m’intente un procès pour atteinte à son image, nous ne sommes plus dans un système démocratique dans lequel la libre parole de tout un chacun est assurée.

C’est ce qui m’a frappé, moi aussi, dans le cas du bloggeur de Puteaux. Dans une société démocratique qui fonctionne convenablement, jamais la municipalité ne devrait pouvoir attaquer l’auteur incriminé.

Procédures

Ecrit le commentaire suivant, ce matin, en réponse à une très intéressante note sur les procès intentés par certaines collectivités ou entreprises à des bloggueurs les ayant critiquées: Je crois qu'il faut prendre des risques, écrire sans s'auto-censurer et advienne que pourra. Si les bloggueurs commencent à s'autocensurer, c'est la fin des haricots. Nous vivons dans une société tellement procédurière, et où la bien-pensance a triomphé. Que certains blogs jouent le rôle du petit grain de sable, tant mieux... Techniquement, n'est-il pas possible, si l'on n'est pas masochiste, de supprimer une page incriminée et de faire cesser les poursuites?

Affairé

Je dois concocter des sujets de thème et de version pour L***, une de mes étudiantes les plus assidues, qui vient d'obtenir sa licence et qui a suivi mes cours, pour la première fois, lors de son arrivée à l'université, il y a trois ans, donc. Je dois aussi corriger pas moins de neuf copies d'analyse littéraire, pour ma collègue I***, qui est vice-présidente du jury de CAPES, et ne peut, à Toulouse, assurer toutes ses obligations de service tourangelles. Les deux textes sont extraits de Mansfield Park de Jane Austen (peut-être mon préféré de cet auteur remarquable) et de The Case for the Defence de Graham Greene (roman que je ne connais pas). Malgré tout, je voulais noter ici que, de retour des courses au supermarché, j'ai songé à ma trouvaille du matin: Jacques Layani, dont je lis régulièrement le carnétoile (lien ci-contre, dans la liste des blogs amis), est l'auteur d'au moins deux ouvrages sur Léo Ferré. Or, je publie ces jours-ci de brèves notes rapportant certains discours assez particuliers de mon fils. Il se trouve que mon fils, depuis presque deux ans, préfère, de toutes les chansons de Ferré, et me réclame assidûment "Les psaumes sont écrits sur les magnétophones", à savoir Psaume 151, dont il connaissait les trois premiers couplets (et ne les connaît peut-être plus, car les écoutes se sont espacées).

Décrue

Bonjour à toutes et tous, deux jours de décrue, sinon des torridités (encore que la chaleur ne soit pas si inhabituelle qu'on veut bien le dire: la sécheresse est plus préoccupante), du moins de ce carnet de toile. Le nombre de visiteurs ne décroît pas, lui, à ma grande surprise. Je n'ai pas subi de foudres maternelles, pourtant, à l'inverse de Simon. Ni de foudres conjugales, quoique ma compagne regarde tout cela d'un air mi-amusé mi-agacé, comme si écrire un blog était le nouvel avatar de mes gamineries. Peut-être même a-t-elle raison, allez savoir. J'ai plusieurs projets de note, pourtant, que j'annonce ici avec solennité et qui seront certainement publiées dans la journée, si je trouve quelques instants pour les écrire: les deux déjeuners d'hier et avant-hier, et quelques conseils sur les deux modestes restaurants où ils se tinrent; mon collègue T*** et Maupassant; mes lectures récentes, Purple Hibiscus de Chimamanda Ngozie Adichie, The Breast de Philip Roth, plusieurs essais (retrouvés avec bonheur) de Montaigne, les derniers chapitres de Du lyrisme.

lundi, 27 juin 2005

Dans les marges

Aujourd'hui, l'action a lieu dans les marges: dans les commentaires et mes réponses à iceux, mais aussi les commentaires que je laisse sur certains autres blogs. Vous pouvez aller de ce côté-ci, à moins que vous ne préfériez ces parages-là.

dimanche, 26 juin 2005

C'est bien, ça...

