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samedi, 31 octobre 2020

Inter Pares, suite

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Je vais essayer d'enregistrer aujourd'hui le vingtième épisode d'INTER PARES, série commencée le premier du mois. Un rythme soutenu de publication permet, outre de faire diminuer la pile des livres "en instance", de ne pas laisser s'installer des semaines et des semaines de jachère, comme pour le Projet Pinget ou le Projet Scarlatti, dont je ne sais quand je remettrai en branle leur mécanisme rouillé.

En un mois, j'ai "gagné" quelque 30 abonné-es, et ce serait bien qu'avant la fin novembre je dépasse les 400...

Même si, sur YouTube comme sur tout réseau social, à peine 10% des abonné-es vient voir ce que vous faites vraiment, cette masse critique permet quand même de structurer un polylogue...

 

vendredi, 30 octobre 2020

Immortels à l'encan

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Petit fait amusant, au milieu de la déferlante des mauvaises nouvelles et des raisons de désespérer : le site officiel de l'Académie française propose un certain nombre de vidéos.

 

 

Si on clique sur le lien "Vidéo" en face du titre (Récpetion etc.), on aboutit à un lien Viméo inactif.

 

Quel dommage, franchement, de ne pouvoir écouter les fadaises et les inepties de ces croulant-es (soyons inclusif).

 

jeudi, 29 octobre 2020

Nice, encore

Aujourd'hui encore, et de nouveau, un assassinat, au couteau, et dans une basilique.

 

Le sacristain et les deux dames égorgées, dont l'une a été recueillie, avant de rendre son dernier souffle, dans un bar-tabac tenu par un musulman, m'ont fait penser, je ne sais pourquoi, à ma grand-tante Thérèse, morte il y a 27 ans maintenant, qui était devenue aveugle suite à un accident stupide, vers ses 40 ans.

Ma grand-tante paternelle était très pieuse, une fervente catholique, ainsi qu'une dame d'une grande douceur, d'une humanité totale.

 

Si je pense à elle, c'est sans doute parce que les femmes et l'homme qui ont péri aujourd'hui ne sont pas seulement l'image des persécutions qui visent les croyant-es du monde entier, mais l'image de l'humanité même, que le fanatisme voudrait annihiler.

 

15:10 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 26 octobre 2020

Par bribes

Depuis déjà plusieurs mois je n'arrive à écrire que par bribes, ce qui est un peu mon défaut, plus généralement. Hier, avec le passage à l'heure d'hiver, et le retour en Touraine avec la pluie et la grisaille, l'après-midi n'a pas duré ; on s'est cru très vite au crépuscule, et puis c'était la nuit. Tout ce que je lance s'interrompt ou se délite.

Il y a tant de livres dont je sens, dont je sais que je n'aurai pas le temps de les lire, de m'y intéresser. Renoncer aux réseaux sociaux ou au vlog serait un leurre : ce sont ces échanges, si réduits soient-ils, qui me font lire un certain nombre de textes fondamentaux.

 

Hier, j'ai achevé la lecture de The Deep de Rivers Solomon, que je devais/voulais lire depuis deux mois ; pas encore acheté la traduction française, aux éditions Aux Forges de Vulcain. J'ai commencé l'Histoire de la femme cannibale de Maryse Condé, alors que je vais rendre à la B.U., sans l'avoir lu, Ségou. Vu que ma mère m'a offert Bitter Fruit d'Achmat Dangor pour mon anniversaire après m'avoir entendu dire, ici, que je n'avais pas eu le temps de le lire, il faut que je pense à dire, dans la prochaine, que je vais rendre une centaine de lingots d'or sans en avoir profité.

 

Pour mon anniversaire, j'ai aussi eu le dictionnaire gascon-français de l'abbé Vincent Foix, qui est une de mes obsessions lointaines, au point d'être devenu un sujet de moquerie de la part de mes fils (surtout O*). Ce livre est vraiment une mine. J'en reparlerai sans doute, et il se pourrait même que je lui consacre une ou plusieurs vidéos.

