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vendredi, 02 septembre 2005

Contrée sauve

Vendredi soir, huit heures et demie.

J’écris ces lignes sans avoir encore pris connaissance de ce qui a pu s’écrire sur mon carnet de toile. La rentrée en moyenne section s’est bien passée pour A. Journée presque torride, ce qui fut très agréable.

Un peu avant midi, sur France Info, j’ai entendu la journaliste qui annonçait les titres puis développait les informations, parler, à propos d’un système de cartes à puces électronique testé dans un canton de l’Ardèche, des “cinq-z-écoles du canton”. Une camarade de promo de Sylvain Cottin, certainement.

Tout, dans la presse, ne bruit que des syndicats d’enseignants, qui s’apprêteraient à faire passer une sale rentrée à Gilles de Robien, le ministre de l’Education nationale. Pourtant, aucun spécialiste (et pas même, ce matin sur la même antenne, l’immarcescible Emmanuel Davidenkoff, que j’ai connu plus inspiré) ne relève que le gouvernement a fait promulguer, durant les vacances, une loi tout à fait douteuse, qui permettra, à partir du 1er janvier, aux chefs d’établissements du secondaire de demander à des collègues de remplacer, quasiment au pied levé, des collègues absents, et ce même dans une autre matière.

Collèges et lycées se transforment définitivement en garderies, cela ne gêne personne, et pas trop, je pense, cet éditorialiste des Dernières Nouvelles d’Alsace, je crois, dont je n’ai pas retenu le nom, et qui cosigne avec son épouse un ouvrage, fort polémique nous assure-t-on, sur les dysfonctionnements de l’école primaire. Interrogé, toujours sur France Info (j’ai pris aujourd’hui ma dose de radiophonie casse-pieds pour quelques semaines), il ne parle que de toilettes malpropres, de petits détails qui ont certes leur importance et peuvent gâcher quelque peu la vie des élèves, mais enfin, moi qui m’imaginais (naïvement) qu’il allait enfin se trouver un représentant médiatique des surpuissants « parents d’élèves » pour déplorer la faible transmission des savoirs, la surenchère dans la pédagogie différenciée la plus inepte, la profusion d’activités sans doute attrayantes (poterie, journal d’école, venue de conteurs et autres charlatans musicaux, sorties incessantes) mais qui n’ont lieu qu’au détriment de l’apprentissage de savoirs, et surtout, au détriment de l’habitude d’horaires de travail fixes, eh bien, je m’imaginais cela et j’ai dû me fourrer le doigt dans l’œil… Enfin, je n’ai pas retenu le nom de ce monsieur, ni le titre de son ouvrage, mais je vais vérifier mes sources, d’autant plus qu’il a pu être entraîné sur une voie de garage par son interlocuteur et qu’ils parlent donc peut-être tout de même, son épouse et lui, du grand charcutage auquel on se livre depuis deux ou trois décennies sur l’école publique.

Des moyens pour des projets insensés, ça, il y en a : le cartable électronique par exemple (un portable offert à chaque élève de 3ème dans le cadre de sa scolarité, expérience-pilote tentée par Henri Emmanuelli dans les Landes il y a quelques années et démagogiquement reprise en chœur par tant d’édiles parce que ça plaît aux électeurs, aux parents, ou peut-être même parce que ces élus qui vantent cette idée idiote y croient vraiment (et c’est ce que je souhaite vivement, car j’ai lu que M. Romero, que j’admire, la reprenait à son compte)). Je lisais récemment, sur un blog au demeurant très intéressant, que l’école publique était décrochée des réalités sociales, ou quelque chose d’approchant : eh bien, je n’en suis pas si sûr, et je le déplore. Plus on cherche à faire correspondre le contenu des formations à la réalité sociale, plus on évacue les savoirs et plus on renforce cette satanée « fracture sociale » dont notre bien-aimé Président avait fait son petit slogan avant d’oublier même le sens de l’expression, si tant est qu’il l’ait jamais connu…

Bon, j’arrête là mes salades… ou de vider mon panier…

L'instar

De vertes plaines arborées, où un chemin se décolore. Une nuée de rides, aux mondes effarés. Une brise lactée, dont l'odeur m'environne. Une boule de feu, qui nous emportera.

A lire...