Voilà qu'au bout de vingt jours de blogging effréné, je finis par avertir mes parents de l'existence de cette mienne perversion, et de l'adresse y afférente, ce au prétexte que la dernière note publiée narre par le menu notre promenade du jour, et que cela peut les intéresser. Voici que je lis un petit commentaire bien négatif: "trop petit, pas les bonnes couleurs", que sais-je... Ah la la, ayez des parents, et vous voyez comment ils vous le rendent... (Papa, maman, si vous lisez cette note, je plaisante. Venez à la maison bientôt; j'ai fait les cuivres.)

mercredi, 22 juin 2005

Château de Tours, Bonnefoy et Marione

Il m'arrive, ces temps-ci, quelque chose de curieux, lorsque j'essaie de poster un commentaire sur d'autres blogs que le mien: ça marche mal, ou plutôt: ça ne marche pas toujours bien. Le curseur se déplace dans la fenêtre, mais n'y inscrit rien. De plus, je ne peux sortir de la fenête d'identification pour passer dans les autres (adresse électronique, texte du commentaire).

Perchécet oiseux préambule? Parce que je m'apprête à copier-coller ci-dessous un commentaire assez long, relatif à l'exposition Bonnefoy qui se tient au Château de Tours jusqu'au début du mois de juillet. Il s'agit d'une réponse à Marione, laquelle répondait, sur le blog Oranginal, à une mienne recommandation. Je vous recommande d'aller y faire un tour afin de voir de quoi il retourne.

Voici maintenant le texte de mon commentaire:


Chère Marione (je ne sais jamais si le "e" est une coquetterie, un effet de surnom, ou votre "vrai" prénom, bref...),

ne vous défendez pas de vos goûts, qui sont marqués et que vous justifiez fort bien. Nous retombons sans doute, là, sur la vieille problématique des "goûts et des couleurs". Le plus amusant, dans votre réaction, c'est qu'elle se trouve assez à contre-courant, car beaucoup de personnes trouveraient ou trouvent la poésie de Bonnefoy infiniment plus "barbante" ou, à tout le moins, plus difficilement accessible que les oeuvres représentées dans l'exposition. (D'ailleurs, je serais très curieux de savoir ce que vous avez lu de Bonnefoy qui vous incite à qualifier sa poésie de "farfelue". Je ne suis pas sûr non plus que les quelques heures qui seront consacrées en Terminale à son récent recueil soient suffisantes ou interminables.)

Juste une petite mise au point: cette exposition présente des oeuvres d'artistes avec lesquels Bonnefoy a travaillé ou travaille depuis de nombreuses années. Ce que j'aimerais savoir, c'est ce que vous avez trouvé ennuyeux: les éditions de livres d'artistes, les panneaux avec des traductions de la poésie d'Yves Bonnefoy, les oeuvres plastiques en général, ou surtout celles de X ou Y? Dans une exposition aussi hétéroclite, j'ai du mal à imaginer que vous ayez tout trouvé ennuyeux, sans hiérarchie.

Je reviens deux secondes aux "goûts et couleurs": l'art contemporain et/ou abstrait ne plaît pas à tout le monde. Normal. Parmi les amateurs d'art contemporain, au rang desquels je me compte, la plupart n'apprécient qu'une infime partie de ce qui s'expose. Normal encore. Si j'entrais dans le détail, j'aurais de sérieuses réserves à émettre sur certains des artistes exposés au Château; je pourrais aussi élaborer les raisons qui me poussent à préférer tel ou tel autre. L'intention qui était la mienne en rédigeant le commentaire ci-dessus était surtout de rappeler aux Tourangeaux, et aux autres, que le Château est un très beau lieu d'exposition, gratuit, ouvert à tous, ouvert à la curiosité intellectuelle et esthétique, ouvert aussi aux critiques, voire au désaccord, à la vindicte. D'un certain point de vue, vous n'étiez presque pas la destinataire de mon commentaire, puisque vous connaissez déjà le lieu et connaissiez déjà l'exposition. Je vous remercie de votre réaction, qui m'a permis de préciser ma position.

Ah si, une dernière chose, et je cesse mon bavardage: votre remarque sur l'adolescence relève d'un réflexe d'auto-défense sans doute compréhensible mais superflu me concernant. Enseignant à l'université, je connais beaucoup d'adolescents (car, fort heureusement et contrairement à ce qu'une certaine doxa sociologique voudrait nous faire accroire, on reste adolescent au-delà de dix-huit ans!) et les apprécie, en général. Votre analyse témoigne d'un plus grand intérêt, a priori, pour l'art que l'on n'en trouverait chez pas mal de "vieux" (au rang desquels vous me comptez, ce que j'admets).