 

06:58 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 25 octobre 2020

*2510*

Changement d'heure, retour à Tours sous des trombes (entre Barbezieux et Sainte-Maure), dépaquetage, visionnage des deux premiers épisodes de West World (offert par mes parents à A* pour ses 19 ans).

 

23:27 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 24 octobre 2020

Pas un paillasson

Il semble que le message ne soit pas encore clair, mais je supprime tout commentaire qui est publié sous un pseudonyme et avec une adresse mail fantaisiste / inexistante.

Ce blog n'est pas un paillasson pour que les trolls y essuient leurs godasses.

 

06:02 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 23 octobre 2020

Souvenirs d'en France

Ce soir, chez mes parents, nous avons regardé un très étrange film de Téchiné, Souvenirs d'en France. Il date de 1975 mais vient d'être remasterisé : apparemment, les copies d'origine étaient très abîmées.

Téchiné.JPGTrès étrange, car l'intrigue et le déroulement quasiment linéaire en feraient un film d'ambiance, voire un film historique sur les années 1930 à 1960 en France (du Front Populaire à la crise industrielle et culturelle, mettons), si ce n'était le découpage, la mise en scène et surtout le jeu, délibérément artificiel et théâtralisé, comme si rappeler à chaque instant aux spectateurices que c'est du cinéma, justement, était primordial. Chaque plan est calculé savamment, et le son (peut-être retravaillé lors de la réédition) aussi. Comme pour certains films de la Nouvelle Vague (et je pense beaucoup plus à Rozier qu'à Chabrol), tout est fait pour qu'aucune identification ne soit possible, pour que chaque événement, chaque incident soit maintenu à distance.

Comme ça n'a pas très bien vieilli, c'est plutôt pesant à regarder, par conséquent. Je me demande si Le Bal d'Ettore Scola, que j'avais beaucoup aimé les deux fois où je l'ai vu, me paraîtrait aussi vieillot, aussi lourd.

 

jeudi, 22 octobre 2020

Islamogauchisme

Depuis quelques jours les profs étaient les piliers de la République, des héros ordinaires etc. Et puis la cérémonie ridicule d'hier a sonné la fin de la récréation : nous revoici des feignasses irresponsables "complices de l'islamogauchisme".

 

Blague (pas du tout drôle à part), j'aimerais rappeler à Blanquer, qui n'est pas ministre de l'Enseignement supérieur, que son administration a visiblement merdé dans l'affaire Samuel Paty, et que cela n'est ni la faute de l'UNEF ni de La France Insoumise (parti gravement compromis, de fait, mais autant dans la xénophobie anti-réfugiés qu'avec le prétendu "communautarisme"). Je veux lui rappeler que les universités crèvent des suppressions de postes depuis 10 ans, des amphis bondés, de la paperasse, du manque de moyens, et que rien de tout cela n'est imputable, de près ni de loin, aux musulmans ou à leurs "soutiens".

 

J'aimerais lui rappeler aussi qu'à l'Université on apprend à réfléchir aux concepts, et qu'en l'espèce islamogauchisme est un concept aberrant, sans fondement, sans autre signification que de dire à l'électorat d'extrême-droite "nous sommes aussi poujadistes et fascistes que le RN, votez pour nous". En soi, l'"islamogauchisme" ne désigne rien et n'existe pas.

 

Quand Fourest, qui a elle-même viré de bord pour rejoindre l'extrême-droite, parle d'islamofascisme pour parler des imams radicaux, ça n'a pas grand sens, mais on peut y retrouver du sens. L'islamogauchisme, ça n'a aucun sens, sauf à vouloir dénoncer les imams de gauche, qui se trouvent être ceux qui défendent mieux les valeurs de démocratie et de laïcité de notre pays que le gouvernement lui-même.

 

Saluons donc Tareq Oubrou, et conspuons Blanquer, qui n'a d'autre objectif, ces temps-ci, que de faire oublier sa politique inhumaine en rejetant la responsabilité sur les universitaires eux-mêmes, ou sur les musulmans.