Je voulais juste signaler, en une phrase, le blog de Dominique Autié, très bien conçu, illustré, écrit, et d'une structure très ludique.

mercredi, 31 août 2005

Palindromes

L'un des liens les plus manifestes, pour moi, entre chiffres et lettres, entre nombres et mots, se trouve dans la succession des chiffres à l'intérieur d'un nombre, et particulièrement dans le palindrome, ce qui me permet, du même coup de vous informer que ce carnétoile a reçu hier la visite de 191 internautes.

Lignes Corail

Bref ancrage dans l'actualité, à l'occasion de ma découverte du blog des usagers de la ligne Le Mans - Tours: il est scandaleux de voir l'Etat chercher à se désengager de ses missions de service public au mépris de lignes efficaces, quand tout ne bruit, en tous lieux, que de l'impérieuse nécessité de réduire le trafic routier, l'insécurité routière, la consommation de pétrole etc. Ce que je viens d'écrire est banal (et c'est aussi pour cela que j'écris rarement sur des sujets politiques, car je redoute de vous accabler avec la banalité de mes vues).

mardi, 30 août 2005

Epigraphe

Nous, Olivier** de Clisson
Et Marc-Antoine Charpentier,
Ensemble nous nous éjouissons
En ce fatidique sablier*.

................
* Synérèse obligatoire (en hommage d'ailleurs à Trompe-la-Mort de Brassens).
** Diérèse obligatoire (en hommage à...).

Elégie

Dans les feuilles, l'insecte net prêt à voler
Sur cette terriblement violacée mûre
Nous surprend dans le flou d'un monde inconsolé
Où s'obstinent ma voix mauve et ton doux murmure.

La Place du Tertre

Fragment dédié au Vrai Parisien :

Malgré ses guinguettes et le caractère peut-être imaginaire de ses souterrains, l’endroit reste l’un des plus parfaitement lugubres qui soient. Quand il ne fait pas beau et que le paysage s’estompe dans la brume, la place du Tertre est comme la nacelle d’un ballon perdu.

(Lise Deharme. Eve la blonde, p.96)

dimanche, 28 août 2005

Enfin! (ou: paille & poutre)

Après avoir noirci l'équivalent de deux ou trois mille pages d'imprimerie dans son blog (je juge à vue de nez), Pierre Driout a enfin écrit, non une phrase sans faute (car, depuis que je lui avais gentiment tiré les oreilles, il fait l'effort de se corriger*, notamment sur sa ponctuation qui était ridicule) une phrase drôle.

Enfin une goutte d'inspiration, car, dit-il parlant de son prénom, qui est toujours en vogue:
"Non, je vous assure je ne suis pas agent immobilier."

Evidemment, ce que j'écris ici, assez perfidement, de ce cher Pierre Driout (qui me vomit dessus à longueur de pages, donc je me crois autorisé à la perfidie), je me l'applique aussi à moi-même: qu'as-tu écrit de valable en trois mois d'écriture sur carnétoile?. Je fais le tour, et je conclus qu'il y a une quarantaine de notes, au moins, qui méritent d'être sauvées, de manière non relative. C'est un peu mieux, tout de même, que la phrase de Pierre Driout.

* Ce n'est pas là présomption de ma part: je me suis aperçu que Pierre Driout, qui crache sur tout le monde, est extrêmement influençable et qu'il tient compte de tout ce qu'on dit de lui. Je ne connais personne d'autre pour attacher une pareille importance, ou conférer tant de valeur, à ce qui s'écrit sur la Toile.

samedi, 27 août 2005

L’appel du large

Je constate que le Vrai Parisien est l’un des plus roublards et des plus rusés des forbans de la Toile, et je lui dédie volontiers, pour ses commentaires 396 à 400, cette journée de publications du samedi 27 août.

Tu as presque réussi à me faire rougir ; ce n’est pourtant pas la saison des pivoines (mais la salade de tomates était excellente, merci).

S’il faut conclure de cette fine stratégie que tu désires recevoir un exemplaire mégalo (et non un méga-exemplaire) de mes œuvres choisies, envoie-moi ton adresse postale (ou tout autre relais) pas du tout à l’adresse électronique ci-contre, dont j’ai perdu les codes d’accès, mais à celle-ci.

vendredi, 26 août 2005

Deux débats passionnants

Je participe en ce moment à deux débats, encore timidement amorcés, mais passionnants. Vous les trouverez sur le blog de Gauthier et sur celui de Marione.