Conclusion pour les autres lecteurs de ce trop long commentaire: tentez quand même l'aventure de l'exposition au Château de Tours. Pour les amateurs d'art moins contemporain, celle du Musée est également remarquable.

mardi, 21 juin 2005

Demandez le programme

Il faut se montrer patient.

J'ai écrit ce lundi après-midi, entre deux et trois heures de l'après-midi, pas moins de cinq notes, dont deux sont entièrement consacrées à la Touraine : l'une à la rue Colbert, à Tours ; l'autre à un énigmatique château près de Souvigné.

Elles seront publiées, au compte-gouttes, dans les deux jours à venir.

Flux

Je me permets d'exprimer quelques doutes sur la fiabilité des statistiques fournies gracieusement par notre cher hébergeur de blogs. En effet, je n'aurais eu, avant-hier, que deux visiteurs, pour cinq pages vues. Jusqu'à la veille, j'en avais, en moyenne, quarante, pour plusieurs centaines de pages vues.

D'où mes doutes.
(D'autant que j'ai dû vérifier moi-même, et dominicalement, plus de deux fois...)

...

Ajout du 24 juillet, à minuit pile : cela s'est reproduit, pour moi et pour d'autres, le 9 juillet.

lundi, 20 juin 2005

Réponse douce à Fuligineuse

Fuligineuse écrit que l'écriture du blog a certainement supplanté, pour moi comme pour d'autres fêlés (au rang desquelles elle se compte, je suppose), la plupart des autres activités.

Pas vraiment. En fait, l'écriture ne me prend pas tant de temps que ça, et cela se ressent sans doute dans mon style pas toujours assez retravaillé.

Je voulais justement ajouter une note ce soir, avant d'aller me coucher, pour raconter comment, ayant lu plusieurs chapitres de Du lyrisme, que je croyais avoir fini de lire mais que j'avais en fait délaissé à la salle de jeux, un après-midi de lassitude (physique, rien à voir avec un quelconque désaveu de mon J2M à moi), j'avais finalement changé de cap, lisant les premières pages de Purple Hibiscus (il serait temps...). C'est alors, après une dizaine de pages, que j'eus une conversation avec ma voisine de lit, qui me faisait remarquer les citations relatives à la masturbation qui accompagnaient l'article du Magazine littéraire consacré à l'ouvrage de Thomas Laqueur, Le sexe en solitaire, que toute l'intelligentsia française, ou ce qui passe pour tel, découvre cette année à l'occasion de sa traduction. Bref, relisant la citation de Montaigne et la trouvant curieusement tronquée, je fonce à la bibliothèque, me saisis du Garnier jaune, me mets à chercher le passage en question, qui se trouve, pour comble de malchance, dans l'Apologie de Raimond Sebond, le plus long des Essais (II, XII). L'ayant trouvé, je m'arrête aux pages circumvoisines avant de me perdre avec délices, allongé sur le lit de la chambre aux corbeaux, dans les premières pages de cet essai, si fortement réputé que je ne l'ai jamais lu, c'est tout dire.

Puis, m'avisant que je devais aussi mettre le rez-de-chaussée (pas d'inquiétude, je vous donnerai un plan de la maison some day) à aérer, je descends, lance l'ordinateur où, compulsivement, je vérifie la fréquentation et la tenue de mon carnétoile, lequel, c'est vrai, commence tout de même à m'envahir l'existence, et c'est en quoi, finalement, chère Fuligineuse, contre toute attente et au rebours de mes précautions oratoires liminaires, je vous donne entièrement raison.

vendredi, 17 juin 2005

En quarantaine

Il est bientôt minuit, et je devrais me reposer au lieu de fatiguer toujours plus avant la machine. Cependant, une furieuse envie d'écrire me prend, tant des courriers privés que des notules pour ce carnet de toile.

Il me semble que voici la quarantième note écrite et publiée (aussitôt après son écriture (pour les suivantes que j'écrirai ce soir, je choisirai de "publier plus tard")), en douze jours seulement de graphomanie que vous jugez sans doute disproportionnée à l'intérêt de ce que j'ai à raconter.

Moins intéressant que jamais

Hier, pour la première fois, 44 visiteurs, 303 pages lues, soit dix méga-octets de bande passante. Le record, en onze jours d'existence de ce carnet de toile.

J'avais envie d'écrire des horreurs sur la décision de supprimer, sur les plaques d'immatriculation, toute référence aux départements et aux lieux d'origine des véhicules, mais je préfère aller lire quelques pages fertiles plutôt que d'écrire des niaiseries.