 

mercredi, 21 octobre 2020

#EndSARS

Ce qui se passe au Nigéria est loin d'être simple.

 

Surtout, la presse française en parle peu, voire pas. Est-ce parce qu'il n'y a pas moyen de mettre quoi que ce soit sur le dos des "islamistes", unique obsession et seul fantasme du gouvernement et de bien des médias ? Est-ce parce que la seule analogie avec la situation française serait celle des violences policières dénoncées notamment dans le tout récent film de David Dufresne ?

 

 

Foin d'analogies vaseuses. Je vous recommande de lire trois articles :

 

  • une tribune de Chibundu Onuzo qui explique le contexte et les manifestations contre le SARS, cette police corrompue et criminelle qui sévit depuis trop longtemps

 

 

 

Ce que je peux lire dans la presse me rappelle, hélas, bien des pages de Ben Okri, de Ngugi wa Thiong'o, ou, plus récemment Kintu de Jennifer Nansubuga Makumbi.

 

mardi, 20 octobre 2020

Un échantillon du jeu des trajets

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lundi, 19 octobre 2020

Le retour de Mammouth

122164059_10219942651850543_1711267130452275329_o.jpgPour la partie de belote de ce soir, nous avons ouvert un jeu de cartes qui était encore sous son blister.

Oui, nous sommes en octobre 2020.

 

dimanche, 18 octobre 2020

Rassemblement pour Samuel Paty

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Au rassemblement place Jean-Jaurès pour saluer la mémoire de Samuel Paty, il y avait les 4 ou 5 fafs de Vigie Républicaine 37 (dont 3 quinquas blondes sosies d'Isabelle Balkany), mais sinon, aucune pancarte syndicale ou politique, aucune récupération.

 

La récupération, on le sait, est dans les discours. La récupération est dans les mensonges du Ministère qui veut faire accroire que Samuel Paty n'était pas en train d'être lâché par l'institution. Elle est dans la différence de traitement entre cette affaire et les suicides d'enseignants liés à l'impossibilité d'assurer convenablement les missions de plus en plus lourdes qui nous sont confiées (pensons à Christine Renon aussi en ce jour).

 

La colère, de mon côté, est dans la façon dont les responsables politiques attisent la haine et ghettoïsent les prétendues "communautés", au lieu de chercher à régler véritablement les problèmes.

 

samedi, 17 octobre 2020

Amalgames, le retour

Une personne que je suis sur Twitter a écrit hier soir qu'elle était autant hérissée par les personnes qui profitent des crimes terroristes comme celui de Conflans que par celles qui "dégainent "pas d'amalgame" à chaque attentat".

 

Voici ma réponse :

 

1. Dire qu'il ne faut pas dire "pas d'amalgame", ça signifie donc qu'on peut (voire qu'il est souhaitable de) faire un amalgame. Un amalgame, ça consiste à associer, à la responsabilité d'un crime, une quantité de personnes qui en sont innocentes. Et vous trouvez ça bien ?

 

2. Personnellement, j'en veux énormément aux islamistes, le plus terrible étant qu'on sait qu'on ne les fera pas changer d'avis. Et aussi aux fascistes du RN et des autres partis qui passent leur temps à parler du "séparatisme musulman". Juste pour faire des voix. En mentant au peuple.

 

3. Et pourquoi en ai-je après ces tribuns du "séparatisme" ? Parce que par leur faute des centaines de milliers de musulman·es convaincu·es de leur identité française et des "valeurs de la République" finissent par se dire qu'en effet leur religion fait d'eux des parias.

 

4. Parce que ces centaines de milliers de musulman·es convaincu·es de leur identité française et des "valeurs de la République" voient bien que, même s'ils/elles sont des citoyen·nes irréprochables, en fait on les rejettera pour leurs croyances.

 

5. Et cela, c'est une entrave énorme et scandaleuse au principe de "laïcité", autant que des parents d'élèves qui refusent que l'on enseigne certaines choses au nom de leur religion.