Vers les 400 commentaires

Je tiens seulement à signaler à mes lecteurs qu'il y a, à ce moment précis, 395 commentaires enregistrés dans ce carnétoile, et que l'offre faite à l'auteur du 300ème n'ayant pas reçu de réponse, le lot est remis en jeu pour cette nouvelle étape. (Il faut bien compenser l'insuccès des épitrochasmes!)

jeudi, 25 août 2005

Voleur de voix

L'une des particularités de cette phase critique, c'est que je suis contraint de ne plus tricher dans le recours à l'écriture, et que je publie en direct les notes, n'ayant pas, de toute manière, l'occasion ni le temps de préparer des notes plus élaborées dans un document Word. Plusieurs projets de notes me traversent l'esprit, mais je suis affairé ailleurs, presque désintoxiqué de l'écran et du clavier, et elles restent dans les limbes.

Cet après-midi, première petite promenade à Tours, depuis la mi-juillet, et nous avons contemplé tout notre soûl les belles façades de certaines rues du vieux Tours, et notamment dans la rue du Mûrier, où je pris naguère une photographie reproduite par Simon sur son blog.

Comme j'ai commencé de lire, hier soir (en alternance avec Saint-Simon et les chants de Dante) Marelle de Cortazar, un texte qui se donne à lire selon plusieurs plans possibles, le plan de lecture totale étant non linéaire, je me suis surpris à commencer tout à l'heure la lecture de Pour en finir avec les chiffres ronds de mon cher Enrique Vila-Matas en faisant se succéder la 1ère notice, puis la 52ème, la 51ème, la 2ème, etc.

dimanche, 21 août 2005

Chaudron de Chardin

Ce chaudron vivace qui ne
Pourrait en rien être miroir
A ce visage, je m'efface,
A la lame du couteau noir
Donnant ce sein fuligineux
Et poivrier du temps qui passe.

jeudi, 18 août 2005

Sans...

Sans ascenseur j'assume. (Devise du roi Barnabé Ier)

dimanche, 14 août 2005

Une pensée pour Marione et Simon

Apples! Apples!, ainsi que le fredonne Astaire
(Fred) qui ne trimait pas au fond d'un monastère!

Guillaume Cingal. Distiques pour ses amis

Un blogueur inepte

S'il y a quelque chose que Traube semble avoir en horreur (jetez un oeil aux commentaires signés de sa main), par-delà les débats, c'est la langue française! Qu'il la malmène et la rudoie!

Psychanalyse

Après les mésaventures que j'eus, ces derniers temps, avec les fenêtres de commentaires de H&F, je n'ose plus écrire dans les carnétoiles amis... J'aurais pourtant aimé laisser un commentaire sur le blog de Jacques Layani, qui m'a donné longuement à réfléchir, avec, en particulier cette citation de Roger Vailland: "La psychanalyse ne m’intéresse pas. Je vois très clair en moi".

Et si, pourtant, la psychanalyse (ou: une certaine psychanalyse) n'était pas surtout le moyen, pour ceux qui voient clair en eux, de désapprendre, de se défaire de leurs illusions, ultime degré de l'élucidation?

samedi, 13 août 2005

Troie sang

Ô que le sang de Toie aux Atrides se lie!

Je viens d'écrire un commentaire en réponse à la judicieuse remarque de FB, qui s'avère être, par ailleurs, le trois-centième commentaire depuis la création de Touraine sereine.

La machine est relancée, semble-t-il. J'ai un peu mal aux cheveux, après la soirée capbretonienne arrosée, qui tint toutes ses promesses.

vendredi, 12 août 2005

Il suffit

Cagnotte, vendredi, trois heures de l’après-midi.

Cela fait à peine une heure que je me suis attablé au plateau noir de la salle à manger, chez mes parents, que je me suis attelé à la tâche, abandonnée ces temps-ci, de tenir mon blog, oui, tenir la dragée haute et le haut du pavé, et j’ai déjà écrit cinq notes, qui viendront s’émietter aux rivages de ma Touraine sereine.

Il suffit de s’y mettre. Ce devrait être la formule à inscrire en tous lieux dans les demeures des feignants. Rien pourtant qui soit plus susceptible de bloquer le blogage. Alors…?