 

6. Il faut lutter vraiment contre la poignée néfaste et criminelle d'islamistes et arrêter de cracher sur la majorité de musulman·es convaincu·es de leur identité française et qui partagent les "valeurs de la République". Notamment en arrêtant de pipeauter sur le "séparatisme".

 

7. Il faut lutter vraiment contre la poignée néfaste et criminelle d'islamistes et arrêter de cracher sur la majorité de musulman·es qui partagent les "valeurs de la République". Et cela, comment cela s'appelle-t-il ? ne pas faire d'amalgame.

 

8. Et quand je dis "il faut lutter vraiment", ça signifie AUSSI qu'on ne doit pas laisser sans aide policière et judiciaire un établissement qui demande de l'aide depuis une semaine suite à des menaces contre un enseignant.

 

9. Faire des grands moulinets avec les bras, les yeux embués, en lançant de grands mots, ça n'a a aucun sens quand on est l'instigateur d'une politique de destruction de l'enseignement public, de précarisation des profs et d'abandon des ZEP.

 

10. Donc je suis Charlie, je suis Samuel, mais je ne suis pas Emmanuel ni Jean-Michel ; je ne suis pas Gérald ni Marion.

 

vendredi, 16 octobre 2020

Mon trajet pour aller au travail (#infraPerec 38)

infra-Perec

 

Le plus souvent je m’y rendais en voiture, tant que les enfants étaient très jeunes et qu’il fallait les emmener dans des lieux différents (nounou et école puis école et collège) et aussi avant que les transports en commun ne s’améliorent, en 2013, avec la mise en service d’une ligne de tramway et d’une ligne de bus rapide. Dorénavant, il m’arrive encore de m’y rendre en voiture – et de me garer dans le lugubre second sous-sol du site Tanneurs – mais c’est souvent aussi en tram (alors, je rêvasse, je pianote sur mon smartphone ou j’écris des textes à contraintes, comme jadis les Quatramways) et désormais, depuis juin, à vélo, avec le VTT que nous avons acheté pour mon fils aîné mais que je peux utiliser quand il est à Rennes. Comme je mets en général un peu moins de vingt minutes, c’est le vélo qui est le plus rapide (contre 25 à 30 minutes de porte à porte avec bus 2 et tram A), mais faut-il décompter le temps passé à se désaper tous volets fermés dans mon bureau, à sécher ma sueur à la serviette et à remettre du déodorant ?

Au retour, je ne parviens pas toujours – ni souvent – à gravir la Tranchée sans mettre pied à terre. Avant-hier j’ai enfin tenté de passer le premier plateau et je crois qu’à l’avenir je parviendrai en haut de cette côte pentue de 750 mètres sans mettre pied à terre.

Quand je me rends au travail en voiture, c’est l’occasion de rapporter les livres empruntés à la B.U., d’en rapporter plus facilement et sans me déboiter l’épaule, d’écouter des disques ou de me brancher sur France info, ce qui a, en général, l’inconvénient de me déprimer ou de me stresser. Dans le tram, à l’occasion, les réseaux sociaux consultés via smartphone ont le même effet.

À pied, entre l’arrêt du tram et la maison, souvent je chantonne à tue-tête (et je sais que cette formule est contradictoire).

 

mercredi, 14 octobre 2020

magdaléniennement (de Fourcade à Heaney)

 

Continuer de lire des textes à la fois beaux (par éclats) et ardus, c'est ma seule technique pour ne pas sombrer dans la sénilité.

Mais cela n'est-il pas un leurre ?

 

mardi, 13 octobre 2020

Des mails...

En fait, je suis levé depuis une heure, et, outre le début d'une préparation de cours, j'ai passé 40 minutes à répondre à un étudiant qui m'avait demandé des conseils bibliographiques jeudi dernier et dont j'avais zappé le mail, alors que je m'étais promis d'y répondre ce week-end.

C'est un étudiant qui s'intéresse aux traductions de Poe par Mallarmé, et qui m'envoie aussi une traduction, pas mauvaise du tout, qu'il a faite d'un poème de Pierre Unik.

La honte absolue de ne pas lui avoir répondu plus tôt.

 

C'est toujours comme ça avec les requêtes complexes : il faudrait écrire immédiatement pour dire que c'est super, qu'on prépare une réponse, en disant surtout à l'étudiant-e de vous relancer au bout de 48 heures sans réponse...

 

04:46 Publié dans *2020*, WAW | Lien permanent | Commentaires (4)

lundi, 12 octobre 2020

Avec un monstre lu

Ce matin, c'était un peu la vidéo à handicaps, et je ne parle pas du masque. Contrairement à ce que je dis au début, j'ai d'ailleurs pu la mettre en ligne avant mon premier cours, mais grâce à l'utilisation de WeTransfer et à une petite promenade permettant de trouver davantage de réseau que dans mon bureau (1 gigaoctet, ça bloquait).

Au demeurant, j'avais mal commencé la journée, et je n'ai cessé de me sentir mieux au fur et à mesure qu'elle passait.

 

dimanche, 11 octobre 2020

Anormal

Les lunettes pour lire sur écran que l'ophtalmologue m'a conseillé d'acheter lors du rendez-vous quinquennal (avant-hier) ne semblent pas faire de différence, sauf au moment de les enlever, et où l'écran de l'ordinateur, soudainement, paraît teinté de bleu et nimbé d'une sorte de blancheur un peu jaunâtre. Au demeurant, elle (l'ophtalmo) m'a dit que j'étais un cas anormal, car, ma vue s'étant améliorée au point d'atteindre 10 aux deux yeux, je suis une des très rares personnes qui, approchant de la cinquantaine, n'a vu se détériorer ni sa vue de loin ni sa vue de près. Comme le reste se déglingue un peu plus normalement, je vais prendre cette anormalité-là.

 

11:15 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (1)

samedi, 10 octobre 2020

10/10/20

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vendredi, 09 octobre 2020

101020, concours de poèmes

Demain, ce sera le 10 octobre 2020.

Autrement écrit, le 10/10/20.

Et même, le 10/10/2020.

 

Pour commémorer ce jour, qui tombe un samedi, j'ai décidé de lancer un grand concours de poèmes brefs, en français ou en toute autre langue, avec pour seule contrainte de s'inspirer, dans la structure métrique ou syllabique du poème, de l'une de ces deux séries de nombres : 10-10-20 ou 10-10-20-20.

On peut donc écrire des tercets formés de deux décasyllabes et d'un long vers de 20 syllabes, ou des poèmes plus longs constitués de deux dizains et d'une strophe de 20 vers, ou un poème formé de 8 ou de 12 pentasyllabes (5-5/5-5/5-5-5-5 pour le poème de 8 pentasyllabes = 10/10/20), ou... soyez inventifves !

Afin de montrer que cette contrainte n'a rien de réducteur ou de dogmatique, pour la poésie de langue anglaise, généralement non syllabique, on peut composer un huitain de pentamètres iambiques selon le même modèle, par exemple. Ou même, pourquoi pas, partir des mots ten et twenty pour composer un poème entièrement constitué de rimes en -en et en -enty...

 

Les poèmes seront publiés, sur Twitter, Facebook ou en tout autre lieu, sur un réverbère dans la rue ou sur une boîte à lettres, en vidéo etc., toute la journée du 10 octobre 2020.

 

jeudi, 08 octobre 2020

Retour au Nobel

Chaque année, ou presque, la proclamation du Prix Nobel de Littérature est l'occasion de quelques réflexions sociologiques sur l'état de la littérature, ou de sa réception, ou des malentendus à son sujet.

 

Il y a six ans, atterré par le choix de Modiano, j'avais pondu une petite liste rebrousse-poil, dans laquelle j'avais fait exprès de mettre le nom de Renaud Camus, mais dans laquelle j'avais surtout inclus très peu de noms d'écrivaines : je ne triche pas, je laisse la liste telle quelle. Avoir oublié Annie Ernaux, notamment, n'était pas très malin. Il est vrai, toutefois, que je lis beaucoup plus d'autrices étrangères que de langue française. Depuis, trois ou quatre noms s'ajouteraient, mais pas forcément davantage.