… terminés les aboiements

Je forme le projet de tenir, après l’échec du site Web hébergé par les pages personnelles de Voila.fr, le carnet de toile de l’association de protection de l’environnement dont s’occupe mon père, au plan local et entre autres responsabilités associatives. Lui est, d’une part, trop accaparé par ces activités, et, d’autre part, trop peu apte (affecté dans sa computer literacy? analphabète de la Toile?).

C’est pourtant à partir de son adresse électronique que j’ai, hier soir, créé le site.

Dix, bonjour les dégâts

Suite d'un précédent épisode... C'est la troisième fois aujourd'hui que la même mésaventure qui m'était arrivée sur le blog de Philippe[s] se reproduit, sur le blog, respectivement, de Gauthier, Les Tables de Chaulnes, et celui de Jacques, Les mots ont un sens: je valide un commentaire; une fenêtre s'ouvre et me dit "le document ne contient aucune donnée"; du coup, le commentaire se retrouve en dix exemplaires, contre mon gré et sans que j'en sois responsable.

Je ne vais plus oser poster de commentaires sur les blogs amis. J'ai peur de passer, à mon clavier défendant, pour un pollueur de blogs... M'agace, m'agace...

Abolis les atermoiements…

Fuligineuse me couvre de compliments, que je trouve immérités mais qui se veulent sans doute une incitation à poursuivre ce blog. Immérités? En effet, si je ne pense pas faillir sur la forme (je n’écris pas mal, ou plutôt : j’écris mieux que la majorité des blogueurs (ce qui n’est pas une prouesse en soi)), je doute de proposer des notes d’un grand (ou d’un égal) intérêt, en particulier depuis une semaine. Auparavant, il y avait un bon nombre de notes oubliables; depuis que je souffre d’un manque d’inspiration, ou d’aspirations, ce ne sont que sifflements de songe-creux et vains grattouillages de nombril. C’est peut-être cela, d’ailleurs, que Fuligineuse pointait du doigt: «remets-toi au travail et ne sombre pas dans la jérémiade». Je lui sais gré de me remonter si délicatement les bretelles, et je relève le défi.

Copinage

De nouveaux liens vers des blogs amis, enfin, font leur apparition à gauche de cette page. Je recommande particulièrement une nouvelle venue dans le monde impitoyable du blogage, Birdy Stories.

Dédicace d’une quinzaine

Pour cette quinzaine à venir, où l’on se tasse, où l’on s’embosse, où l’on tosse, je dédierai ce carnet à ma reine souterraine (loin de la Touraine sereine).

mercredi, 10 août 2005

De Marie Humbert, de l’atome et des nuages de pétrole

J’ai lu aujourd’hui, dans le carnet de toile de M. Jean-Luc Romero, une note relative à Marie Humbert. Pour que l’on perçoive bien l’éloignement dans lequel je me tiens des sujets médiatiques, sache, cher lecteur, que ce nom m’était, à ce jour, inconnu, et l’histoire de sa protagoniste tout autant. Je n’en tire aucune gloire, d’ailleurs, car, une fois informé de l’affaire, et maintenant que j’en sais plus, par le biais de plusieurs sources, de ses tenants et aboutissants, je la trouve exemplaire et fort instructive. Mais le bruit n’en était pas parvenu jusqu’à moi.

En revanche, je m’étonne qu’il ne soit presque pas question, dans la presse, du nuage de pétrole échappé dimanche d’une raffinerie de pétrole, près de Marseille, et qui a provoqué de sérieux dégâts dans les environs. Est-ce que Total possèderait déjà assez d’actions dans les différents groupes de presse pour pouvoir museler les velléités des journalistes? Le Petit Marseillaistitre, côté pente savonneuse, sur l’O.M.: tant pis pour les Marseillais, dont je suis prêt à croire qu’effectivement, ils se préoccupent plus d’un attaquant en plus ou d’un but en moins que de leur santé ou de leur environnement.

Hier, c’était le soixantième anniversaire de l’explosion atomique de Nagasaki, et, soit que les journalistes aient trouvé qu’une resucée des reportages ou articles déjà proposés sur Hiroshima ne fût pas vendeur, soit que tout le monde ait décidé de se contrefoutre du péril nucléaire, il n’en a guère été question.