Il y a quatre ans, les délires les plus ineptes autour de l'attribution du Prix à Bob Dylan m'avaient conduit à une mise au point.

 

Cette année, on peut le regretter, c'est encore une autrice anglophone qui est récompensée... mais au moins, c'est une autrice. Et même une poète. Louise Glück, donc. Que je connais très mal, et dont j'ai improvisé une traduction tout à l'heure juste après l'annonce (cf infra). Il semble que l'académie Nobel, en continuant de ponctuer ses justifications de l'adjectif universel ou du substantif universalité, qui sonnent de plus en plus creux, essaie de rétablir un peu le déséquilibre en décernant le Prix à des écrivaines.

Oui, mais, quelles écrivaines ? à brûle-pourpoint, on ne peut guère parler d'écrivaines radicales. J'ai lu depuis octobre dernier Tokarczuk, dont j'ai beaucoup aimé Les Pérégrins. Mais politiquement elle ne pose pas d'embûches. Pour le dire en termes féministes un peu caricaturaux, ni elle ni Glück ne se trouvent à enrayer les mécanismes du patriarcat.

Autre élément, aucun livre d'elle n'est disponible en français ; seulement quelques fragments traduits dans des revues ou dans des blogs. Il paraît qu'un universitaire qui tente de placer une traduction depuis quelques mois entend soudain vibrer son téléphone... toutefois, les autres poètes inconnu-es, les Africain-es absolument indispensables dont aucun éditeur français ne veut (au point que j'ai renoncé), resteront dans les limbes.

 

 

mercredi, 07 octobre 2020

Réchauffé

C'est ce que je pensais : le thé vert réchauffé n'a pas le même pouvoir stimulant, pour le lève-tôt, que le café colombien à l'italienne.

 

mardi, 06 octobre 2020

Artaud Kierkegaard

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"Chercher une rue Kierkegaard au Danemark, c'est un peu comme si vous cherchiez une rue Antonin Artaud dans les 35000 communes françaises, mettons." (L.M., ami FB)

 

 

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lundi, 05 octobre 2020

Le monde à écumer (l'arrachée belle)

 

Après ma lecture du premier livre de Lou Darsan, je me suis retrouvé avec une occasion en or de dire deux mots de Wittgenstein's Mistress, un livre-phare pour moi.

Mais je m'avise avoir dit n'importe quoi : Wittgenstein's Mistress, je l'ai lu sur exemplaire emprunté en B.U., puis réemprunté. Je ne l'ai donc jamais eu en anglais.

 

dimanche, 04 octobre 2020

*0410*

L'eau froide sur le visage réveille vraiment, et même, mieux que réveiller, elle soulage, apaise, remet les idées en place, l'eau froide sur le visage, avec les mains, plusieurs fois de suite, laisser couler un peu, pas trop pour ne pas gaspiller, et qu'elle soit très fraîche, à la quatrième ou cinquième aspersion laisser le visage trempé, laisse-le sécher seul, le temps de faire le café, il a fallu d'abord nettoyer à la va-vite la cafetière italienne, mais au moins le visage frais, les idées plus nettes.

 

07:12 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 03 octobre 2020

Söl

Aujourd'hui, entre autres, nous avons écouté, O* et moi, trois ou quatre fois je crois, le très bref album de Dick Annegarn, SÖL. Plusieurs chansons vont rester avec moi, comme des précédents. Ma préférée, pour le moment, est Hymne à l'Himalaya. O* préfère Modigliani, je crois, dont on avait pu voir le clip en avant-première.

Annegarn est söl, c'est-à-dire seul en guitare-voix ou piano-voix, avec aussi du tambour sur le blues primal qui ouvre l'album, mais aussi solaire... et on sait que le soleil n'est pas toujours radieux, qu'il peut être voilé, crépusculaire, naissant, timide.

Je me rappelle avec une grande netteté l'époque où j'ai créé et commencé de tenir frénétiquement ces carnets ; c'était pile lors de la sortie de Plouc, un album essentiel pour moi, très lumineux.